Chef-lieu du département de la Nièvre, bâti sur la rive droite de la Loire, au confluent de la Nièvre. C'est la troisième plus grande ville de Bourgogne, après Châlon-sur-Saône et Auxerre. Ville qui a pendant longtemps été d'une forte activité et d'une certaine richesse ( faïençe, activité industrielle etc ), elle est depuis plusieurs décennies en perte de vitesse économique comme un grand nombre de villes moyennes en France.
La ville ne manque pas d'atout au niveau historique, avec un patrimoine important ( église Saint-Étienne, cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte), Médiéval ( Porte du Croux, reste de l'enceinte médiévale ) Renaissance (palais ducal) ou contemporain (église Sainte-Bernadette du Banlay), la ville est également affiliée au réseau national des villes d'art et d'histoire.
Voir aussi
Palais Château Ducal de Nevers - Eglise Saint-Etienne de Nevers - Cathédrale de Nevers - Porte de Croux Fortifications de Nevers
Informations
- Adresse : Mairie de Nevers - 1, place de l'Hôtel de Ville CS 9706 - 58000 Nevers
- Google Maps : Carte
- Téléphone Mairie de Nevers : 03 86 68 46 46
- Email :
- Site : https://www.nevers.fr/ -
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : https://www.nevers.fr/decouvrir-nevers
52 av. J.-C., César désigne probablement Nevers comme castrum gaulois de Noviodunum ( nouvelle place forte ) même si un doute subsiste avec la ville de Neuvy-sur-Loire, situé à environ 80km de Nevers. La ville sous César servait de centre logistique réunissant la caisse de l’armée, les écuries, ainsi que des prises de guerres. Les Eduens, d’abord alliés des Romains, purent cependant prendre la ville suite à leurs ralliements avec Vercingétorix et ont massacrer la garnison romaine.
Dans l’itinéraire d’Antonin, au IVe siècle, la ville était Necirum ou Nivernum, puis dans les anciennes chartes désignées comme Nevernum ou Nevernis.
Ve, Clovis Ier fonda un siège épiscopal à Nevers vers la fin du siècle.
585, le roi Gontran passe à Nevers qui avait pris le Nivernais en 561 alors attribué à Théodebert.
763, le duc Pépin y tient son parlement.
Charles le Chauve y établit sa monnaie
Entre 987 – 992, le premier comte héréditaire est Otton-Guillaume.
952, Hugues le Blanc, comte de Paris, prit la ville et la brûla.
960, le territoire Nivernais est détaché du royaume de France et entre dans le duché de Bourgogne.
990, avant cette année-là le duc Henri le céda à titre de fief au comte Landri.
De 992 à 1184, c’est la maison de Nevers qui règne dans la cité. Dans des lettres de Michel, archevêque de Sens, on y apprend que Pierre de Courtenay fit des conventions avec les bourgeois de Nevers en 1194.
1028, la cathédrale est détruite par un incendie, elle est reconstruite par l’évêque Hugues de Champallement.
1063, début de la construction de l’église Saint-Etienne par Guillaume Ier comte de Nevers, il fit construire également le monastère d’abord concédé à des chanoines puis à l’Abba de Cluny. Le coût important de la construction ne lui permit pas de participer à la première croisade.
1097, Yves de Chartres consacre l’église Saint-Etienne. Guillaume Ier accorda aux moines des faveurs tandis que les habitants du bourg sont affranchis.
XIIe-XIIIe
Guillaume II de Nevers (1100-1147), Guillaume III (1147-1161) et Guillaume IV (1161-1168) prirent part aux première et deuxièmes croisades.
1152 à 1165, l’Abbaye de Vézelay est sous la protection des comtes de Nevers, néanmoins le droit de justice est sous la responsabilité de l’Abbé. Guillaume III comte de Nevers n’étant pas en accord avec cette discordance prit part à la révolte des habitants de Vézelay contre l’Abbé.
1169, Hervé de Donzy en conflit avec Guillaume III comte de Nevers décide laisser le Château de Montmirail, ainsi que le Château de de Saint-Aignan-sur-Cher à Henri II roi d'Angleterre dans l'attendre du règlement du conflit. Louis VII et le comte de Nevers raseront le château de Donzy en représailles.
Tandis que Guillaume IV chassa les moines de l’Abbaye. Le roi de France, Louis VII, intercéda en la faveur des moines et mit une armée en place. Pris de panique, le comte de Nevers préféra quitter Vézélay et fit la promesse de ne pas y revenir et probablement de les laisser tranquille.
Plusieurs familles vont régner par la suite : de Donzy, de Forez, de Châtillon, de Bourgogne et de Sienne jusqu’en 1271.
Puis la maison de Flandre de 1271 à 1369.
1184-1199 : Principat de Pierre II de Courtenay, il fut seigneur de Courtenay (1183-1219), comte de Nevers, (1185-1199), d'Auxerre et de Tonnerre (1185-1219) et un empereur latin de Constantinople (1216-1219). Il est fils de Pierre de France, seigneur de Courtenay, et d'Élisabeth de Courtenay.
1194, il accorde des franchises aux habitants en échange de rétribution annuelle, forme de d’impôt sur les revenus et les richesses.
Pierre II de Courtenay est aussi celui qui va élever une nouvelle fortification dans la ville.
1199, en guerre contre son vassal Hervé IV de Donzy, seigneur du château d’Alluyes, Pierre II de Courtenay perd la bataille contre ce dernier à Cosne-sur-Loire. Pierre est fait prisonnier et n'est libéré qu'en échange du mariage d'Hervé avec Mathilde de Courtenay et de la cession du comté de Nevers. À titre viager, Pierre garde les comtés d'Auxerre et de Tonnerre. Pierre II de Courtenay qui deviendra empereur latin de Constantinople, sans avoir jamais pu s’y rendre puisqu’il fut capturé en Salonique (actuellement en Grèce) par Théodore Ange, meurt en captivité en 1219.
Nef de la cathédrale Saint-Cyr-Sainte-Julitte
1211, la cathédrale de Nevers est détruite dans un incendie, l’évêque Guillaume de Saint-Lazare la fait reconstruire en gardant une partie de l’ancienne cathédrale que nous pouvons voir encore aujourd’hui ( crypte, chœur et le transept romans ). La cathédrale est terminée vers 1280.
1227, première mention d'un pont sur la Loire qui furent reconstruits et régulièrements détruit jusqu'à la construction du " Le Grand Pont". À Nevers, il y avait trois passerelles de bois qui se suivent sur la route des grandes calamités. On dit par ici, les ponts de Nevers, "les ponts bardada".
1272, Yolande de Bourgogne, née en décembre 1247, morte le 2 juin 1280, est une comtesse de Nevers de 1262 à 1280, fille d'Eudes de Bourgogne, comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre et de Mathilde II de Bourbon, elle épouse Robert III de Dampierre, seigneur de Béthune, ce dernier deviendra comte de Flandre en 1304. Elle avait épousée en premières noces, en juin 1265, Jean Tristan de France ( ou de Damiette ), (1250-1270), comte de Valois, fils de Saint-Louis et de Marguerite de Provence. Ce prince partit avec son père Saint-Louis meurt également de dysenterie à Tunis. Ils n'avaient pas eu d'enfants.
XIVe-XVe
1394 – 1398, en plein guerre de Cent-Ans la porte du Croux est édifiée.
1420, le monastère construit par Guillaume Ier est détruit par un incendie.
1429, Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours est peut-être passée par Nevers après son passage dans la dite Maison Jeanne d'Arc à Moulins. Néanmoins il ne s'agit que d'une théorie mais plausible puisqu'elle passe avec certitude à Montfaucon en Berry - Villequiers puis à la la Charité sur Loire et c'était le chemin à priori le plus court et le plus sécurisé. ( Bibliographie Jeanne d'Arc L10 )
1430, les échevins se réunissaient dans l’Abbaye Saint-Martin depuis le XIIe siècle puis ils font l’acquisition d’une maison de ville dans la rue des Merciers.
1475, Jean de Clamecy fait édifier le palais ducal.
1369 à 1491, dans la maison des Ducs de Bourgogne, jusqu’à la mort de Jean de Bourgogne qui meurt à Nevers le 25 septembre 1491, il est inhumé, conformément à ses dernières volontés, dans la cathédrale Saint-Cyr de cette même ville, nécropole familiale des comtes de Nevers de la maison de Bourgogne où reposaient déjà son frère aîné Charles († 1464), la veuve de celui-ci, Marie d'Albret, ainsi que la seconde des épouses de Jean, Pauline (ou Paule) de Brosse.
Son successeur est Engilbert de Clèves, famille d’origine allemande, qui va régner sur Nevers jusqu’en 1565 après avoir fait passer le comté de Nevers en Duché en 1549 par le roi, grâce à François d’Eu qui s’était brillamment illustré contre Charles-Quint.
XVIe-XVIIe
1535, construction du "Grand Pont" qui traversait le bras navigable, côté ville, jusqu'à "l'île-aux-bœufs".
1550, construction du pont Notre-Dame, joignait une seconde île où était située la chapelle Notre-Dame du Bout-du-Pont. Enfin, le petit Pont de l'Official rejoignait la terre ferme.
1565, Henriette de Clèves, dernière héritière, épouse Louis de Gonzague, troisième fils du duc de Mantoue. Elle lui apporte en dot le duché de Nevers, Louis de Gonzague est connu pour avoir sauvé le futur Henri IV lors du massacre de la Saint-Barthélemy.
1612, édification de l’église Saint-Pierre.
1617, Nevers est assiégé par la reine mère par le Maréchal de Montigny, la mort du maréchal d’Ancre fit lever le siège.
1645-1659, Charles II de Gonzague, petit-fils de Charles Ier, vend le duché pour 1.800.000 livres au Cardinal de Mazarin.
1661, Mazarin donne le duché à son neveu Julien Mancini.
1740, construction de la porte de Paris, après la victoire de Fontenoy, on y grava des vers de Voltaire dont il fut rétribué pour la somme de 100 louis.
Révolution Française
XVIIIe, fin de siècle, l’église Saint-Etienne perd son porche et les deux clochers et la tour surmontant le carré du transept sont détruits pendant la révolution française en 1792. Dans la cathédrale les clôtures du chœur ainsi que les tombeaux des ducs sont démolies.
La maison rue des Merciers est tellement en mauvais état que la municipalité se réunie à nouveau dans l’Abbaye Saint-Martin puis le duc de Nevers leur propose de venir au château.
Construction du Pont actuel de la Loire.
1749, les échevins de la Ville empruntent 12 000 livres, et en 1753, 4 800 livres, à la seule ville de Decize, pour disposer des moyens de reconstruire les ponts.
Le pont de pierre, qui a longtemps été appelé le "Pont neuf", a été conçu en 1767 par l'architecte de Moulins, Louis de Régemortes et construit pour partie, par plusieurs ingénieurs, comme Abraham Mossé, dont la place domine toujours l'ouvrage.
1770 - 1778, construction de deux derniers ponts ( partie sud )
1790, la partie la plus ancienne du pont ( partie nord ) s'écroule et il est remplacé par un pont en bois jusqu'en 1832. Le pont est construit par tronçons en grès de Coulandon et mesure 350 m. il est formé de 14 arches flanquées de fortes piles permettant de résister aux fortes crues du seul fleuve "sauvage" d'Europe qui est la Loire.
1793, Fouché en pleine période de la Terreur y viendra sans que le Duc ait son mot à dire.
XIXe
1831-1834, destruction du reste du château-fort des comtes de Nevers, pour y construire l’hôtel de ville actuel édifié par l’architecte nivernais Paillard.
1849, déménagement du palais ducal dans le nouvel Hôtel de Ville de style Louis-Philippe.
1860, manquant d’espace, le rez-de-chaussé est prolongé afin d’accueillir le cabinet du maire à l’ouest et la police à l’est.