Initialement un lieu de culte antique Païen à Chinon, il fut christianisé par Jean le Reclus, un Saint Ermite, qui s'y installa afin de vivre isolé du monde ( d'où son nom ). Après que l'Empereur Romain Constantin Ier "légalise" la religion chrétienne ,jusqu'à se faire baptiser sur son lit de mort, il est devenu fréquent depuis le IVe siècle que d'anciens lieux païens , de divinité romaines ou diverses, furent expropriés , parfois de force après la destruction de bâtiments, pour devenir des lieux saints du christianisme. Le puits actuel , très profond , fut donc creusé à même la roche sous l'ère Païenne. Elle avait parait-il des vertus curatives ,pour les yeux notamment, si elle était puisée lors du Solstice d'Été, actuellement à la Saint-Jean.
La chapelle troglodytique doit sa renommée à ses fresques découvertes, dont une dite de la "Chasse Royale", en 1957 et de son puits vertigineux à même la roche. Cette fresque représenterait cinq cavaliers. Le premier et le troisième sont couronnés, tandis que le quatrième porte sur son poing ganté un oiseau de proie, sans doute un faucon. De nombreux auteurs se sont penchés sur l'identification des personnages de la fresque, supposant que les cavaliers sont des représentations de la famille Plantagenêt : les personnages couronnés pourraient alors être Henri II Plantagenêt et Aliénor d'Aquitaine, ou leur fils aîné Henri le Jeune, couronné du vivant de son père en 1170. Dans le cas d'Aliénor d'Aquitaine il s'agirait de l'unique représentation connue, qui plus est de son vivant.
Fresques de la chapelle, représentant probablement la famille Plantagenêt. A gauche le futur Henri le Jeune, avec peut-être son épouse, puis Aliénor d'Aquitaine et sa fille Jeanne et enfin à droite Richard Coeur de Lion.
Représentation probable d'Aliénor d'Aquitaine et sa fille Jeanne.
De nombreux chercheurs se sont intéressés à l'identification des personnages représentés dans la peinture depuis sa découverte en 1964, et plus particulièrement à la fin des années 1990. Une hypothèse largement acceptée suggère que les cavaliers pourraient être des membres de la famille Plantagenêt. Marc Thibout, cependant, a avancé en 1965, avec une certaine réserve, la possibilité que la peinture représente la légende de Charlemagne, saint Gilles et la biche.
Une photographie en couleurs montre une personne couronnée dans un manteau de vair sur une peinture murale, identifiée comme le troisième cavalier de la "chasse royale".
Dans le cadre de l'interprétation liée à la famille Plantagenêt, les personnages couronnés pourraient être Henri II Plantagenêt en tête du cortège, une perspective largement partagée par la plupart des historiens de l'art. Le deuxième personnage couronné pourrait être Aliénor d'Aquitaine, ou peut-être leur fils aîné, Henri le Jeune, couronné du vivant de son père en 1170. Les autres personnages, placés différemment dans la peinture selon les interprétations, pourraient être Jean sans Terre, Richard Cœur de Lion et Geoffroy II de Bretagne, les autres enfants d'Henri II et Aliénor.
Nurith Kenaan-Kedar interprète la peinture comme représentant le départ d'Aliénor (le personnage central de la peinture) en captivité en 1174, tandis que d'autres historiens évoquent la libération de la reine quinze ans plus tard.
Une autre interprétation de la scène, impliquant des personnages différents, suggère qu'il pourrait s'agir de la visite de Jean sans Terre et Isabelle d'Angoulême à Chinon peu après leur mariage célébré le 24 août 1200. Selon cette interprétation, Jean sans Terre chevauche en tête du cortège, suivi d'Isabelle (encore non couronnée) et de Bérengère de Navarre.
À la fin du XIIe siècle ,ou début du XIIIe siècle, est creusée une nef dans la roche, elle est consolidée par deux colonnes monolithes. Une autre nef, à l'extérieur, fut également construite, mais rasée par la 1ère république française. Elle avait un toit à une seule pente, c'est le jardin actuel. C'est à cette époque que les fresques sont peintes. La qualité de l'oeuvre, la richesse des couleurs, dont le bleu très difficile et cher à obtenir à l'époque, permettent de penser que ce sont des personnes très importantes qui sont représentées.
Lors des Guerres de Religions la chapelle est pillée et les reliques de Saint-Jean disparaissent, très probablement pour récupérer le métal de la "chasse".
XVIIe siècle, le curé Breton ( nom de famille ), réside dans la chapelle troglodytique et la restaure avec notamment des nouvelles fresques qui sont aujourd'hui fortement dégradées.
Révolution Française, la chapelle est vendue comme "Bien National" et devient un lieu d'habitation.
1878, Elisabeth Charre, une Chinonaise aisée, tente de réutiliser la chapelle comme lieu de culte. Elle y fera mettre un gisant de l'ermite Jean le Reclus, ainsi que des statues et peintures du Christ en gloire.
1957, la ville de Chinon rachète la chapelle et donne la gestion à l'association des " les Amis du Vieux Chinon", lors des travaux de restaurations ils y découvriront le puits païen et la fresque de la "chasse royale".
1967, la chapelle et l'ensemble des oeuvres peintes sont classées "monument historique".
1969, restauration de la fresque de la "Chasse Royale"
2006, elle fera l'objet d'une consolidation et d'un nettoyage.
2015, un pan de coteau s'effondre au pied de la chapelle.
Chellah est une cité construite sur les ruines de l'ancienne cité romaine de Sala Colonia, cette nécropole, considérée par les guides comme l'un des plus beaux site du Maroc, n'a pas toujours suscité l'intérêt, il était même à l'abandon avant que des fouilles sous le protectorat mettent à jour divers bâtiments.
Éloignés de la ville, ou plutôt situés à l'extérieur de l'enceinte almohade, au sud le long des marais et du Bouregreg, les vestiges de cette nécropole mérinide du XIIIe siècle ont longtemps été laissés à l'abandon, tout comme la Tour Hassan. Détruit par le tremblement de terre de 1755 et dépouillé de ses matériaux les plus précieux après des pillages, cet édifice est resté en ruines pendant plusieurs siècles.
Bien que le site ait été classé monument historique dès 1913 sous le concordat français, ce sont deux passionnés du lieu, Jules Borély, successeur de Tranchant de Lunel au service des beaux-arts et monuments historiques du Maroc, et la princesse égyptienne Khadidja Riaz Bey, qui ont découvert en 1929 la cour centrale de la madrassa ainsi que les vestiges antiques romains de Sala Colonia au sein de la nécropole mérinide.
De nouvelles découvertes en 2023 ont été mis à jour, voir en bas.
Vidéo sur Chellah, comment la visiter, partie historique :)
Voir aussi les autres sites Romains au Maroc Lixus, Volubilis
Informations
Adresse : Avenue Moussa Ibn Noussair, Hassan, Rabat, pachalik de Rabat, Préfecture de Rabat, Rabat-Salé-Kénitra, 10002, Maroc
Heures d'ouvertures & Visites : Ouverture en 2024 hors date spéciale, malheureusement aucune information, même sur les sites officiels c'est marqué ouvert mais non c'est fermé depuis des années, incroyable !. Fermé jusqu'en août 2023 , comme très souvent, aucune indication de réouverture, même le site de visitrabat indique que c'est ouvert ! alors que c'est fermé depuis juillet 2021 ( hors manifestation exceptionnelle).
tous les jours de 08:30–18:30 ; Prendre un taxi "bleu", 5 à 15 dhms ( 0.50csts à 1.5€ ) environ selon où vous partez de Rabatou éventuellement le tramway ( Station Tramway Mohammed V ) et marcher (20 min de marche environ ) tarifs : 10 dhms ( environ 1€ ) gratuit pour les marocains.
Historique
source : source sur place, documentation diverses, wikipédia,
Visiter Chellah à Rabat
Le site archéologique de Chellah, est un des plus beaux du Maroc. Les premiers habitants de Rabat-Salé, anciennement Sala ou Sala Colonia, vécurent probablement à cet endroit de par sa position stratégique, alors au bord d'un port fluviale proche de la mer, et de par son abondante source d'eau potable. La ville de Sala ( Rabat et Salé aujourd'hui ) fut un temps un allié de Carthage avant la destruction de cette dernière pendant les guerres Puniques.
Par la suite Sala deviendra une ville romaine, dont elle garde quelques vestiges, puis beaucoup plus tard une nécropole familiale des Sultans au XIIIe et XIVe siècle dont elle a gardé sa muraille. En 1935 le maréchal Lyautey y fut inhumé à sa demande avant que la fin du Concordat oblige la translation des cendres aux Invalides de Paris.
Le site de Chellah est aussi connu pour ces jolies Cigognes blanches sédentaires qui y réside depuis plusieurs siècles, comme à une époque dans les Oudayas de Rabat. Le site de Chellah , à l'extérieur de l'enceinte de la ville de Rabat, est un havre de paix, idéal pour une balade reposante à l'ombre des arbres
Les Jardins paisibles de Chellah
Une oasis de tranquillité Chellah est également réputée pour ses magnifiques jardins qui offrent un refuge paisible au milieu de l'agitation de la vie urbaine. Promenez-vous le long des sentiers verdoyants, écoutez le chant des oiseaux et imprégnez-vous de la sérénité qui règne dans ce havre de paix. Profitez d'un pique-nique en famille ou d'une séance de méditation pour vous ressourcer et vous reconnecter à la nature.
Faune et flore
Une biodiversité étonnante La nature à Chellah est riche en biodiversité. Vous aurez la chance d'observer de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs qui font de ce lieu leur habitat temporaire. Si vous êtes chanceux, vous pourrez également apercevoir des tortues se prélassant au soleil ou des lapins jouant dans les prairies. Prenez votre appareil photo et immortalisez ces moments magiques
Expérience culturelle
Festivals et événements Chellah est également un lieu dynamique qui accueille de nombreux événements culturels et festivals tout au long de l'année. Assistez à des spectacles de musique traditionnelle, de danse folklorique ou à des expositions d'art local. Imprégnez-vous de la culture marocaine authentique et créez des souvenirs uniques de votre visite à Chellah.
Bref Historique
Le site de Sala (Chellah) renferme les vestiges de la première occupation humaine de la région de Rabat aux époques historiques. Sa naissance et son développement ont été favorisés par la présence conjointe de l’Oued Bou Regreg et de l’une des sources les plus abondantes de la région. Attesté à partir du milieu du premier siècle ap. J.-C., dans les sources antiques et sur les monnaies, le toponyme Sala était à la fois attribué à la ville antique et à l’oued Bou Regreg, connu également chez Pline l’ancien du nom Salat.
A l’époque islamique le nom de Sala est donné à la ville située sur la rive droite (Salé) alors que le site portait le nom de Chellah.
Les origines de la ville sont difficilement saisissables. Il semblerait qu’à l'époque phénicienne, elle ait été choisie comme escale maritime pour les bateaux qui naviguaient le long des côtes atlantiques entre Lixus et l’île de Mogador. Les traces archéologiques de cette période et de la présence punique dans la région sont très rares et peu claires. Ce n’est qu’à l'époque maurétanienne que Sala apparaît comme une véritable ville. Les fouilles y ont dégagé des monuments publics, des temples particulièrement, et du matériel archéologique qui montre que la ville était ouverte sur les circuits du commerce méditerranéen. A la fin de cette période la ville acquiert son autonomie et émet des monnaies en son nom. A l’époque romaine, le centre monumental de la cité a été en grande partie réaménagé et a connu la construction de nombreux monuments publics: Forum, Capitole, Arc de triomphe, Basilique, Curie, Thermes...
La ville de Sala à l’époque romaine est une cité de frontières. Elle marquait la limite entre la province romaine, la Maurétanie tingitane et les territoires non contrôlés. Deux camps militaires, l’un sous le cimetière actuel de Sidi Khlifa, et l'autre, sur la rive droite du Bouregreg. la défendaient contre les tribus hostiles avoisinantes. Le territoire de la ville était limité par un limes continu (mur et fossé) qui s’étendait de la côte atlantique à l’Oued Akreuch. Pour accentuer sa défense, la ville était entourée d’une muraille construite en l’an 144 ap. J.-C. Les fouilles menées sur le site depuis les années trente du siècle dernier n ont touché qu une partie de la cité. Seul le centre monumental avec ses édifices publics et religieux ont pu être reconnus. A l’extérieur, des nécropoles ont été repérées et fouillées dans le secteur de Bab Zaër, et à remplacement de l’ancien quartier des potiers. r C'est au début du Vème siècle que la ville semble avoir été évacuée par I administration et I armée romaines. Après cette date nous ne savons que peu de choses sur Sala, la ville ne réapparaît en effet qu’à la fin du Xlllème siècle ap. J.-C. /
En 1284, le sultan Abù Yusuf Ya’qub choisit Iq site de Chellah pour construire un ensemble funéraire composée d'une mosquée et de quelques mausolées. Son épouse d Umm al-lzz y sera inhumée et lui-mème y sera transféré après sa mort. A cette époque, il ne s agissait due d un petit ensemble de constructions établies autour de la source de Chellah qui n'atteindra de I importance que nous lui connaissons actuellement qu’avec le sultan Abou al-Hassan. Celui-ci entreprendra en 1339 la construction de la muraille percée de trois portes, dont la porte monumentale.
Son fils Abu 'Inan acheva le programme par l’édification d’une madrasa Zaoùiya, d un hammam et d une Nzala (hôtellerie) et érigea des coupoles richement ornées sur les tombes de ses ancêtres. Lorsque Abu 'Inan choisit Fès comme lieu de sépulture de la dynastie mérinide. il condamna le site de Chellah à l’abandon. Le site gardera, cependant, sa sainteté sous de multiples formes dont le culte des eaux et des saints.
Histoire de Chellah
Un voyage dans le passé Remontez le temps et plongez dans l'histoire de Chellah. Autrefois une cité romaine, elle fut ensuite transformée en une nécropole médiévale. Les ruines et les vestiges qui subsistent aujourd'hui témoignent de son riche passé. Promenez-vous à travers les murailles, les arches et les tours, et imaginez la vie qui animait autrefois ce lieu vibrant.
Le site de Chellah, anciennement Sala ou Sala Colonia, renferme les vestiges de la première occupation connue humaine de la région de Rabat. Sa naissance et son développement ont été favorisés par la présence conjointe de l’Oued Bou Regreg et de l’une des sources les plus abondantes de la région.
Attesté à partir du milieu du Ier siècle ap J.-C, dans les sources antiques et sur les monnaies, le toponyme Sala englobait la ville antique ainsi que l’Oued Bou Regreg, connu également chez Pline l’ancien du nom Salat. On peut penser que ce lieu fut choisi par sa proximité avec la mer et surtout par sa source d’eau douce. Sous la domination arabe, Sala est donné à l’actuel emplacement de la ville de Salé qui englobait alors l’actuelle ville de Rabat, tandis que le site portait le nom de Chellah.
Il n’y a pas aujourd’hui de certitude sur les origines de la ville, mais il semble qu’à l’époque Phénicienne, elle ait été choisie comme escale maritime pour les bateaux qui naviguaient le long des côtes atlantiques entre Lixus et l’île de Mogador. Néanmoins il reste peu de trace de la présence punique et son histoire reste peu claire même si cette région fut alliée un temps avec Carthage.
Puis vint l’ère de la Maurétanie qui désigne le territoire des « Maures », peuple berbère de l'Antiquité. Ils vont faire de Sala une véritable ville, elle y frappera également sa propre monnaie et sera assez active dans les échanges commerciaux méditerranéen.
Puis en 146 av J.-C., Carthage est détruite par l’empire romain. De ce fait l’empire Romain entreprend la conquête de l’Afrique du Nord.
La Maurétanie devient un royaume vassal de Rome vers 45 av J.-C.
Route romaine et forum. Au fond une mosquée.
En 25 av J.-C.,Les Romains y place Juba II de Numidie comme roi à la solde de Rome. Quand Juba II meurt en 23 ap J.-C., son fils, instruit à la façon romaine, Ptolémée de Maurétanie lui succède sur le trône. Caligula le fait assassiner en 40 et l’empereur Claude annexe la Maurétanie directement comme province romaine en 44, sous un gouverneur impérial (et non sénatorial). Voir aussi Volubilis.
De ce fait Chellah, et l’ensemble actuel de Rabat-Salé va devenir une province romaine située en Maurétanie Tingitane, du nom de sa capitale Tingis (aujourd'hui Tanger) ; comprenant le nord du Maroc.
Les Romains se limitèrent d’abord à aménager une route côtière jusqu’à Melilla, tandis qu’ils continuaient d’entourer les Aurès, déplaçant le siège de la IIIe légion à Lambèse. L’allongement est-ouest du relief de la Maurétanie Césarienne imposa une avancée parallèle à cet axe : une première route est construite sous Trajan et Hadrien contrôle une bande de territoires de 50 à 100 km de la cote, de la vallée du Chelif, et Castellum Tingitanum (El Asnam) jusqu’à la Numidie. Sous Septime Sévère, une nouvelle rocade jusqu’à Numerus Syrorum (Maghnia) élargit vers les sud le contrôle de la Maurétanie Césarienne, tandis qu’une route périphérique, le limes Tripolitanus entoure le secteur de Leptis Magna. Enfin, des postes avancés dans le désert surveillent les tribus nomades : Castellum Dimmidi (oasis de Messaad), Cydamus (Ghadamès), Bu Njem (Libye actuelle). Les forces armées permanentes consistent en une unique légion, la IIIe Augusta, complétée par de nombreuses unités auxiliaires réparties sur la Maurétanie Césarienne, et renforcée en Maurétanie Tingitane par des alliances avec les tribus maures. Source wikipedia.
Sala était à l’extrémité du l’Empire Romain. La distance du pouvoir de Rome et l’absolue nécessité d’alliance avec les tribus Maures afin d’apaiser la Mauritanie Tingitane, dont fait partie Sala, a surement permis une certaine latitude dans la gestion de cette région.
Chellah est situé en dehors de l'enceinte urbaine de Rabat, elle a sa propre fortification.
Sous l’ère Romaine, de nombreuses constructions vont naître à Chellah : Forum, Capitole, Arc de Triomphe, Basilique chrétienne, Curie, Thermes, faisant de l’ensemble une cité prospère pour faire rayonner la puissance de Rome.
Afin de protéger la cité et les environs, deux camps militaires sont établis, l’un sur l’emplacement actuel de Sidi Khlifa et un autre sur la rive droite du Bouregreg. L’ensemble militaire était dirigé par la Legio III Augusta, seul Légion à intervenir dans ces régions du monde Africain. Cette légion fut en grande partie composée d’africains romanisés.
De plus l’ensemble de la ville était protégée par un ensemble de limes continu (mur et fossé) qui s’étendait de la côte atlantique jusqu’à l’Oued Akreuch.
En 144 ap J.-C., une nouvelle muraille est édifiée, très probablement pour englober les nouvelles constructions. Il ne reste quasiment plus rien de cette muraille.
Au Ve siècle, l’empire Romain quitte la région, administration et armée, déjà en proie depuis plusieurs siècles à diverses rébellions dans la Maurétanie Tingitane.
Chellah n’apparaît plus pendant presque 7 siècles, on ne connait pas grand-chose de cette époque.
1284, le sultan Abû Yusuf Ya’qub choisir le site de Chellah comme nécropole familiale. Il y fera construire une mosquée et quelques mausolées. Sa femme, Umm al-lzz, y fut inhumée et lui-même y sera transféré après sa mort. À cette époque il s’agit d’un site autour de la source de Chellah.
1339, Abou al-Hassan, fait construire la muraille actuelle avec une porte monumentale. Tandis que son fils Abu ‘Inan y fera édifié un hammam ainsi qu’une Nazal ( Hôtellerie ) pour y accueillir les pèlerins.
Puis Abu ‘Inan décide de choisir Fès comme nouveau de sépulture de la dynastie mérinide, le site de Chellah est progressivement abandonné.
1935, décédé le 27 juillet 1934, le Maréchal Hubert Lyautey est inhumé provisoirement dans la crypte de la cathédrale de Nancy avant d'être inhumé, selon ses vœux, au mausolée construit à Rabat dans le sanctuaire de Chellah. Après la fin du Concordat, les cendres sont transférées sous le dôme des Invalides aux côtés de Foch, Turenne et Vauban, le 10 mai 1961.
2016 – 2017, restauration de l’ensemble du sanctuaire.
Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mehdi Bensaïd a annoncé, vendredi 3 novembre 2023, la découverte sur le site historique du Chellah à Rabat, d’une importante couche archéologique mauritano-romaine dénommée Sala (nom antique de Chellah) datant du 2e siècle apr. J.-C.
Cigogne blanche sédentaire du site de Chellah
Architecture remarquable de Chellah
Un régal pour les yeux L'architecture de Chellah est à couper le souffle. Les détails sculptés et les motifs complexes témoignent du savoir-faire artisanal de l'époque. Admirez les portes majestueuses, les minarets élégants et les ornements délicats qui ornent les bâtiments. Capturez ces moments magiques et créez des souvenirs inoubliables.
Thermes romain
Jules Borély
Jules Borély, un peintre qui fut proche de Cézanne, Frédéric Mistral, Jean Moréas et Charles Maurras, a embrassé une carrière dans la magistrature et a commencé en Tunisie, où il a travaillé pendant deux décennies. Durant cette période, il a réalisé des tableaux représentant des vues de la Tunisie indigène, de Sidi Bou Saïd et de la Marsa. En 1919, il a été muté au Maroc et après des séjours à Fès et Mogador, il s'est installé dans la médina de Rabat.
En 1925, le maréchal Lyautey fait appel à Jules Borély pour remplacer Maurice Tranchant de Lunel en tant que directeur du Service des Beaux-Arts et des monuments historiques, poste qu'il occupera jusqu'en 1935. Conformément à la vision du maréchal, qui n'appréciait pas le style néo-mauresque, Jules Borély a exercé un contrôle strict sur les nouvelles constructions dans le Protectorat. Par décret, il a imposé un schéma d'ordonnances préparé avec les architectes Jules Laforgue et Antoine Marchisio, promouvant ainsi l'architecture cubique en terrasse.
En ce qui concerne les monuments historiques, Jules Borély a supervisé la restauration de la Koutoubia à Marrakech, de la mosquée de Tinmel, et a poursuivi les fouilles de la nécropole mérinide de Chellah ainsi que de la Sala romaine.