Le Château de Gisors est une forteresse située  dans le département de l'Eure en Normandie. Gisus-Ritum, qui signifierait  "gué-sur-l'Epte" est édifié à la fin du XIe siècle  il a été maintes fois repris par les Anglais et autant par les Français, ce Château possède une architecture militaire de premier ordre, qui fait encore aujourd'hui référence. 

Aujourd'hui le château est plus connu pour la légende des Templiers qui auraient ,selon certaines personnes, planqué un trésor dans le château avant l'arrestation des Templiers par Philippe le Bel. Il serait surprenant que les Templiers auraient fait cela ici, puisque le château était sous la responsabilité  du roi de France. Il faut aussi imaginer qu'une salle de 30m de long pour 9m de large aurait été trouvée depuis longtemps vu les trous réalisés par divers chercheurs.

 

Château de Gisors

Historique & Histoire
Sources :  diverses
 

Le Château de Gisors : Un témoin séculaire d’histoire, d’architecture et de mystères

Perché sur une motte castrale, le Château de Gisors, situé dans l’Oise, est un monument emblématique qui traverse les âges et les intrigues. Véritable joyau médiéval, il incarne l’histoire complexe de la Normandie et de la France à travers les siècles. Mais plus que son rôle stratégique, c’est un lieu chargé de mystères et de secrets qui ont alimenté, depuis plusieurs siècles, les imaginations des historiens et des chercheurs.

Une histoire marquée par les conflits et la politique

Fondé au XIIe siècle par le roi Henri Ier Beauclerc, fils de Guillaume le Conquérant, le château de Gisors avait une fonction militaire majeure. Il était destiné à protéger la région normande des incursions ennemies, en particulier des seigneurs voisins. Dès ses premières pierres posées, le château a joué un rôle central dans les luttes de pouvoir entre les dynasties royales anglaises et françaises. Il a également été au cœur des tensions entre les rois d’Angleterre et de France, notamment à l’époque des Plantagenêts, dont la présence à Gisors symbolisait la domination anglaise en Normandie. Le château servit de forteresse stratégique pendant des décennies, et sa position géographique en faisait un point clé pour la défense du royaume.

À partir du XIIIe siècle, Gisors se transforme, au gré des guerres, en résidence seigneuriale. Les fortifications sont renforcées, notamment sous Philippe Auguste, roi de France, qui entreprend des travaux d’extension afin de mieux défendre la ville et d’en faire une base de lancement contre les Anglais. Ce n’est qu’au XVIe siècle, après l’achèvement des travaux militaires, que le château connaît une période de déclin, un déclin accéléré par les guerres de religion et les révolutions.

Une architecture médiévale impressionnante

L’architecture du Château de Gisors est un exemple frappant de l’évolution de l'architecture militaire médiévale. Le donjon, qui s’élève à 32 mètres, domine l’ensemble du site. Il témoigne de la puissance et de l’ingéniosité des bâtisseurs du XIIe siècle. Ce donjon est en fait l’une des plus anciennes structures du château, et il présente des caractéristiques architecturales impressionnantes : épaisseurs des murs, voûtes en berceau, et cheminées monumentales. Tout autour de ce donjon, un réseau de fortifications, de douves et de remparts assure la protection du site.

Les bâtiments annexes, les fossés et les tours renforcent cette image de citadelle imprenable. Mais au-delà de son rôle militaire, le château se distingue également par l’apparition d’une chapelle et de salles d’apparat. Ces éléments illustrent le passage du fortin militaire à un lieu de pouvoir politique et administratif, avec un souci esthétique de plus en plus manifeste. Le château de Gisors conserve ainsi des vestiges architecturaux précieux, qui font aujourd’hui sa renommée auprès des visiteurs et des chercheurs.

Les mystères et légendes

Au-delà de son architecture et de son histoire tumultueuse, le Château de Gisors est aussi un lieu empreint de mystères. Depuis des siècles, il alimente de nombreuses légendes, notamment en ce qui concerne l’ordre des Templiers. Certains historiens évoquent l’hypothèse selon laquelle Gisors serait le lieu où les Templiers auraient dissimulé un trésor mythique, peut-être celui du Saint Graal ou des documents secrets. Des découvertes récentes, telles que des passages secrets ou des salles inexplorées, nourrissent ces spéculations et renforcent la réputation du château comme un lieu de mystères non résolus.

D’autres théories, moins connues, suggèrent que le château pourrait receler des indices sur l’histoire cachée des rois de France et des familles royales européennes. Le caractère énigmatique du site attire ainsi de nombreux passionnés d’histoire, de légendes et d’archéologie.

 

Les grandes dates de Gisors

 

Dès 945, Louis IV fut contraint de laisser Gisors aux Anglais, qui en devint la capitale du Vexin Normand.

Le traité de 946 permit une brève trêve entre Lothaire et Richard Ier.

En 1066, Philippe Ier reconquit Gisors face à Guillaume le Conquérant.

En 1087, la motte de Gisors est construite par Guillaume le Roux et les premières constructions en bois apparurent. Le château prends  forme : mais c'est surtout la motte de 14 mètres qui donne au château sa spécificité actuelle. Guillaume le Roux fait édifier également le château de Château sur Epte dans une période similaire.

Le seigneur percheron Robert de Bellême et l’architecte Leufroy en furent les premiers défenseurs. La motte reste un mystère, car il faut bien le préciser, elle est artificielle. A titre personnel, je penche pour une réponse logique, pas vraiment mystique. En effet le château était parfaitement placé, mais le fait d'avoir surplombé la tour centrale permit d'avoir une vue de plusieurs kilomètres que la motte a permis d'étendre. Pendant des siècles, elle connut les plus grandes spéculations, notamment à propos du trésor des Templiers.
Il faut dire que Gisors est un emplacement stratégique important et très bien situé, sur une colline qui permet de surplomber la vallée de l'Epte. Gisors appartient donc aux multiples fortifications de la région, mais est l'une des rares à rester dans un état plutôt satisfaisant.

En 1101, Thibaud en devint le seigneur en pleine guerre franco-normande.

Vers 1116, la tour en bois fut détruite pour être remplacée par une tour que nous connaissons aujourd'hui en forme octogonale. La motte fut probablement renforcée pour accueillir cet édifice plus qu’imposant.
Le château vit notamment un moment important, puisque c'est dans ce lieu même qu’Henri le Jeune, fils de Henri II, négocia le mariage avec Marguerite de France, la fille de Louis VII, qui permit de donner en dot le Vexin et Gisors.
L’archevêque de Canterbury, Thomas Beckett, fut chargé d'établir les négociations en 1155.

Gisors est temporairement lié  aux Templiers : dès 1158, trois templiers :  Richard de Hastings, Toestes de Saint Omer et Robert de Pirou en gèrent la protection jusqu'en 1161.

En effet la guerre ayant repris entre le roi de France et le roi d'Angleterre, les Templiers devinrent les gardiens préposés du château, mais ils furent pendus ....

En 1160, Henri II apporta des modifications importantes avec des surélévations et l'ajout de protection externe.

En 1161, le roi de France Louis VII le Jeune et le roi d'Angleterre y signèrent une alliance de courte durée, comme souvent à cette époque.

Philippe-Auguste est roi en 1180 à la mort de Louis VII. Très vite les hostilités reprirent et le roi de France voulut reprendre le Vexin. Il faut dire que le roi régnait sur un domaine relativement petit : la puissante Ile-de-France, l'Orléanais et le Berry.

En 1183, eut lieu un renforcement des défenses avec notamment un rempart de 800 mètres.

Dans les alentours de Gisors, Philippe-Auguste et le fils du roi d'Angleterre (futur Richard Cœur de Lion) conspirèrent contre le roi Henri II. Après la mort d’Henri II, quelques années plus tard, Richard s’empara de la Normandie selon l'accord.

La troisième croisade démarra en 1188 à Gisors, et une vague trêve permet pendant seulement quelques années d'avoir un calme relatif.

A son retour de croisade, bien plus tôt que le roi Richard Cœur-de-Lion, Philippe-Auguste voulut reprendre Gisors, après un accord en Sicile entre lui-même et le roi d'Angleterre. Cependant le commandant de Gisors refusa, sous prétexte qu'on ne pouvait rien prétendre si le roi était en Terre Sainte.

Le 20 juillet 1193, pendant que le roi d'Angleterre est fait prisonnier, Philippe-Auguste prit le château de Gisors, acte qu'il reconnut plus tard dans un accord à Issoudun en 1195.

Richard Cœur-de-Lion, sentant la menace française, entreprit de revenir en Normandie et reconquit assez rapidement les territoires autour de Gisors.

Pris en chasse, Philippe-Auguste se réfugia au château de Gisors et faillit se noyer après l’écroulement du pont.

Richard Cœur-de-Lion mourut en 1198 au Château de Châlus dans des circonstances dramatiques et Jean sans Terre devint roi d'Angleterre. Une trêve fut établie avec le roi de France.

Tour dite du Gouverneur au château de Gisors.

Tour dite du Gouverneur au château de Gisors.


En 1199, le Vexin redevint officiellement français.Vers 1200, Philippe-Auguste et son fils Louis VIII attaquèrent et prirent la Normandie. Les guerres intestines entre la France et l'Angleterre reprirent. Philippe II gagna en 1214 la fabuleuse bataille de Bouvines et la même année naquit à Poissy Louis IX.

1249, début de construction de l'actuelle de l'Eglise de Gisors Saint-Gervais Saint-Protais

Jusqu'en 1419, le château de Gisors resta une possession française, mais la guerre de Cent-Ans y mit fin pendant quelques années. Le château fut assiégé trois semaines par le duc de Clarence. Pendant la prise de Gisors par les Anglais, le château subit quelques modifications importantes : fausse-braie, extension des caves, rempart de terre le long des fossés, pour éviter les tirs de l'artillerie lourde.

Il fallut attendre 1449 pour que Charles VII grâce à son lieutenant le Comte de Dunois reprenne la Normandie et Gisors.

Le château de Gisors est tenu par le gouverneur Richard de Merbury, chevalier anglais, seigneur de Tallegard, de Vignay, du Grippon et de Gondrecourt en Lorraine. Il décide de livrer le château en espérant faire libérer ses fils alors prisonniers après la prise de Pont-Audemer par le Comte Jean de Dunois - Bâtard d'Orléans. Charles VII pour le récompenser, le nomme capitaine de Saint-Germain-en-Laye à vie, avec tous les profits et émoluments qui en dépendait. Gisors est donc libéré le 20 octobre 1449.

Elle resta à partir de cette époque définitivement française. Une tour de guet y fut construite avec une ouverture d'accès sur la tour. Henri IV utilisa le château comme liaison avec la Normandie, mais les progrès importants de l'artillerie mirent à mal la position stratégique de Gisors : les défenses en pierre ne pouvaient plus résister.

Vers 1599, le château fut donc déclassé du patrimoine militaire. Enfin le château fut classé Monument Historique en 1862.

Par rapport à la ville de Saint-Germain-en-Laye, ce site a une importance capitale, puisque, selon les différents possesseurs, ce château fut à la fois un danger omniprésent ou une première couverture.


 
Croix de Neauphle, Secret des Templiers

 

Les mystères de Gisors et des Templiers

Même si le trésor des Templiers exista probablement, dans des proportions nettement bien moindre  qu'espéré et fanstasmé, on a du mal à comprendre pourquoi les templiers auraient eu la mauvaise idée de mettre leur trésor dans un château contrôlé par Philippe-le-Bel.

Les finances et les dettes de Philippe-le-Bel ne semble pas avoir beaucoup évolué après leur arrestation. On peut remarqué aussi que leur arrestation fut préparé dans le plus grand secret, justement pour éviter une éventuelle évasion des personnes et des finances, sans compter qu'il espérait éviter l'intervention du pape.

Par ailleurs rappelons que leur plus grande richesse des templiers était souvent foncière et que l'argent récolté servait en grande partie à financer les croisades. 

Certains pensent que la croix de Neauphle détiendrait la clef du mystère des templiers ou l'une des clefs. Même si sa forme est rare, une croix sur une route médiévale ,ou un croisement, n'a rien d'exceptionnel dans un contexte religieux très présent.

  
 

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