Le Château de Blandy les Tours est situé en  Seine-et-Marne dans la ville de Blandy-les-Tours. Depuis 1992, le Château a bénéficié d’une restauration importante qui permet notamment de visiter le donjon qui culmine à 35 mètres de haut. La forteresse est cantonnée de cinq tours et surplombe le village briard, elle fut édifiée entre 1371 et 1388, pour le comte de Tancarville. 

Le Château de Blandy-les-Tours est un château médiéval situé en Île-de-France, dans la commune de Blandy. Construit au XIIIe siècle, il a été détruit pendant la guerre de Cent Ans puis reconstruit au XVe siècle. Il est aujourd'hui un témoin remarquable de l'architecture militaire du Moyen Âge. Le château est entouré de douves en eau et est accessible par un pont-levis. Il est composé d'un donjon carré, de tours rondes et d'une enceinte fortifiée. Les visiteurs peuvent découvrir les différentes pièces du château, telles que la salle des gardes, la cuisine, la chapelle ou encore la chambre du seigneur.

Le Château de Blandy-les-Tours est aujourd'hui un lieu culturel et touristique incontournable en Seine-et-Marne. Il propose des visites guidées, des expositions temporaires et des événements culturels tout au long de l'année. Les visiteurs peuvent également profiter des jardins à la française qui entourent le château. Le château est classé monument historique depuis 1889 et a été racheté par le Conseil départemental de Seine-et-Marne en 1992. Depuis, il a fait l'objet d'importants travaux de restauration pour préserver son patrimoine architectural et historique.

chateau blandy les tours


 

 

 

Histoire du château

source : éditions atlas, documentation au château

 


Les premières traces écrites sont de 1216, il appartenait au Vicomte de Melun, Adam II de Chailly. Adam II de Chailly a notamment combattu à la fameuse bataille de  Bouvines, tentant de ralentir avec des arbalétriers les troupes d'Otton IV, il a été crucial lors de la bataille, on peut imaginer qu'il a pu financer le château grâce à cette victoire et aux récompenses royales.

 

Adam II de Chailly, vicomte de Melun, est issu d’une lignée illustre. Fils de Louis de Melun — lui-même arrière-petit-fils d’Adam Ier — et d’une dame nommée Gisèle, il hérite d’un nom respecté et d’une proximité ancienne avec la royauté. Si les archives nous révèlent peu de choses sur son père, nous savons néanmoins que Louis de Melun fréquentait la cour du roi Louis VII. Il est notamment cité en 1172 comme témoin dans un accord scellé par le roi entre Gauthier de Nemours, chambellan royal, et l’abbé de Barbeaux. Une charte de l’abbaye de Saint-Denis confirme encore sa présence à la cour en 1183.

Cette proximité du père avec la monarchie française explique sans doute celle du fils avec Philippe-Auguste, héritier de Louis VII, puis avec le futur Louis VIII. À la mort de son père en 1206, Adam II hérite des seigneuries de Melun et de Blandy-les-Tours. Il devient alors chevalier-banneret du roi Philippe-Auguste, un titre récemment créé, réservé aux seigneurs capables de lever leurs propres troupes. Dès lors, Adam accompagne le roi et son fils dans toutes leurs campagnes militaires jusqu’à la fin de sa vie.

En 1207, Philippe-Auguste le désigne pour combattre Aymeric VII, vicomte de Thouars, alors commandant des forces du roi d’Angleterre, Jean sans Terre. Adam remporte la victoire et capture le vicomte de Thouars. Il se distingue à nouveau le 27 juillet 1214 lors de la bataille de Bouvines, où il combat en tant que lieutenant de l’armée royale contre la coalition formée par les princes flamands, allemands, anglais et français, conduite par l’empereur Otton IV.

L’année suivante, en 1215, Adam accompagne Louis VIII dans le sud de la France pour participer à la croisade contre les Albigeois. Toujours fidèle, il suit encore le prince Louis lorsqu’il traverse la Manche en 1216 pour revendiquer la couronne d’Angleterre. Avant ce départ, mû par la prudence ou peut-être le pressentiment que cette expédition serait sa dernière, Adam prend soin de faire plusieurs donations à l’abbaye du Jard. Le 10 mai 1216, à Calais, il rédige son testament, juste avant d’embarquer.

Adam II de Chailly meurt en Angleterre le 22 septembre 1217, selon le martyrologe de l’abbaye de Barbeaux. Il laisse derrière lui son frère Jean, évêque de Poitiers, son épouse Aremburge, sa fille Héloïse de Blandy, et son fils Guillaume II, qui lui succède brièvement à la tête de la vicomté de Melun.

 

source : https://patrimoinechaillyenbiere

 

À la base, il n’était qu’un manoir seigneurial que l’on pourrait qualifier d'Aula. Il intégrait aussi une chapelle dont il reste la crypte. Louis VIII viendra dans le domaine.

Si la première construction connue date du XIIIe, des fouilles ont permis d'établir que le site est déjà occupé à la préhistoire, puis par les Celtes et pendant l'époque Gallo-Romaine. 

 

chateau de blandy les tours


La guerre de Cent-Ans va très vite, comme un grand nombre de châteaux, modifier de manière importante la forme et l’architecture du château.

Un fossé y fut creusé, et on entreprend la création d’un pont-levis avec flèches. Charles V et Charles VI vont financer directement les modifications majeures du château pour en faire une place forte de taille moyenne mais comportant quand même un donjon de 35 mètres de haut avec la particularité d’avoir trois entrées, ce qui pour un donjon est plutôt rare. En effet le donjon était le dernier rempart, la multiplicité des ouvertures faisait prendre le risque d’une moins bonne protection.

1371, Jean II de Chailly, comme d'autres seigneurs, sont chargés par le roi Charles V de renforcer leur défense. Le comte de Tancarville recevra des financements du roi afin de renforcer le château de Blandy.

1388, fin des travaux.

XVe

1439, Dunois épousa en secondes noces, le 26 octobre, Marie d'Harcourt  qui l'héritière de la branche des Harcourt, barons de Montgomery et Parthenay, sires de Varenguebec et connétables de Normandie, seigneurs de Montreuil-Bellay, princes de Châtelaillon, vicomtes de Melun et d'Abbeville, comtes de Tancarville et donc dernière héritière de Blandy-les-Tours. Le comte de Dunois prend possession du domaine, mais c'est surtout ses héritiers de la branche Orléans-Longueville qui vont y apporter quelques modifications.
 
Au XVIIème, il fut en partie modifié par François II d’Orléans, elle devint une demeure d’habitation périodique. La princesse de Clèves s’y maria sous l’œil du futur roi de France Henri IV.

1707, le maréchal de Villars achète Blandy mais le délaisse pour Vaux-le-Vicomte.

marechal de villars

Maréchal de Villars

 

1730, elle est confiée un exploitant agricole et restera une exploitation jusqu'en 1914. D'importantes destructions sont faites pendant deux siècles afin de l'adapter aux exigences agricoles.

Le changement trop fréquent de propriétaires amena à une notable détérioration du château. Au XVII siècle, le château fut très sérieusement touché par des modifications importantes. En effet le Maréchal de Villars, alors propriétaire du non loin château de Vaux le Vicomte, va le transformer en ferme.

En 1764, il fut une nouvelle fois revendu à César Gabriel de Choiseul-Praslin, ministre de Louis XV.

1883, le château est racheté par le maire de la ville et offert à la municipalité.  Il devint Monument Historique. Mais la ville n'a pas les moyens d'entretenir efficacement la forteresse.

Presque un siècle plus tard, plusieurs associations remettent  en état le château. Mais en 1992 le Conseil Régional rachète le château et engage une restauration gigantesque, qui lui permet d’obtenir le résultat actuel.

 


 

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