Château de Montluçon

 

Le Château du Bon Duc, situé sur une forteresse datant du XIe siècle et bâti par Guillaume, fils d'Archambaud IV de Bourbon, fut construit en 1370 pour les ducs de Bourbon. Louis II de Bourbon l'a restauré et en a fait une place forte ainsi que sa résidence de prédilection. Cette forteresse est un véritable témoin de l'histoire médiévale de la région et de la puissance des ducs de Bourbon.

La ville de Montluçon, quant à elle, a su conserver de précieux témoignages du mécénat des ducs de Bourbon dans ses églises. Grâce à cette richesse architecturale, la ville a été labellisée “Ville d'Art”. Les édifices religieux sont particulièrement remarquables, en particulier le quartier Saint-Pierre, ses maisons à pans de bois, son église romane du XIIe siècle ainsi que la Maison des Douze Apôtres.

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Le Château du Bon Duc a été construit sur une forteresse du XIe siècle, située sur un terrain escarpé, pour en faire une place forte. Guillaume, fils d'Archambaud IV de Bourbon, a commencé sa construction en 1370 pour les ducs de Bourbon. Cette forteresse est devenue la résidence de prédilection de Louis II de Bourbon, qui l'a restaurée et renforcée. Elle témoigne de la puissance des ducs de Bourbon et de l'importance de cette famille dans l'histoire de la région.

La ville de Montluçon, où se trouve le Château du Bon Duc, a également conservé de nombreux témoignages de l'histoire de la région et du mécénat des ducs de Bourbon. En particulier, les églises sont remarquables et témoignent de l'art roman et gothique. La ville a donc reçu le label de “Ville d'Art”, ce qui est un véritable honneur pour la ville.

Le quartier Saint-Pierre est l'un des endroits les plus remarquables de la ville de Montluçon. Ses maisons à pans de bois sont typiques de l'architecture médiévale de la région. L'église romane du XIIe siècle est également un témoignage de l'histoire de la région et de l'importance de la religion à cette époque. Enfin, la Maison des Douze Apôtres est un autre édifice remarquable de Montluçon, qui témoigne de l'importance de l'art dans la ville.

le Château du Bon Duc et la ville de Montluçon sont deux témoins de l'histoire médiévale de la région et de l'importance des ducs de Bourbon dans cette région. Le Château du Bon Duc est une forteresse impressionnante qui témoigne de la puissance des ducs de Bourbon. La ville de Montluçon, quant à elle, a su conserver de précieux témoignages de l'histoire de la région et du mécénat des ducs de Bourbon, ce qui lui a valu le label de “Ville d'Art”.

 

 

Historique & Histoire 

 

 

L'histoire du château de Montluçon remonte au XIe siècle, lorsque les seigneurs locaux ont construit une petite forteresse en bois sur la colline qui domine la ville. Cette forteresse a été construite pour protéger la ville contre les invasions étrangères et pour surveiller les environs. À cette époque, Montluçon était un petit village agricole entouré de vastes forêts. 

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Le château des Ducs, situé dans le centre-ville de Montluçon, est un édifice ayant une histoire riche remontant à l'époque médiévale. En 1070, Guillaume, le fils d’Archambaud IV de Bourbon, devient le seigneur de Montluçon et décide de faire construire une forteresse à la place d'un ancien castrum. Le château a été occupé par les Anglais de 1171 à 1188 lors de la période Plantagenets. Après cette occupation, Philippe Auguste le remet aux Bourbons, à travers Guy II de Dampierre, qui le transforme en place forte. Ce qu'il reste du château a été construit à partir de 1370, en plein cœur de la guerre de Cent Ans par Louis II de Bourbon.

La seigneurie de Montluçon est passée à la maison de Bourbon en 1215, à l'occasion du mariage de Béatrix, fille d'Archambaud de Montluçon, avec Archambaud VIII de Bourbon. Les Bourbons ne feront jamais de Montluçon leur résidence attitrée, mais s'attacheront à l'embellir et à renforcer ses défenses au fur et à mesure des progrès de l'armement. Avant de donner au château la structure qu'on lui connaît aujourd'hui, Louis II, duc de Bourbon à partir de 1356, a d'abord fortifié la ville en 1367, en la dotant d'une enceinte de granit flanquée de trente-trois tours et percée de plusieurs portes robustes. Cette solide courtine a évité à Montluçon de subir les ravages de la guerre de Cent Ans.

L'édifice était entouré par une double rangée de remparts, percée de quatre portes, et comportait quarante et une tours. Lors du rattachement du Bourbonnais à la couronne de France, sous François Ier, le château est abandonné. Louis II de Bourbon fut le principal contributeur à la construction du château. Ce dernier fut commencé en pleine guerre de Cent Ans, mais on y travaillait encore à la veille de la Renaissance. Dans la première moitié du XIVe siècle, Louis II et ses successeurs élevèrent le grand logis, à peu près tel qu’il nous est conservé, et la tour carrée. Les ouvertures de la façade Est, l’aile nord, et la tour de l’horloge datent du milieu du XVe siècle et appartiennent à trois campagnes de construction dont les deux premières sont très peu éloignées l’une de l’autre. Enfin, durant la dernière moitié du XVe siècle, on éleva la galerie sur la cour et on embellit l'intérieur nord.

Ces diverses constructions, bien que relativement modestes, nous permettent de suivre l'évolution bien connue qui se produisit dans l'architecture militaire française durant le XVe siècle : Louis II de Bourbon conçut l'idée d'un véritable château fort qu'il ne put achever, et qui, embelli par ses successeurs, d'une galerie, d'une élégante tourelle et de larges ouvertures, devint une demeure de plaisance pour les derniers ducs de Bourbon. Le château sera abandonné à partir de 1527.

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 Situé au carrefour des routes menant autrefois de Limoges à Bourges et de Clermont à Poitiers, le château de Montluçon tel qu'on le découvre aujourd'hui occupe l'emplacement d'un castrum très ancien, remontant à l'époque carolingienne ou mérovingienne. Au XIe siècle, la ville, alors appelée "Montelucio", faisait partie du comté de Bourges et était défendue par un ouvrage fortifié construit sur une motte. 

Le château de Montluçon est retranché à l'arrière d'une enceinte qui épouse le contour de l'éminence rocheuse surplombant la ville sur laquelle il est juché. Neuf tours semi-circulaires à base crénelée l'entourent, dont une, massive, qui se dresse à l'extrémité nord-est de l'enceinte. À côté du donjon, une tourelle de plan trapézoïdal, sommée d'un toit conique et abritant un escalier en vis, vient occuper le centre de la façade ouest. Sur la cour intérieure, l'autre façade est agrémentée d'une galerie qui jouxte une tour carrée dite "tour de l'Horloge".

 XIIe siècle, la forteresse en bois a été remplacée par une construction en pierre plus solide, dotée de murs épais et de tours de guet. Cette nouvelle forteresse a été construite par Guy II de Dampierre, un seigneur local qui avait acquis des terres dans la région. Il a également élargi le village de Montluçon et construit des églises et des habitations pour les habitants.

 XIIIe siècle, le château de Montluçon a été agrandi et renforcé pour répondre aux besoins de la guerre féodale. Le château était alors la propriété de la famille Bourbon, qui avait acquis Montluçon par mariage. La famille a continué à agrandir et à embellir le château au fil des siècles, en y ajoutant des salles de réception, des jardins et des décorations luxueuses.

 XIVe siècle, le château de Montluçon est devenu le théâtre de nombreux affrontements violents entre les différentes factions nobles de la région. La guerre de Cent Ans a également eu un impact important sur le château, qui a été assiégé à plusieurs reprises par les Anglais. Malgré les dégâts causés par les conflits, le château est resté relativement intact et a été utilisé comme résidence de la famille Bourbon.

Louis II de Bourbon

Louis II de Bourbon et Anne d'Auvergne dans l'Armorial d'Auvergne de Guillaume Revel (1450).

 XVe siècle, le château de Montluçon a été agrandi et rénové dans un style gothique flamboyant. De nouvelles tours ont été construites, ainsi qu'une grande salle de réception et une chapelle. La famille Bourbon a également ajouté des éléments décoratifs tels que des sculptures et des peintures murales pour embellir le château.

En mars 1465, les grands vassaux, avides de nouveaux privilèges, se sont regroupés autour de Charles de France, frère du roi, et de Charles le Téméraire, futur duc de Bourgogne, afin de faire échec, par les armes, à la volonté de Louis XI d'accroître ses prérogatives royales. Au mois de mai de cette même année, le roi de France a marché sur le Bourbonnais avec trente mille hommes, car le duc de Bourbon, son lointain cousin, avait rejoint les rangs des seigneurs insurgés. Louis XI est arrivé en force à Montluçon, dont le château n'était alors défendu que par cent cinquante hommes en armes. La déroute a été complète, et Jean II de Bourbon s'est rendu après seulement une journée de siège.

Au XVIe siècle, le château a été pris par les Huguenots pendant les guerres de religion, puis récupéré par les catholiques. Pendant la Renaissance, le château a été agrandi et modernisé, avec l'ajout d'un jardin à la française et de fontaines. 

En 1519 à Montluçon, une succession est contestée. Suzanne de Bourbon, héritière des vastes domaines de la famille Bourbon, désigne son mari, le connétable Charles III de Bourbon, comme son héritier universel. Suzanne et Charles n'ayant pas d'enfants, Louise de Savoie, cousine de Suzanne et mère de François Ier, aurait pu revendiquer l'héritage. À la mort de Suzanne en 1521, Louise tente de séduire Charles de Bourbon pour qu'il l'épouse, mais il refuse ses avances et intente une action en justice pour annuler le testament. Choqué par cette ingratitude, Charles III de Bourbon, qui a loyalement servi le roi toute sa vie, passe au service de l'empereur Charles Quint. Ses biens, y compris le Bourbonnais, sont confisqués avant d'être réunis à la Couronne.

Après 1662, les princes de Condé, devenus seigneurs engagistes du Bourbonnais, concèdent le château à un fermier et s'en désintéressent totalement. Celui-ci se trouve alors dans un état déplorable selon Nicolas de Nicolay, qui constate que « a faute d'entretien de couverture » le château tombait en ruines, ce qui était « grand dommage ». À la Révolution, seules les armoiries des ducs de Bourbon sont détruites de la tour de l'horloge. Puis le tribunal de police s'installe dans une des salles du château qui, en raison de ses dimensions, sert également de lieu de réunion aux assemblées générales des habitants.

Lentement mais sûrement, l'édifice se détériore. Durant la Révolution, le château, devenu bien national, a été occupé par des garnisons pendant de nombreuses années. C'est grâce à la municipalité, qui l'a acheté et restauré, que ce lieu a retrouvé sa splendeur d'antan. Jadis habitation des Bourbons, le château est aujourd'hui un musée du Folklore et des Traditions populaires, renfermant l'une des plus belles collections de vielles de France.

La tour de l'Hodoge, quant à elle, se dresse fièrement sur la façade est, bien au-dessus du château, culminant à plus de 25 mètres. Elle renferme un escalier en colimaçon menant jusqu'aux combles. La toiture à quatre pans repose sur une élégante corniche ornée de motifs de feuillage, et se termine en un campanile octogonal. Ce dernier a été érigé en 1775, après qu'un ouragan ait emporté le clocher précédemment installé.

 

sources : Edition Atlas, Site officiel

 

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