Eglise Collégiale et Village de Candes Saint-Martin

 

Eglise Collégiale et Village de Candes Saint-Martin

Collégiale de Candes-Saint-Martin

Située dans un joli petit village à l'embouchure de la Loire et de la Vienne, l'église ( ou collégiale )  est intimement liée à Saint-Martin, puisqu'il est mort dans ce petit coin de terre. Le village fait partie de la liste très sélective des plus beaux villages de France . Il est possible de s'y garer et de s'y restaurer facilement en période estivale.A un Km vous pourrez aussi voir le Château de Montsoreau, mais aussi à 7km l'Abbaye de Fontevraud, un peu plus loin le Château de Chinon et à 38km Château Crissay sur Manse et le village de Crissay-sur-Manse.

Belle route sur les bords de Loire, facilement pratiquable en vélo.

 

Historique
   sources : documentation dans l'église

 
 

Vieille maison en ruine dans le village

Les origines du nom. Dès le Ve et VIe siècles, Sulpice Sévère et Grégoire de Tours l’appelaient Condatensis Vicus et Candata, ce qui signifie, en effet, confluent.  Le nom a évolué en Canda en 1205, Cande en 1479, Candes XVIe  et devient Candes Saint-Martin en 1949.


Le village de Candes Saint-Martin est situé en grande partie sur une pente qui va vers la Vienne au confluent de la Loire. L’autre partie est située sur un plateau à 97 mètres d’altitude. Le sol est constitué de calcaire appelé « tuffeau ». Cet aspect géologique a permis le creusement de souterrains, carrières et caves qui selon les calculs pourraient faire en tout 10 km de longueur.

La première église construite avait 800 ans d'existence environ avant d’être détruite, car elle menaçait de s’écrouler. C’est vers 1175 que la nouvelle église, actuelle, est construite sur l’ancienne, en étant dédiée à Saint-Martin.


En 1180, le père abbé de l’Abbaye de Gembloux, près de Namur, écrit à l’archevêque de Cologne après son passage, et indique que l’abside est déjà construite, ce qui permet d’étayer à quelques années près le début de la construction. Cependant l’édifice est terminé en 1240, une durée pas si longue que cela vu l’époque et la conjoncture avec des périodes de troubles, et de guerres entre la royauté française et les Anglais.

 
Saint Martin de Tours

Gisant de Saint-Martin

Gisant de Saint-Martin réalisé plusieurs siècles après sa mort.

 

Saint-Martin est un des saints majeurs de la région dont le culte s'est rapidement développé dans la Gaule.

Candes Saint-Martin fait partie de l’une des 6 paroisses fondées par Saint-Martin mais c’est dans l’ancienne église qu’il y déposera les reliques de Saint-Maurice, preuve d’un attachement à cette paroisse. Mais on peut aussi tout à fait évoquer le fait que Candes Saint-Martin est au confluent de la Loire et de la Vienne, faisant indirectement l’évocation des croisements des chemins de la vie. Le choix de Candes Saint-Martin dans son emplacement ne doit probablement rien au hasard, d’autant que la paroisse est également aux limites de l’Anjou, du Poitou et de la Touraine, même si évidemment les lignes ont souvent bougé. Les Romains devaient y avoir une activité relativement intense, vu que deux ponts gallo-romains ont été découverts récemment dans la Vienne. En 1905 une autre découverte permit de mettre en lumière les restes d’un balneum.
 

En 316 Saint Martin naît  en Hongrie à Sabaria ( aujourd’hui Szombathely ) dans la région de Pannonie. Ses parents s’installent à Pavie en Lombardie.  Martin embrasse la foi chrétienne assez jeune et s’engage dans la cavalerie romaine, il deviendra officier de la garnison impériale. Il faut dire que les légions romaines étaient très majoritairement composées de conscrits étrangers, selon les garnisons il est vrai. En tout cas il se fait remarquer en coupant  son manteau en deux pour couvrir un pauvre en plein hiver à Amiens. La nuit suivante, il eut une vision du Christ avec la moitié de son manteau ( chlamyde ) , c’est cette vision qui va le conforter dans sa conversion. Il fit des passages également, en tant que militaire, à Trêves où il y fréquentera Saint Athanase, exilé par l’empereur Arien.

Après avoir été libéré de toute obligation militaire, il devient le disciple de Saint-Hilaire, évêque de Poitiers ; avec son concours, il fonde le premier monastère de la Gaule, à Ligugé vers 361, en reprenant un site cultuel gallo-romain ruiné. http://www.abbaye-liguge.com


La mort de Saint-Martin le 8 novembre 397 va définitivement lier l’église au saint, malgré il est vrai de vive altercations entre Poitevins et Tourangeaux. Les Tourangeaux iront jusqu’à Candes Saint-Martin voler le corps du Saint en le remontant sur la Loire et l’inhumant à Tours dans un tombeau actuellement encore visible.  Une dalle dans une chapelle de l’église de Candes Saint-Martin y est déposée depuis plusieurs centaines d’années évoquant le lieu de sa mort. Il y également un gisant de Saint-Martin, pour autant ce gisant, me semble-t-il, n’a pas été fait de son vivant comme il était de coutume, mais bien après, très probablement lors de la construction de la nouvelle église actuelle sur l’ancienne. Ce qui fait que le visage de Saint-Martin sur le gisant ne correspond probablement en rien au Saint, cette « mode » de gisant a été créée par Saint-Louis à la Basilique de Saint-Denis, car le roi cherchait alors à sanctuariser la basilique en donnant une impression imagée et physique d’une continuité immuable, filiale et chrétienne des rois de France.


On peut noter comme détail architectural les défenses de l'église avec des tourelles carrées ainsi que des machicoulis.

 

Photographies
 


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