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Château Ampuis
Détails
Catégorie : Rhône - 69
Mis à jour : 10 Décembre 2025
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Château d’Ampuis

Situé au bord du Rhône, au cœur des vignobles d’Ampuis en Rhône-Alpes, le château d’Ampuis offre un beau panoram sur les coteaux viticoles tout en racontant une histoire quasi ininterrompue depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Occupé dès l’époque gallo-romaine par la villa d’Ampicius, encore mentionnée par les fouilles archéologiques, le site voit se succéder, au fil des siècles, Erchambaud (maire du palais de Neustrie et d’Austrasie au VIIe siècle), Saint Baudille, Saint Éloi, puis la lignée des seigneurs d’Ampuis.​

À partir de 1339, Pierre d’Ampuis tient à fief les deux châteaux d’Ampuis, tandis que la seigneurie passe vers 1381 à la puissante famille de Maugiron, qui va transformer, du XIVe au XVIIe siècle, le « château bas » en véritable demeure seigneuriale fortifiée, puis en château de plaisance. Guy de Maugiron (v. 1490‑1554), capitaine de François Ier, vainqueur à Marignan en 1515 et blessé à Pavie en 1525, lance d’importants travaux, bientôt relayés par Laurent de Maugiron, puis par Timoléon de Maugiron, qui crée notamment la grande terrasse en bordure du Rhône à la fin du XVIe siècle, dans le contexte troublé des guerres de Religion (1562‑1598).​

Après la brillante mais ruineuse carrière de Timoléon de Maugiron au XVIIIe siècle, le château d’Ampuis est saisi en 1755 sur ordre du parlement de Lyon et sort définitivement de la descendance des Maugiron, avant de passer à Louis‑Hector‑Marie Harenc de La Condamine, député de la noblesse en 1789, puis à son fils Pierre‑Marie‑Anne, à Léonor de Cibeins, à André‑Marie Fustier (1895) et enfin à Jean‑Antoine Vial. Racheté en 1995 par la famille Guigal, grande maison de Côte‑Rôtie, le château d’Ampuis a fait l’objet d’une restauration intégrale de ses façades, de ses intérieurs – dont la célèbre salle aux cuirs de Cordoue argent et bleu du XVIIIe siècle – et de ses jardins, réhabilités d’après des plans anciens, ce qui en fait aujourd’hui un lieu majeur pour qui s’intéresse à l’histoire, à l’architecture et aux vignobles de la vallée du Rhône.

chateau Ampuis à Ampuis

Image colorisée à partir d'une vieille carte postale.​

Visite du château

Le Château d'Ampuis est aujourd'hui un château privé qui ne se visite pas : l'accueil du public se fait dans les caves historiques du domaine situées au cœur de la ville d'Ampuis, et la fiche touristique officielle précise qu'il est « non visitable ».​

En pratique :

  • Vous pouvez l’admirer de l’extérieur (façades Renaissance, donjon, jardins en bord de Rhône) depuis la voie publique ou lors d’une promenade à Ampuis.​

  • Pour une visite avec découverte de l’histoire du domaine Guigal, de la vigne et du vin, il faut vous tourner vers Le Caveau du Château E. Guigal, situé à Ampuis, qui propose visites de cave, musée et dégustations toute l’année.​

Si votre objectif est une vraie visite + dégustation, je vous recommande donc plutôt Le Caveau du Château à Ampuis, qui joue le rôle de porte d’entrée œnotouristique du Château d’Ampuis et de la maison Guigal

 chateau ampuis rhone Ampuis 1

Image Ia inspirée d'une photo.

Antiquité et haut Moyen Âge

À l’époque gallo‑romaine, le site est occupé par la « villa d’Ampicius », comme l’attestent mosaïques et amphores retrouvées sur place et réemployées plus tard, notamment dans le portail d’entrée. Au VIIᵉ siècle, la tradition locale mentionne Erchambaud (ou Erchembert) d’Ampuis, maire du palais de Neustrie et d’Austrasie, et la présence d’une église primitive dédiée à saint Baudille, qui reçoit la visite de saint Éloi, évêque de Noyon.​​

La villa disparaît au VIIIᵉ siècle, probablement à la suite des incursions sarrasines qui dévastent la vallée du Rhône. Il faut ensuite attendre l’affirmation du régime féodal pour voir apparaître, sur ce même site, une maison forte en bordure du Rhône, complétée par un second château sur la hauteur, appelé La Garde, chargés de surveiller le trafic fluvial et de contrôler le terroir viticole.​​

Les premiers seigneurs d’Ampuis (XIe–XIVe siècles)

Les sources écrites citent dès 1069 un seigneur Girard d’Ampuis, puis, en 1086, Pierre et Hugues, témoignant de l’ancienneté de la lignée seigneuriale sur ce secteur de la vallée du Rhône. Au XIIIᵉ siècle, un Oger d’Ampuis apparaît dans les chartes, signe que la seigneurie reste entre les mains de familles locales avant de passer à de puissants lignages dauphinois.​

En 1339, Pierre d’Ampuis reconnaît tenir en fief le « château bas d’Ampuis » et la maison forte de « La Garde d’Ampuis » d’un sire de Roussillon, fixant clairement l’existence de deux pôles castraux complémentaires. Vers 1381, par mariage, la seigneurie passe à la famille de Maugiron, qui conservera Ampuis jusqu’en 1755 et marquera profondément l’architecture du château.​​

De la maison forte au château de plaisance (XVe–XVIe siècles)

À la fin du Moyen Âge, le « château bas » se présente comme un quadrilatère cantonné de quatre tours rondes, dont subsistent aujourd’hui la tour Rouge à l’ouest et la tour Grise au nord, alors que le donjon oriental flanqué d’une demi‑tour circulaire a disparu. Le corps principal, un long rectangle orienté nord‑est / sud‑ouest, est majoritairement daté du milieu du XVᵉ siècle, moment où la maison forte commence à s’ouvrir et à se monumentaliser.​​

Vers 1512, Guy de Maugiron hérite du château d’Ampuis de son oncle Claude et engage un vaste programme de transformation dans le contexte des guerres d’Italie. Capitaine des gardes de François Ier, acteur majeur de la victoire de Marignan en 1515 et blessé puis captif à Pavie en 1525, Guy de Maugiron (v. 1490‑1554) consacre une partie de sa fortune à embellir Ampuis : percements de larges croisées, toiture à forte pente de type ligérien, décors peints et plafonds à solives, galerie à arcades le long de l’ancienne courtine à pont‑levis et ailes de dépendances fermant la cour.​​

Laurent et Timoléon de Maugiron (XVIe–début XVIIe siècles)

Laurent de Maugiron, fils de Guy, poursuit cette politique de prestige tout en menant une brillante carrière : lieutenant général au gouvernement de Dauphiné et de Bourgogne, conseiller du roi au Conseil d’État et gentilhomme ordinaire de la Chambre, il se distingue comme l’un des plus ardents défenseurs de la cause catholique durant les guerres de Religion (1562‑1598), affrontant notamment le baron des Adrets en Dauphiné. Son fils Louis, devenu favori (ou « mignon ») d’Henri III, est blessé pendant le siège de La Charité‑sur‑Loire en 1577 et meurt prématurément à 18 ans lors d’un duel au parc des Tournelles, épisode qui inspirera un tombeau fastueux à l’église Saint‑Paul de Paris, détruit en 1589.​​

À la fin du XVIᵉ siècle, Timoléon de Maugiron hérite d’Ampuis et bénéficie d’une période de paix relative pour transformer les abords du château. Il fait déplacer les ailes de communs afin d’ouvrir la vue vers le Rhône et aménage une grande terrasse en bordure du fleuve, précédée d’une vaste cour close de murs, accessible par un portail à entablement porté par des colonnes élégamment ornées, donnant au château une allure de plaisance plus que strictement militaire.​​

Claude de Maugiron et l’âge classique (XVIIe siècle)

Au début du XVIIᵉ siècle, Claude de Maugiron, maître de camp du régiment de cavalerie de la reine Anne d’Autriche, maréchal des camps et armées du roi et gouverneur de Vienne, lance une nouvelle campagne de travaux. Il double la surface du corps de logis, ajoute des travées et organise la composition autour d’un avant‑corps central sur la façade principale, abritant un nouvel escalier d’honneur, avant‑corps appareillé en bossages et surmonté d’une lucarne à fronton semi‑circulaire.​​

Entre 1592 et 1622, puis dans le courant du XVIIᵉ siècle, le logis est progressivement remanié dans un style plus classique : construction d’un escalier principal vers 1640, colombier édifié en 1653 (transformé plus tard en chapelle), agrandissement des jardins en vergers et potagers, puis percements de portes‑fenêtres en 1748. Jean‑Baptiste‑Gaston de Maugiron, fils de Claude, meurt ruiné en 1669, et le château passe à son oncle Louis de Maugiron, puis à leurs descendants jusqu’au milieu du XVIIIᵉ siècle.​​

Ruine de Timoléon et ventes du XVIIIe siècle

Au XVIIIᵉ siècle, un nouveau Timoléon de Maugiron, figure du gentilhomme des Lumières, se distingue par son goût pour la vie mondaine et les lettres, notamment par son amitié avec Voltaire et un certain talent de versificateur, mais se montre un piètre gestionnaire. Son train de vie finit par l’acculer à la ruine, et en 1755 le château d’Ampuis, transmis dans la même famille depuis le XIVᵉ siècle, est saisi et vendu sur ordre du parlement de Lyon.​​

Timoléon doit quitter Ampuis en emportant seulement ses affaires militaires, des cartes, une malle de vaisselle et deux canons de fer aux armes des Maugiron, offerts jadis par François Ier à son ancêtre Guy de Maugiron ; il meurt en 1767 à l’âge de 45 ans, laissant deux filles qui ne parviendront jamais à faire restituer le château malgré de longs procès. L’acquéreur de 1755 est Louis‑Hector‑Marie Harenc de La Condamine, qui sera député de la noblesse en 1789, puis dont la lignée gardera Ampuis pendant la période révolutionnaire.​​

Du XVIIIe siècle à la famille Guigal

Louis‑Hector‑Marie Harenc de La Condamine meurt en 1794, mais son fils Pierre‑Marie‑Anne, ancien page du comte d’Artois, réussit à conserver le château pendant la Révolution et l’Empire. À sa mort, la propriété passe à ses deux filles, qui meurent sans alliance, puis, par testament, à un cousin, Léonor de Cibeins, qui la transmet aux XIXᵉ‑XXᵉ siècles.​​

En 1895, Ampuis est vendu au négociant stéphanois André‑Marie Fustier, dont la famille le garde jusqu’en 1941 avant de le céder à l’industriel Jean‑Antoine Vial, qui remanie les jardins, suit la mode des pierres apparentes et voit le parc amputé par l’urbanisation et le passage d’une ligne de chemin de fer. En 1995, la maison vinicole E. Guigal acquiert le château d’Ampuis, fait inscrire l’édifice à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et lance un vaste programme de restauration, dirigé par l’architecte en chef des Monuments historiques Jean‑Gabriel Mortamet, mobilisant jusqu’à une centaine d’ouvriers pendant près de cinq ans, pour un chantier d’environ onze ans au total.​​

Le château d’Ampuis aujourd’hui

Aujourd’hui, le château d’Ampuis, joyau Renaissance au milieu des vignes de Côte‑Rôtie, abrite le siège social de la maison Guigal, tandis que l’accueil du public s’effectue dans les caves historiques situées en ville. Le bâtiment conserve ses deux tours rondes, son corps de logis à hautes toitures, sa terrasse dominant le Rhône, mais aussi des intérieurs remarquables comme la salle aux cuirs de Cordoue argent et bleu du XVIIIᵉ siècle et des jardins réhabilités à la française et à l’anglaise, constituant un ensemble majeur du patrimoine viticole et castral du Rhône.

Le château d'Ampuis, édifié sur une terrasse longeant le fleuve et entouré de coteaux plantés de vignes, doit son charme à cet emplacement exceptionnel. Bien que son architecture puisse sembler un peu lourde, l'édifice a connu de nombreuses transformations depuis ses origines au Xème siècle, qui ont entraîné la disparition de la plupart de ses caractéristiques médiévales, jusqu'au XVIIIème siècle.

Le château autrefois appelé "château haut", situé au lieu-dit La Garde, a été complètement démoli. Seules deux des quatre tours rondes du "château bas" d'origine ont survécu. Le corps principal, qui est un long rectangle orienté nord-est/sud-ouest, date du milieu du XVe siècle, tout comme les plafonds du rez-de-chaussée qui sont "à la Serlio" et ceux du premier étage qui sont "à la fougère". Un donjon circulaire est adossé à l'extrémité nord du corps principal, et du côté sud-ouest, un pavillon est adjoint pour former un "L". Entre 1592 et 1622, le logis a subi une rénovation dans le style classique. Le colombier, construit en 1653, a été transformé en chapelle au XIXe siècle. Les escaliers principaux et celui de l'aile sud datent de 1640. Des portes-fenêtres ont été percées en 1748. 

Le « château haut », qui était situé au lieu-dit La Garde, a disparu. Du « château bas » d'origine, subsistent deux des quatre tours rondes. Le corps principal, long rectangle orienté nord-est/sud-ouest, date du milieu du xve siècle, comme les plafonds « à la Serlio » du rez-de-chaussée et « à la fougère » du premier étage. Au nord est, un donjon circulaire lui est accolé et, côté sud-ouest, il est flanqué d’un pavillon avec lequel il forme un « L ». Entre 1592 et 1622, le logis est remanié dans le style classique. Le colombier, construit en 1653 a été transformé en chapelle au xixe siècle. L'escalier principal et celui de l'aile sud sont de 1640. Des portes-fenêtres sont percées en 1748. La toiture à double pente constituée de tuiles plates a été refaite au xixe siècle. Les fossés ont été remblayées au xxe siècle. Divers bâtiments, parallèles à l’aile sud, complètent l’ensemble. Face au corps principal, les jardins à la française, qui forment une terrasse face au Rhône, ont été réaménagés vers 1935. Un belvédère a été édifié à l’angle ouest. Un jardin à l’anglaise occupe le nord du domaine. Le château est détenu par la Maison vinicole E. Guigal.

Guy de Maugiron (v. 1490-1554), l'un des grands capitaines de François ler est à l'origine des transformations qui donnèrent à Ampuris ses allures de château de plaisance.

Le roi Henri III, s'est arrêté à Vienne pour visiter la demeure de Laurent de Maugiron, l'un des gentilshommes ordinaires de sa Chambre. Pendant sa visite, il remarque le jeune fils de son hôte, Maugiron, qu'il embauche comme chambellan. Louis Maugiron devient l'un des favoris du roi, mais sa carrière est de courte durée. Lors du siège de la Charité-sur-Loire en 157, il est blessé et perd un œil. Peu de temps après, à l'âge de dix-huit ans, il est tué lors d'un duel aux Tournelles. Le roi est inconsolable et fait construire un magnifique tombeau en l'église Saint-Paul en son honneur. Malheureusement, la foule le saccage en 1559.

Louis de Maugiron apparaît comme un jeune gentilhomme à la fois capitaine valeureux et favori très en vue du roi Henri III, typique de ces « mignons » dont le prestige militaire et la proximité avec le souverain firent autant scandale que fascination à la fin des guerres de Religion. Voici une réécriture synthétique en français moderne, dans l’esprit d’un article historique.books.openedition+1​

Un favori guerrier d’Henri III

Louis de Maugiron, souvent décrit comme beau, brillant et d’un courage téméraire, se distingue très tôt par sa bravoure sur les champs de bataille autant que par sa place privilégiée dans l’entourage intime d’Henri III. Blessé grièvement au visage lors d’un siège – une flèche lui emportant un œil – il gagne le surnom de « beau borgne », qui souligne à la fois sa prestance et la réputation de hardiesse qu’il entretient à la cour.plume-dhistoire+2​

Attaché d’abord au duc d’Alençon, frère du roi, il passe ensuite au service direct d’Henri III, ce qui en fait un instrument des rivalités entre les deux princes, multipliant provocations et bravades contre le parti du duc et son favori Bussy d’Amboise. Cette attitude, nourrie par la faveur royale, illustre la puissance d’influence de ces jeunes courtisans sur la scène politique autant que leur arrogance aux yeux du reste de la noblesse.lhistoire+2​

Les « mignons » d’Henri III

À partir de 1576, le terme de « mignon » se répand dans la bouche du peuple pour désigner ces favoris du roi, accusés d’efféminement, de luxe outrancier et de mœurs dévoyées, tandis que leurs adversaires dénoncent les immenses dons et charges qu’Henri III concentre entre leurs mains. Pourtant, nombre d’entre eux, dont Maugiron, sont de véritables combattants, engagés dans les sièges et les campagnes des guerres de Religion, mêlant raffinement de cour et culture du duel à une réelle expérience du champ de bataille.leprogres+3​

Leur mise en scène vestimentaire – fraises exagérées, cheveux longs et frisés, habits richement ornés – choque autant qu’elle fascine et contribue à forger la « légende noire » du règne : aux yeux de beaucoup, ces favoris résument les excès, la dépense et la dégradation morale imputés au dernier des Valois.geo+1​

Le duel des Mignons

La célébrité posthume de Maugiron tient surtout à sa participation au célèbre duel du 27 avril 1578, au marché aux chevaux des Tournelles à Paris, affrontement à trois contre trois entre favoris du roi et partisans du duc de Guise, né d’une querelle autour d’une dame réputée pour sa légèreté. Aux côtés de Jacques de Caylus et de Livarot, Maugiron affronte Ribérac et Schomberg, seconds d’Entraguet : la confrontation dégénère en véritable carnage, sans armure, à l’épée et au poignard, et se solde par la mort de Maugiron, Schomberg, puis, peu après, de Ribérac et Caylus.wikipedia+2​

Ce duel sanglant, qui scandalise la cour et frappe profondément Henri III, cristallise l’image d’une noblesse juvénile prompte à dégainer pour un point d’honneur, et celle de mignons dont l’orgueil et la violence semblent la contrepartie de la faveur royale. Poètes et mémorialistes, de Ronsard aux chroniqueurs modernes, ont fixé le souvenir de Louis de Maugiron comme celui d’un « beau courtisan » emporté dans la tourmente des passions et des rivalités politiques du temps.​

 

Les transformations du château

Le neveu Claude de Maugiron, qui occupe les postes de Maître des camps du régiment de cavalerie de la reine Anne d'Autriche, maréchal des camps et armées du roi et gouverneur de Vienne, est à l'origine d'une nouvelle campagne de travaux au château. Il double la surface du corps de logis en ajoutant de nouvelles travées et organise la composition autour d'un avant-corps en façade, qui abrite un nouvel escalier d'honneur. Cet avant-corps est appareillé à -). Avec son épouse, Ozanne Lhermite, Guy de Maugiron s'emploie à faire du château une demeure digne de son rang en perçant le corps de logis de croisées et en le couvrant d'une toiture à forte pente. Les intérieurs sont réaménagés, et les plus belles pièces sont décorées de fresques et de plafonds à solives. Une galerie à arcades vient doubler l'ancienne courtine à pont-levis, et des ailes de dépendances viennent fermer la cour.

Laurent de Maugiron succède à son père et effectue également une belle carrière en tant que lieutenant général au gouvernement de Dauphiné et de Bourgogne, conseiller du roi en son conseil d'Etat et privé, et gentilhomme ordinaire de sa Chambre. Il se distingue comme l'un des plus zélés défenseurs de la cause catholique pendant les guerres de Religion et affronte à plusieurs reprises le baron des Adrets, un des chefs protestants les plus redoutables en Dauphiné.

Le fils de Laurent, Timoléon, peut entreprendre de nouveaux aménagements pendant la période de paix qui s'ouvre dans les dernières années du XVIIe siècle. Il déplace les ailes de communs pour ouvrir la vue du château vers le Rhône et aménage une terrasse.

Pierre Ronsard écrit sur Maugeron


La déesse Cyprine avoit conceü des deux,
En ce siècle dernier , un enfant dont la veuë
De fiâmes et d'esclairs estoit si bien pourveuë ,
Qu' Amour, son fils aisné , en devint envieux .
DeSpit contre son frère et jaloux de ses yeux.
Le gauche luy creva, mais sa main fut deceuë ;
Car l’autre qui restoit, d'une lumière aiguë
Perçoit, plus que devant, les hommes et les Dieux.
Il vint , en soupirant , s'en complaindre à sa Mère ;
La Mère s'en moqua ; luy, tout plain de colère
La Parque il supplia de luy donner confort .
La Parque, comme Amour, en devint amoureuse,
Ainsy Maugeron gist, soubs cette tombe ombreuse,
Tout ensemble vaincu d' Amour et de la Mort

 

 

 

 

sources : Histoire et généalogie de la famille de Maugiron en Viennois, 1257-1767 by Terrebasse, H. (Humbert) de, 1842-1927  https://archive.org/details/histoireetgnalo00terrgoog -  Wikipedia - Edition Atlas

 

 

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