Montmorillon Cité de l'écrit et des métiers du livre

 

Située dans le département de la Vienne, la ville de Montmorillon se trouve à 50km environ de Poitiers. Elle est connue aujourd'hui pour être la Cité de l'Ecrit et des Métiers du Livre. Montmorillon se distingue par une ville basse et une ville haute sur la rive gauche de la Gartempe , plus ancienne qui offre une très belle vue sur la ville basse.

Au niveau du patrimoine dans la ville haute on peut mettre en avant la chapelle Saint-Laurent et Saint-Vincent et l'ancienne Tour, l'église Notre Dame de Montmorillon, la Maison Dieu et son Octogone, sa rue principale avec quelques maisons anciennes. Pour la ville basse son pont en partie médiéval ( XVe pour la partie centrale ) , le Château de La Lande ( XVIe et totalement remaniée au XIXe ) et l'Hôtel de Moussac notamment.

Un des grands personnages de la ville est La Hire, fabuleux combattant, compagnon de Jeanne d'Arc et un des fidèles de Charles VII, il est toujours inhumé à Montmorillon.

 

 

montmorillon

 

 

Historique & Histoire 

 

Avant le Moyen-Âge il y a très peu d'informations qui ressortent des fouilles de Pierre Marcel réalisés entre 1968 et 1982, néanmoins les vestiges trouvés permettent de témoigner d'une occupation par des humains entre 15500 et 12000 Avant JC. Pendant l'Antiquité, Montmorillon semble être un ensemble agricole mais dont l'importance semble difficile à déterminer.

Montmorillon viendrait de Montis Maurilionis, qui pourrait faire référence aux Maures installés après la bataille de Poitiers selon Léopold Liège.

XIe siècle, est la première citation connue de la ville, dans une charte qui fait mention de Ranulfe comme premier seigneur de Montmorillon. Il fait édifier l'église Notre-Dame dans l'actuelle ville haute, dont il ne reste aujourd'hui que l'Abside et le transept. 

"Le seigneur suivant est Pierre du Four, Petrus de Foro, dont la femme se nommait Orengarde, ils auront trois enfants: Audebert, Garnier et Bernard.  Audebert devint abbé du Bourg-Dieu (Déols), puis archevêque de Bourges en 1092, et assista, en 1096, au Concile de Clermont. Garnier avait d'abord choisi le métier militaire, mais malgré de valeureux exploits, il préféra dépouiller l’armure du chevalier et revêtir au couvent de la Chaise-Dieu la bure monacale sous laquelle il vécut pendant quarante ans et mourut de la plus sainte mort.Ordres. Audebert devint abbé du Bourg-Dieu (Déols), puis archevêque de Bourges en 1092, et assista, en 1096, au Concile de Clermont. Garnier avait d'abord choisi le métier militaire, mais malgré de valeureux exploits, il préféra dépouiller l’armure du chevalier et revêtir au couvent de la Chaise-Dieu la bure monacale sous laquelle il vécut pendant quarante ans et mourut de la plus sainte mort.Bernard, le plus jeune des fils de Pierre du Four, devint donc, à la mort de son père, baron de Montino-rillon. Nous avons raconté précédemment le fait qui lui valut son célèbre surnom de Quatrc-l’arbes, Ber-uardus de Quatuor Harkis. D'humeur fort belliqueuse et de caractère peu endurant, il n'hésita pas à marcher en guerre centre Willebaud, seigneur de la Trimouille, qui ne voulait pas reconnaître sa suzeraineté. Il le vainquit et le réduisit à merci.Il avait épousé en premières noces Loyse, dont il n’eut pas d’enfants, et en secondes noces, vers 1097, la nommée Eustachie. qui lui donna un fils unique, Gérard, qui devint seigneur de Montmorillon.Ce Gérard lui aussi n'eut qu'un seul fil . Ranulphe, auquel succéda un autre Pierre du Four auquel sa femme Péronille donna cinq fils : Théobald, Pierre. Airaud, Garnier et Ranulphe.

La seigneurie de Montmorillon devint ensuite l’apanage de Hugues Baus. Il avait épousé une fille du comte Gilbert, gendre de Richard d’Angleterre, et mourut l’an ! 200, hissant pour lui succéder son fils Audebert.Peu après, la baronnie entra dans la noble maison de Magnac, ayant alors pour chef d’armes Aymericde Magnac. Ithier, son fils, lui succéda, qui fut lui-même remplacé par Geoffroy.Robert du Dorât est le seul écrivain auquel nous soyons redevables de lu nomenclature plus ou moins complète des seigneurs de Montmorillon. Malheureusement, il ne l’a accompagnée que de détails imprécis et sans donner suffisamment les raisons pour lesquelles la baronnie était transmise d'une famille à une autre. Au point où nous sommes rendus, il se borne à dire : « Du depuis, cette seigneurie tomba dans la maison de Montléon. »complète des seigneurs de Montmorillon. Malheureusement, il ne l’a accompagnée que de détails imprécis et sans donner suffisamment les raisons pour lesquelles la baronnie était transmise d'une famille à une autre. Au point où nous sommes rendus, il se borne à dire : « Du depuis, cette seigneurie tomba dans la maison de Montléon. »C'était, au xm* siècle, une des familles les plus puissantes du Pcitou. Guy de Montléon, seigneur de Toufou, de la Maison-Neuve, de la Roche-Amenon, près la Haye et de Chauvigny, en partie pourla tour de Montléon qui lui appartenait, devint baron de Montmorillon par Luce. sa mère, qui paraît avoir été la petite-fille ou nièce d’Aldebert, seigneur de Mont-morillon*. Mais en juillet 1281, le dimanche d'après la sainte Catherine, il transporta, à titre d’échange, sa seigneurie de Montmorillon aveclaforêt de Chauvigny,à Philippe III, roi de France, dit le Hardi, lequel lui donna en retour 1200 livres tournois * de rentes, assises sur tous ses domaines de Châtelleraud, Pouthumé, Naintré. Saint-Genest d’Ambières, Pui-mîllerou et Breuil-Maingot, et cent sols que Jean de la Forest lui devait sur l'hébergement et les dépendances de la Griffière, près de la Chapelle-Rove (la Chapelle-Roux). L'acte original de ce contrat de transport est conservé dans les layettes du Trésor des Chartes, à la Bibliothèque nationale avec la ratification de Luce de Montmorillon, mère de Guy.Guy de Montléon, deuxième du nom, ratifia, en 1285, le transport fait par son père de la baronnie de Montmorillon * au roi Philippe dit le Hardy, et dix années plus tard, en iag5, il vendit son Château de Montléon, l'un des quatre châteaux deChauvigny, à Gautier de Bruges, évêcue de Poitiers.Montmorillon * au roi Philippe 111 le Hardy, et dix années plus tard, en iag5, il vendit son château de Montléon, l'un des quatre châteaux deChauvigny, à Gautier de Bruges, évêcue de Poitiers.Encore une fois la terre de Montmorillon changeait de maître, mais devenait désormais propriété de la couronne à laquelle Philippe le Hardi, son acquéreur, l’avait réunie.Usant de son droit, Philippe V, dit le Long, la donna à Charles le Bel, son frère, comte de la Marche, au mois de mars 1317 *• avec cette condition expresse, que, faute d’héritiers mâles, elle rentrerait dans le domaine du roi de France. Or. il advint que ce Charles, dit le Bel, comte de la Marche, monta sur le trône à la mort de Philippe V,  et la seigneurie de Montmorillon rentra de nouveau par ce fait dans les biens de la couronne.

Elle fut donnée d'abord à son fils Raoul Ier de Brienne, comte d'Eu, qui épousa, en 1319, Jeanne de Mello, dame de Châteauchinon, dont il eut Raoul, deuxième du noms.Celui ci, comte d’Eu et de Gutncs, était seigneur de Montmorillon et de Civray; mais pour des raisons qui ne sont point connues, le roi Jean confisqua, en 1 35ï, tous ses biens et redevint, par conséquent, possesseur de la baronnie. Cette confiscation est d'autant plusétrangc, que Raoul II, mourant sans postérité, Montmorillon revenait forcément à la couronne.Le 17 décembre 1363, le duc Philippe d’Orléans, l'un des otages du roi Jean son frère, fit don de ses terres de Melle, Civray et Montmorillon au Prince Noir en échange de sa liberté. Celui-ci la donna à l'Anglais Adam Chel, seigneur d’Agorisses, l’un de ses chevaliers, capitaine du château de Gençay." 

Montmorillon fut repris sur les Anglais, en juillet 1372, par le connétable Bertrand du Guesclin et Olivier de Clisson qui firent démolir complètement le château et s’emparèrent également, les jours suivants, de Lussac les-Châtcaux et de Chauvigny. La châtellenie de Montmorillon passa alors dans lapanage du duc de Berry *.Par lettres datées de Tours, du 7 janvier 1436, Charles VII céda à Etienne de Vignolles, dit La Hire, la seigneurie de Montmorillon.Jamais générosité royale ne fut mieux justifiée.  ( texte et source (1)

1436, Étienne de Vignoles est fait seigneur de Montmorillon en janvier, capitaine général de Normandie et seigneur de Château de Longueville. Il épouse Marguerite de Droisy dont il n’a pas d'enfant, voir le Château Donjon de Droizy. Le mariage eut lieu à Roye ou Droizy après sa libération en 1437 par les Bourguignons, l’un des témoins du mariage est Mathieu de Roye, seigneur de Muret .

"Etienne de Vignolles, plus glorieusement connu sous le surnom de La Hire, avait mérité dès son entrée dans l'armée d’être appelé la fleur des chevaliers. Les plus difficiles missions lui étaient confiées, et sans aucun doute il dut à la confiance de son roi l’honneur insigne de devenir le chevalier servant de la Libératrice de la France, de la Bienheureuse Jeanne d’Arc. La Hire ne sera jamais canonisé, mais il est entré cependant dans la gloire qui resplendit autour de Jeanne dont le nom évoquera toujours le souvenir de celui qui fut son compagnon d’armes, son protecteur avec milieu de la licence des camps, son rival en bravoure.

Charles VII fut aussi généreux dans sa reconnaissance pour La Hire qu’il avait été misérable dans son ingratitude pour Jeanne.En récompense de ses exploits et des services signalés qu’il avait rendus à sa couronne, il le nomma grand écuyer de son écurie, son bailli en Verdamois, et lui donna les terres et seigneuries de Montmorillon en Poitou et de Chàtelus en Languedoc, à la condition qu'elles feraient retour au roi si La Hire mourait sans héritiers mâles. Le roi s’engageait alors à paver à la veuve des écus d'or.Le procureur général voulut faire opposition aux lettres de donation, mais le Parlement passa outre « pour re que le dit L'Hire étant homme de guerre et ayant sous lui quantité de gens d’armes, serait vraisemblablement disposé à faire plusieurs choses mal à point * ».Thémis s’inclina devant Mars.Le chevalier avait épousé Marguerite David, tille unique de Henri, seigneur de Longueval et de Jeanne de Lisac, dont il n’eut pas d’enfants.

Charles VII venait de prendre le château de La Réole, le 8 décembre 1442, et passant par Toulouse il voulut célébrer à Montauban les fêtes de Noël. Il y était encore le 24 février suivant. Toute la cour avait suivi le roi.

 

Etienne de Vignoles, dit La Hire

 

L’un des personnages les plus remarqués fut La Hire, très fatigué des suites de ses campagnes et aussi, dit un historien, « des excès trop familiers aux soldats de son temps. »il voulut célébrer à Montauban les fêtes de Noël. Il y était encore le 24 février suivant. Toute la cour avait suivi le roi.

L’hiver était des plus rigoureux et le vieux chevalier succomba le 11 janvier 1443 L (Lettre de M. Pottier, archip. de Montauban.)Conformément au désir formel qu’il avait exprimé, son corps, après une courte inhumation dans la Cathédrale Saint-Théodard de Montauban , fut transporté dans la chapelle des Augustins de Montmorillon. Un monument lui fut érigé d’abord au milieu du chœur ; il fut plus tard transporté près de la chaire, le long du mur, puis plus bas dans une arcature et dissimulé aux yeux du public par une boiserie banale. Enfin, sous prétexte de restauration, un pauvre petit monument, placé à gauche, près de la porte d’entrée et d’une insignifiance parfaite, rappelle seul aujourd’hui le souvenir du vaillant frère d’armes de Jeanne d’Arc.

Charles VII laissa à la veuve de La Hire, Marguerite David, la seigneurie de Montmorillon, jusqu’à ce qu’il lui eût payé la somme de 6.000 écus de 64 au marc pour son domaine.Elle épousa alors en secondes noces Jean IV de Courtenay, seigneur de Champignelles et de Saint-Brisson, qui était veuf lui-même.

La baronnie de Montmorillon ne resta pas longtemps entre leurs mains, car, le 27 juillet 1445, Charles VII publia des lettres par lesquelles il met André de Villequier, son chambellan, en possession de la châtellenie de Montmorillon que lui avait vendue Jean de Courtenay, chevalier, et Marguerite David, veuve d’Etienns de Vignolles, dit La Hire, .de la châtellenie de Montmorillon que lui avait vendue Jean de Courtenay, chevalier, et Marguerite David, veuve d’Etienns de Vignolles, dit La Hire, pour la somme de b.ooa écus *.André de Villequier, seigneur de Montrésor ( château de Montrésor ), de Menetou-Salon, des iles d'Oléron. de Marcnncs, d’Arvertet de Brouage, vicomte de la Guerche et de Satnt-Sauveur-le-Vicomte, gouverneur de La Rochelle, premier chambellan de Charles VIl, avait épousé, en 1450, Antoinette de Ma gnelais, fille de Jean, seigneur de Montigny, et de Marie de Jouy *.(1)

Tombeau avant sa destruction à la révolution française.

Gisant de La Hire à Montmorillon, gisant détruit à la révolution mais il reste la pierre tombale, néanmoins ses ossements seraient toujours à Montmorrillon selon Bernard Brassat et Robert Cuzol. (2)

La Hire fut inhumé dans le chœur de l’abbaye de la Maison-Dieu de Montmorillon..  « Cy gist noble homme Estienne de Vignolles dit La Hire, en son vivant secuier de l'escuirie du roi et baillif de Vermandois, lequel de son temps servit moult le roy Charles VII en ses guerres, et puis trespassa le onziesme jour de janvier 1443 ».

"Il mourut en avril 1454 et Louis XI remboursa alors à ses héritiers les 6.000 écus pour le retrait conventionnel de la seigneurie de Montmorillon, et par lettres données à Avesnes (Hainaut), le 4 août 1461, fit don de cette terre à Josselin du Bois, écuyer, seigneur de Chatenet et de Chabannes, son chambellan, maréchal des logis de son hôtel et grand bailli d’Auvergne *.Quelques années plus tard. Louis XI, en date du 7 mars 1477. ordonne de mettre Marguerite de Culant. dame veuve de Belleville, en possession de la châtellenie de Montmorillon.Marguerite de Culant était tille de Charles de la Creste, grand maître de France, et de Belle-Assez de Sully. Elle avait épousé, le 27 novembre 1455, Louis Harpedanne, seigneur de Belleville. D accord avec son mari, elle avait fait cession de Montaigu à Louis XI, qui attacha itune très grande importance à la possession de cette place forte pour surveiller lesagissements du duc de Bretagne, vassal alors indocile et turbulent." (1)

 

 

sources : (1) Histoire de Montmorillon / Léopold Liège , La Nouvelle République.

 

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