Château de Vendôme
Situé au dessus de la ville de Vendôme, le Château et sa collégiale Saint-Georges, sont des symboles de l'ancienne puissance des ducs de Vendômes et par la suite des Bourbon-Vendôme. Une partie des murs sont du XIIe pour les parties anciennes, la tour maîtresse, dite Tour de Poitiers, domine l'ensemble de la fortification. Il fut ravagé pendant les guerres de Religions, mais c'est surtout pendant la Révolution Française que le château et sa chapelle, nécropole des ducs, furent fortement endommagés et pillés.
Un parc à l'anglaise fut mis en place au XIXe siècle, l'aménagement actuel permet d'avoir un très beau panorama sur la ville de Vendôme. Le parc et son château sont facilement accessibles à pieds, mais il est possible d'y monter également en voiture avec un parkign à proximité. C'est probablement dans ce château que Jean II d'Alençon, compagnon d'arme de Jeanne d'Arc, est condamné dans le "lit de justice" de Vendôme. En 1589, Henri IV assiège le château, c'est le début de la fin de la forteresse de Vendôme.
Le château de Vendôme possède encore de beaux restes.
Voir aussi
Informations
- Adresse : Rue du Château, Parc du Chateau, 41100 Vendôme
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 02 54 77 01 33
- Email :
- Sites : http://www.vendomois.fr/
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Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2020 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement ) :
Le château se trouve dans un parc arboré, gratuit. Il y a des possibilités de visites guidées, se renseigner à l'office de tourisme. Il est assez simple d'y faire le tour, néanmoins l'accès à la tour principale est à l'heure actuelle interdit.
1er avril au 31 mai : 9h - 20h
1er à fin septembre : 9h - 22h
1er octobre au 31 mars : 9h à 18h. -
Historique & Histoire
851, le 7 mars, meurt à Vendôme, ou à côté, Nominoë (Nevenou ou Nevenoe en breton , Nomenoius ou Numenoius en latin, en français la graphie Nominoé est aussi utilisée), né vers 800, fut un souverain de 845 à 851, il fut nommé par le roi des Francs, Charles le Chauve, " Dux". Il fut à l'origine de la naissance d'une Bretagne unifiée et indépendante et réussie notamment à repousser les Francs en dehors de son royaume ce qui contraint le roi de France à le reconnaître.
Le premier comte de Vendôme fut Bouchard, selon Odon, moine de l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés. Hugues Capet avait donné les comtés de Vendôme et de Melun à Bouchard en retour de ses nombreux services.
Eudes comte de Blois pris la ville de Melun, par la trahison du gouverneur de la ville, Gaultier. Geoffroy Grisegonnelle, comte d'Anjou, Richard, duc de Normandie, Bouchard mettent le siège autour de Melun pendant trois mois et reprennent la ville. Gaultier et son épouse sont pendus, et le comte d'Eudes de Blois a du prendre la poudre d'escampette.
XIe, probable première construction d'une fortification, probablement en même temps que la collégiale de Saint-Georges.
1012, Renault Ier, fils de Bouchard le Vieux, devient le second comte de Vendôme et de Melun.
1020, le 18 janvier, le second comte de Vendôme meurt sans postérité mâle, c'est sa soeur Elisabeth qui avait épousée Foulques-Nerra, comte d'Anjou, qui donna sa fille en mariage à Odon Ier qui devient le troisième comte de Vendôme. Ils auront six enfants, dont Odo Dublettus ( Odon ) qui va bâtir la fortification de Mondoubleau, ce dernier est tué en 1054 lors de son retour de voyage à Rome. Le premier des enfants fut Bouchard qui devient comte de Vendôme sous la tutelle de son père Foulque de Nerra.
Etonnamment, il n'y a pas eu, semble t'il, de construction d'un donjon carré, comme on peut retrouver au château de Langeais, Montrichard ou d'autres villes sous domination de Foulques Nerra.
1056-1066, Foulques l'Oison, comte de Vendôme († 1066)
1066-1085, Bouchard III le jeune, comte de Vendôme, fils du précédent.
1066-1075 : tutelle de son cousin Guy de Nevers, seigneur de Nouastre.
1032-1056, Geoffroy Ier Martel, comte d'Anjou et de Vendôme.
1194, bataille de Fréteval, Richard Cœur de Lion emporte, au cours d'une embuscade, une victoire sur le roi de France, Philippe Auguste une victoire qui restera dans les annales de l'Histoire puisque, dans le feu de l'action, Philippe Auguste perd ses sceaux et certains documents d'importance. De cette mésaventure naîtront les Archives nationales et le poste de garde des Sceaux. Pour Richard, cette rencontre marquera le début d'une longue occupation du territoire, et notamment du château de Fréteval.
1085-1102, Geoffroy II Jourdain († v. 1102), seigneur de Preuilly, par mariage comte de Vendôme (1086-1101), épouse Eufrosine, fille de Foulque l'Oison
1102-1137, Geoffroy III Grisegonnelle, comte de Vendôme († 1137), fils du précédent
1102-1105, tutelle de sa mère Euphrosine de Vendôme
1137-1180, Jean Ier, comte de Vendôme (1110 † 1180), fils du précédent
1180-1202, Bouchard IV, comte de Vendôme (1139 † 1202), fils du précédent
1202-1211, Jean II, comte de Vendôme († 1211), petit-fils du précédent
1202-1211, tutelle de son grand-oncle Geoffroy de Vendôme, fils de Jean Ier
1211-1217, Jean III l'Ecclésiastique, comte de Vendôme († 1217), fils de Bouchard IV
1227, 27 mars le comte de Bretagne et le comte de la Marche comparurent devant le roi, et signèrent un traité.
1217-1230, Jean IV de Vendôme, sire de Montoire, comte de Vendôme, petit-fils de Bouchard IV par sa mère
1230-1249, Pierre de Vendôme, comte de Vendôme (1200 † 1249), fils du précédent
1249-1270, Bouchard V de Vendôme, comte de Vendôme († 1270), fils du précédent
1271-1315, Jean V de Vendôme, comte de Vendôme et seigneur de Castres († 1315), fils du précédent
Tours du XIIIe siècle.
1315-1354, Bouchard VI de Vendôme, comte de Vendôme et seigneur de Castres († 1354), fils du précédent
1354-1364, Jean VI de Vendôme, comte de Vendôme et de Castres († 1364), fils du précédent
1364-1371, Bouchard VII de Vendôme, comte de Vendôme et de Castres († 1371), fils du précédent
1371-1372, Jeanne de Vendôme, comtesse de Vendôme et de Castres († 1372), fille du précédent
1371-1372, tutelle de sa grand-mère Jeanne de Ponthieu, veuve de Jean VI.
1372-1403, Catherine de Vendôme, comtesse de Vendôme et de Castres († 1411), fille de Jean VI, épouse Jean VII de Bourbon
Maison de Bourbon Vendôme
1372-1393, Jean VII de Bourbon, comte de Vendôme († 1393), et Catherine de Vendôme son épouse
1403-1446, Louis Ier de Bourbon-Vendôme (1376 † 1446), fils des précédents
1424-1430, Robert de Willughby, investi par le duc de Bedford
1446-1477, Jean VIII de Bourbon-Vendôme († 1477), fils du précédent
procès du duc d'Alençon [4]
XVe, vers 1455-1456, Jean II d'Alençon, cousin du roi Charles VII, conspire avec le duc d'York en lui proposant de lui livrer des places fortes en Normandie. Pierre Fortin dévoile le complot et le duc d'Alençon et d'autres compagnons sont arrêtés en son hôtel de Paris par Jean de Dunois, comte de Dunois et Robert d'Estouteville, prévôt de Paris, le
Selon l'ambassadeur Tommaso Tebaldi, dans une lettre du 12 juillet 1456, le duc d'Alençon souhaitait recevoir le duché de Normandie , 200 000 ducats et faire une alliance avec les enfants du duc d'York. Le duc d'Alençon estimait, toujours selon l'ambassadeur, que le roi de France l'estimait peu et qu'il était le diable l'avait aveuglé. Le roi écrivit à Arthur de Richemont , futur duc de Bretagne, qu'il était prévu de livrer le château de Saint-Malo aux anglais par le duc.
Le duc d'Alençon est enfermé au château de Loches, dans des conditions peu confortables. [4]
Le 28 août 1458 à Vendôme, le Lit de Justice est mis en place. Il se tient avec la présence de centre trentre trois pair, six ecclésiastiques ( évêque de Reims, Laon, Langues, Châlons et Noyon ) plus quelques dizaines d'autres évêques, pairs laïcs, pairies, ainsi que le roi lui-même, son fils Charles de France, les ducs d'Orléans et de Bourbon, des comtes d'Angoulême, Maine, Eu, La marche, Foix, Vendoôme, Laval et Dunois ). Le duc de Bourgogne ainsi que Charles le Charolais, sont aussi demandés mais ils se feront représentés avec l'accord du roi. [4]
Initialement le procès aurait dû se faire au château de Montargis, mais Charles VII a préféré le comté de Vendôme dont son souverain, Jean de Bourbon, est un fidèle. Montargis semblait peut-être trop petit, Paris était une ville avec qui Charles VII n'était pas en meilleur terme, d'autres lieux comme le château de Sully-sur-Loire, Orléans ou le château de Tours furent abandonnés pour des raisons diverses. Vendôme était donc choisi aussi pour sa situation géographique, en cas d'invasion anglaise notamment.[4]
Jean II Juvénal des Ursins, propriétaire du château d'Armentières sur Ourcq, est le premier clair ecclésiastique en tant qu'archevêque-duc de reims, il participa au procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc mais également au procès du duc d'Alençon à Vendôme, dans ce procès il tente de faire fléchir Charles VII afin de ne pas condamner à mort le dit duc, il fait notamment référence à l'action du duc d'Alençon avec Jeanne d'Arc. [4]
Le 10 octobre 1458, Jean II d'Alençon est condamné initialement à la prison à vie, mais Charles VII impose une sentence plus forte, il est donc condamné à mort et son duché est confisqué. Cependant Charles VII le gracie et permet à la duchesse Marie de conserver le comté du Perche.
1477-1495, François de Bourbon-Vendôme (1470 † 1495), fils du précédent
1477-1484, tutelle de son beau-frère Louis de Joyeuse, époux de Jeanne de Vendôme.
1495-1537, Charles de Bourbon-Vendôme (1489 † 1537), fils du précédent
En 1514, le comté de Vendôme est érigé en duché-pairie. En 1527, à la suite de la mort du connétable de Bourbon, Charles de Vendôme hérite des armes pleines de Bourbon.
1495-1546, le gouvernement est assuré par Marie de Luxembourg († 1546), veuve de François de Bourbon et usufruitière de ses biens.
1537-1562, Antoine de Bourbon (1518 † 1562), roi de Navarre par son épouse Jeanne III d'Albret
1562-1589, Henri Ier de Navarre (1553 † 1610), roi de France (1589-1610)
En 1589, il le réunit à la Couronne, mais le donne ensuite en apanage.
1598-1665 : César de Vendôme (1594 † 1665), fils légitimé d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées, marié à Mademoiselle de Mercœur
1665-1669 : Louis (1612 † 1669), fils du précédent, marié à Laure Mancini
Château de Vendôme au XVIIe siècle. L : Collégiale Saint-Georges, F : tour de l'éperon, H : tour des prisons, P : capitainerie
1669-1712 : Louis Joseph (1654 † 1712), fils du précédent
1712-1727 : Philippe (1655 † 1727), frère du précédent
Dès 1712, Louis XIV annexe le Vendômois au prétexte que Philippe de Vendôme, étant Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, n'avait pas le droit de posséder quoi que ce soit.
1771-1789 : inclus dans l'apanage du comte de Provence, futur Louis XVIII
1589, Henri IV assiège le château.
Dessin de 1790, pendant la révolution française. Dessin de Claude Gaspard-Dupuis professeur de dessin à Vendôme. On voit nettement la présence de la chapelle. On remarquera que le châtelet d'entrée est encore debout dans sa quasi intégralité et que l'ensemble est déboisé.
Reste de la collégiale castrale de Saint-Georges, située dans la cour du château, elle fut détruite pendant la révolution. Edifiée probablement vers 1037, par la volonté de Geoffroy Martel et Agnès de Bourgogne, elle devient, un peu comme la Basilique de Saint-Denis pour les rois de France, une nécropole des dynasties comtales et ducales qui se succèdent à la tête du territoire vendômois, puis au XIVe, c'est la famille des des Bourbon-Vendôme qui va l'utiliser.
Gravure réalisée en 1824, la chapelle a disparu. Gravure de Charles Jourdon, visible au musée de Vendôme.
La tour maîtresse, ou donjon, appelée tour de Poitiers.
sources : (2) Histoire de Vendôme et ses Environs par l'Abbé Simon, chanoine de la collégiale de Vendôme, (3) France Balade, [4] Philippe Contamine "Charles VII", Wikipédia