Chapelle Sainte-Radegonde à Chinon
Initialement un lieu de culte antique Païen à Chinon, il fut christianisé par Jean le Reclus, un Saint Ermite, qui s'y installa afin de vivre isolé du monde ( d'où son nom ). Après que l'Empereur Romain Constantin Ier "légalise" la religion chrétienne ,jusqu'à se faire baptiser sur son lit de mort, il est devenu fréquent depuis le IVe siècle que d'anciens lieux païens , de divinité romaines ou diverses, furent expropriés , parfois de force après la destruction de bâtiments, pour devenir des lieux saints du christianisme. Le puits actuel , très profond , fut donc creusé à même la roche sous l'ère Païenne. Elle avait parait-il des vertus curatives ,pour les yeux notamment, si elle était puisée lors du Solstice d'Été, actuellement à la Saint-Jean.
La chapelle troglodytique doit sa renommée à ses fresques découvertes, dont une dite de la "Chasse Royale", en 1957 et de son puits vertigineux à même la roche. Cette fresque représenterait cinq cavaliers. Le premier et le troisième sont couronnés, tandis que le quatrième porte sur son poing ganté un oiseau de proie, sans doute un faucon. De nombreux auteurs se sont penchés sur l'identification des personnages de la fresque, supposant que les cavaliers sont des représentations de la famille Plantagenêt : les personnages couronnés pourraient alors être Henri II Plantagenêt et Aliénor d'Aquitaine, ou leur fils aîné Henri le Jeune, couronné du vivant de son père en 1170. Dans le cas d'Aliénor d'Aquitaine il s'agirait de l'unique représentation connue, qui plus est de son vivant.
Fresques de la chapelle, représentant probablement la famille Plantagenêt. A gauche le futur Henri le Jeune, avec peut-être son épouse, puis Aliénor d'Aquitaine et sa fille Jeanne et enfin à droite Richard Coeur de Lion.
Représentation probable d'Aliénor d'Aquitaine et sa fille Jeanne.
À la fin du XIIe siècle ,ou début du XIIIe siècle, est creusée une nef dans la roche, elle est consolidée par deux colonnes monolithes. Une autre nef, à l'extérieur, fut également construite, mais rasée par la 1ère république française. Elle avait un toit à une seule pente, c'est le jardin actuel. C'est à cette époque que les fresques sont peintes. La qualité de l'oeuvre, la richesse des couleurs, dont le bleu très difficile et cher à obtenir à l'époque, permettent de penser que ce sont des personnes très importantes qui sont représentées.
Lors des Guerres de Religions la chapelle est pillée et les reliques de Saint-Jean disparaissent, très probablement pour récupérer le métal de la "chasse".
XVIIe siècle, le curé Breton ( nom de famille ), réside dans la chapelle troglodytique et la restaure avec notamment des nouvelles fresques qui sont aujourd'hui fortement dégradées.
Révolution Française, la chapelle est vendue comme "Bien National" et devient un lieu d'habitation.
1878, Elisabeth Charre, une Chinonaise aisée, tente de réutiliser la chapelle comme lieu de culte. Elle y fera mettre un gisant de l'ermite Jean le Reclus, ainsi que des statues et peintures du Christ en gloire.
1957, la ville de Chinon rachète la chapelle et donne la gestion à l'association des " les Amis du Vieux Chinon", lors des travaux de restaurations ils y découvriront le puits païen et la fresque de la "chasse royale".
1967, la chapelle et l'ensemble des oeuvres peintes sont classées "monument historique".
1969, restauration de la fresque de la "Chasse Royale"
2006, elle fera l'objet d'une consolidation et d'un nettoyage.
2015, un pan de coteau s'effondre au pied de la chapelle.
Informations
- Adresse : rue du coteau Sainte-Radegonde, 37500 Chinon
- Google Maps : Carte
- Téléphone : Office de tourisme : 02 47 93 18 35
- Émail :
- Heures d'ouvertures & Visites :
Horaire Ouverture 2022 ( gratuit )
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