De ce Château royal, il ne reste plus grand chose car il fut totalement pillé et ruiné entre 1810 et 1834, seule quelques parties subsistent : une chapelle basse du XIIe siècle de l'église Sainte Marie, les caves du jardin royal ( XIIIe siècle ) et la tour porche, quelques fondations, une tour et contreforts.
En 2011 le Château est en partie restauré ; Une partie des jardins médiévaux-Renaissance du château est re-créée : dits « Jardins d'agréments », ils ceinturaient les remparts et douves sèches, on y trouve des fruits notamment et des espèces courantes au Moyen-Age. Il est aujourd'hui occupé par "l'institut Saint-Louis" qui y réside depuis 1897 mais en étant locataire depuis 1934.
Voir aussi
Informations
- Adresse : 3 Place du château B.P 40 234 45202 Montargis cedex
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 02 36 34 94 69
- Email :
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- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : Malgré ce qui est dit sur des divers sites internet ( tripadvisor et autres ) le château se visite mais en été uniquement, ou sur RDV, et les journées du patrimoine. En dehors de cette période il s'agit d'une école privée d'Hôtellerie qui loue le domaine. Vous pouvez néanmoins voir l'essentiel et faire le tour du château sans avoir à faire la visite guidée, vous pourrez avoir une belle vue sur Montargis , tandis que la chapelle basse et les caves vous seront inaccessibles hors période de visites.
- Les relations sont difficiles entre la SOGEC et la SCI comme on peut le voir ici : https://www.scichateaudemontargis.fr/informations/, et le site de la SCI ne communique pas sur les éventuelles visites possibles sur leur site ( au moment d'écrire l'article ).
L'entrée est de 3€ par personne et se fait uniquement par visite guidée ( en 2018 ). Pour être certain de visiter le château, je vous conseil vivement d'appeler ou d'écrire à la SCI avant tout déplacement, car très clairement je n'ai pas bien compris comment s'organise les visites ( horaires etc ).
Selon l'historien local Marie-Antoine Mathieu, la butte fut remarqué par Clovis et il est probable qu’une tour fut construite sur ce terrain, mais cette affirmation n’est pas corroborée par des traces matérielles.
Le premier seigneur de Montargis connu est en réalité une châtelaine : Hildegarde Hérou, fille de Geoffroy II Ferréol comte du Gâtinais et de Ermengarde d'Anjou encore appelée Ermengarde Blanche, et sœur de Foulque III d'Anjou dit Foulques Nerra. Elle est aussi citée comme comtesse du Gâtinais, bien que son frère Geoffroy III d'Anjou le soit également par ailleurs. Elle est issue par sa mère du lignage Ingelgerien de la maison d'Anjou (celui des Foulques aux surnoms divers). Mariée à Josselin (1034-?) de la famille des comtes de Sens, on ne leur connait pas de descendance.
1069, elle décède et le titre échoit à son mari.
Jocelin de Courtenay se remarie à Elisabeth de Monthléry en secondes noces. De leur fils Miles (ou Milon) et de Rainaud fils de Miles (le lignage Courtenay - Sens), est issue Elisabeth de Courtenay.
1157, Elisabeth de Courtenay épouse Pierre Ier de France (1126-1183), quatrième fils de Louis VI dit le Gros et lui apporte le comté en dot. Ce couple est à l'origine de la maison capétienne de Courtenay.
Pierre augmente et fortifie le château, et, pour attirer des habitants à Montargis, en 1170 il accorde à tous ceux qui résideraient dans cette ville une charte de franchise par laquelle il les exempt de toutes tailles et corvées, hormis le carroi du vin du seigneur et la dîme d'un minot de seigle pour chaque laboureur cultivant avec une charrue ; de plus il garantit aux habitants la possession de leurs propriétés, quelque crime qu'ils pussent commettre, et établit de grandes sûretés pour les marchands qui fréquentaient les foires de Montargis.
Ils auront de ce mariage : Pierre II de Courtenay (1155-1219) qui deviendra Empereur latin d'Orient à Constantinople en 1216. Il avait épousé en secondes noces en 1193 Yolande de Hainaut. Deux de leurs enfants, Robert Ier (1201 † 1228), et Baudouin II (1218 † 1273), furent empereurs latins de Constantinople. Baudouin II épousa Marie de Brienne, fille de Jean de Brienne, roi de Jérusalem.
Leur fils Philippe Ier de Courtenay devint empereur titulaire de Constantinople. Il n'eut qu'une fille Catherine de Courtenay (1274 - † 1307) qui épousera Charles de Valois, fils de Philippe le Hardi en 1301 (fils de roi, frère de roi, oncle de trois rois, père de roi, mais jamais roi lui-même). Leur fille Jeanne épousera en 1318 Robert III d'Artois.
1184, le château entre dans le domaine royal sous Philippe Auguste suite au mariage de Pierre II de Courtenay avec Agnès de Nevers. Il incluait aussi le fief de Courtenay, Pierre II accompagnera le roi de France en 1190 dans sa croisade.
Un donjon dit Philippien est élevé dans le château et il y viendra à plusieurs reprises.
XIVe, Charles V le transforme en une importante forteresse en 1370. C’est Raymond du Temple, architecte également du Château du Louvre - Médiéval du Château de Vincennes et duChâteau de Sully sur Loire qui est chargé des travaux. Il fait également édifier une seconde enceinte autour de la ville, et en 1380 l’une des premières horloges du royaume de France est posée. Une grande Salle des Armes, une des plus grandes du royaume, et une chapelle est intégrée dans le château.
Le roi Philippe le Bel confirma à cette ville ses privilèges ce qui permit à la ville de croitre autant au niveau économique qu’au niveau de la population.
Plan de Montargis au XVIIIe, source : Gallica.bnf.fr
1427, un terrible siège par les Anglais, par les comtes de Warwick et Suffolk, se solde par la victoire des français grâce à l’intervention du Comte de Dunois et d'Etienne de Vignole dit La Hire.
Les habitants furent affamés mais résistèrent héroïquement, il faut dire que les Anglais n’étaient en général pas tendre avec les villes conquises, entre pillages, meurtres et parfois même ils détruisaient totalement par le feu des bourgs entiers.
Comte Jean de Dunois - Bâtard d'Orléans et La Hire pour les faire fuir décident de détruire les digues de plusieurs étangs autour de Montargis. Les Anglais qui ne périrent pas noyés furent massacrés par les troupes de Dunois et La Hire. C'est un des premiers hauts faits d'armes du Comte de Dunois.
Charles VII récompensa chaleureusement la ville où, selon sa propre expression, s'était trouvé le premier terme de son bonheur ;
1430, le roi accorde de grandes exemptions et des privilèges avec le titre de « Montargis-le-Franc », c’est-à-dire exempt d’impôts. La ville s'agrandit à cette époque de l'île d'Amadoux, qui s'élevait au milieu du Loing.
En 1431, un capitaine anglais nommé l'Aragonais s'empara par trahison et de nuit de la ville de Montargis, mais il en fut chassé par La Trémouille l'année suivante après avoir néanmoins été largement pillée par les Anglais.
1490, Charles VIII exempta les habitants du franc fief, du ban et de l'arrière-ban. C'est à cette époque qu'on place l'aventure du fameux chien de Montargis : un chevalier, Macaire, qui avait fait périr un jeune gentilhomme, Aubry de Montdidier, fut terrassé en combat singulier par le chien de sa victime.
Louis XII, en parvenant au trône, réunit de nouveau à la couronne la ville de Montargis, qui avait été comprise dans le duché d'Orléans.
1525, la ville est dévastée par un incendie.
François Ier engagea Montargis, en 1528, à sa belle-sœur Renée de France, fille de Louis XII. Cette princesse s'y retira après la mort de son mari, le duc de Ferrare, embrassa la religion réformée et y protégea ses coreligionnaires.
1561, Renée de France fait réaliser d’importants travaux par Androuet du Cerceau :
« Laquelle (Renée de France) estant veuce, et retirée en France l’an 1560 trouvant ce lieu ainsi beau, et tel que dessus, toutefois fort descheu et demoly, et par ce moyen rendu quasy inhabitable, l’a amplement réparé, embelly et enrechichy d’aucuns nouveaux bastiment, jardins, et d’autres commoditez, tel qu’on la voit à présent, et y a fait sa demeure ordinaire iusques à son trépas ».
Les jardins d'agrément furent dessinés et réalisés par Jérôme Teste, jardinier, que Renée de France fit venir d'Italie. Il prendra le titre de « Jardinier du Roi et de Madame Renée de France ».Dès 1604 les jardins ne furent plus entretenus.
1562, les Huguenots pillent la ville de Montargis.
1570, malgré les instances des habitants pour que leur ville demeurât attachée à la couronne, Charles IX confirma à perpétuité en faveur d'Anne d'Este, fille de Renée de France, l'engagement consenti par François Ier.
1585, le château fut surpris par le cardinal de Bourbon, qui s'était révolté contre Henri III.
1594, la ville et le château se soumirent à Henri IV.
Marie de Médicis, femme de ce roi, racheta en 1612 Montargis des ducs de Guise et de Mayenne, petits-fils d'Anne d'Este, duchesse de Nemours.
Comprise dans l'apanage de Gaston, frère de Louis XIII, la ville passa, sous Louis XIV, dans celui de Philippe d'Orléans. On peut attribuer à Du Cerceau les tonnelles ou « galeries de charpenteries lesquelles de présent sont couvertes de lierre », inspirées de celles que Bramante réalisa dans les jardins du Vatican, et les nombreuses portes monumentales formant point de vue dans les allées du jardin.
Pendant la minorité de Louis XIII, Marie de Médicis rachète aux héritiers d’Anne d'Este la seigneurie de Montargis qui en 1612, devient l’apanage du duc d’Orléans et qui demeure dans cette maison jusqu’à la Révolution. À la fin de l’Ancien Régime, le château subsistait encore presque en son entier, à l’exception du donjon et de l'église Sainte-Marie que Philippe de France, châtelain de Montargis et duc d'Orléans, frère deLouis XIV, avait fait raser (1697).
1752, Louis-Philippe Ier devient à la mort de son père châtelain de Montargis, ducs d’Orléans, de Chartres de Nemours et de Montpensier. Néanmoins il n'est jamais venu à Montargis.
1785, Louis-Philippe II, plus connu sous le nom de « Philippe-Egalité », devient châtelain de Montargis, duc d’Orléans, de Chartres et de Nemours. Le château devient une cotonnerie et prend le surnom de " mont cotonnier".
1792, le château devient domaine national, la Ville de Montargis rachète le domaine. Il est très vite revendu au chancelier de Louis Philippe II, afin d'éviter de lourds impôts. Après avoir voté la mort de Louis XVI, le duc est guillotiner le 6 novembre 1793.
1793, l’amiral de La Touche-Tréville, achète une partie du Château à la Ville de Montargis. Comme il existe une filature qui emploie 400 ouvriers, celle-ci sauve le château de la démolition exigée en 1794 par le citoyen Lefiot, représentant du peuple ! ! !
1794, le représentant du peuple, Lefiot, propose de détruire le château, mais la présence d'une cotonnerie permet de le sauver temporairement.
1810, il est acheté par Masse associé à Pichot, Chardon et Trémier, il devient carrière de pierres.
1840, en quelques années le château est pillé, détruit à une vitesse vertigineuse. seule l'entrée est sauvée opportunéement par la baronne Roger qui refuse de partir.
Par la suite le château est vendu, revendu, d'abord à Mme de Clerval, puis des soeurs garde-malades, en 1897 Mme de Cintré achète le château afin d'y mettre " l'institution Saint-Louis ".
Mais en 1919 il est revendu à l'Abbé Lane, alors supérieur de l'instituion puis ce dernier le revend en 1934 à la SCI du château de Montargis, l'institution deviendra alors locataire jusqu'à aujourd'hui.
1939, entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 800 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’Orléans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts, dont un à Montargis. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, et le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré9. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux préférant rester sont regroupés au camp de la verrerie des Aydes, à Fleury-les-Aubrais.
2011, le château où ce qu'il en reste est restauré.