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Le Château des Carmes : Histoire, Architecture et Héritage
Situé à La Flèche, dans le département de la Sarthe, le château des Carmes est le plus ancien édifice de la commune. Son histoire riche et mouvementée, depuis ses origines médiévales jusqu'à son rôle actuel de mairie, témoigne des grandes évolutions historiques et architecturales qui ont marqué la région.
Voir aussi : la Bataille de Baugé où les troupes anglaises après leur écrasante défaite s'enfuie en partie par La Flèche en se déguisant en français afin de franchir le gué.

Malgré les apparences les tourelles du château de La Flèche sont des créations récentes , elles reprennent néanmoins le style architecturale des tourelles en encorbellement du XIVe et fin XVe pour les Mâchicoulis.
Histoire
Un donjon médiéval sur le Loir : le premier château de La Flèche (XIe siècle)
Le château des Carmes fut à l'origine une simple forteresse médiévale, érigée au milieu du Loir. Jean de Beaugency, seigneur de La Flèche, choisit cet emplacement stratégique vers 1050 pour construire le premier château de la ville. Composé d’un donjon et d’un pont-levis, il servait à contrôler le passage des bateaux sur la rivière et à percevoir des droits de péage.
De cette époque, il ne reste aujourd’hui qu’un vestige du pont-levis sur l’aile droite du château, représentant environ le tiers de l’édifice initial. Cette forteresse primitive, essentielle à la défense de la ville, joua un rôle important dans les conflits qui secouèrent la région.

Élie (ou Hélie) de la Flèche est le fils de Jean de Beaugency, seigneur de La Flèche, qui lui-même était le fils cadet de Lancelin Ier de Beaugency et de Paula du Maine. Grâce à cette dernière, Élie est également le petit-fils d'Herbert Ier Eveille-Chien, comte du Maine. Gravure du XIXe siècle.
Les ravages de la guerre de Cent Ans
Durant la guerre de Cent Ans, la forteresse subit plusieurs sièges et passe sous occupation anglaise jusqu’en 1418. La reconstruction du château dans la seconde moitié du XVe siècle par René d’Alençon modernise l’ensemble, mais l’édifice médiéval devient rapidement obsolète face aux exigences de confort de la Renaissance.
À quelques lieues de La Flèche, les troupes anglaises sont écrasées par les forces franco-écossaises lors de la bataille de Baugé. Certains soldats anglais tentent alors de s’échapper en traversant le gué de La Flèche, arborant des croix blanches pour se faire passer pour des Français.
En 1537, elle appartient à Françoise d’Alençon, grand-mère d’Henri IV. Désireuse de s’installer à La Flèche mais constatant l’état de délabrement du vieux château, elle fait bâtir une nouvelle demeure, appelée « Château-Neuf », qui deviendra plus tard le Collège des Jésuites, puis le prestigieux Prytanée national militaire.
Le couvent des Carmes : une renaissance religieuse (XVIIe siècle)
En 1620, alors qu’il traverse La Flèche pour réprimer la rébellion de sa mère Marie de Médicis, Louis XIII séjourne dans le château en ruine. Il décide d’en faire don à la communauté des Pères Carmes avec pour mission de le relever et d’y établir un monastère. En 1640, les Carmes prennent officiellement possession des lieux et entreprennent de profonds travaux de transformation.
Ils démolissent les anciennes murailles, ne conservant que le donjon médiéval, et érigent à sa place un couvent. Le pont sur le Loir, rebaptisé « Pont des Carmes », témoigne encore aujourd’hui de cette période monastique. Grâce aux dons et revenus dont ils bénéficient, les religieux transforment l’édifice en une demeure élégante, avec des jardins, un cloître et une chapelle.
Les Carmes restent propriétaires du château jusqu’à la Révolution française, lorsque le domaine est saisi et vendu comme bien national. L’acquéreur, François-René Bertron, un négociant originaire de Fougeré, conserve l’édifice dans sa famille pendant 112 ans. Sous leur propriété, le château devient une demeure bourgeoise dotée d’un parc et subit plusieurs transformations, notamment l’ajout, en 1880, de deux tourelles néo-classiques sur la façade donnant sur le Loir.

Le chateau dit des Carmes au XIXe siècle, on peut voir que l'aspect de la tour est bien différente. Il s'agissait probablement d'une tour porche "piéton".
La mairie et les incendies du XXe siècle
En 1909, la municipalité de La Flèche rachète le château des Carmes pour y établir l’hôtel de ville. Cependant, en 1919, un violent incendie ravage l’édifice, ne laissant debout que la tour du XVe siècle en bordure du Loir. La restauration est longue et coûteuse. Une reconstruction partielle est finalement achevée en 1928. Si certains éléments, comme le cloître d’eau et l’ancienne chapelle, sont réaffectés (la chapelle devient une salle des fêtes), la mairie s’installe durablement dans le château.
Construction moderne qui dénature le site en créant un "bunker" arrondis sur les bords de Loir.
À la fin du XXe siècle, un projet d’extension moderne est lancé sous le mandat du maire socialiste Guy-Michel Chauveau. Ce projet aboutit à la construction d’un bâtiment contemporain, conçu par les architectes Philippe Bodinier, Roland Korenbaum et Adrien Fainsilber.
Le corps principal et le cloître remontent à cette époque. Devenu trop exigu pour accueillir tous les services municipaux, le site nécessite une extension. Le projet porte ainsi sur l’ajout de 1800 m² aux 1000 m² existants, une mission délicate en raison du caractère historique et naturel du site. Château, vestiges du cloître, pavillon et chapelle forment déjà un ensemble à forte identité visuelle. Le permis de construire est déposé le 11 juillet 1991, les travaux débutent en février 1993, et les nouveaux locaux sont inaugurés le 2 mai 1994.
Description architecturale
Le nouvel hôtel de ville se présente sous la forme d’un bâtiment élancé et fin, qui clôt l’espace du côté de la place, renforçant ainsi sa densité et sa cohérence. Côté rivière, il suit une courbe, épousant la berge et évoquant la silhouette d’un navire amarré. Implanté à cheval sur la terre ferme et le fond fluvial, le bâtiment délimite les espaces construits et constitue l’arrière-plan du jardin, devenant l’un des nouveaux points d’accès.
La salle du Conseil municipal
La salle du conseil adopte un plan en quart de cercle, inspiré par la forme ronde de la table de réunion. Alors que le bâtiment administratif se caractérise par sa légèreté, sa transparence et son ouverture, la salle du conseil se distingue par sa solidité et sa forme protectrice en conque, lui conférant une impression de robustesse. Sa configuration reflète la confidentialité des réunions qui s’y déroulent, l’espace intérieur restant discret et inaccessible au regard des passants.
Cependant, cette initiative suscite une vive contestation au sein de la population, qui déplore une altération de l’harmonie architecturale du site historique. Malgré les critiques, l’extension est achevée en 1994, ajoutant de nouveaux locaux destinés à accueillir les bureaux municipaux et à répondre aux besoins administratifs croissants de la commune.
L’hôtel de ville de La Flèche a été officiellement distingué par le label « Architecture contemporaine remarquable » lors d’une cérémonie d’inauguration qui s’est tenue le mercredi 10 avril 2024, en présence des représentants des collectivités locales et de l’État. Bien que l’aspect architectural du bâtiment ait suscité des débats à l’époque de sa construction et encore aujourd'hui, cette reconnaissance patrimoniale qui n'a en réalité que peu de valeur puisque attribué par la préfecture et n'ayant aucun caractère contraignant.
Il suffit de voir la liste des monuments pour se poser des questions sur la légitimité de ce label : Béton de la Sarthe et POP culture
"L’objectif poursuivi est de montrer l’intérêt de constructions récentes que tout un chacun peut habiter et fréquenter, de faire le lien entre le patrimoine ancien et la production architecturale actuelle, d’inciter à leur réutilisation en les adaptant aux attentes du citoyen (écologique, mémorielle, sociétale, économique…)." vient aujourd’hui valider les choix politiques en dépit des contestations. « L’attribution de ce label confirme la vision des responsables de l’époque », a souligné la socialiste Nadine Grelet-Certenais.
En réalité ce label ,qui n'a aucun caractère contraignant, est surtout un outil de communication.
Architecture : entre héritage médiéval et modernité
Notons que les images de Lorent Deutsch ne montrent quasiment pas le massacre architecturale ..du projet de 1991.
Le château des Carmes occupe une position stratégique, niché dans un méandre du Loir et réparti sur deux îlots reliés par des canaux. Cette situation, héritée de son passé de forteresse aquatique, confère à l’édifice une allure unique.
Vestiges historiques et transformations successives
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Le donjon du XVe siècle : Dernier vestige majeur de la forteresse médiévale, cette tour est l’un des éléments emblématiques du château. Elle présente deux étages carrés et un étage de combles.
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Le pont-levis médiéval : Bien que partiellement détruit, un pignon du pont-levis d’origine subsiste encore sur l’aile droite du château, témoignant des anciennes fortifications.
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Les tourelles néo-classiques : Ajoutées en 1880, elles apportent une touche élégante à la façade côté rivière.
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Le corps principal du logis : Construit à l’époque des Pères Carmes, il présente un étage carré et un étage de combles, avec des ouvertures symétriques typiques des bâtiments conventuels.
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La chapelle et le cloître d’eau : La chapelle, devenue salle des fêtes après la Reconstruction, est séparée du reste des bâtiments par un cloître d’eau, une structure déambulatoire autour d’un canal.
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L’extension contemporaine : En 1994, des locaux modernes sont ajoutés pour compléter l’ensemble architectural et répondre aux besoins de la mairie.
Un patrimoine vivant
Le château des Carmes, témoin de près de dix siècles d’histoire, demeure un lieu emblématique de La Flèche. À la fois hôtel de ville, espace culturel et site historique, il accueille aujourd’hui des expositions, des mariages, des réceptions et des réunions. Ce mélange d’ancien et de moderne reflète l’identité de La Flèche, entre tradition et modernité.
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Edifié au XVIe siècle dans le Vendômois, d'inspiration italienne, par Jean V de Chambray, il se caractérise par un escalier monumental, digne des plus grands châteaux de la Loire, et une galerie de portraits des Chambray, ces derniers ont malheureusement disparus. Au XIXe siècle, la demeure seigneuriale possédait une importante collection de toile des seigneurs de Chambray depuis le XVIe siècle. En 1830 est construit la "terrasse Caroline" dans le parc donnant un aspect théâtrale assez étonnant puis en 1844 une route coupant le jardin à la Française est construit par la mairie. Après qu'il fut utilisé comme maison de repos des blessés de guerre en 1914-1918, il est fortement endommagé et mis en vente avec le projet de détruire le château et reconstruire son escalier Renaissance aux USA. Il est racheté par un médecin en 1924 qui va restaurer le château et le parc. Il appartient depuis 2010 par la famille de Malherbe.

Façade du château de Poncé sur le Loir.
Informations
- Adresse : 8 Rue des Coteaux, Poncé sur le Loir, 72340 LOIR EN VALLÉE
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 06 72 80 67 35
- Email :
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Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2020 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement ) : Visite simple : 6,50 €. Gratuit pour les moins de 12 ans et les demandeurs d’emploi.
13 juin au 11 juillet : ouvertures les week-end de 14h à 18h
11, 12, 13 et 14 juillet : ouverture exceptionnelle de 14h à 18h
16 juillet au 16 août : ouvertures les jeudi -vendredi - samedi - dimanche de 14h à 18h
22 août au 20 septembre 2020 : ouvertures les week-end de 14h à 18h
Historique & Histoire
1170, Richard III de la Ferté Fresnel épouse Isabelle de Grandville, dame de Chagny et Chambray. Ils auront deux fils, Guillaume de la Ferté Fresnel et Simon qui va ouvrir la ligne des Chambray, c’est cette lignée qui va acquérir quelques siècles plus tard la terre de Poncé sur le Loir. La famille de Chambray était située entre Breteuil et Damville.
La famille de la Ferté-Fresnel participa notamment à la conquête de l'Angleterre avec Guillaume le Conquérant en 1066 tandis qu'un autre pris part à la première croisade avec Robert II de Courteheuse et participa à la prise de Jérusalem en 1099.
1415, Jean III de Chambray refuse de se soumettre au roi d’Angleterre qui avait envahit la Normandie et sa terre de Chambray.
1430, Jean de Chambray devient chevalier à Orléans, il participera au siège d'Orléans avec Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours en 1429. Le roi d'Angleterre donne la terre de Chambray à Guillaume Staverton le 30 novembre.
1440, en fin de la guerre de Cent-Ans, Jean II d’Angennes vend sa terre de Poncé pour mille écus d’or. Le château médiéval est alors fortement endommagé par ces longues décennies de guerre. La terre va jusqu’à Couture, Sougé, Artains, il va y rajouter les terres de Ruilly, d’Hauteville et la Roche Turpin.
1442, mariage de Gillette de Cholet, fille de Gilles de Cholet, seigneur de la Chalotière et de Dangeau, avec comme mère Jeanne de Varennes qui est elle-même la sœur du chevalier Jean, « maître général et visiteur et gouverneur de toutes les artilleries de France » et de Jean III de Chambray.
1450, la Bataille de Castillon met fin à la guerre de Cent-Ans, la famille de Chambray récupère ses terres en Normandie sans pour autant y résider par la vétusté des lieux.
Jean III aura avec Gillette Cholet sept enfants : l’une des filles épouse Gilles de la Haye, 1478 Catherine se marie avec G de Méricourt, Jeanne et Germaine-Vincent seront abbesses. Jacques devient bailli d’Evreux, puis chevalier de Saint-Michel vers 1500, chambellan de Louis XII et ambassadeur à la paix d’Etaples en 1499, ce dernier meurt en 1504 sans postérité. Jean IV devient seigneur de Poncé, le dernier fils lui sera prêtre.
1456, naissance Jean IV de Chambray, qui devient seigneur de Varennes, Blandé, Chinon, Thévray, Menilles, baron de Poncé, deviendra comte de Chambray.
1458, mort de Jean III de Chambray.
1542, construction du château de Poncé-sur-le-Loir

1529, la famille se sépare à nouveau en deux lignées, Chambray revient au fils aîné de Jean III, alors que Poncé est attribué au fils cadet.
1590, « Seigneur de Poncé, Hauteyille, d'Urbois, Chevelu, La Bodonnière, Gilles de Chambray est chevalier de l'ordre du Roi et Gentilhomme de sa Chambre. Il deviendra cornette de la Compagnie d'ordonnance du Comte de Montgommery. Bien en cour, il recevra plusieurs lettres de Henri IV certaines sont conservées dans le chartrier des Chambray. — L'une d'elles lui confie, pour le roi, une mission à Rome sur laquelle on aimerait avoir des précisions. En 1590, nous le trouvons gouverneur du château de Montoire pour Henri IV : ce dernier lui intime l'ordre, par l'intermédiaire des Cardinaux de Bourbon et de Lénoncourt qui lui en écrivent, d'avoir à remettre cette place entre les mains des princes catholiques de la Ligue, ce qu'il fait en capitulant le 12 septembre de cette année. Ce brillant chevalier avait épousé en premières noces Estes de Constances, qui lui a donné deux filles Isabelle et Madeleine ; en secondes noces, Louise d'Alouville dont il aura deux filles Anne et Marie et un fils, Charles, encore sous la tutelle de sa mère en 1609. Gilles de Chambray était mort en 1602 ». (1)
1662, Jean VI de Chambray, meurt le 24 novembre, paraît avoir été le dernier seigneur de ce nom. Il fut enterré dans le chœur de l'église de Poncé un peu à droite, comme son père Charles qui était mort le 19 novembre 1641. Quant au tout jeune Louis, qui avait été tenu sur les fonts baptismaux par son futur beau-frère et parrain Nicolas de Thiville, et sa marraine Marie d'Hautefort, dame d'atour de la Reine, il semble avoir décédé en bas âge en 1640.
Avec Jeanne de Chambray, voici la dernière du nom, châtelaine de Poncé. Elle est née le 6 mars 1622, baptisée en l'église de Poncé, le 27 décembre suivant, elle a tout juste quarante ans à la mort de son frère Jean. Héritière du domaine familial, elle impose à cette terre, à ce château, un nouveau nom, celui de son mari Nicolas de Thiville, seigneur de Bapaume, Champromain, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi Louis XIV, maréchal de ses camps, qu'elle avait épousé le 27 juillet 1648. Jeanne de Chambray et Nicolas de Thiville ont eu deux enfants : Jacques et Marie.
1830, Edification néogothique destinée à isoler le château du reste du village par Amédée de Nonant, les plans furent tracés et exécutés par M. Travers-Lefebvre pour un coût de 30 000 frs d’époque.

Galerie "Caroline" mise en place en 1830
1844, une route est construite juste devant le château, une partie du parc est réquisitionné par la mairie afin d’y faire cette nouvelle route. Afin de limiter le désagrément, Amédée de Nonant fait construire un long mur.
1895, C'est Fernand, fils de Henri, et qui avait relevé le titre de marquis de Raray, qui vendit en 1895 le château de Poncé et son parc, au comte de Partz, le propriétaire du château voisin de la Flotte, ce dernier voulait le restaurer pour une de ses filles mais ce projet ne fut pas réalisé.
1924, Charles Latron, docteur, fait l’acquisition du château. Il va entreprendre une longue restauration du château. C’est lui qui va notamment tout mettre en œuvre pour le faire classer.
1925-1927, il fait restaurer la toiture dans son intégralité.
1928, les façades et les toitures, le grand escalier intérieur et le colombier du XVIIe siècle font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 29 septembre.
1914, il est réquisitionné et devient un lieu de convalescence des blessés de guerre. Le château est néanmoins peu entretenu. Il fut mit en vente, un projet de le détruire et le remplacer par des habitations et de vendre les escaliers pour être démontés et remontés aux Etats-Unis ne fut pas mis en œuvre.
1989, le 26 janvier, la « Terrasse Caroline » fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.
1996, le 17 janvier, les intérieurs du château, le bâtiment des communs et le jardin potager font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques.
1999, 21 janvier, les jardins du château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.
2010, acquisition du château par Guy de Malherbe et son épouse Marie-Hélène.

Escalier Renaissance du château.
sources : source principale : Château de Poncé-sur-Loir, par Norbert Dufourcq, 1954., Wikipédia et les Editions Atlas
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Situé dans la Sarthe, au creux du vallon des Ruisseaux, au nord-ouest du village de Bessé-sur-Braye. Il se caractérise par un long corps de logis en tuffeau cantonné de pavillons carrés. Les jardins et bois se visitent gratuitement, seul l'intérieur est payant.

Voir aussi
Informations
- Adresse : Château de Courtanvaux 72310 Bessé-sur-Braye
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 02 43 35 34 43
- Email :
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Heures d'Ouvertures & Visites en 2020 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) :
Les intérieurs du château se visitent pour les individuels de mai à septembre, tous les jours (y compris les jours fériés) sauf le lundi, uniquement dans le cadre de visites guidées d'une durée d'environ 45 mn chacune. Tarifs : 5€
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Départ des visites guidées à heures fixes, depuis la cour d'honneur :
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En mai, juin et septembre à 15h, 16h et 17h
En juillet et août à 11h, 15h, 16h et 17h
La prise des billets d'entrée se fait à l'accueil, quelques minutes seulement avant le départ des visites guidées.Le château est ouvert toute l'année sur réservation pour les groupes (à partir de 10 personnes) et les visites privées.
Le domaine est accessible ( jardins, bois, parc ) et libre à la promenade toute l'année.
Historique & Histoire
Courtanvaux vient du latin Curtis in Valle, qui se traduit par « Cour dans la vallée ».
XIVe
Le logis seigneurial serait de cette époque, sans qu’on sache cependant à partir de quel moment il fut édifié.
1332, première mention de Courtanvaux, c’est alors un petit fief relevant de Vancé.
1351, mention du premier seigneur, Michel de Doucelles. Son fils lui succède et par la suite on a Jean le Tort avec son épouse Jeanne Asselin.
Par la suite on notera la famille Bessé, Vendosmos et enfin aux Delor.

Ancien manoir avant la construction du nouveau château. Il s'agit probablement d'une première tentative d'une construction à usage d'habitation principalement. Néanmoins il devait exister une forteresse médiévale.
Famille Berziau
1455, Jacques Berziau cohérite du domaine avec Marie Cullier, mais il rachète les parts à cette dernière afin de devenir l’unique seigneur.
XVe, Construction du Château actuel

Cour du château, l'ensemble garde un léger aspect défensif, comme les Mâchicoulis, mais comme le château de Langeais la volonté de confort, de lumière remplacent cette volonté défensive par un lieu d'habitation agréable à vivre et non plus un fort afin d'assurer sa position militaire dans son fief.
1459, Jacques de Berziau, époux en secondes noces de Jeanne de Villiers, est seigneur par acquêt le 15 mai. Il est notaire et secrétaire du roi, puis contrôleur général des finances.
C’est à lui qu’on attribut la construction du château actuel, en tout cas la partie centrale du logis et l’intérieur de la cour. Il le fait faire par Jean Detays, maître-maçons.
1498, son fils Jean de Berziau, hérite du domaine, il est capitaine de Chartres et Maître d’Hotel du Roi. C’est probablement ce dernier qui fait terminer les travaux du château qui ne furent pas achevés sous son père.
Il meurt sans postérité, le domaine est transmis à la famille de Souvré par le mariage de sa sœur en 1510 entre Françoise de Berziau et Antoine de Souvré, seigneur de Gevraise. Antoine de Souvré participa notamment aux campagnes d’Italie avec Louis XII puis sous François Ier..
La famille de Souvré
1518, unique héritière, Françoise de Berziau par son mariage avec Antoine de Souvré fait donc entrer le domaine dans la famille de Souvré.

Portail d'entrée du château, la jolie construction efface sa fonction principale qui était de défendre l'accès au château. On entre de plein pied dans une volonté artistique de la Renaissance.
1582, construction du portail « Renaissance », actuellement classé. L’architecture se retrouve notamment dans le château de Tanlay ou le palais des Tuileries.
1586, le domaine est rattaché à Bessé suite à la vente du fief de la Cour-de-Bessé par Marguerite de Vendômois à Gilles de Souvré.
1609, Henri IV fait ériger le domaine en marquisat grâce notamment à Gilles de Souvré alors seigneur du domaine. Gilles débute d’abord au service du duc d’Anjou, futur Henri III, puis au gouverneur de Touraine, future Henri IV. Le roi Henri IV l’appelait affectueusement alors « la Gode » qui peut se traduire par « fille de joie ». Le roi viendra quelques fois au château, notamment lors du siège Le Mans. La proximité du château de Cogners de sa favorite, Gabrielle d’Estrées, n’est surement pas étranger à sa présence fréquente dans la région.
1596, Henri IV demande à faire construire le pont de Saint-Gilles sur la Braye pour faciliter l’accès à Bonneveau. Le pont est renommé Pont Rouge de Bessé en 1785.
1602, Gilles de Souvré est nommé gouverneur du futur Louis XIII. Il est le mari de Françoise de Bailleul.
1614, Louis XIII nomme Maréchal de France Gilles de Souvré avec ce commentaire : « Monsieur, si je n’étais roi de France, je voudrais être Souvré ». Gilles de Souvré fut inhumé au cimetière de Bessé-sur-Braye.
1620, Jean II de Souvré, fils de Gilles de Souvré, épouse Catherine de Neuville. Il succède à son père comme gouverneur de Touraine, fut chevalier des ordres du roi, premier gentilhomme de la chambre, conseiller d’état, capitaines des chasses de Fontainebleau, grand forestier de la forêt de Bièvre, etc. Il meurt en 1656 et son épouse meurt la même année ou l’année suivante. [1]
Famille Le Tellier
1662, Anne de Souvré, petite-fille de Jean II de Souvré, transmet par son mariage à François-Michel Le Tellier, Marquis de Louvois, le domaine de Courtanvaux à la puissante famille Le Tellier. Le « Grand Louvois » devient secrétaire d’état puis ministre de la Guerre sous Louis XIV.
Ce mariage est décrié notamment par Saint-Simon qui parle de « scandale de toute la France ». il dira aussi au sujet d’Anne de Souvré “avoit la plus grande mine du monde, la plus belle et la plus grande taille ; une brune avec de la beauté ; peu d’esprit, mais un sens qui demeura étouffé pendant son mariage”.
Le Grand Louvois résident principalement à Versailles fait nommer un régisseur pour gérer le domaine.
1781, le Château va rester dans la famille Le Tellier puis il entre dans la famille Montesquiou-Fezensac. Louise Le Tellier de Montmirail épouse Elisabeth-Pierre de Montesquiou-Fezensac, petite-fille de François-César Le Tellier de Courtanvaux et belle-sœur d'Ambroise-Polycarpe de La Rochefoucauld.
Il naquit le 30 septembre 1764 à Paris, fils aîné de Anne-Pierre de Montesquiou-Fezensac, dit le « marquis de Montesquiou » et de Jeanne Marie Hocquart de Montfermeil.
Il embrassa la carrière des armes et fut nommé dès 1779- à l'âge de 15 ans - sous-lieutenant au régiment Dauphin-Dragons. Il se rallie assez tôt à l’empereur Napoléon.
Le coupla aura deux enfants :
Anatole de Montesquiou-Fezensac
Alfred de Montesquiou (1794-1847)

Buste Anatole de Montesquiou-Fezensac
1810, Elisabeth-Pierre de Montesquiou-Fezensac est comte de l’Empire en 1809, grand chambellan de France en remplacement de Talleyrand en 1810, puis pair de France sous la Restauration. Il tombe en disgrâce passagère au retour au pouvoir de Louis XVIII en 1815 pour s’être rallié à Napoléon Ier pendant les Cent Jours.
1811, naissance le 20 mars au palais des Tuileries du futur roi de Rome, fils de Napoléon Ier.
1815, le château profite d’une importante restauration dans un style « troubadour » en vogue à l’époque. En disgrâce sous Louis XVIII pour avoir rallié Napoléon Ier pendant les Cent-Jours, il revient au château de Courtanvaux. Il devient maire de Bessé puis membre du Conseil général de la Sarthe qu’il va présider de 1826 à 1833. Il est à l’origine de la fabrication du papier dans le village après la vente d’un moulin à blé avec comme condition de le transformer en moulin à papier. L’activité de papier à perduré jusqu’en 2019 date de la liquidation judiciaire, puis en juin 2020 l’usine est rachetée.[i]

Les ouvertures ont été faites dans les murs médiévaux d'une importante épaisseur, faisant disparaître son aspect médiéval à l'intérieur.
1834, leur fils Anatole hérite du domaine après la mort de ses parents. Ambroise Anatole Augustin de Montesquiou-Fézensac, baron de l'Empire (1810) puis comte d'Empire au décès de son père en 18321, deviendra général et un homme politique français, né le 8 août 1788 à Paris mais il décède le 22 janvier 1878 au château de Courtanvaux.
1963-1964, le château est ouvert pour la première fois au public, il est alors encore meublé. Le château revient à la branche aînée de la famille de Montesquiou en 1964.
1976, Pierre de Montesquiou-Fezensac meurt et ses héritiers vendent le mobilier, dont une importante galerie de portraits.
1978, la ville de Bessé-sur-braye achète le château pour 1,3 millions de Francs avec l’aide de l’état.
Sources : FOCUS LE CHÂTEAU DE COURTANVAUX BESSÉ-SUR-BRAYE – Edition Atlas – L’usine Nouvelle
[1] Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/769
[i] https://www.usinenouvelle.com/article/paper-mills-industries-reprend-l-usine-d-arjowiggins-dans-la-sarthe.N977966
sources :