Le Château et le village de Pernant sont situésà 11 km 900 m du  Château de Vic sur Aisne et à 6 km 700 de Soissons. C'est un des rares exemples de fortifications du XIVe dans les Hauts-de-France et en Picardie et d'une manière plus générale sur le territoire français. Il possède la caractéristique d'utiliser ses carrières comme moyen défensif en les utilisants comme fossé. Son système hydraulique est à mettre en avant également avec son puits très profond. Il fut endommagé au début de l'année 1918. Il fait partie des constructions très intéressantes de l'Aisne et des Hauts-de-France de l'ancienne région historique de Picardie et du Soissonnais, dans un très beau cadre.

C'est aujourd'hui un gîte ce qui est un bon plan pour visiter Soissons et Compiègne  et qui semble très bien noté.

Château de Pernant

 

Historique
source principale : Château de Pernant par Emile Gailliard ( 21 novembre 1928 )  réactualisé et complété par montjoye.net Autres sources : Mercure Français, Histoire de la Noblesse Française, Wikipedia

 

le Château 

 

Si le château peut voir Soissons, l'inverse n'est pas vrai, il est idéalement situé pour voir sans être vu, c'est déjà un aspect défensif réfléchit. Il est un des rares éléments foritfiés du XIVe siècle. Son aspect défensif est complèté par des carrières sous et autour du fossé du château, avec notamment une parfaite intégration d'escaliers à même la roche, d'un cellier et d'un système hydraulique évolué permettant de récupérer l'eau du puits et de le resdistribué via une roue ( qui n'existe plus ). On peut faire un rapprochement avec le Château de Brézé qui utilise ses carrières comme élément essentiel du système de défense et dans une moindre mesure celui du Château de la Celle-Guenand qui semble moins aboutit sur ce point. Au niveau de la gestion de l'eau on peut comparer cela avec les châteaux alsaciens dans les Vosges qui utilisaient pour certains un système complexe de récupération d'eau, dans le cas présent il s'agit de récupérer l'eau du puits et de le redistribuer notamment pour abreuver les moutons et autres.

Il faut noter que le puits creusé à même la roche fait plus de 50m de profondeur et qu'il fut adjoint un système ingénieux de roue pour remonter l'eau via des canalisation. On retrouve ce type d'ouvrage sophistiqué en Alsace où une grande partie des châteaux vosgiens n'avaient ni puits, ni source abondante autre que l'eau de pluie récoltée dans des citernes. Par ailleurs le château de Pernant partage la caractéristique des châteaux alsaciens par la présence de la fortifications en hauteur et le village en bas de colline ou montagne, voir en contrebas sur les flancs de colline.

 

L'étymologie de Pernant fut : Parnacum en 898 ; Parnant en 1063 ; Sparnant en 1143 ; Pernan en 1589 ; L'abbé Hivet, savant étymologiste, a dit que Pernant, Parnacum en 898, pour Pariniacum et sans doute aussi Patriniacum, signifie alors villa de Perrin. Et il ajoute à l'appui qu'on a écrit Parnant en 1063.

Suivant le chanoine Ledouble, au contraire, Pernant serait composé de nantum, eau, marécage, et de per, dérivé de Super, au-dessus de, marquant une privation. Pernant se trouve , en effet, au-dessus de la région des eaux ; l'eau n'y est pas très abondante et les marécages se montrent à la base de la colline, où la voie ferrée de Compiègne à Soissons la traverse.

On a refusé cette étymologie au chanoine, en objectant, sans beaucoup de raison que les deux mots Per et Nantum appartiennent à deux langues différentes. Mais, judicieusement, M. Ledouble a répondu qu'ils sont tous deux de langue latine. Nant, mot celtique, est devenu Nantum en latin. Per, abrégé de Super, est aussi un mot celtique qui avait assurément la même signification.

Supernantum a ainsi donné Pernant en se décapitant. Toutefois le décapité a essayé plus tard, de se faire revivre tout entier. On lit, en effet, Sparnant, en 1143, au cartalaire de Saint-Crépin-le-Grand.

Comme souvent des débats, parfois houleux, s'ajoutent aux mystères des mots. 

 

1961, découverte d'une nécropole d'origine celtique à Pernant. source

L'ancien château gothique, transformé en ferme au XVIIe, est établi sur le roc dans lequel sont creusés des fossés, à 7 mètres environ de profondeur. Une porte basse et large donne accès dans les fossés de chaque côté desquels sont les ouvertures de vastes carrières servant de granges et de bergeries. Au fond de la voûte de la porte est l'ouverture de la herse ; à droite de cette porte, sous la même voûte, s'en trouve une autre plus petite, style Renaissance, donnant sur un escalier montant au château.

Le rempart qui l'accompagne est de la même époque et ressemble aux remparts de Soissons d'autrefois. [i]

Le donjon, qui forme la partie la plus curieuse, forme un carré long à toit aigu en ardoises, fortifié de quatre tourelles aux angles dont les toits coniques se relient au toit principal et qui sont en encorbellement, soutenu, par les angles à leur base et par des mascarons du XIIe siècle. Sur la façade, du côté qui domine le village, sont des fenêtres et ogives avec tympan. A ce donjon est accolé, à l'ouest, un petit corps de logis, à fenêtres en croix, ayant à son extrémité une tourelle avec galerie en encorbellement. Cette partie du château est du xvi" siècle. Dans la cuisine se trouve une vaste cheminée décorée des armes de la famille de Gonnelieu.

Ce spécimen d'un donjon féodal, flanqué de l'ancien logis seigneurial dans un état aussi bien conservé est rare dans nos contrées, surtout pour la période du XIVe siècle.

Dans une annexe du château, ancienne demeure du fermier seigneurial, on voit encore au-dessus des murailles récemment refaites, deux superbes lucarnes que le temps et la Révolution ont atteintes, mais qui ont conservé nettement leur date de construction : 1617.

Cependant le donjon et son petit corps de logis ne sont qu'une faible part de l'antique demeure seigneuriale, et, du reste, des murailles d'enceinte comme des habitations on ne trouve plus la moindre trace. On en est donc réduit aux conjectures pour savoir comment le donjon se reliait au reste de la forteresse et à ses abords.

Toute cette longue description est celle d'avant-guerre.

En 1918, les Allemands ont envahi Pernant où il y a eu de durs combats... Le château a été en partie démoli, mais le donjon est resté debout, dégagé de toute autre construction, une nouvelle ferme étant reconstruite un peu plus loin. Les propriétaires se sont fait un devoir de réparer les plus gros dégâts causés par la guerre au donjon qui, longtemps encore, pourra faire l'admiration des visiteurs.

 

 

Seigneurs & vicomtes

 

 

La terre de Pernant avait le titre de vicomté et pour la suzeraineté relevait partie de Cœuvres et partie de Berzy-IeSec. Ses seigneurs prenaient donc la qualité de vicomtes.

Voici quelles en étaient les prérogatives : « le vicomte de Pernant pouvait ajourner pour toute sorte de méfaits, les hôtes du monastère de Saint-Crépin-le-Grand de Soissons, lesquels devaient se purger devant lui, sous peine d'être dégradés comme convaincus ; prendre sur le domaine les mesures et même se faire apporter sur la voie celles des moulins pour les contrôler, et, en cas de refus du meunier, enlever son cheval lorsqu'il le rencontrait sur les chemins. Il avait de plus les épaves et exerçait la haute justice en deux endroits, appelés Varrechuel » (i).

 

XIIe

 

i. — Guy, vicomte de Pernant

En 1176, ce seigneur termine par l'entremise d'Yves, comte de Soissons, une querelle avec Hervé de Pierrefonds (2).

 

2. — Eble, de Pernant, chevalier

Nicolas, chevalier d'Aconin, donna, en. 1185, un demi-muid de grain sur le moulin de Pernant, avec l'approbation de ' Raoul, comte de Soissons, qui loua le don en présence d'Eble, de Pernant et autres gentilshommes, tous chevaliers et hommes du comte (3).

 

3. — Robert de Pernant

Robert de Pernant et sa femme Lucie, ont donné, à juvigny, une rente de blé sur le moulin de Berzy, à l'abbaye  de Saint-Crépin-en-Chaye de Soissons, donation approuvée en 1190, par Foucart Adélaïde de Berzy, sa mère (4)[ii].

 

4. — Jean, chevalier de Pernant

Jean, chevalier de Pernant, fit échange, à la fin du XIIe siècle, avec l'Abbaye de Saint-Crépin, d'un cens sur des maisons, contre la justice d'une autre maison de Soissons (2).

 

 

XIIIe

5. — Guy de Pernant

Le chevalier Guy ayant capturé, l'an 1239, en sa qualité de vicomte, un nommé Robert le Cirier, homme de l'église cathédrale de Soissons, pour fait de vol, le chapitre l'obligea — (il avait des droits et un domaine sur le terroir) — par une sentence d'excommunication, à entrer en arrangement sur les lieux mêmes où se trouvait un grand nombre d'hommes de Saint-Gervais, de chanoines, et les chevaliers Thomas de Montgobert, Robert de Vaux-Mercin, Gilon de Matz ; ensuite de quoi Guy de Pernant vint en plein chapitre se faire absoudre d'avoir justicier les sujets de l'église et empiété sur ses droits et privilèges.

Le même Guy de Pernant approuva, en 1247, une vente de terre au chapitre cathédral par le chevalier Gauthier de Vaux-Mercin et sa femme Ascaline (1).

 

6. — Jean de Montgobert

Jean de Montgobert, trésorier de Gerberoy, seigneur de Pernant, approuva la vente d'un pré faite, en 1263, à l'Abbaye de Saint-Jean-des-Vignes de Soissons.

 

7. — Robert de Pernant

1268. Robert de Pernant, dit le Portier, Penon, son fils, Marie, sa fille, font abandon au chapitre de Notre-Dame-des- Vignes de Soissons, devant Jean de Paris, officiai de Soissons, d'une maison sise rue Neuve, audit Soissons (i). (1) Abbé Pécheur. Op. cil., t. III, p. 294.

 

8. — Colard de Pernant

En 1278, Colard de Pernant termina un différend sur l'avouerie de Vénizel, avec Crépin de Courmelles, écuyer, par les arbitres Simon, abbé de Saint-Crépin, François Lescot et Jean de Rougery, écuyer (2).

 

XIVe

 

9. — Guillaume de Bouclenay ( construction probable du château )

Cour intérieure du château de Pernant dans l'Aisne

Cour intérieure du château de Pernant

 

Au début du XIVe siècle, Guillaume de Bouclenay, vicomte d'Acy, était aussi vicomte de Pernant et seigneur de Ressonsle-Long, par sa femme Marie.

En l'année 1322, Pierre de Wasses, abbé de Saint-Crépin, sut réduire ce gentilhomme qui, profitant apparemment du 'temps où Gauthier de Bouclenay, son parent, était abbé, avait empiété sur les droits du monastère.

On convint que les maisons d'Acy et de Pernant, du domaine de Saint-Crépin, demeureraient exemptes d'avouerie, que la cense de Pernant n'acquitterait ni les dîmes, ni les corvées que Guillaume et sa femme Marie de Ressons réclamaient et qu'enfin le château de Pernant, appartenant à ce seigneur, avec les carrières des fossés creusés dans le roc, qui l'entourent, ne serait pas assujetti à la dîme des animaux qu'on y lèverait (3).

Il s'agit de la  première mention connue du château.

Château au XIVe

Le château de Pernant est initialement une enceinte en forme de quadrilatère avec tourelle d'angle, l'accès se fait comme sur les donjons par une entrée en  hauteur. Le châtelet peut s'assimiler à une tour porche conséquente.  ( source du plan : Wikipédia )

 

10. — Jean de la Personne

Vers le milieu du XIVe siècle, la vicomté de Pernant, avec celle d'Acy, passa dans la famille de La Personne, une des plus anciennes du Soissonnais, dont les armes sont : « d'argent à trois pattes de griffon de gueules posées en pal. »

(1) Arch. de l'Aisne, G. 707.
(2) Abbé Pécheur. Op. cit.. t. III. p. 448.
(3) Idem, t. IV, p. 48.

En 1350, jean de la Personne, gouverneur de la Forteresse & Prison de La Bastille, était vicomte d'Acy et de Pernant. Il avait d'abord épousé Jeanne de Mortagne, vicomtesse d'Aulnois (hameau d'Essommes), veuve en premières noces de Jean de Chantilly.

Devenu veuf, il se remaria à Marie de Coincheville, de laquelle il eût un fils nommé jean, comme lui, et qui lui succéda.

Marie de Coincheville, restée veuve à son tour, convola en secondes noces avec Jean de Pernes, auquel elle donna une fille, Jeanne, qui épousa Baudouin d'Aurebruche, d'une famille originaire du Boulonnais et qui, selon toute apparence, appartenait à une souche ancienne et considérable.

Fossé du château de Pernant

 Carrières et fossé du château de Pernant

 

11. — Jean de la Personne

Jean de la Personne, vicomte d'Acy et de Pernant après son père, était marié à Jeanne d'Esneval. Il assista à la bataille de Roosebeke, livrée en novembre 1382, par Charles VI, à Artevelde et ses Flamands, et fut, avant le combat, armé chevalier par le roi.

En 1388, jean de la Personne est qualifié seigneur de Nesles-en-Tardenois et vicomte d'Acy, dans un titre d'amortissement de divers biens donnés au chapitre cathédral de Soissons. Il est mort après 1399, laissant un fils nommé Guy, jeune encore, sous la tutell( de sa mère.

 

 

XVe

 

Château au XVe

Le petit fort fortifié est rehaussé, le système se rapproche plus d'une système de château fort avec créneau, tourelle défensive, chemin de ronde sur route la surface. ( source plan : Wikipedia )

 

12. — Guy de la Personne

Guy de la Personne est appelé, dans un de ses dénombrements, vicomte d'Acy et écuyer d'honneur du roi. Il appartenait, en effet, à la cour amoureuse de Charles VI et était compris sous le nom de « Guiot de la Personne » dans les 201 écuyers d'amour composant une partie de cette court.

Guy de la Personne se fit adjuger la terre de Coulonges sur Hugues de Châlons en 1410, ce seigneur étant débiteur envers lui. Cette affaire fut conduite par la mère du vicomte, dont elle avait encore la garde-noble, en 1411.

En 1416, dans une quittance, il prend les deux titres de vicomte d'Acy et de Nesles-en-Tardenois. Sa mère mourut vers 1420. Il se maria bientôt après à Jeanne de Nesle, et décéda sans postérité en 1435.

Toutes ses terres et seigneuries échurent alors à la famille d'Aurebruche, établie à Reims et alliée aux La Personne par Marie de Coincheville, comme on l'a vu précédemment. Elle était représentée, en 1435, par Robert d'Aurebruche, fils de Baudouin, type du gentilhomme cupide et madré. Cette succession très contestable fut, en effet, fort contestée, mais sans succès, Robert s'étant arrangé de façon à embrouiller le litige, si bien qu'il parvint à se faire envoyer en possession des héritages convoités.

 

13. — Robert d'Aurebruche

Robert d'Aurebruche (2), marié à Anne de Francières, devint donc vicomte d'Acy, de Pernant, de Nesles, etc., et se trouva à la tête d'une succession importante (3).

L'héritière de ces richesses était une fille unique nommée Blanche, âgée de 10 ans en 1436 et dont la destinée devait être orageuse.

(1) Bulletin de la Société archéologique de Soissons.
(2) Aurebruec, Aurebreucq, Auvrebruch, Auvrebruech, Aubrebruech,

Ovrebreuc, Ovrebruee, Ouvrebreuch, Overbreuc, suivant les documents du temps.

 

14  Blanche d'Aurebruche et Guillaume de Flavy,Blanche d'Aurebruche et Pierre de Louvain , Blanche d'Aurebruche et Pierre Puy : voir le Château de Nesles.

Blanche d'Aurebruche fut l'héritière, elle fut contrainte d'épouser Guillaume de Flavy vers l'âge de 10 ans, de cette relation va nâitre des enfanrts mais également différentes tragédies. Malgré tout cela elle vivra au moins

jusqu'en 1500.

 

XVIe

 

17. — Claude de Louvain

Claude de Louvain, l'aîné, hérita entre autres des terres de ,Berzy et de Pernant, et selon Melleville, lorsqu'il fut élu évêque de Soissons, il les donna à Nicolas de Louvain, son frère, en 1503, en récompense de l'appui qu'il lui avait prêté pour arriver au siège épiscopal.

 

18. — Nicolas de Louvain

1503. Nicolas de Louvain, chevalier, maître d'hôtel du roi,, devint ainsi vicomte de ,Berzy, Acy, Pernant, seigneur de Rognac, Nesles, Charentigny, Vigneux, Léchelle, Chazelle et Vierzy. Marié à Jeanne de Saint-Seigne, il mourut en 1524, sans laisser d'enfants. Ses nombreux biens revinrent à Antoine de Louvain, son neveu et son unique héritier.

 

19. — Antoine de Louvain

1524. Antoine de Louvain, vicomte d'Acy et de Pernant,. portait aussi le titre de baron de Rognac et de seigneur de Coulonges. Ce fut un triste sire qui fronda toute sa vie et eût une fin déplorable. Il vendit la plupart de ses domaines et chicana ensuite pour avoir la possession d'autres terres avec l'abbaye d'Igny et avec son cousin Jean Puy, seigneur de Chéry-Chartreuve.

A force d'exactions et de tyrannie dans ses domaines, le duc de Guise fut appelé au secours des opprimés. Il l’attaqua, le battit et le força de se retirer en Allemagne, où il mourut en 1554.

 

20. — Jean de Gonnelieu

1525. Jean de Gonnelieu, seigneur de Gonnelieu en Cambrésis, de Saint-Martin, de Jumencourt, devint vicomte dePernant, par acquisition de cette terre du précédent seigneur.

Les armes des Gonnelieu sont : « d'or à la bande de sable »..

Il était uni, depuis 1524, à Marie de Hennin, fille de Jean de Hennin, seigneur de Cuvillers et de Jacqueline d'EstréesIl fut enseigne des gardes du corps du roi et capitaine du château de Honnecourt, en Picardie.

Le 24 mai 1548, la reine Catherine de Médicis donna la. survivance de cette capitainerie à Louis de Gonnelieu, son, fi!s, qui mourut sans 'postérité.

En 1549, Jean de Gonnelieu, garde des sceaux de la chatellenie de Pierrefonds, succéda au sieur Bonnery, comme capitaine du château et grand maître des eaux et forêts du Valois..

A sa mort, ce seigneur laissa pour héritiers ses deux fils :

Nicolas et Aliot de Gonnelieu.

Au XVIe siècle

Le château est transformé en château de plaisance et de confort, création de nouvelles pièces, les systèmes défensifs sont en partie démantelés, rajouts de fenêtres, disparition du chemin de ronde.

 

21.  Nicolas de Gonnelieu

1559. Nicolas de Gonnelieu, écuyer, seigneur de Gonnelieu et vicomte de Pernant, fils aîné du précédent, épousa, par contrat du 15 mai 1559, Catherine de Bosbec, fille de François de Bosbec, seigneur d'Autrèches et de Poulandon et de Françoise de Frétel. Elle lui apporta, ipar la suite, ces deux seigneuries.

Nicolas de Gonnelieu devint chevalier de l'ordre du roilieutenant d'une compagnie de 50 hommes d'armes de ses. ordonnances et transigea devant Me Quinquet, notaire à Soissons, le 16 juillet 1559, avec Aliot de Gonnelieu, son frère, plus tard abbé de Saint-Crépin-en-Chaye, sur les différends. qu'ils avaient en la succession de leurs père et mère.

En 1563, un abbé de Saint-Crépin-le-Grand, François Leroux, mit fin à un procès que l'abbaye soutenait avec Nicolas de Gonnelieu, au sujet de la justice seigneuriale de: Pernant, procès commencé dès le mois d'avril 1538, avec Jean de Gonnelieu, son père. En 1574, un autre abbé de SaintCrépin, Nicolas Dany, vendit à ce seigneur 22 arpents de. terre et pré tout proche de Pernant. (1) Annales du, diocèse de Soissons, t. v, p. 445 et 456.

Le 31 janvier 1576, les sieur et dame de Gonnelieu empruntèrent devant Me André Wallet, notaire à Soissons, 600 livres tournois pour leurs « urgentes affaires » à Louis Charpentier, notaire royal à Vic-sur-Aisne, laquelle somme fut remboursée par Jean et François, leurs fils, en 1610 (2).

Nicolas de Gonnelieu et Catherine de Bosbec ou Bossebec, sa femme, sont morts après 1579, laissant trois fils : Antoine, l'aîné, qui eut la vicomté d'Autrèches ; Jean, le second, qui fut vicomte de Pernant ; et François, le dernier, auquel échut la terre de Poulandon, à Ressons-le-Long.

 

XVIIe

 

XVIIe

Au XVIIe, le château a perdu ses murs de fortifications, son entrée principale de la tour porche ou châtelet,  une partie de ses tourelles défensives et se voit adjoindre des jardins d'agréments. Tout est fait pour le rendre plus agréable, une roue permet d'apporter l'eau du puits.

 

 

22. Jean de Gonnelieu

Vers 1588, Jean de Gonnelieu, écuyer, seigneur de Gonnelieu, de Missy-aux-Bois et vicomte de Pernant, épousa, par contrat du 30 juillet 1593, Madeleine de .Bourbon-Rubempré. fille d'André de ,Bourbon, seigneur de Rubempré, et d'Anne de Roncherolles.

A la mort d'Antoine de Gonnelieu, vicomte d'Autrèches, son frère, et de Catherine de Caulaincourt, sa belle-sœur, il fut, en 1611, nommé tuteur de Léonor, seigneur d'Autrèches et de René de Gonnelieu, seigneur de Jumencourt, ses neveux.

Le 2 octobre 1613, Jean de Gonnelieu passait un traité avec le mandataire de la reine Marguerite de Navarre, duchesse de Valois, pour la propriété et jouissance de quatre pièces d'îles, prés et bordages, situés près de Canivet et le long de la rivière d'Aisne, au sujet desquelles un procès était engagé aux requêtes du palais à Paris. La reine prétendait réunir ces pièces à son domaine, sous le prétexte qu'elles avaient été usurpées sur son duché de Valois par les officiers de celui-ci, qui en avaient disposé sans en avoir le pouvoir ; elle réclamait même des dommages de censives, lods et ventes et autres droits seigneuriaux.

2) Minutes d'Adrien PICART, notaire à Vic-sur-Aisne.

Mais sur la prétention contraire opposée par le seigneur de Gonnelieu, qui jouissait de ces parcelles, lui et ses prédécesseurs, depuis si longtemps qu'il «n'èstoit mémoire du contre » et s'en considérait comme seul vrai propriétaire, le mandataire de la duchesse de Valois, moyennant un pot de vin de 15 livres tournois, en décharge Gonnelieu de toute réclamation et consenti à ce qu'il en jouisse paisiblement à l'avenir et suivant la validité de ses titres (1).

Léonor de Gonnelieu, seigneur vicomte d'Autrêches, émancipé au mois de juillet 1614, étant mort sans postérité, à l'âge de 25 ans, le 21 avril 1619, la terre fut mise en décret et rachetée par Jean de Gonnelieu, son oncle, qui ajouta à ses titres celui de vicomte d'Autrêches.

Ce dernier est décédé après 1643, laissant de son mariage : Jérôme, qui suit ; Marie, femme de Léonor du Bosc, seigneur de Radepont ; et Charlotte, religieuse à Soissons.

Dans une généalogie de la famille de Gonnelieu, établie par d'Hozier et conservée à la Bibliothèque nationale, on voit' que Jean de Gonnelieu et Madeleine de Bourbon, sa femme, ont eu sept enfants :

10 Louis, chanoine régulier à Saint-Crépin de Soissons ; — 20 Charles, chartreux ; — 3° Jérôme ; — 4° Nicolas, seigneur de Bouillancourt, de Grainville et de Radepon, marié à Geneviève Branche, fille du prévot de Laon, dont il eût trois fils et deux filles religieuses. Les trois fils sont : Jean de Gonnelieu, seigneur de Radepont ; Adrien, seigneur de Grainville, et le célèbre jésuite Jérôme de Gonnelieu ; — 50 Marie ; — 6° Madeleine, religieuse de la Congrégation ; — 7° et Louise, religieuse au Trésor. D'Hozier confond ici Madeleine avec Charlotte.

(1) Minutes de M" A. PICART, notaire à Vic-sur-Aisne.

C'est à Jean de Gonnelieu que l'on doit la fondation du couvent de la Congrégation de Notre-Dame de Soissons. La fille de ce seigneur, Charlotte, se sentant la vocation de consacrer sa vie au service de Dieu et du prochain, dans une maison de la congrégation de Notre-Dame, son père crut qu'il serait utile d'en fonder une à Soissons même, où elle pourrait suivre ses goûts charitables. La haute naissance de Mlle de Gonnelieu, dont la mère provenait de lignée royale, ne pouvait qu'attirer une grande sympathie à une telle entreprise ; aussi l'évêque Charles de Hacqueville, à qui son père fit part de ce dessein l'accueillit avec faveur. Le prélat demanda, le 19 septembre 1621, à l'évêque de Châlons, quatre professes de la maison de cette ville et il les reçut dans son palais à leur arrivée à Soissons Le 8 janvier 1622, il rendit son ordonnance de fondation, laquelle fut confirmée par lettres patentes de la même année et par une bulle du pape Urbain VIII, en 1629.

 

23. Jérôme de Gonnelieu

Jérôme de Gonnelieu, chevalier, seigneur dudit lieu. vicomte de Pernant, d'Autrêches, Bouillancourt et autres lieux, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, reçut la terre d'Autrèches, en faveur de son mariage avec Françoise de Laval, sa première femme, en 1634.

Ce seigneur, gêné dans ses ressources, se livra à de gros emprunts et dut même vendre des biens importants au terroir d'Autrèches pour rembourser ses créanciers.

Jérôme de Gonnelieu, qui venait souvent résiedr au château d'Autrêches, avait aussi un domicile à Soissons.

Il perdit sa première femme et se remaria, par contrat du 24 juillet 1656, avec Elisabeth-Anne de Brouilly, fille d'Imbert de Brouilly, chevalier, seigneur de la Brosse, maître d'hôtel ordinaire de la Chambre du Roi et gouverneur des ville, château et duché de Nemours, et d'Elisabeth Coignet, son épouse.

 

A son décès, arrivé vers 1660. Jérôme de Gonnelieu laissait cieux filles : Anne, de sa première femme, qui lui succéda dans ses titres et biens ; et de -la seconde, Elisabeth-Anne, reçue à Saint-Cyr au mois de mai 1687.

 

24. Anne de Gonnelieu

Anne de Gonnelieu, dénommée Marie-Anne dans plusieurs actes, est née au château d'Autrêches, le 12 octobre 1637. Elle hérita des vicomtés de Pernant et d'Autrêches, à la mort de son père.

Elle épousa d'abord François de Harlus, seigneur et baron de Givray, dont elle eût deux enfants : François, né en 1656, qui devint capitaine d'une compagnie de cavalerie au régiment de Clermont, puis major de la ville de Soissons en 1711 et Valentine, qui épouse, le 25 juillet 1682, Henry-Charles de la Fontaine, chevalier, seigneur d'Iviers, fils du seigneur de Bitry.

Les Harlus portaient : « de sable à un lion d'argent', la crinière ou jubé d'or, couronnée de même, lampassé et armé de gueules ».

Anne de Gonnelieu se maria en secondes noces, à Richard de Gédouin, chevalier, seigneur de Belle-Isle, capitaine de la compagnie de chevaux-légers dans le régiment du Roi.

Ce seigneur, qui était noble par son père, Denis de Gédouin, mort revêtu de la charge de secrétaire du roi, après quatorze années de service, portait pour armes : « écartelé d'or et d'azur, à la croix recroisettée de l'un à l'autre. »

Richard de Gédouin est décédé après 1674. Au registre paroissial de cette année, le 2 septembre, on voit que Joachim de Gédouin, fils de Messire Richard de Gédouin, écuyer, est parrain, à Pernant, avec Madeleine Hugé, fille du seigneur de Bacquencourt.

En 1680, Anne de Gonnelieu, devenue veuve, habitait le château d'Autrêches. Cette terre fut mise en décret, à la poursuite de nombreux créanciers, au commencement de 1684; la saisie dura fort longtemps et enfin la seigneurie fut vendue, vers la fin du XVIIe siècle, à Henry-Charles de -la Fontaine, son gendre.

Anne de Gonnelieu est morte le 9 octobre 1717, à l'âge de 80 ans, et le lendemain, son corps fut inhumé dans l'église d'Autrêches.

 

25. Joachim de Gêdouin

Vers 1680, Melleville donne comme seigneur vicomte de Pernant, après Richard de Gédouin, Joachim de Gédouin, son fils, lieutenant-colonel du régiment d'Etampes, chevalier de Saint-Louis et major de ila ville de Soissons, mort en 1731.

Le chanoine Ledouble, dans son intéressante brochure Le château de Mercin, nous dit, à la page 6 (i), que François Dupleix, seigneur de Bacquencourt, acheta la vicomté de Pernant de ce noble propriétaire. Il est certain que M. de Bacquencourt se rendit acquéreur de cette seigneurie, mais ce fut de tout autre vendeur, comme on le verra plus loin.

 

26. Elisabeth de la Noë

Si Joachim de Gédouin fut seigneur vicomte de Pernant, il il ne conserva pas cette terre, car en 1697, il appartenait à Elisabeth de la Noë, femme de Charles Durand, conseiller contrôleur extraordinaire des guerres en l'élection de Soissons, dont les unes étaient : « d'azur à une vire ou cercle d'or et deux palmes d'argent posées en sautoir, brochant sur le tout. » En même temps que dame de Pernant, Elisabeth de la Noé était dame de Missy-aux-Bois.

(1) 197. Imprimerie Nougarède.

N'ayant pu faire, dans les délais légaux, la foi et hommage, ni rendre le dénombrement de cette dernière seigneurie, avec d'autres petits fiefs en dépendant envers Marie Harander, veuve de Jean-Paul de la Fitte, dame de Vauxbuin et sa suzeraine, celle-ci fit délivrer une commission par son bailli, à

J'effet de saisir les terres insoumises. Mais cette saisie ne dut pas avoir lieu, car le 3 février 1698, on trouve un dénombrement fourni à la dame Marie Harander, par Elisabeth de la Noë, dame de Pernant, Missy-aux-Bois et autres lieux.

Aux archives hospitalières de Soissons (1), on trouve une quittance de droits d'indemnités dus à Elisabeth de la Noë (son nom est écrit Delarol), femme Charles Durand, dame de Pernant et de Missy-aux-Bois, à cause d'une acquisition faite par l'hôpital de Soissons, de quatre muids de terre à Pernant, d'Antoine Fortin, laboureur audit lieu, et de ses enfants mineurs. La date n'est pas indiquée.

A sa mort, les héritiers de cette dame firent foi et hommage des fiefs ci-dessus à 'la dame veuve de la Fitte, le 12 mars 1706, et fournirent le dénombrement le 20 du même mois (2). 

 

27.  Jacques Dumeti

Ces héritiers vendirent la vicomté de Pernant à Jacques Dumetz, écuyer, colonel du régiment de Vexin. Le 23 octobre 1711, ce seigneur paraît dans un acte de baptême, comme parrain, avec Marie Mallette, veuve de Gédéon Dumetz, conseiller du roi, résidant (?) en la chambre des comptes, comme marraine (3).

(1) Arch. hospit. de Soissons, n° 817, liasse 1615-1774.
(2) Bulletin de la Société archéologique de Soissons, 3" série, tome VIII,
P. 213.
(3) Registres paroissiaux de Pernant.

 

28.  François Dupleix

C'est de Jacques Dumetz que Messire François Dupleix, déjà seigneur de Mercin et Bucy, dut faire l'acquisition de la terre de Pernant.

La famille Dupleix, originaire de Chatellerault (Vienne), est issue de William Dupleix, vivant en l'année 1537. Un de ses membres fut attaché au service de Marie Stuart, en France, vers le milieu du xvi" siècle.

Les deux fils de William ou Guillaume Dupleix, fournirent chacun une branche, dont la cadette était celle de Bacquencourt. La branche aînée subsiste encore en Poitou.

Cette famille porte : « d'azur au chevron d'or accompagné « en chef de deux poissons d'argent affrontés et laurés de « gueules et en pointe d'une étoile aussi d'argent. »

Le second fils de Guillaume fut François, père d'Antoine, marié en 1622 à Jeanne Perrot, duquel est issu François en 1634. Celui-ci épousa Elisabeth Maussion en 1656, et en eût un fils nommé René-François, né à Chatellerault en 1664. Il embrassa la carrière des finances et fut envoyé à Landrecies comme contrôleur général des domaines du Hainaut, devint fermier général et directeur de la compagnie des Indes. Il épousa à Landrecies, le 28 mars 1695, Anne-Laure de Massac.

Sans pouvoir réellement fixer la date, c'est vraisemblablement vers 1720, que René-François Dupleix, dit de Bacquencourt, acheta les seigneuries de Pernant, Mercin, Bacquencourt, Bucy et autres lieux.

La date de sa mort ne nous est pas connue, mais il laissa après lui, trois enfants à qui il laissa tous ses biens: CharlesClaude-Ange, qui suit ; Joseph-François et Anne-Elisabeth Dupleix.

Joseph-François Dupleix, né à Landrecies, le 1er janvier 1697, se rendit célèbre, sous le titre de « marquis Dupleix », dans la guerre des Indes. Il fut nommé gouverneur de Pondichéry en 1742 et revint mourir à Paris, le 10 novembre 1764, dans un état voisin de l'indigence. Il s'était ruiné au service de la France, dans la compagnie des Indes.

Anne-Elisabeth Dupleix, née à Landrecies, 'le 25 décembre 1697, épousa M. Desnos de Kerjean, capitaine au régiment d'infanterie de la marine, et après Ia mort de celui-ci, s'est remariée à M. Choquet, commissaire général de la marine. Elle est morte en 1780.

 

XVIIIe

29.  Charles-Claude-Ange Dupléix

Charles-Claude-Ange Dupleix, naquit aussi à Landrecies, à la fin de l'année 1695, et devint directeur de la vente du tabac et du café en Guyenne, en résidence à Bordeaux, puis fermier général et directeur de la compagnie des Indes, conseiller secrétaire du roi, maison' couronne de France et de ses finances en 1734.

Il fut seigneur du Cigne, de Bacquencourt, du Perle vicomte de Pernant et autres lieux.

Il s'était marié, en 1724, à Paris, avec Jeanne-Henriette de Laleu, fille de Guillaume de Laleu, conseiller du roi et notaire au Châtelet de Paris, et de Marie Savalette, son épouse. Elle mourut en 1736, après lui avoir donné trois fils : Guillaume Joseph, né en 1727; Pierre-François, né en 1734, et MarieCharles-Antoine, né en 1736.

Il se remaria le n juin 1739, avec Marguerite-Françoise Bernard de Rheims, chanoinesse de Lons-le-Saulnier, qui décéda sans enfants, le 20 novembre 1742. Enfin, il contracta un troisième mariage, peu de temps après, avec Marie-Augustine Erard de Ray, fille de René-Augustin Erard, chevalier, baron de Ray, et de Marie-Françoise-Gabrielle de Château-Thierry. Elle lui survécut et alla donner sa main au marquis de Pavanne (i).

 

Charles-Claude-Ange Dupleix mourut le 13 novembre 1750, dans son domicile, à Paris, sur la paroisse de Saint-Eustache, âgé de 55 ans.

Il fut enterré dans le cimetière de cette paroisse, à côté de ses deux premières femmes, et son cœur rapporté à Pernant, pour y reposer dans la chapelle de la Vierge, de l'église du lieu, à côté de celui de Marguerite-Françoise Bernard de Rheims, comme en témoignaient les deux inscriptions murales que nous reproduisons ici et qui se lisent encore dans l'église au mur du transept, à droite de l'autel de la Vierge.

A la mort de ce dernier, ses trois enfants se partagèrent ses domaines.

Guillaume-Joseph Dupleix, qui prit le nom de Dupleix de Bacquencourt, comme son père, eût dans son lot le château de Mercin, le fief de Bacquencourt avec la ferme et le château de Bucy.

A Pierre-François-René échut le fief du Perle et du Cigne ; il s'appela M. Dupleix de Perle. Il est mort céli'bataire en 1825, à Paris, après avoir occupé des positions élevées au. Parlement de Paris.

 

30.  Marc-Antoine-Cbarles Dupleix, le dernier seigneur vicomte de Pernant.

Quant au troisième, Marc-Antoine-Charles, il fut vicomte de Pernant et dénommé Dupleix de Pernant.

Il était aussi seigneur de Mézy, près Meulan (Seine-et Oise), chevalier de Saint-Louis, maréchal-général des logis de l'armée et colonel d'infanterie. Il épousa, en 1765, Charlotte Emilie-Olympe de Savalette de Magnanville et mourut en 1803, laissant un fils, Charles-Joseph-René Dupleix de Mézy, né à Paris, le 3 décembre 1766. Marc-Antoine-Gharles Dupleix fut le dernier seigneur vicomte de Pernant.

 

 

 

Le château de Pernant et la famille Dupleix après la Révolution

 

Château de Pernant avant la guerre

 

Charles-Joseph-René Dupleix de Mézy, fut successivement maire de Mézy, préfet de l'Aube, puis du Nord, directeur des postes de 1816 à 182 l, député du Nord, pair de France (1819), conseiller d'Etat, conseiller général de l'Oise, commandeur de la Légion d'honneur. Il est décédé à Paris, le 6 j anvier 1835, et son corps a été ramené de Mézy à Guignicourt en 1863, ainsi que celui de sa femme, par les soins de leur famille.

Il s'était marié en 1797, à Antoinette-Joséphine-Gabrielle Véron, fille de Louis-Grégoire Véron, écuyer, secrétaire du roi, receveur des finances, et de Jeanne de Niquet, son épouse. Il eût plusieurs enfants, dont trois sont morts jeunes.

Un autre, Ferdinand Dupleix de Mézy, est décédé sans enfant, en 1867. Et demoiselle Caroline-Louise Dupleix a épousé, en 1827, M. Hérard, marquis du Cauzé de Nazelle. M. le marquis de Nazelle a eu deux fils :

Le premier, Charles-Hérard de Nazelle, décédé à Guignicourt, père du marquis Hérard du Cauzé de Nazelle ; de demoiselle Charlotte, mariée à M. le baron de Trétaigne, à Festieux, de M. Ferdinand, lieutenant de vaisseau, et de M. René, lieutenant de dragons en 1907.

Le second, François-Ferdinand de Nazelle, est mort sans enfant, en 1903.

Il a eu aussi deux filles, outre ses deux fils : Louise et Marie, auxquelles a été attribué le domaine de Pernant.

La première, Louise de Nazelie, a épousé M. le comte de Balatier-Conyhan (Côte d'Or) et la ferme d'en haut ou le château Lui appartient.

La seconde, Marie de, Nazelle, s'est mariée à M. de Man"TIoury de Croisilles (Histoire de la Ville de Saint-Germain-en-Laye) et possède la ferme du bas ou du Val.

Parmi les enfants de M. de Croisilles, notons Mlle Marguerite, qui a épousé M. le marquis de Romance-Mesmon, fils du -regretté baron de Romance, dont le nom a été si honorablement connu au tribunal de Laon et n'est pas oublié (i).

(1) Tous ces renseignements, emprunté à la brochure du chanoine
LEDOUBLE. en 1907, ont dû s'accroître de nouveaux faits qui nous sont inconnus et que nous n'avons pas qualité ni moyens pour rechercher.

 

*** fin de la partie très largement emprunté à  Emile Gailliard***

 

 

XXe

 

Vers 1900, Octave Bulot et Suzanne Gergonne achètent le domaine de Pernant et ses terres agricoles dont ils vont exploiter les terres. Vers 1957 ils quittent Pernant pour Château-Thierry et vendent l'exploitation agricole à Mr Ancelin qui viendra s'installer au manoir avec la famille.

Malgré que le château soit très proche des combats, il semble épargné jusqu'en 1918 date à laquelle l'armée allemande bombarde le château afin d'y déloger une garnison française.

Château de Pernant après 1914

Le château après le bombardement de 1918.

 

 

1918, 18 juillet,  un état-major allemand complet et des centaines de soldats y sont fait prisonniers par le 26ème R. I.

Les soldats se réfugiaient dans les carrières souterraines du château.

Les soldats se réfugiaient dans les carrières souterraines du château.

 

C'est ensuite Dominique Ancelin, fils du précédent,  qui reprend l'exploitation agricole

1976, le 29 avril, Octave Bulot vend la parcelle du château à Dominique Ancelin. Ce dernier va construire en dehors du château de nouveaux bâtiments agricoles.

1997, Après le classement du château, il garde la partie agricole et cède la partie "château" afin d'échapper aux contraintes et financement liés au classement au Monument Historique qui impose normalement des travaux. Les terres agricoles appartenaient alors toujours à Octave Bulot.

2011, 16 septembre,  Dominique Ancelin revend à Franklin Hoet-Linares la partie médiévale au nom de la SCI " Domaine de Pernant". Ils vont réalisés les deux premières tranches de consolidation et organise une première visite en 2012 et en 2013.

2015, ils revendent le domaine et le château à la famille Cayet au nom de Bissac SCI. Ils s'installeront au manoir du château en 2016.

 

 


[i]  Bulletin de la Société archéologique de Soissons, Fe série, t. XIX, p. 819. Description de l'abbé Pécheur.
[ii] (1) Abbé Pécheur, Annales du diocèse de Soissons, t. iii, p. 295.
 (2) Idem, t. II, p. 424.
(3) Idem, t. ii, p. 370.
<4) Idem, t. Il, p. 379.
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