Donjon de Montbazon

 

 montbazon chateau donjon

L'un des plus anciens donjons de France, le donjon de Montbazon, édifié au Xe siècle.
Le donjon de Montbazon, appelé également le Château du Faucon Noir, est considéré comme le plus vieux donjon de France dans un état décent. Il est situé dans le département d'Indre-et-Loire.

 

Donjon de Montrichard
Donjon du château de Langeais
Donjon du château de  Loches
Donjon de Beaugency
 
Ils ont des caractéristiques communes, même si celui de Loches est bien plus grand et en plus visitable de sa hauteur. La différence majeure cependant sont les contreforts du Donjon de Montbazon qui sont soit creux ou plein, voir les deux selon le niveau. Ce type de construction semble être d'origine et permet souvent de dater les constructions, en effet avec l'évolution des techniques de constructions, les contreforts ont disparus des donjons ( notamment quant ils vont devenir cylindrique ) car la qualité de ceux ci  n'en demandaient plus l'usage. En clair quant on voit un donjon à contreforts , d'origine et pas un contrefort pour renforcer d'éventuel faiblesse ultérieure, il s'agit souvent d'un donjon ancien dont la conception n'était pas assez évoluée pour s'en passer.

L'accueil est bon, voire très agréable et le Château possède un parking. Vous aurez la possibilité donc de voir le Donjon, la vue imprenable sur le village et les souterrains ( en partie). Ne soyez pas surpris de voir un drapeau du pays Basque, en effet c'est lié aux nouveaux propriétaires qui en sont originaire.... Il faut dire que cela surprend un peu !
 
Mon seul regret est qu'il n'y ait pas d'accès aux étages supérieurs du Donjon.
 

 
Informations
  • Adresse : Donjon de Montbazon - 37250 Montbazon
  • Téléphone : 02 47 34 34 10
  • Heures d'ouvertures & Visites  :
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  • De Pâques à la Toussaint : de 10h à 12h et de 14h à 18h ( fermé le mardi sauf en Juillet et Aout )
  • Hors saison : les week ends et jours fériés  de 10h à 12h et de 14h à 18h.
  • Tarifs  : Voir sur le site officiel
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  • Le plus grand tournoi de France de combat médiéval  au donjon de Montbazon ( sans cascadeur ni comédien ... ) pour en savoir plus c'est [ ici ], cette année c'est le 14 et 15 septembre 2013.
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  • Le donjon propose régulièrement, tous les été depuis 2011, des animations médiévales :
  • Métiers du Moyen-Âge, Nocturnes, Banquet et Visites Animées

 

Historique
Sources : texte fourni lors de la visite du donjon.


En 991, les moines de Cormery se plaignaient auprès du roi, au sujet de Foulque Nerra, le terrible comte d'Anjou, qui construisait une forteresse sur leurs terres à Montbazon. C'était le début des châteaux forts en France.

Vue Aérienne du Donjon de Montbazon © Faucon Noir

Donjon de Montbazon, vue aérienne, © donjon de montbazon

À partir de 994, l'imposant donjon dominait ce point stratégique sur l'Indre, témoin de la lutte acharnée du Faucon Noir contre les puissants comtes de Blois, pour s'emparer de la Touraine.
Il construisit pas moins d'une vingtaine d'emplacements militaires. Mais ce guerrier impitoyable, aussi visionnaire que violent (il brûla sa première femme), était également un chrétien dévoué. Il construisit autant d'édifices religieux et fit quatre pèlerinages à Jérusalem en expiation de ses excès. Montbazon, en train de sortir de l'ombre de l'oubli, symbolise les premières œuvres de ce bâtisseur infatigable.

Site fortifié depuis vraisemblablement l'époque gallo-romaine, ce mont rocheux appartenait ensuite à un certain Bazon, d'où vient le nom de la ville qu'il surplombe.

Le Faucon Noir fait  construire un donjon de quatre étages sur un plan rectangulaire à une hauteur primitive d'environ 28 mètres, forme typique de l'époque... Pour le reperdre aussitôt.

Passé aux mains de ses adversaires au bout de trois ans seulement(en 997), Foulques dut attendre 40 ans avant de reprendre la forteresse vers la fin de sa longue vie. Il mourra en 1040.

L'arrivée du jeune Foulques (il devint comte à 17 ans en 987) marqua le début d'une liste de propriétaires des plus célèbres, qui firent rentrer le nom de Montbazon au plus haut rang de l'histoire française.

contreforts detailsLa maison d'Anjou devenue souche des Plantagenêt, le donjon fut transformé en une vaste forteresse par les rois d'Angleterre. Le petit donjon adossé à la grande tour d'origine existait déjà, œuvre de Geoffroi Martel, le fils du Faucon Noir, en 1050.


Mais c'est Henri II Plantagenêt qui lança en 1175 des énormes travaux d'agrandissement, avec la construction de la tour ronde à l'entrée (l'emplacement du futur musée sur l'herboristerie), ainsi que les murailles autour du jardin médiéval avec une tour pleine. Ces structures furent réalisées avec de la pierre brute arrachée du plateau lui-même, afin de créer un ravin défensif côté sud.

Philippe-Auguste fit basculer la Touraine dans le domaine royal au début du XIIIe siècle. La forteresse devint alors la propriété d'une longue succession de familles, dont entre autres les Mirebeaux, les Craon, les Rochefoucauld, puis les Rohan, ducs de Montbazon jusqu'à la Révolution.
Le site connut encore d’énormes changements au cours de cette période, durant laquelle Montbazon devint l’un des douze duché-prairies du royaume vers la fin du 16eme siècle et deuxième plus riche après Orléans. Avec une superficie de 1.800 kilomètres carrés, allant de Sainte-Maure-de-Touraine aux portes de Tours, il représentait le plus grand territoire de France.

En revanche, l'évolution la plus importante du site se situe autour de 1425, lorsqu'un deuxième château de grande envergure commença à prendre forme face au vieux donjon. Ancré à l'ouest par la grande tour actuellement intégrée dans le logis seigneurial, et à l'est par la chapelle Saint-Georges (retrouvée en juillet 2009 lors des fouilles archéologiques), ce château-neuf était renommé à travers le pays pour son style et élégance.


Charles VII et Louis XI y séjournaient régulièrement ; le premier ayant reçu à l'occasion d'un moment historique l'hommage du duc de Bretagne ; son successeur venu visiter un célèbre prisonnier, en la personne du cardinal Balue : malgré sa trahison ce dernier restait un de ses conseillers les mieux écoutés.

Mais cette résidence exceptionnelle, fréquentée par des rois et symbole de grande richesse, subit le plus triste des sorts. Démolis sans arrière pensée en 1746, les restes du fier bâtiment ont servi de remblai pour consolider la route d'Espagne qui traversait la ville, la RD910 (ex. : N10) actuelle.


Le donjon a miraculeusement évité le même destin. Habité jusqu'en 1782, les étages ainsi que le petit donjon attenant se sont effondrés en 1791, et la municipalité a eu l'autorisation de raser l'ensemble. Heureusement cette action ne s'est jamais réalisée et seules les traces de l'Ancien Régime ont été effacées en 1794 par les Révolutionnaires. Trois ans plus tard, le mur Est a été sectionné dans toute sa hauteur par un coup de foudre, la profonde fissure restant visible de nos jours.

 


Le site fut réutilisé au XIXe siècle pour un usage moins noble : le donjon devient un simple entrepôt et, à l'angle sud-ouest, on installe un télégraphe Chappe, un système de sémaphore mécanique dont la balustrade est toujours visible aujourd'hui.
  

Par la volonté de l'Abbé Chauvin, curé de la paroisse, Joseph de la Ville le Roux, riche mécène, acheta le donjon en 1860. La structure fut consolidée pour permettre l'installation, six ans plus tard, d'une statue de la Sainte Vierge, haute de 9m50 et largement subventionnée par l'Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.

Pourtant le vrai sauveur du donjon se manifesta beaucoup plus tard par un hasard inattendu. Un jeune lieutenant des fusiliers-mains américains (les célèbres US Marines), venu à l'aide de la France et blessé dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale, tomba amoureux du monument, alors qu'il était hospitalisé dans la région. William Perry Dudley, reparti après guerre aux Etats-Unis, où il exerçait la profession d'architecte paysagiste, revint en France, à l'aide du patrimoine cette fois. Il acheta la ruine en 1922, au moment précis où elle était destinée à la démolition. En compagnie de sa grande amie, l'artiste peintre américaine Lilian Whitteker, il se lance dans un vaste programme de réhabilitation du site qui va durer plusieurs décennies avec une seule interruption lors de la Deuxième Guerre. Vers la fin des années cinquante, il a consolidé ou reconstruit de nombreux murs, construit le vieux logis seigneurial et assuré la pérennité du donjon moyennant l'installation d'une ceinture de béton armé à l'intérieur.


Ainsi est gravé dans l'histoire de Montbazon le nom de William Perry Dudley, aventurier américain et amateur de vieilles pierres, dont l'existence actuelle du donjon témoigne de sa grande passion. Les nouveaux propriétaires ont repris le flambeau pour assurer la continuité d'une saga commencée il y a mille ans par le Faucon-Noir.

Pendant la période estivale le Donjon de Montbazon organise des manifestations médiévales diverses :

Couillard au Donjon de Montbazon

© Faucon Noir

Couillard , machine de guerre médiévale, très utilisée du XIVe au XVIe, il avait une cadence de tir relativement élevée pour l'époque ( jusqu'à 10/12 coups à l'heure ), avec une portée efficace de moins de 100m environ et de 200m de portée maximum.

 

Combat Médiévale au Donjon de Montbazon

Fête médiévale au Donjon de Montbazon, © Faucon Noir

 

 


 

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