Joutes et Tournois de Chevaliers
Un tournoi était un événement plus vaste qui comprenait plusieurs types d'épreuves martiales et équestres, tandis qu'une joute de chevaliers était une compétition spécifique au sein d'un tournoi, mettant en scène des duels à cheval entre deux chevaliers. Ces tournois et joutes pouvaient se dérouler sur plusieurs semaines, avec des parfois des pertes humaines importantes. Lors des combats entre chevaliers français et anglais pendant les compétitions parfois en pleine guerre de Cent-Ans, les français étaient bien souvent supérieurs. Aujourd'hui il existe encore des joutes à lances réelles mais plus rares car plus dangereuses, aujourd'hui les lances sont avec des parties cassantes amovibles.
Brève chronologie et différence entre les joutes et tournois, le premier tournoi remontant au IXe, l'un des plus mortels se déroula au Xe siècle à Troyes, mais c'est surtout au XIII et XIVe qu'ils vont se populariser. La mort du roi de France Henri II en 1559 sonnera le glas des joutes en France avec l'interdiction par la reine Catherine de Médicis.
Pendant les trêves de la guerre de Cent-Ans il arrivait que les chevaliers anglais et français se faisaient face dans le cadre de joutes, tournant en général à la faveur de ces derniers ( tournoi de Vannes ) malheureusement sur le terrain des batailles ça se concrétise par la victoire des archers anglais jusqu'à la bataille de Patay qui vengera les terribles défaites de Crécy et d'Azincourt.
Certaines joutes furent sanglantes, avec parfois des dizaines de décès en quelques semaines mais avec le temps les joutes furent de moins en moins mortelles. Certaines joutes ont rassemblées plusieurs centaines de chevaliers en France, voir plus rarement plusieurs milliers ( Lagny ).
Aujourd'hui il existe encore des joutes à lances réelles mais plus rares, la plupart se font avec des lances avec une partie amovible cassante pour éviter les chocs occasionnant trop de blessures.
Il y a tout au long de l'année des joutes équestres, c'est un très beau spectacle à voir au moins une fois :) comme celle de l'association chevalerie initiatique : https://www.association-chevalerie-initiatique.com/planning
Joutes au château du Rivau, les combattants sont pour certains venus d'Angleterre et d'autres sont français de l'association-chevalerie-initiatique. Les armures sont des copies du Musée de l'Armée aux Invalides pour la partie française.
Tournoi
Un tournoi était un événement médiéval populaire qui impliquait une série de compétitions martiales et équestres entre chevaliers. Les tournois étaient organisés pour divertir la noblesse et les spectateurs, ainsi que pour permettre aux chevaliers de démontrer leur habileté en combat et en équitation. Les tournois se composaient généralement de plusieurs types d'épreuves, notamment :
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Le tournoi en armes : C'était une compétition de combat simulé où les chevaliers s'affrontaient à l'aide d'armes réelles, mais avec des règles strictes pour minimiser les blessures graves.
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Les joutes à pied : Les chevaliers s'affrontaient individuellement à pied, souvent armés de lances ou d'épées, pour montrer leur agilité et leur habileté au combat rapproché.
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Les joutes à cheval : Les joutes à cheval étaient l'une des formes les plus emblématiques des tournois. Deux chevaliers se lançaient l'un vers l'autre sur des chevaux en chargeant avec des lances, dans l'intention de briser leur lance sur l'armure de leur adversaire. L'objectif était d'être le dernier chevalier debout tout en restant en sécurité.
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Les épreuves d'adresse : Ces épreuves mettaient en avant les compétences équestres des chevaliers, telles que le quintain (où le chevalier devait toucher un bouclier avec une lance en passant), le papegay (tirer sur un oiseau en bois suspendu) et d'autres activités similaires.
Joute de chevaliers
La joute était une partie spécifique du tournoi, mettant en vedette des combats individuels entre deux chevaliers montés sur des chevaux. Dans la joute, les chevaliers chargeaient l'un vers l'autre sur des chevaux à pleine vitesse, chacun tenant une lance solide et tentant de renverser son adversaire en brisant sa lance sur son armure ou sur son bouclier. C'était un affrontement spectaculaire, mélangeant habileté équestre, précision, force et courage.
Chevaliers attendant patiemment leur tour contre les anglais, très concentrés.
Il est difficile de dresser une liste définitive des "meilleurs" chevaliers de joutes, car la renommée et le succès dans les joutes pouvaient varier en fonction de l'époque, de la région et des sources historiques. Cependant, voici quelques chevaliers de joutes qui ont marqué l'histoire par leurs performances remarquables :
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Guillaume le Maréchal : L'un des chevaliers les plus célèbres du Moyen Âge, Guillaume le Maréchal était connu pour sa grande habileté dans les tournois et les joutes. Il est souvent considéré comme un exemple emblématique de la chevalerie. Ses compétences en joutes et en combat lui ont valu une réputation légendaire.
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Jean III de Grailly, captal de Buch : Un chevalier français du XIVe siècle, il était reconnu pour son excellence dans les joutes. Il était l'un des principaux capitaines de la compagnie de mercenaires "Tard-Venus" pendant la guerre de Cent Ans et a remporté de nombreuses victoires dans les tournois et les batailles.
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Ulrich von Liechtenstein : Un chevalier autrichien du XIIIe siècle, il était connu pour ses écrits sur la chevalerie et ses exploits dans les tournois. Il est également célèbre pour avoir prétendument organisé des joutes en l'honneur d'une dame qu'il aimait, imitant ainsi le personnage principal de son propre roman courtois.
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Eustache de Beaumarchais : Un chevalier français du XIIIe siècle, il était renommé pour ses performances dans les joutes. Il est souvent mentionné dans des récits historiques et littéraires de l'époque pour sa force et son courage.
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Henri II : Le roi Henri II, roi de France, était également un passionné de joutes. Il est célèbre pour sa participation à des tournois et pour avoir été mortellement blessé lors d'une joute en 1559. Sa mort va rendre moins populaire les joutes et tournois.
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Ulrich von Hutten : Un chevalier et humaniste allemand du XVIe siècle, il était également un jouteur accompli. Il a remporté plusieurs victoires dans des tournois et était connu pour sa défense des valeurs humanistes.
Ces chevaliers ne représentent qu'un échantillon des nombreuses personnalités qui ont excellé dans les joutes au fil de l'histoire. Les récits et les légendes de l'époque médiévale font état de nombreux autres chevaliers renommés pour leurs compétences dans les tournois et les joutes.
Joute à lance réelle, les chocs sont parfois d'une grande violence.
Repères chronologiques des tournois et des joutes en France
IXe siècle :
842 : Première mention d'un jeu similaire au tournoi.
Xe siècle :
944 : Tournoi à Goettingue.
1000 (mars) : Un grand tournoi à Troyes rassemble des chevaliers champenois à l'occasion de Pâques, mais de nombreux morts et blessés en résultent.
XIe siècle :
Les tournois deviennent communs dans l'Occident, notamment en France, Italie, Allemagne, Pays-Bas et Luxembourg.
Vers 1066 : Geoffroy II de Preuilly (Martel) établit des règles écrites pour les tournois.
1096 : Tournoi d'Anchin.
XIIe siècle :
Grand essor des tournois avec la fin des guerres seigneuriales.
1130 : Le concile de Clermont d'Auvergne interdit énergiquement les tournois, mais la chevalerie française ne tient pas compte de cette interdiction.
1179 : Le pape Alexandre III condamne la pratique du tournoi, mais il reste très apprécié par les chevaliers français.
19 août 1186 : Le duc de Bretagne Geoffroy II Plantagenêt trouve la mort dans un tournoi à Paris.
XIIIe siècle :
Vers 1230 : Les tournois deviennent plus élaborés en termes de mises en scène.
1238 : L'Armorial de Bavière mentionne le tournoi de Compiègne (probablement en 1278).
1240 : Soixante morts lors d'un tournoi à Neuss.
Juin 1245 : Le concile de Lyon condamne la pratique du tournoi.
1260 : Le roi de France Saint Louis interdit la pratique du tournoi.
27 mai 1269 : Tournoi de Cambrai avec 55 chevaliers, organisé pour un mariage.
Vers 1280 : Les armes courtoises remplacent les armes de guerre, marquant la transition vers la joute.
1285 : Le Tournoi de Chauvency devient le plus célèbre, avec des descriptions détaillées des joutes et de l'ambiance.
XIVe siècle :
Mai 1304 : Grand tournoi organisé à l'isthme de Corinthe, marquant la fin de la domination franque en Grèce.
1310 : L'Armorial de Bavière mentionne le tournoi de Mons avec 191 blasons.
1307-1327 : Règne d’Édouard II d'Angleterre avec de nombreuses interdictions de tournois et de joutes.
1345, 19 janvier : Raoul Ier de Brienne est tué lors de joutes à Paris.
1381 : Tournoi de Vannes opposant cinq Français à cinq Anglais.
Le tournoi de Vannes, également connu sous le nom du "Combat des Cinq contre Cinq", fut un événement marquant survenu en 1381 à Vannes, la capitale du duché de Bretagne, sous le règne du duc Jean IV le Conquérant. Ce tournoi opposa cinq combattants anglais, affiliés à Thomas de Woodstock, comte de Buckingham, à cinq combattants français, relevant de Louis II, duc de Bourbon. Ce tournoi s'inscrit dans le contexte plus large de la guerre de Cent Ans, symbolisant la rivalité entre le royaume de France et celui d'Angleterre. Initialement prévu durant le siège de Nantes pendant l'hiver 1380-1381, la précipitation de la levée de ce siège obligea les deux factions à reporter leur confrontation. Finalement, le tournoi eut lieu à Vannes et se solda par une victoire décisive des combattants français. Il constitua une véritable reconstitution du célèbre "Combat des Trente" de 1351.
1393 : Tournoi de Bruges célèbre, contribuant à la transition vers la joute.
XVe siècle :
1468 : Charles le Téméraire menace les participants d'un tournoi pour qu'ils cessent, marquant la préférence pour les joutes.
1470 : Gaston de Foix meurt lors d'un tournoi à Libourne.
XVIe siècle :
1559 : Henri II participe à un tournoi à Paris et est mortellement blessé. Catherine de Médicis interdit les tournois et les joutes en France.
Henri II meurt accidentellement dans un tournoi.
Ces repères chronologiques illustrent l'évolution des tournois et des joutes en France, de leurs débuts au Moyen Âge à leur déclin progressif à l'époque moderne.
Armure dans un style gothique fin XVe.
Quelques chevaliers
La France a une longue histoire de chevalerie et a produit de nombreux chevaliers renommés au cours des siècles. Voici quelques-uns des meilleurs chevaliers français, célèbres pour leurs compétences en combat, leur bravoure et leur loyauté :
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Bertrand du Guesclin : Également connu sous le nom de "Dogue de Brocéliande", Bertrand du Guesclin était un chevalier et un chef militaire français du XIVe siècle. Il est célèbre pour ses exploits pendant la guerre de Cent Ans, où il a combattu pour la France contre les Anglais. Sa stratégie militaire et son habileté en tant que jouteur en ont fait l'une des figures les plus emblématiques de son époque.
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Louis de Bourbon, duc de Vendôme : Également connu sous le nom de "Louis le Bâtard", il était un chevalier français du XVIe siècle. Il était réputé pour sa vaillance au combat et a participé à de nombreuses batailles et joutes pendant les guerres d'Italie.
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Jean de Boucicaut : Un chevalier français du XIVe siècle, Jean de Boucicaut était un grand commandant militaire et un champion de tournois. Il est célèbre pour ses exploits pendant la guerre de Cent Ans et était connu pour sa bravoure et sa loyauté envers la couronne française.
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Pierre Terrail, seigneur de Bayard : Surnommé "le chevalier sans peur et sans reproche", Bayard était un chevalier français du XVe siècle. Il était renommé pour son courage, son honnêteté et son habileté sur le champ de bataille.
Chevalier Bayard, buste au château de Chambord
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Jean II, duc d'Alençon : Un noble français du XVe siècle, Jean d'Alençon était réputé pour sa bravoure et sa participation à plusieurs batailles majeures de son époque, notamment pendant la guerre de Cent Ans.
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Jean III de Grailly, captal de Buch : Mentionné précédemment comme un jouteur émérite, il était également un chef militaire français du XIVe siècle et a participé à de nombreuses campagnes pendant la guerre de Cent Ans.
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Gaston III de Foix-Béarn : Surnommé "Gaston Phoebus", il était un comte français du XIVe siècle connu pour ses écrits sur la chasse et pour sa réputation en tant que chevalier et commandant militaire.
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Charles de Gontaut, baron de Biron : Un chevalier français du XVIe siècle, Biron était un capitaine militaire renommé pendant les guerres de religion en France. Il a également participé à des tournois et des joutes.
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François de Montmorency : Un chef militaire français du XVIe siècle, Montmorency était un maréchal de France célèbre pour ses compétences en combat et son engagement dans les guerres de son époque.
Ces chevaliers sont représentatifs de la richesse et de la diversité de la chevalerie française à travers les âges. Chacun d'entre eux a laissé une marque indélébile dans l'histoire de la France et dans la légende de la chevalerie.
@pixelucis 🏰🛡️🐎 Les joutes de chevaliers, une tradition médiévale qui continue à nous fasciner ! Savez vous qu'elles pouvaient réunir plusieurs centaines de chevaliers pendant des semaines ! 🏆👑 Les #joutes de #France de #chevaliers #pourtoi #france #francais #histoire #medieval #hundredyearswar ♬ son original - pixelucis.fr