Le Château de Langeais est situé dans  la commune éponyme. Il a la particularité d'avoir un des Donjon carrés les plus vieux de la région et de France. À quelques mètres du Château ou du centre de Langeais, il y  a une piscine ( 2.5 euro l’entrée environ en 2015 ), plusieurs restaurants, un camping très bien situé , superette, carrefour Market pour les courses et plusieurs café juste devant le château. Situé près du château de Villandry et celui de Château de Cinq Mars, il est une étape relativement importante et agréable.

 

château de Langeais, est un des châteaux de la Loire de la région Centre Val de Loire en Indre-et-Loire

Au cours du Moyen Âge, le château a été le théâtre de divers événements historiques, notamment la signature du mariage entre Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne, et Charles VIII, roi de France, en 1491. Cette union symbolique a contribué à l'unité des territoires bretons avec le royaume de France.

Le château de Langeais se distingue par son architecture imposante, caractéristique des forteresses médiévales, avec ses tours, ses remparts et son donjon. Au fil des siècles, des modifications et des ajouts ont été apportés, témoignant des influences architecturales de la Renaissance et de l'époque gothique.

Outre son importance historique, le château de Langeais attire également les visiteurs en raison de ses jardins pittoresques et de son emplacement stratégique le long de la vallée de la Loire, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Les visiteurs peuvent déambuler à travers les salles richement décorées, admirer les collections d'objets d'art et profiter d'une vue panoramique sur la région depuis les remparts.

Aujourd'hui, le château de Langeais est non seulement un site historique préservé, mais également un lieu culturel dynamique qui organise des événements, des expositions et des animations pour faire revivre l'histoire et l'esprit de cette forteresse emblématique de la vallée de la Loire. Que l'on soit passionné d'histoire, d'architecture ou simplement en quête d'une expérience immersive dans le passé, le château de Langeais offre une escapade captivante au cœur de la France médiévale.

 

 

Historique
Sources : Site officiel - V Duruy , Histoire de France, 1868

 
Les Grandes Dates du Château


Fondation à Langeais d'une forteresse par Foulque Nerra, comte d'Anjou.  Le donjon subsiste encore , il sera pris et repris plusieurs fois par la maison d'Anjou.

XIIe  siècle : les comtes d'Anjou étendent leurs domaines et deviennent Ducs de Normandie puis d'Aquitaine, enfin Roi d'Angleterre ( Henri II Plantagenêt ).

1206 :  Langeais entre dans le domaine royal suite aux victoires du roi de France Philippe Auguste.

1428 : Le château est occupé par des bandes armées. Charles VII le rachète et ordonne qu'il soit rasé ou abattu, exceptée le Donjon.

1465 : Louis XI décide la construction d'un château Neuf à Langeais. La direction des travaux est confié à Jean Bourré, secrétaire de Louis XI, qui est alors nommé Capitaine Gouverneur de Langeais. Il est secondé par Jean Briçonnet, autre proche de Louis XI , il est alors maire de Tours.

6 décembre 1491 : Le château accueille le mariage de Charles VIII et d'Anne de Bretagne.

 

Salle de la devise, intérieur du château de Langeais

Salle de la devise, intérieur du château de Langeais



1631 : le château sort du domaine royal

1765 : la famille de Luynes rachète le Château de Langeais. Elle s'en défait en 1797. Il appartiendra successivement à plusieurs familles bourgeoises.

1886 : Jacques Siegfried, Industriel mulhousien ayant fait fortune dans le textile, acquiert le château. Grand amateur d'art du Moyen Âge, il passe presque 20 ans de sa vie à le restaurer et le meubler, avant de le donner à l'Institut de France en 1904. Des photos anciennes des modifications : Restauration de Langeais
 

 

 

Mariage d’Anne de Bretagne

 

Charles VIIIAnne de Bretagne

Charles VIII et Anne de Bretagne ( portraits au Château et cité médiévale de Loches, copie )


Texte  de V Duruy , Histoire de France, 1868

Mariage de Charles VIII avec Anne de Bretagne ; acquisition de la Bretagne (1491). — Trois semaines après le traité de Sablé, François II mourait. Le mariage de sa fille Anne (l'autre mourut bientôt) devint une question de politique européenne : la Bretagne, le dernier des grands fiefs, serait-elle ou ne serait-elle pas réunie aux domaines du roi de France ? Les souverains de l'Europe prenaient le plus vif intérêt à l'indépendance de cette province. Henri VII promettait des troupes et de l'argent, Ferdinand d'Aragon en envoyait; les prétendants pour la main de la jeune princesse étaient nombreux ; le vicomte de Rohan la demandait pour son fils ; le sire d'Albret la voulait pour lui-même, en dépit de son âge, de son visage bourgeonné et de ses douze enfants; enfin le grand épouseur des princesses richement dotées, l'empereur Maximilien, la recherchait. Un mariage avait déjà donné à ce prince les riches provinces de Flandre, et s'il était venu lui-même prendre la main de la jeune princesse sur laquelle son titre faisait grand effet, il aurait menacé par trois côtés l'indépendance de la France. Heureusement Maximilien, pour dérober aux profanes les mystères de sa politique, courut à Insprûck, pendant que son ambassadeur contractait pour lui, en Bretagne, le mariage par procuration. Le roi de France se montra plus vif et fut plus heureux.

Anne de Beaujeu avait habilement travaillé l'esprit de son frère pour l'amener à désirer cette union. Monter un cheval, manier une lance, s'en aller conquérir tout à la fois une province et une belle princesse, c'était, pour le jeune roi, imiter les paladins, les héros des romans de chevalerie qu'il se faisait lire assidûment. Ses troupes occupaient déjà une grande partie de la province ; elles avaient entrepris, dans les premiers jours du mois d'août 1491, le siège de Rennes. Au commencement d'octobre, le roi s'approcha lui-même; il vint à Bauge, puis à Laval ; et quand les négociations secrètes que l'événement seul fit connaître furent arrivées à leur terme, le roi prétexta un pèlerinage de Notre-Dame près de Rennes, et sa dévotion faite, accompagné de 100 hommes et de 50 archers de sa garde, il entra dans la ville, salua la duchesse et parlementa longtemps avec elle. Trois jours après ils se trouvèrent en une chapelle, où en présence du duc d'Orléans, de la dame de Beaujeu, du prince d'Orange, du seigneur de Dunois, du chancelier de Bretagne et d'autres, « le roi fiança ladite duchesse, i Le mariage fut célébré en Touraine dans la grande salle du château de Langeais, le 6 décembre 1491 '. Le roi, qui avait vingt et un ans, et la duchesse qui en avait quatorze, se cédaient réciproquement tous leurs titres et leurs prétentions au duché de Bretagne, sous la réserve cependant que si la duchesse survivait au roi et n avait pas d'enfants de lui, « ladite dame ne convolera à autres noces, fors avec le roi futur, si faire se peut, ou autre plus présomptif futur successeur de la couronne. »

Ce mariage fut le dernier acte de madame de Beaujeu, ou, comme on l'appelait justement, Madame la Grande. Cette princesse eut le rare mérite de laisser sortir peu à peu le pouvoir de ses mains pour qu'il retournât sans secousse en celles à qui il appartenait. Après avoir gouverné virilement le royaume pendant.huit ans, elle revint simplement, sans efforts, à ses devoirs de femme et s'y renferma. Elle mourut en 1522.

Le mariage de Charles VIII avec la duchesse Anne ramenait sous l'autorité royale le dernier refuge de l'indépendance princière. Voilà donc la Bretagne réduite au même point que la Bourgogne et l'Anjou ; voilà la dernière et la plus opiniâtre des individualités provinciales qui vient se fondre, comme les autres, dans ce grand tout du royaume de France. Les princes ne pourront plus lever bannière contre le roi ; la dernière guerre qu'ils ont faite, les contemporains l'ont appelée c la guerre folle, > et celles qu'ils entreprendraient à l'avenir seraient bien plus folles encore.

Est-ce à dire que l'aristocratie soit vaincue sans retour et courbée pour jamais sous le sceptre royal? De cette réaction aristocratique que nous avons constatée aussitôt après la mort de Louis XI, ne reste-t-il donc absolument rien? Que l'on voie quels personnages se tiennent autour de Charles VIII : c'est lé duc d'Orléans, c'est le comte de Dunois, c'est le prince d'Orange, ce sont les rebelles, les vaincus, les captifs de tout à l'heure, remis en liberté maintenant, rentrés en grâce, honorés et consultés. L'aristocratie a été vaincue et en partie dépouillée, mais elle a laissé d'elle quelque chose qui s'est attaché à la royauté elle-même, c'est l'esprit, ce sont les goûts, les tendances aristocratiques. La royauté va quitter les allures bourgeoises et populaires qu'elle a affectées plus d'une fois et qui lui ont si bien réussi avec Philippe le Bel et Charles le Sage, avec Charles le Bien servi et Louis XI. Elle va prendre l'épée et la lance des chevaliers, elle se fera guerroyante et conquérante pour imiter les paladins de Charlemagne et les preux chevaliers, elle s'en ira sous Charles VIII lui-même à la conquête du royaume de Naples, et elle rêvera celle de Constantinople et de Jérusalem. 

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Photographies
 


 

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