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Château du Bois de Sanzay
Le village de Saint-Martin Sanzay est situé entre Thouars et Saumur, dans le département des Deux-Sèvres. Le château actuel est du XVe, le logis principal, mais fortement réaménagé au XVIIIe avec ses jardins. Le premier château mentionné en 810, il sera détruit à plusieurs reprises par les Anglais, au XIIe et XIVe. Il appartient aujourd'hui à la famille Gorse.
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Informations
- Adresse : Chateau du bois de Sanzay, 79290 Saint-Martin-de-Sanzay
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 05 49 67 78 93 ou 06 10 75 84 86
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Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2022 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement ) :
Le château est aujourd'hui une propriété privée, visitable selon les années en Août et Juillet de 9h à 12h et de 14h à 17h ( tarif inconnu ). Ouvert pendant les journées du Patrimoine que le dimanche.
Il sert aussi de salle de mariage et de réception, voir le site officiel et téléphone. -
Historique & Histoire
IXe, première mention du château en 810. (4)
XIIe, première destruction par les Anglais
XIVe, deuxième destruction par les Anglais.
1487, D'après le cartulaire de l'abbaye de Saint Laon de Thouars, en 1487 le terrain fût acheté à des religieux par « François de Beaumont, chevalier Seigneur du Boys de Sanzay, détenteur de l’Hostel du Boys de Sanzay qui avait auparavant esté à Geoffroy le Pauvre, escuyer ». Le bâtiment central date du xve siècle, probablement édifié à la fin du XVe.
1600, Louis de Chauvigny est chevalier seigneur de Courcelle, et de Dame Marie de Neuville son épouse.
1643, il entre dans la puissante famille d'Aviau avec Jacques d'Aviau et Anne d'Arsac qui vont conserver le domaine jusqu'à la Révolution Française.
Puis, en 1643, Jacques d'Aviau et Anne d'Arsac en deviennent propriétaires, et les d'Aviau le conserveront jusqu'à la Révolution.
Un des personnages du château est Mgr d'Aviau du Bois de Sanzay était né le 7 août 1736, au château du Bois de Sanzay. Il fit ses études classiques chez les Jésuites de la Flèche et de Poitiers et sa théologie au Grand Séminaire d'Angers. Ordonné prêtre le 20 décembre 1760 et reçu docteur en théologie en 1761, il exerça quelque temps le ministère à Poitiers comme prêtre et, en 1769, il prenait possession d'une stalle au chapitre de la cathédrale ; quelque temps après, Mgr de St-Aulaire, évêque de Poitiers, lui donnait les lettres de vicaire général.
En 1789 Mgr de Pompignan, archevêque de Vienne, ayant donné sa démission, M. le chanoine d'Aviau fut appelé à recueillir sa succession. Préconisé en décembre 1789, sacré le 3 janvier 1790, il arrivait à Vienne le 1er mars ; il ne devait pas y rester longtemps. Le diocèse de Vienne étant supprimé par la constitution civile, de graves difficultés surgirent et, dès le mois de décembre, il quittait secrètement sa ville archiépiscopale, passait par Lyon et allait de là à Chambéry où Mgr Conseil, son sulTragant, chercha à le retenir, mais il préféra se retirer à Annecy, février 1791. C'est de là qu'il partit pour Turin le 22 septembre 1792. Napoléon lui confèrera en 1809 le titre de comte,(1)
1793, le château est incendié (4). Il est vendu comme Bien National pendant la Révolution Française, puis acheté par un descendant des Aviau : Charles François Marie d'Aviau, il le rachète à Monsieur Alexandre Caffin et Madame Pélagie Vauguyon, son épouse.
1822, le Général Breton ( dit Berton ), général français du Premier Empire, se serait réfugié au château avant d'être condamné à mort et exécuté le 6 octobre à Poitiers.
1881, Pierre Tesseron et Henriette Louise Girard achètent le domaine, néanmoins le Compte de Piolan conserve l'usufruit et les profits des arbres du grand parc.
1973, Abel Pineau qui vivait au château y meurt le 11 mars.
Il est né au 22 rue Parcheminerie à Angers. Son père, Abel Emmanuel Pineau, est peintre de la paix, et sa mère, Augustine Jeanne Loiseau, est femme de ménage. Pineau a été l’élève d’Abel Ruel, professeur de dessin au lycée d’Angers, avant de suivre des cours avec Jean-Paul Laurens à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Mobilisé dans l’infanterie en décembre 1914, il est blessé au combat le 15 mai 1918. « Cette expérience de la guerre l’a marqué durablement et a donné à son travail un sérieux méditatif. » Abel Pineau épouse Marguerite-Marie Clergeault le 2 mai 1939 à l’hôtel de ville du XVe arrondissement de Paris. Il vit au château du Bois de Sanzay à Saint-Martin-de-Sanzay, dont sa femme hérite du domaine. Il est de nouveau mobilisé dans la Seconde Guerre mondiale d’août 1939 à août 1940.Abel Pineau meurt au château du Bois de Sanzay le 11 mars 1973. Les villes d’Andard et de La Chapelle-Rousselin, dont les églises ont conservé ses fresques, lui rendent hommage à travers une artère appelée Abel-Pineau.
1984, les descendants de Pierre Tesseron garderont le domaine jusqu'en 1984 : Marguerite Marie Clergeault ( petite-fille de Pierre Tesseron ), épouse Abel Pineau, artiste peintre. Abel Pineau, peintre de paysages, monuments et portraits et également graveur, meurt le 11 mars 1973 à Saint-Martin de Sanzay où sa famille a conservé le château du Bois de Sanzay jusqu’à sa vente, en 1984 au actuels propriétaires Françoise Gorse et son mari. (2) (3)
1985, il est inscrit MH le 28 octobre.
Architecture
Il associe la pierre de tuffeau et les moellons en pierre silicieuse rose-rouge. Il reste du XVe siècle, le logis principal avec sa toiture, ses hautes cheminées de briques décorées d’ardoises et ses pignons à crochets. Les voûtes de la chapelle et sa porte sont du XVe. Les ailes du châteaux ont été réalisées au XVIIIe siècle.
1745, l'escalier à vis intérieur est remplacé par un escalier en bois.
1749, une inscription fait mention de travaux effectués par François d’Aviau de Piolan, différents blasons sur les clefs de voûtes, appartenant aux Beaumont de Bressuire, Harcourt d’Argenton et d’Aviau pour le « lion à queue fourchue passée en sautoir ».
sources : (1)Bulletin de la Société Gorini : revue d'histoire ecclésiastique et d'archéologie religieuse du Diocèse de Belley. (2) IntraMuros (3) Ouest France, (4) Base Mérimée
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Château de l'Ebaupinay
Situé dans les Deux-Sèvres, à Breuil-sous-Argenton, le château gothique tardif fut probablement édifié du XIVe au XVe siècle. Malgré des éléments de conforts non négligeables pour l'époque comme les cheminées et fenêtres assez nombreuses, il garde néanmoins un aspect assez rude et rustique. L’origine du nom proviendrait de « aubépine », c’était un lieu recouvert d’épines. En 2018 il fut racheté dans le cadre d'un financement collectif pour 650 000€. Il bénéficie depuis d'une campagne de visite et de projets de restaurations.

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Informations
- Adresse : Château de l'Ebaupinay, 79150 Le Breuil-sous-Argenton
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- Site : Site officiel - Facebook - Opération d'Artagnans
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Visite libre
Du 16 Juin au 1er Septembre de 10h à 18h.. Les tarifs pour les visites libres sont détaillées dans le tableau ci-dessous.
Les tarifs pour les visites libres sont détaillées dans le tableau ci-dessous. La réservation n’est pas obligatoire mais conseillée pour la bonne gestion des visiteurs sur le site.
Visite guidée
Visites guidées en français : vendredi, samedi et dimanche à 11h et 15h. Visites guidées en anglais : sur demande. Les tarifs pour les visites guidées sont détaillées dans le tableau ci-dessous.
Tarif : 5€ en tarif plein, 3€ tarif réduit.
Historique & Histoire

Situé sur une terre plane, le château marque par son aspect massif.
1364, première mention des terres dans un acte issu du cartulaire de Chambon, le propriétaire était un certain Robert de Vendel.
1369, Hurtaut de l'Ebaupinay lui succède.(3)
1393, André de Vandel
Vers 1436, Perrot de Vendel, Seigneur de l'Ebaupinaye, bienfaiteur de l'abbaye de Thouars, fut inhumé dans l'église de l’abbaye de Saint Laon de Thouars. Son père est probablement Guillaume de Vendel Maître d'hôtel d'Arthur, Comte de Richemont, Seigneur de Parthenay.
Guillaume de Vendel était maître d'hôtel d'Artur, comte de Richemont, seigneur de Parthenay, connétable de France, et de Marguerite de Bourgogne, duchesse de Guyenne, sa femme. Il est fréquemment question de ce personnage, entre les années 1427 et 1442, dans la Chronique d'Artur de Richemont par Guillaume Gruel (édit, de M. Le Yavasseur pour la Société de l'hist. de France) et dans la récente biographie du connétable par M. E. Cosneau. Peut-être était-il le père de ce François de Vendel, seigneur de l'Ebaupinaye (aujourd'hui village de la commune du Breuil-sous-Argenton), dont nous n'avons point trouvé d'autre mention. Hardoin de Vendel, aussi seigneur de l'Ebaupinaye, sans doute fils de François, épousa Marie Chabot, fille cadette de Perceval Chabot, seigneur de la Turmelière et de Liré, et de Jeanne de risle-Bouchard. (Th. Courtaux, Hist. généal. de la maison de l'Esperoitnière, in-8°, p. 128, et Beauchet-Filleau, Dict. des familles du Poitou, 2e édit., t. II, p. 192.) On trouve encore Olivier de Vendel qui, le 28 mars 1481, rendit au vicomte de Thouars l'aveude la Ménardière, paroisse de Luché, fief relevant de Thouars à hommage plein, à cause d'Hérisson réuni à ladite vicomté. (Cf. Les fiefs de la vicomté de Thouars, par le duc de La Trémoïlle et II. Clouzot, in-4°, p. 151.) On voit dans cet ouvrage que les Vendel possédaient, à la fin du XVe et au XVIe siècles, plusieurs autres fiefs dans le Thouarsais. [1]
1439, François de Vendel devient seigneur de l'Ebaupinay.
1458, la fin de de la guerre de Cent-Ans permet d’entrevoir des modifications majeures dans les fortifications, néanmoins c’est cette année que le chevalier François de Vendel reçoit l'autorisation du roi Charles VII de fortifier son hôtel de l'Ebaupinay. Cette fortification existait cependant bien avant cette autorisation, il s'agit donc plus d'un écrit validant la construction qu'une autorisation de "permis de construire", probablement qu'il a apporté des modifications à la forteresse d'origine rendant nécessaire son autorisation par Charles VII, ce qui était vital à l'époque pour éviter une condamnation, voir se voir détruire ou se faire exproprier de sa terre.

Les différentes salles du château, on remarquera les cheminées et la chape de béton et de parpaing mettant hors d'eau l'ensemble des intérieurs.
1491, Antoine de Vendel.
Hardouin de Vendel fut capitaine du puissant château d'Argenton, un des hommes de confiance de Philippe de Commines entre 1480 et 1498. (3) Il épousa Marie Chabot, fille cadette de Perceval Chabot, seigneur de la Turmelière et de Liré, et de Jeanne de risle-Bouchard.
XVIe siècle, ses terres restent dans cette famille jusqu'au XVIème siècle où elles passent à la famille Tusseau par mariage.
1565, le château est vendu à Charles de Hillerin.
1692 la famille d’Hillerin revendit l’Ebaupinaye à Claude de Chatillon, baron d'Argenton
1796, les colonnes infernales du général Turreau ravagent la Vendée, une des colonnes dirigée par le général Louis Grignon aurait incendié le château. Il reste néanmoins un doute sur cet évènement, même si la colonne du général est bien passé à proximité en incendiant à autre château.
Après la révolution française, il est vendu comme Bien National à la famille Corbière, famille qui garde le château jusqu’en 2018.
1898, éléments protégés MH : les ruines du château : classement par arrêté du 8 janvier 1898. C’est après cette inscription que Mr Corbière réussi à installer une chape de béton afin de le mettre hors d’eau, il fait aussi reconstruire l’escalier en colimaçon afin d’atteindre les machicoulis et son chemin de ronde. (4)
2016, mise en vente du château pour la somme de 750 000€.
2018, il est racheté grâce à un financement collectif lancé sur internet pour la somme de 650 000€. On compte plus de 11 800 co-propriétaires.

Située dans la tour Est, la Chapelle est pourvue de voûtes en briques, reposant sur une croisée d’ogives dont les moulures des six arcs reposent sur des culots sculptés. Ces derniers sont reliés entre eux par des arcs gothiques pris dans les murs. Si les ogives sont constituées de pierres calcaires, les culots au contraire sont en granit. Au XIXe, il était signalé que les croisées d'ogives comportait les armoiries des Vendel, aujourd'hui c'est devenu invérifiable. ( 5)
sources :
[2]source : Nicolas Delahaye et Pierre-Marie Gaborit, Les 12 Colonnes infernales de Turreau, p. 104
[1] Source : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=en&p=guillaume&n=de+vendel
3) Paysages et monuments du Poitou / photographiés par Jules Robuchon .... [Tome VIII], [Deux-Sèvres] Auteur : Ledain, Bélisaire
4) Source : Le Courrier de l'Ouest du 19/08/2016
5) Facebook du château
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Le château de Bressuire est édifié au XIe siècle sur un ancien oppidum gaulois situé lui même sur un éperon rocheux qui domaine la vallée du Dolo, il comportait jusqu'à trois enceintes médiévales, avec plus de 38 tours de défenses. Pris par Duguesclin pendant la guerre de Cent-Ans, il va être aussi témoin plusieurs siècles plus tard des Guerres de Vendée. Après être tombé en ruine, il est racheté en partie en 1975 par la commune. L'entrée du parc et du château est gratuite, le logis néo-gothique se visite lors des expositions. Il est inscrit par arrêté du 23 décembre 1926, il a été classé par arrêté du 30 avril 1996.

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Informations
- Adresse : 5 Rue du Château, 79300 Bressuire
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- Téléphone : 05 49 80 49 86
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Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2020 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement ) :
Le Parc du château de Bressuire est ouvert tout les jours de 8h du matin jusqu'à 18h30 (?)
Journée du Patrimoine 2020 : lire mes conseils sur les visites lors des journées du patrimoineLieu Samedi Dimanche Chapelle Saint Cyprien 14 h 30 - 18 h 30 14 h 30 - 18 h 30 Château de Bressuire 14 h 30 - 18 h 30 14 h 30 - 18 h 30 Cinéma Le Fauteuil Rouge 10 h à 12 h 30 10 h à 12 h 30 Cloître Notre-Dame Jeux de 14 h 30 à 18 h 30 accès libre
Historique & Histoire
La bataille de Pontvallain se termine en définitive à Bressuire.
Bressuire était, avant la révolution, le chef-lieu d'un doyenné très-étendu dont le siège avait été primitivement à Saint-Porchaire, localité distante d'une lieue ; la ville était divisée en deux paroisses : Saint-Jean et Notre-Dame ; celle-ci, qui était la principale, dépendait d'un prieuré relevant de l'abbaye de Saint-Jouin-de-Marnes ; la paroisse de Saint-Nicolas-du-Château est postérieure à 1789. Il y avait, en outre, à Bressuire un prieuré du nom de Saint-Cyprien, dépendant du monastère de Saint-Cyprien de Poitiers; Geoffroy, vicomte de Thouars, y avait joint son bourg, en 1029, c'est-à-dire le faubourg de Saint-Cyprien. Les habitants de Bressuire exploitaient, sous l’ancien régime, des fabriques d'étoffes de laine et de laine et fil ; leur importance était considérable; ruinées en partie par la révocation de l'édit de Nantes et la perte du Canada, elles ne purent résister au dernier coup que leur portèrent les guerres de la Vendée. Bressuire, aujourd'hui l’un des chefs-lieux de sous-préfecture du département des Deux-Sèvres, est l'entrepôt d’une certaine étendue de territoire ; il se fait dans ses nombreuses foires et ses marchés un commerce considérable de grains et de bestiaux. La population de l’arrondissement est de 6678 habitants; celle du chef-lieu, qui était tombée à 600 âmes après la guerre de la Vendée, s'élève actuellement à 3,000 ( XIXe siècle ) et va toujours en augmentant. L'ancien collège, autrefois très-important, a été converti en caserne d'infanterie : il y a pourtant à Bressuire une institution assez nombreuse, tenue par des ecclésiastiques, et la ville possède un hôpital assez riche et bien administré. (2)
La commune compte huit monuments historiques
- La Chapelle St-Cyprien , ancienne église Saint-Cyprien (Xe siècle) et sa crypte, inscrite par arrêté du 9 décembre 1937.
- Le château de Bressuire (XIe siècle), château fort avec douves et murailles, récemment rénové. Le logis en son centre est néo-gothique (partie visitable en jours d'exposition). Inscrit par arrêté du 23 décembre 1926, il a été classé par arrêté du 30 avril 1996.
- L’église Notre-Dame (X siècle au XIIe siècle) surmontée d'un clocher gothique de 56 mètres qui domine la ville. Rénovée dès 1999 à la suite de la tempête de décembre, d'anciennes peintures murales y ont été dévoilées. Classée sur la liste des monuments historiques de 1840, elle a été déclassée en 1900, à l’exception du clocher. Elle a finalement été classée par arrêté du 10 février 1913.
- L’église romane de Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai, édifiée au XIIe siècle, classée par arrêté du 4 août 1978.
- Le logis du Puy-Blain, à Terves, édifié au XVe siècle et au XVIe siècle, inscrit par arrêté du 30 septembre 2009.
- L’ancien château de Noirlieu, en partie démoli, construit entre 1565-1575 et 1604, avec des communs du xviie siècle. Il a été inscrit par deux arrêtés du 18 avril 1995 et du 26 septembre 1995.
- Le domaine de la Dubrie (également sur la commune de Voultegon), logis datant du xvie siècle et du xviiie siècle. Il a été inscrit par arrêté du 29 août 1991.
- La chapelle désaffectée du Petit-Puy, à Terves, édifiée au XVIe siècle, inscrite par arrêté du 29 décembre 1941. (3)

L'église Notre-Dame de Bressuire, construite en majorité vraisemblablement en même temps que les parties les plus anciennes du château, c'est à dire du XIe au XIIe siècle.
1029, Première mention du Château de Bressuire « Catstrum quod vocatur Berzoriacum », dans une charte appartenant au Cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers. Probablement que le château était initialement en bois, puis après la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, un premier donjon en pierre est édifié.
1060, un acte nous donne le nom de son premier seigneur connu, Thibaud de Beaumont, qui fut le fondateur de l'église Notre-Dame de Bressuire. Les Beaumont relevaient féodalement de Thouars, et c'est ainsi que l'un d'eux prit part, en 1066, à la conquête de l'Angleterre sous la bannière de son suzerain.
Un donjon rectangulaire (B), garni de contreforts, remplaça le donjon primitif, et une porte d'accès (C) fut ménagée sur le bord abrupt du coteau. De là, partit un grand mur (C D) également en blocage, et au point (D) fut placée une nouvelle porte identique à la première comme forme et comme dispositions.
La muraille du XIe siècle s'arrête actuellement là. Elle devait regagner, autrefois, la première enceinte, en suivant le même tracé que le mur (D X) reconstruit plus tard vers la fin du XIIe siècle. La muraille qui continue aujourd'hui la seconde enceinte, à partir du point D, est en effet sensiblement postérieure et se raccorde fort mal avec la direction primitive. Mais ces défenses n'avaient guère de valeur que par la situation exceptionnelle du plateau sur lequel elles s'élevaient, aussi, se transformèrent-elles bientôt complètement.
Un mur percé d'archères enveloppa le donjon pour le protéger contre la sape, puis un grand bâtiment (A) s'éleva dans la cour. La porte d'entrée (C) fut défendue par une tour (T), et des tours tantôt pleines, tantôt creuses, percées d'archères, furent accolées à la muraille (C D). La porte (B) fut bouchée, l'enceinte continuée, et une porte ouverte au point G. Cette porte, suivant l'usage, fut flanquée de deux tours creuses à archères; une autre petite porte, disposée de même, mais avec des tours pleines, fut ménagée en E pour servir de poterne. L'enceinte se dirigea de là, tout droit, vers la rivière gagnant les coteaux escarpés dont le Dolo baigne la base, et, après trois brusques détours, vint se rattacher à la première enceinte, au pied même du Donjon.
Enfin, une église, sous le vocable de saint Nicolas, fut élevée au milieu de l'immense cour ainsi formée. Érigée plus tard en paroisse, puis rattachée à Saint-Jean de Bressuire, cette église se composait d'une nef terminée par une abside probablement circulaire, coupée par un transept, avec deux absidioles pour les chapelles. Aux angles de la croisée du transept s'élevaient des faisceaux de colonnes portant le clocher. (1)
1190, Raoul Ier de Beaumont fait executer d'importants travaux, en effet une charte d'affranchissement de plusieurs obligations et corvées, accordée par lui à ses vassaux, en 1190, parait coïncider avec l'achèvement des travaux.
Le Château commençait alors à prendre un aspect véritablement grandiose. Une enceinte de près de sept cents mètres, garnie de trente-huit tours, entourait la première forteresse, défendue elle-même par huit grosses tours pleines. Au midi et à l'ouest, des rochers à pics et des étangs profonds, facilement obtenus en barrant la rivière, rendaient l'attaque presque impossible; au nord et à l'est, des fossés énormes empêchaient toute approche.
Les étroits et rapides coteaux placés à l'ouest, entre la muraille de l'enceinte et l'étang formé par la rivière, avaient eux-mêmes été rendus infranchissables. Craignant en effet que l'ennemi ne parvint à s'y glisser et
1214, l'armée de Philippe-Auguste, pour punir Jean de Beaumont d'avoir pris le parti de Jean sans Terre, brûla la ville, mais ne put rien contre le Château.

Une enceinte médiévale de première importance, avec de nombreuses tours et un fossé sec sur un éperon rocheux difficilement expugnable, surtout jusqu'au XIIIe siècle, par la suite l'évolution des armes à poudre réduiront fortement l'efficacité de ce système défensif.
Guerre de Cent-Ans
Les vicomtes de Thouars, leurs suzerains, les seigneurs de Bressuire passèrent tour à tour du parti de la France à celui de l’Angleterre. Grâce à l’un d’eui qui accorda de nombreux privilèges aux habitants, en les exemptant de toutes les redevances auxquelles ils étaient assujettis, les étrangers affluèrent dans la ville, dont la population, composée en grande partie de marchands et d’artisans, s’élevait déjà à 7 ou 8,000 âmes, quand fut signé le traité de Brétigny (1361 ).
1363, Louis de Beaumont, seigneur de Bressuire, rend hommage au roi d'Angleterre à Poitiers.
Prise du château par Du Guesclin
Bertrand Duguesclin, gisant représentant le connétable, probablement assez proche de la réalité. Le gisant se trouve dans la Basilique de Saint-Denis.
1370, fin décembre, Cressonval et les Anglais, poursuivis par le connétable Du Guesclin, se retirèrent en désordre sur Bressuire, occupé par des hommes de leur parti ; mais ils en trouvèrent les portes fermées et les ponts levés : car, dit la chronique de Du Guesclin, ceux de la ville appréhendaient si fort Bertrand qu'ils n'osaient pas se déclarer pour ces fuyards, de peur de s'attirer un siège qui finirait bientôt par le carnage de leurs habitants et le sac de Bressuire. Cressonval fut enveloppé et sa troupe massacrée presque tout entière : les habitants et la garnison, du haut des murailles, furent témoins de cette épouvantable boucherie; plus de cinq cents Anglais furent tués.
Le connétable fit aussitôt sommer le gouverneur de la place de se rendre, et, sur son refus, lui offrit de passer outre, i condition qu'on fournirait, moyennant paiement, des vivres pour un jour à ses soldats. Le gouverneur répondit qu'il les donnerait volontiers s'il était sûr que ceux qui les mangeraient fussent étranglés jusqu’au dernier. "Ah ! félon portier ! s’écria Du Guesclin courroucé de cette insolence, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture !"
La place attaquée aussitôt ne put résister à l'impétuosité des Français, qui, dit une relation de ce siège, s'acharnant à l'assaut avec une vigueur incroyable, fichaient leurs dagues et leurs poignards entre les pierres et les mortiers afin de se faire des échelons pour monter à la cime des murs. Clisson, le maréchal d’Andreghem qui en mourut, le chevalier qu’on appelait le Poursuivant cfAmour, Alain de Taillecol dit l'abbé de Malpaye, le jeune chevalier Jean Dubois qui planta le premier étendard sur les murailles, et Du Guesclin qui criait: a Allons, mes enfants, ces gars sont suppédités ! b tous firent des prodiges de valeur. La ville fut noyée dans le sang des Anglais ; la citadelle ne tarda point à se rendre à discrétion. Le connétable accorda la vie sauve aux soldats, mais il fit pendre, comme il l'avait juré, le gouverneur à une tour du château en vue des prairies de Saint-Cyprien. Il laissa ensuite une garnison à Bressuire, et reprit avec son armée le chemin de Saumur début 1371. (2)
1383, Louis de Beaumont leva une taxe sur la châtellenie pour réparer les fortifications et armer les murailles du château.
1420, Guy de Beaumont, son successeur, obtint dans le même but du Dauphin Charles, régent du royaume, l'octroi d'un impôt du dixième sur le vin vendu en détail.
1441, Jacques de Beaumont devint seigneur de Bressuire. Chambellan et conseiller de Louis XI, lieutenant général en Saintonge, Poitou et Aunis, il exécuta au château d'importants travaux pour faire de cette forteresse une demeure seigneuriale digne de celui que
le roi appelait : « Mon bon ami Monsieur de Bressuire ». Doué dans l’art des constructions, il fut chargé, en 1472, de fortifier le port des Sables d'Olonne; c'est lui qui fil bâtir une partie du château de Bressuire, manoir à la fois et forteresse féodale des plus remarquables : il y a lieu de croire que la belle tour de granit, haute de cent soixante-huit pieds, clocher actuel de l'église de Notre-Dame, est duc aussi à son goût pour les arts.
Louis XI, lors de la réception qu’il fit aux Anglais à Amiens, en 1475, le chargea à cause de sa bonne mine, de faire les honneurs d’une des tables dressées aux portes de la ville. Devenu sénéchal de Poitou, Jacques de Beaumont réunit le ban et arrière-ban de la province, en 1492 ; enfin on le voit figurer dans toutes les circonstances importantes de l’époque. (2)
Tout d'abord il construisit, au Midi, un immense bâti ment fermant complètement la cour et se collant au donjon, et, pour cela, dérasa les vieilles constructions du XIe siècle, déjà modifiées au XIIe et au XIIIe, qui servaient d'habitations ainsi que les tours qui y étaient adossées.
De belles fenêtres à élégants meneaux de pierre, à fines moulures prismatiques, laissèrent pénétrer largement l'air et la lumière dans la nouvelle demeure; un escalier octogone permit de monter dans les appartements, et de grandes galeries de service en bois assurèrent extérieurement les communications entre les pièces du premier étage. La porte d'entrée de la cour du donjon fut elle-même transformée et englobée dans les constructions nouvelles : elle fut surélevée et surmontée d'un grand pignon orné de crochets, correspondant par la hauteur aux pignons du château.
C'est de cette époque que date un procès-verbal de visite qui constate que la conciergerie, les prisons et la tour du Trésor sont en bon état, mais que le surplus
est tombé ou tombant en ruines.
Guerre de Vendée
La bataille de Bressuire se déroula lors de la guerre de Vendée. Le 24 février 1794, la ville est prise par les forces vendéennes.
Au printemps 1794, le Bressuirais est dévasté par la colonne incendiaire du général Grignon qui incendie et extermine plusieurs villages. Suite aux massacres, les deux tiers des communes du district de Bressuire se soulèvent à nouveau selon l'administrateur Jarry. Les insurgés prennent pour chef Louis Richard, dit « le Bonhomme Richard », qui rassemble sous ses ordres 2 000 paysans et dont l'objectif est de prendre Bressuire.
La place est occupée par le général Grignon, mais menacée à tout moment d'être attaquée et malgré un renfort de 500 hommes, le général en chef Louis Marie Turreau donne l'ordre à Grignon de l'évacuer. Celui-ci obtempère mais l'évacuation se déroule dans une grande confusion, les Républicains n'emportent même pas les subsistances saisies.
Il faut rappeler le rôle macabre du général Turreau qui met en place des "colonnes infernales" chargées d'exterminer tous les « brigands » ayant participé à la révolte. Selon l'historien Roger Dupuy, entre 20 000 et 50 000 personnes périssent en quatre mois à cause de ces massacres, qui touchent indistinctement les combattants, mais aussi les civils vendéens ( femmes et enfants notamment ), assimilés sans distinction aux contre-révolutionnaires. Le terme de "brigands" n'est pas à rapprocher d'un terme judiciaire comme voleur par exemple, mais toute personne à l'époque qui soutenait la révolte des vendéens, de près ou de loin, était considéré comme "brigands" par le général Turreau et son administration.
Mais le 24 février, Richard, renforcé par Stofflet et son armée qu'il a appelé au secours, attaque Bressuire. Les Vendéens écrasent d'abord la cavalerie aux portes de la ville puis pénètrent dans la place. La résistance des Républicains est inefficace et ils sont rapidement mis en déroute. Les soldats blessés ou malades trouvés dans les hôpitaux sont achevés et les Républicains réfugiés dans l'église sont massacrés. Les pertes républicaines auraient été selon les Vendéens de plus de 300 morts, chiffre contesté par général républicain Carpentier qui estime que les pertes sont nettement inférieures.
Il semble que le château n'eut qu'un rôle mineur, voir nulle, vu qu'il n'est pas fait mention d'une quelqueconque action dans ses murs.
Il est inscrit par arrêté du 23 décembre 1926, il a été classé par arrêté du 30 avril 1996.
- Détails
- Catégorie : Deux-Sèvres - 79
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Surplombant les vallées de l'Argenton ( Argentomagus ) et de I'Ouère, le site du château d'Argenton offre une très belle vue sur les alentours. Il reste du château quelques tours et la chapelle Saint-Georges ( du XIe et XVe ) en particuliers. Il fut le château de Philippe Commynes, conseiller, chambellan et ami du roi de France Louis XI qui joua un rôle important lors du règne de ce dernier. Il fut fortement endommagé sous la Révolution Française, d'où sa ruine actuelle.

Voir aussi
Philippe de Commynes - Eglise Saint-Gilles - Château de l'Ebaupinay
Informations
- Adresse : Place de l'Église Boesse 79150 Argentonnay ( entrée du parc et château )
- Google Maps : Carte
- Téléphone :
- Email :
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- Site :
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Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2021 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement ) :
Le parc est ouvert tous les jours de 10h à 19h ( sauf en Janvier, Février, Mars, Novembre et Décembre fermture à 17h30 ). Entrée gratuite.
Visite commentés possible, 1er dimanche du mois à 15h plus en Juillet Août le jeudi à 10h, 3€ par personne au dessus de 16 ans, contacter l'association Les Amis du Château d'Argenton avant tout déplacement pour une visite commenté.
Journée du Patrimoine 2020 : le samedi et dimanche, de 10h à 18h. voir mes conseils pour les journées du patrimoines.
Historique & Histoire
1066, on retrouve un seigneur d'Argenton avec Guillaume le Conquérants lors de l'invasion de l'Angleterre.
1068, l'évêque de Poitiers Isambert fait érigé Argenton en paroisse suite à l'arrivée de nombreuses familles qui tentaient de s'y réfugier. Argenton devient Argenton-l'Eglise avant de devenir bien plus tard Argenton-Château.
1069, Geoffroy de Blois, alors seigneur d'Argenton, cède la chapelle castrale et l'église paroissiables de Saint Gilles à l'abbaye de Bourgeuil.
1096, Aimery d'Argenton participe à la première croisade suite à l'appel de Pierre l'Ermite ( ou Pierre d’Amiens ou Pierre d'Achères, est un religieux français du XIe siècle, qui prêcha la croisade après l’appel d’Urbain II au concile de Clermont et qui prit ensuite la tête d’une des principales croisades populaires de 1096 ).
XVe

Le château comporte plusieurs portes, la porte Viresche qui est relirée à l'ouest par le pont Hautibus, la porte Gaudin au sud qui mène au Pont-Neuf puis la porte de l'Abreuvoir qui est reliée au pont Cadoré à l'Est. De ces ponts il reste le Pont-Neuf. (3)
1461, Jean de Razille, capitaine du château.
1473, après avoir été dans la famille Chambes-Montsoreau, Philippe Commines se marie avec Hélène de Chambes, il devient alors seigneur d'Argenton. Il fait reconstruire l'église mais fait garder une partie de la chapelle romane.
Hardouin de Vendel, seigneur du château de l'Ebaupinay, fut capitaine du puissant château d'Argenton, un des hommes de confiance de Philippe de Commines entre 1480 et 1498. (3) Il épousa Marie Chabot, fille cadette de Perceval Chabot, seigneur de la Turmelière et de Liré, et de Jeanne de risle-Bouchard.
1489, après avoir été enfermé au donjon de Loches, Philippe de Commynes revient et écrit ses Mémoires au château faisant de lui un des premiers historiaphes modernes français.
1515, Jean de Châtillon devient baron de la baronnie d'Argenton.
1793 à 1796, lors des guerres de Vendée, le château est incendié, le logis seigneurial disparait, seule reste la salle des gardes.
1808, Mathurin Delagarde, acquiert le château
1833, Guy Delagarde cède le château en échange de biens de la famille Jouffrault.
1840, construction de la grande maison de Maître.
XIXe, fortement ruiné, le logisest en grande partie rasée sur sa hauteur.
1929, 8 août, incription au MH.
2017, la famille Jouffrault Charier cède le château à la commune d'Argentonnay.

Chapelle Saint-Georges, à droite la partie romane et sur la gauche celle du XVe siècle.
sources : (1) Histoire des Villes de France, par A. Guilbert (2) abbé Gustave Michaud Argenton-Château et ses Environs. (3)
- Détails
- Catégorie : Deux-Sèvres - 79
- Clics : 15344
Le Donjon de Niort, ou appelé parfois le château de Niort est en plein cœur de la ville de Niort, au bord de la Sèvre Niortaise. Il fut construit entre 1160 et 1175, il est l'un des plus importants donjons romans de France, initialement composé de deux tours avec une cour centrale. Il fut réalisé probablement par Henri II de Plantagenêt et Aliénor d'Aquitaine. C'est aujourd'hui un Musée sur Niort, l'histoire du Poitevin et de la Région.
Voir aussi
Informations
- Adresse : Rue Duguesclin 79000 Niort
- Google Maps : Carte
- Téléphone : accueil musée : 05 49 78 72 00
- Email : musee
agglo-niort.fr
- Heures d'ouvertures & Visites du château : 2015 : 3.50€ - 2018 : 4€, la terrasse supérieure est accessible permettant de voir la ville de Niort.
Donjon – fermé le lundi
du Mardi au Dimanche : 10h – 12h30 / 14h – 17h (16 sept. – 30 avril)
du Mardi au Dimanche : 10h – 12h30 / 14h – 18h (1er mai – 15 sept.)
Après sa construction,les deux tours sont rassemblées par deux courtines dès le XIIe siècle formant l'axe central de défense d'un château en forme de quadrilatère de 700m de long affublé d'une dizaine de tours. Dans un premier temps ce fut une cour centrale, puis au XVe siècle, la cour est transformée en logement. Il reste néanmoins un débat sur le sujet, sur cette cour et son évolution.
Avec des murs épais de 3.50m dans un bel appareillement, avec peu d'ouvertures à son origine, il faut rajouter des fenêtres à meneaux et des lucarnes à la toiture. Comme la plupart des donjons de cette époque, l'ouverture était placée en hauteur avec une accessibilité limitée , mais au XVIe siècle, elle est facilitée par un escalier de pierre adossé à la façade, nettement plus commode.
XVIIIe siècle, le donjon est principalement utilisé comme prison. On y trouve encore aujourd'hui des graffitis d'Anglais capturés lors des diverses prises, dont le Surprise Cutter en 1782 dont l'équipage enfermé au donjon va y laisser sa trace pour la prospérité.

1749, le donjon Nord s'effondre , probablement en partie. Il fut au début projeté de le détruire totalement, mais il est finalement rebâti presque à l'identique par l'ingénieur Artus, mais arasé de quelques mètres. Il fait aujourd'hui 23m de hauteur, tandis que le donjon Sud fait 28m.
1750, le dernier étage devient voûté en arc de cloître. Les voûtes du donjon dans son ensemble sont refaites.
Après la Révolution, la ville rachète au District le donjon pour finir par le vendre au département. L'enceinte médiévale de la ville est très abîmée depuis le XVIIe, dont l'utilité s’est amoindrie avec le temps.
Appartenant au département le donjon est habité par des familles d'employés de la ville et par les archives départementales.
1814 - 1817, l'enceinte de la ville est vendue aux démolisseurs. Le châtelet d'entrée est rasé.
1840, il est classé Monument Historique.
1870, le département redonne le donjon et ses terrains à la ville, mais continue son occupation jusqu'au début du XXe siècle.
1896, après un premier congrès national d’ethnologie organisé en France organisé à Niort, le donjon abrite le premier musée du costume poitevin.
1980, dans les années 80 le donjon profite d'importantes restaurations.
2002, des travaux de restauration sont réalisés pendant plusieurs années avec un coût de 911 000€.
2013, la tour Nord est temporairement fermée au public après l'apparition de Faucon Crécerelle.
2014-2015, Il garde encore aujourd'hui une fonction de musée avec également des salles dédiées à des expositions. Le cachot noir est ouvert au public pour la première fois, il est utilisé comme salle d'exposition temporaire.