Château de Lévis

 

Château de Lévis

 

Lévy, autrefois appelée Poligny ou Poligny-en-Bourbon, pris le nom de Lévis, puis Lévy, après que la terre devienne un duché-pairie en faveur de Charles-Eugène de Lévy, seigneur de Poligny. Le Château actuel date du XVIIe siècle.

En 2018 il fait l'objet de plusieurs articles de presse pour son délaissement par le propriétaire. France 3 y réalise un reportage avec le propriétaire qui explique les raisons mais se défend de tout abandon.

Actuellement le château, depuis 2021, est géré par une association.

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses,  Histoire de Lurcy-Lévy / par Régis Fourneris

 

 

Eudes de la Porte 1er est le fondateur de Poligny et l’ancêtre des propriétaires qui se succèderont dans sa lignée pendant 500 ans, avant que la famille de la Porte ne s’éteigne au sein de la famille de Lévis au début du XVIème siècle.

1159, son descendant, Eudes de la Porte, Seigneur de Poligny et Contigny, apposa sa signature au bas de l’important parchemin signe à Souvigny, “Transaction Solennelle”, où les intérêts de cette commune se trouvent confondus avec les intérêts du prieuré de Souvigny. ( 5)
 

1259, Guillaume de la Porte, chevalier et seigneur de Poligny, accorde une charte d’affranchissement.

1357, Guillaume des Barres, délivre et baille le domaine à Hugues de Château-Morand.

1389, «  Noble demoiselle Phélipe de la Porte, fille de Perrin de la Porte, femme de Jean Troussebois, fait donation à tion à Guichard et Jean de Château-Morand, chevaliers, frères, pour les bons offices qu'elle en a reçus, de tous ses droits et actions sur le village d'Issartéols (sic) à elle échus par la mort de Jean de la Porte, son frère.

1399, Jean de Chateau-Morand, seigneur de Ghâtelluz et de Poligny, achète pour la somme de 250 francs d'or du cours royal, de Jean Rocheri, seigneur de la Borde, tout ce que celui-ci possédait à Lurcy-Ie-Sauvage, diocèse de Bourges.

1402 et 1405, Le même, achète a les moulins d’Affoart, assis sur la rivière de Biodre à Mézangy, avec la chaume de la colline, moyennant 60 écus d'or du coin du roy, valant 22 s. 6 d. la pièce, à charge de ftef envers le duc de Bourbon. »

1406, Le même, achète, « par Henry Mégissier, bourgeois de Cenquoins, de Jean de Pesques, damoiseau, au nom de Guillemette, sa petite-fllle, fllle de feu Thévenin de Pesques, pour XVIIe livres tournois payée » comptant en bon écus d'or au coin de France, de l'hôtel et terre de la Gave avec dépendances ès-paroisses d'Augy-sur-Bois, Jouy, Saint-Aignan-des-Noyers et Lurci.

1412, Le même, donne à son fils naturel, Guichard de Château-Morand, la Chaussée d’Arceuil, paroisse de Sancoins.

1413, Le même acquiert « tout ce que pouvait avoir Katherine Meignine, veuve de Jean Bessonnat de Ciregly eu lanl ce que comprend l'étang de Cluilistre (étang de Béguin ).

1478, Jugement des assises de Poligny, en date du 4 janvier, maintenant dans leurs droits respectifs et le seigneur de Poligny et les habitants de la franchise.

1483,  Louis de la Voulte, seigneur de Poligny, fait l'acquisition de Champ-Fromental. (Id.) La seigneurie de Champ-Fromental (aujourd'hui commune de Franchesse), avait pour titulaire, au XVesiècle, Jehan, bâtard de Bourbon, connétable de France. Il avait épousé Agnès de Cbailloux laquelle, devenue veuve, fonda une messe à Souvigny.

1505,  Loys de Lévy, chevalier, seigneur de la Voultre (ne) et de Poligny, cède a noble homme Gounnot des Bares, viscomte de Resmond et seigneur de Lurcy, en partie, la moitié des bois de la Buflère avec ses dépendances, en échange du clodis des Barres, près des fossés de Pouligny.

1508,  Magnifie (aie) et puissant seigneur, Messire Jehan dç Lévis, chevalier, seigneur de Charlus et de Poullgny, fait à Couleuvre diverses acquisitions de Jacques de Vîllars, seigneur de Blancs-Fossés.

1583, Transaction entre dame française de Poitiers, veuve de Jehan de Lévis, chevalier, seigneur de Charlus et de Poligny, Jehan de Lévis, chevalier, seigneur et baron de Châtel-Morant Messire Gilbert de Lévis» coin le de Vantadour, seigneur et baron de la Vothe. pour le partage des biens de Château-Morant, conformément à l'arrêt du Parlement de Toulouse, du 15 février  1584.

1550, Charles de Lévis, seigneur de Poligny, prête foi et hommage ès-mains du chancelier de France pour la terre de Poligny.

1556, il signe en sa qualité de grand-maître des eaux et Forêts de France, des nominations de gardes de la forêt de Gros-Bois.

Novembre 1555,  Assassinat de Guîllemette de Ricaumetz (ou Ricomer), deuxième femme et veuve de Charles de Lévy, douairière de Poligny.

1568,  Claude de Lévy. seigneur de Poligny, est nommé chevalier de l'ordre du roi.

Décembre 1572 : Sentence du châtelain de Poligny, adjugeant au seigneur, par droit de commise, une pièce de terre nommée la Praslay, tenant à la petite garenne de Poligny, échangée par le possesseur, sans autorisation.

1593, Guillaume Petit, prêtre, était vicaire de la chapelle de Notre-Dame de Poligny.

1598, procès fait à Jean de Lévis, comte de Charlus, seigneur de Poligny, pour avoir, pendant la ligue, pris le château de la Motte et commis divers excès contre les sieurs d‘dUssel, de la Motte et de Château-Vert.

1610, Assassinat, à Mézemblin, de Jean de Lévy. Sa veuve W se fait adjuger, en 1618 et 1681, les propriétés confisquées sur le meurtrier de son mari. (Id.)

1637,  Gilbert Beaudet, avocat, en la sénéchaussée du Bourbonnais, à Moulins, sieur de Montvillon, était fermier de la terre de Pouligny. (Id.)

1647,  Charles de Lévy se rend acquéreur des terres de Béguin et de Blancs-Fossés. (Id.)

1658, Roger de Lévis, seigneur, marquis de Pouligny, baron de Champroux, fils de Charles et d'Antoinette de l'Hospital, époux de Jeanne de Montionnant,  conseiller du roi, ès conseil d'Etat et privé, et sou lieutenant en la province du Bourbonnais, achète, pour 42.373 livres, la terre des Barres confisquée sur Séraphin de Montrond, suivant brevet de Mgr le duc d'Angoulême et Joyeuse.

1663,  Prise de possession par dame Antoinette de l'Hospital de Vitry, femme de Messire Charles de Lévis.

1755,  terre de Lévy est entre les mains de la famille de Castries

1744, Incendie de Lévy. Les archives de Lévy contiennent les procès-verbaux de ce sinistre. Ils sont datés des 11 et 35 janvier 1744.

1753,  Jacques Hardouin Mansart est seigneur de Lévy, Champroux, Bonquetrau et autres lieux. Il habite le château de Sagone (Cher). En 1755, il signe sur les registres paroissiaux : Mansart, marquis de Lévy. (Acte du 19 octobre). Mansart n'avait pas attendu les lettres-patentes du roi pour prendre le titre de marquis de lévy, titre qui fut réellement acquit en 1770 par le nouveau propriétaire.

1759, Achat par André de Sinéty, chevalier de Saint-Louis, commandant de l’ordre de Saint-Lazare, maréchal de camp, sous-gouverneur des enfants de France, premier maître d’hôtel du Comte de Provence, époux de Anne de Ravenel.

1770, « La terre de Lurcy-Lévis, — dit Grégoire, — qu'André de Sinéty avait achetée... fut érigée en marquisat, en sa faveur, par lettres-patentes d'août 1770. Son successeur fut André-Louis-Marie de Sinéty.

Révolution Française, le marquis ne fut pas inquiété et conserva l’intégralité de ses propriétés. Après la découverte, par le chimiste Hassenfratz, de Kaolin, le marquis fit de son château une usine à Porcelaine.

1823, la terre de Lévy est vendue à Mme Louise-Cordélia-Eucharis Greffulhe, épouse du comte Esprit-Victor-Elisabeh-Binface de Castellane pour la somme de 16000 Frs. Le comte de Castellane deviendra un futur maréchal de France, il représenta le canton de Lurcy au Conseil général de l’Allier de 1824 à 1833.

1833, Isaac Thuret, et Jacoba-Henrietta-Elisabeth Vander-Paadevoort son épouse, achètent le domaine de Lévy.

1882, c’est le comte de Waldner de Freundstein, époux de Adèle Thuret, qui possède les lieux.

1980, il est racheté par une société d’investisseurs américains.

1995, Catherine de Guyot achète avant de le revendre 5 ans plus tard. Il attirait alors jusqu’à 10 000 visiteurs par an, mais l’emprunt et l’investissement trop important oblige la famille à revendre le château. [i]

2000, le château est vendu à Jean de Menton. Il aurait réalisé plusieurs travaux de restaurations, notamment sur la toiture, puis pendant une dizaine d'année le château n'avait plus de travaux majeurs faute de financement.

2013, une commission de sécurité juge que le château est dangereux pour le public, la mairie ordonne la fermeture du château au public.

2018, une procédure notamment de classement au titre des Monuments Historique est demandé au Ministère de la Culture. Une polémique éclate à ce sujet sur le délaissement du château et le manque d'entretien, à laquelle le propriétaire se défend ( voir vidéo ).

2021, une association s'occupe de faire revivre le château. Le propriétaire n'a pas changé.

 

 Anciennes vidéos de 2018 et 2017.

 

 
 

 

 

[i] Vu du Bourbonnais, (5) site de l'association

 

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