Coulommiers-la-Tour est un jolie petit village paisible, situé à quelques km de Selommes et de Vendôme. Il reste l'église du XIIe siècle et une ancienne tour ( donjon ) du XIe ou XIIe siècle. Sa Population actuelle est de 573 habitants, qu'on appel les Columériens, elle fait partie de l'arrondissement de Vendôme mais dans le canton Montoire-sur-le-Loir.
Tour de Coulommiers-la-Tour, donjon circulaire sur motte entouré de douves.
Voir aussi
Château de Mondoubleau - Château de Fréteval - Château des Enigmes - Forteresse de Mondoubleau - Tour de Coulommiers-la-Tour - Tour de Grisset
Informations
- Adresse : avenue de la tour 41100 Coulommiers-la-Tour
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 02 54 77 13 92 ( Mairie )
- Email :
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Heures d'Ouvertures & Visites en 2020 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) :
La tour et son environnement est accessible et gratuit à tout heure. Possible d'y faire un pique-nique. L'église lors de mon passage était fermée.
Horaire de la Mairie :
Lundi 14h00-17h00
Mardi 9h00-12h00
Mercredi 14h00-16h00
Jeudi 10h00-12h00 et 16h00-17h00
Historique & Histoire
1080, l'église de Coulommiers et ses dépendances furent données à l'Abbaye de la Trinité de Vendôme par Robert de Moncontour, voir aussi le donjon de Montcontour, chevalier poitevins qui avait suivi Geoffroy Martel. Rapidement les Bénédictions s'installent dans le prieuré. On sait donc que dès 1080 il existait une église et un prieuré à Coulommiers.
1340, les seigneurs de Beaugency abandonnent de nombreux fiefs dans le comté de Vendôme, avec notamment Coulommiers.
1793, 31 octobre, la paroisse devient commune de Coulommiers.
1911, la commune de Coulommiers est devenue Coulommiers-la-Tour afin de ne pas être confondue avec Coulommiers en Seine-et-Marne.
Eglise de Coulommiers-la-Tour
La cure de Coulommiers avait pour présentateur l'abbé de la Trinité, cette église paroissiale, érigée sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste, est de différentes époques. Elle comprend une nef et deux collatéraux, La partie intérieure du clocher semble remonter à l'époque mérovingiennes. Cette tour possédait autrefois une des plus belles sonneries du diocèse. Une plus grosse se trouvait à l'étage inférieur, elle se nommait "gabrielle". Elle avait été fondue en même temps que la troisième qui était la plus importantes.
En effet selon le décret du 1er avril 1794, deux cloches sont descendus tout en occasionnant des dégâts importants à l'église, ainsi que des dépenses assez lourdes. Elles sont abandonnées plus d'un mois au niveau du clocher, puis transportées dans un terrain vague à Crucheray. Les habitants de Crucheray tentèrent de l'installer dans leur église, mais le poids et la médiocrité de l'installation ont obligés ces derniers à la redescendre, mais dans la descente elle fut brisée et en définitive envoyée aux fonderies à canon.
La grosse cloche avait 1m20 de diamètre et pesait 2 tonnes ! elle donnait le Ré. Elle était de l'an 1722. Elle avait été frappée par la foudre le 29 avril 1866, elle fut refondue en 1878 car elle avait perdue de sa sonorité.
Le rez-de-chaussée du clocher était initialement voûtée avec une chapelle au premier étage. Le pignon ouest, du XIe siècle, est percée d'une porte romane, le pignon est lui du XIIIe percé de trois fenêtres lancéolées ( appelées aussi style gothique Ogival ).
Le porche en bois fut détruit au XIXe siècle. Du prieuré des Bénédictins de la Trinité de Vendôme, il reste encore le pigeonnier et une chapelle érigée sous le vocable de Saint-Jean, utilisée comme grande dans la Ferme de la Cour.
Les châteaux de Coulommiers-la-Tour
La tour, ou donjon, est située sur une belle motte. Elle serait datée du XIe siècle. Elle fait évidemment pensée aux autres tours de la région situées à quelques km, dont la fameuse tour de Fréteval, un des premiers donjons circulaires en France et celle de Mondoubleau. Néanmoins dans le cadre de Coulommier-la-Tour on est sur une édification moins importante, Fréteval et Mondoubleau étaient à leur époque nettement plus étendus et défendus.
Le donjon était entouré d'une chemise défensive, l'intérieur possède une cheminée, ce qui laisse à supposée qu'elle n'était pas seulement une tour de guet. Néanmoins aucune trace visible d'une utilisation de cette cheminée, selon l'archéologue Claude Leymarios, il est possible que ça soit une tour inutilisée. On remarquera aussi les restes de poutres en bois qui ont été savamment découpée, peut-être pour une réutilisation. Néanmoins difficile d'imaginer que la construction de cette tour, qui a du avoir un coût non négligeable pour l'époque, fut inutilisée dans son intégralité.
Il existe peu d'archives sur Coulommiers-la-Tour et les fouilles de 1979 n'ont donné que peu d'éléments. Jusqu'au milieu du XXe siècle, les douves de la tour étaient remblayées, aujourd"hui les douves ont probablement retrouvées leur fonction d'origine.
Château et Manoir de Huchigny
1268, il existait déjà un manoir ainsi qu'un moulin sur le cours de la Houzée.
1850, le moulin est modernisé.
Le manoir et les écuries profitent d'un assemblage dites à la " Philibert Delorme". Le manoir , fut édifié sur trois principales évolutions, la première remonte au XVIe siècle, tandis que l'extension au Nord-Est est la seconde, puis la dernière évolution majeure entre 1781-1782 et au début du XIXe.
2010, 1er avril, es façades, les toitures et les charpentes du manoir et du bâtiment des écuries ; les façades et toitures du moulin, son bief, son mécanisme et son matériel de production (cad. E 458, lieudit Huchigny).
Il a appartenu à la famille Malherbe dès le XIVe, famille originaire de Normandie, ils s'installent d'abord à Melle-sur-Sarthe puis en 1430 en Touraine, en plein guerre de Cent-Ans, très probablement ils furent dépossédés de leurs terres Normande.
Malherbe vient du nom Malerf, donc Guillaume de Normandie, confia la garde d'un des châteaux du duché. Il y aura trois branches issus de ce Malerf :
Les seigneurs de Saint-Agnan-le-Malherbe, les seigneurs de Meuvaine et les seigneurs de la Meausse, c'est de cette dernière branche que les seigneurs de Poillé sont issus.
Dès le XIIe siècle, la seigneurie de Poillé est l'une des plus importantes familles du Maine. Jacquine de Poillé épouse Jean de Malherbe, écuyer. Il se fixe dans la vallée du Loir après son mariage.
François de Malherbe, petit-fils de Jean de Malherbe, seigneur de Poillé et d'Huchigny, partage en 1521, les biens de ses parents avec son frère Jacques de Malherbe. En 1510, il avait rendu hommage au comte de Vendôme pour la seigneurie de la Pierre, mouvant de la Châtellenie de Vendôme. En 1522 il se marie avec Marguerite de Garguesalle, fille de messire Jean de Guargesalle, chevalier et de dame Anne du Breuil. Ils auront quatre enfants, donc René de Malherbe qui suit.
René de Malherbe, chevalier, seigneur de Poillé et d'Huchigny, gouverneur pour le roi des pays et duché du Vendômois, fit le 3 mai 1529, hommage de ses terres et seigneuries de la Pierre et de Villesus à Charles, duc de Vendôme, pair de France. Il épouse Jacquette Hurault.
René II de Malherbe, écuyer, seigneur de Poillé et d'Huchigny, marié en 1563 à Charlotte Gruel dont ils auront trois enfants. Il fut successivement maître d'Hôtel ordinaire de la reine de Navarre en 1548, maître d'Hôtel du duc de Vendôme en 1552. capitaine et gouverneur des ville, Château et duché de Vendôme en 1562, commandant 50 arquebusiers à cheval, destinés à la garde de la ville de Vendôme. Il fut commis en 1562 pour faire la montre des vassaux nobles du duché de Vendôme à l’arrière-ban. Par lettres il devient gentilhomme ordinaire du roi de Navarre le 5 novembre 1579.
Pierre de Malherbe, chevalier, seigneur de Poillé, marié en 1598 à Madeleine de Montauzier. Il fut gentilhomme ordinaire du roi de Navarre en 1588 puis successivement enseigne et Lieutenant de 50 hommes d'armes des ordonnances du roi, sous la charge du seigneur de la Frette. Il eut pour frère et sœurs, Antoine de Malherbe, écuyer, Anne de Malherbe et Renée de Malherbe, avec lesquels il fit un partage noble le 20 novembre 1599.
Jaques de Malherbe, seigneur d'Huchigni, de Châteauguibert et de Poillé, chevalier de l'Ordre du roi, marié en premières noces en 1631 à Marie de Beauxoncles et en secondes noces en 1641. avec Eléonore DE Vachez. Il eut pour sœur Jaqueline de Malherbe.
François de Malherbe, écuyer, seigneur de Poillé et d'Huchigni, commandant la noblesse dû Vendômois en 1674. Marié en 1664 à Geneviève de Vanssay dame de Bouis. Il fut maintenu dans sa noblesse le 29 mars 1667 par ordonnance de M. de Machault, commissaire départi dans la généralité d'Orléans.
Joseph de Malherbe (1668-1738), chevalier, seigneur de Poillé, de Bouis et d'Huchigny, lieutenant de dragons au régiment de Senneterre. Marié en 1712 à Marie-Louise Peillot de La Garde. Maintenu dans la qualité de noble et d'écuyer le 7 décembre 1715 et 12 août 1723 par ordonnance de M. Chauvelin de Beauséjour. Il donna l'aveu de sa terre et seigneurie de La Pierre au roi.
Amédé Joseph de Malherbe (1717-1760), chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine de grenadiers au régiment d'Auvergne, blessé à la tête de sa compagnie à l'affaire de Clostercamp, et mort peu de temps après des suites de sa blessure, sans avoir été marié.
Adam François Bonnaventure de Malherbe (1714-1800), chevalier, seigneur de Poillé, Marson (Marçon), Huchigny, capitaine au régiment d'Auvergne et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, mort en son château de Poillé en 1799. Marié à Marguerite de Sédilhac.
Joseph Charles Louis de Malherbe, chevalier, seigneur de Poillé, Marson (Marçon), etc., dit Vicomte de Malherbe-Poillé, capitaine de cavalerie, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, a commencé ses services militaires dans le régiment de Bassigny, d'où il a passé à l'armée des Princes en 1792 jusqu'en 1801. Marié en 1768 à Jeanne de La Porte de Houssay.
Adolphe de Malherbe, sous-lieutenant au douzième régiment de cuirassiers sous Napoléon Ier, il meurt dans la terrible rentraite de Moscou au mois d'octobre 1812.
Armand de Malherbe (né en 1804), puis Pauline de Malherbe née en 1790 et se marie avec Félix Daniel de Vauguion. La terre Huchigny appartiendront à la famille de Musset de Cogners puis à au général Forestier de Vandoeuvre.
sources : Le Vendômois : épigraphie et iconographie / par le marquis de Rochambeau -