Église Notre-Dame d'Avon-les-Roches
L'église a été mentionnée pour la première fois en 1088 suite à une donation à l'Abbaye de Noyers, puis elle est devenue la propriété de l'Abbaye de Beaumont-lès-Tours entre 1200 et 1250. Au XIIIe siècle, l'église a été reconstruite avec une nef à deux vaisseaux, un chœur avec Abside et le tout a été voûté. Certains éléments du XIIe siècle, tels que le porche, le mur sud, le clocher et le portail sud, ont été conservés, le portail sud ayant probablement été déplacé. En 1823, la flèche datant du XVIe siècle a été entièrement reconstruite sur une hauteur de quatre mètres. L'église a été classée monument historique en 1908. Construite en pierre de taille de calcaire et couverte d'ardoises, elle présente un plan allongé avec un porche, une nef à deux vaisseaux, un chœur de deux travées de long avec des voûtes d'ogives bombées et une Abside à cinq pans. Des graffiti sont visibles dans l'église, y compris une inscription commémorant la mort de Charles le Téméraire en 1476.
LE NARTHEX, il est classé à l’inventaire des monuments et sites I dès 1908. Il attire touristes et historiens par son originalité mais également pour une inscription unique, gravée à l’intérieur en écriture gothique qui atteste de son authenticité. Datant du XVe siècle, elle relate la mort de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Avec celui de Loches, ce sont les plus beaux narthex de Touraine !
LES TROIS CLOCHES
automatisées en 1897 avec l’installation de l’horloge et de son admirable mécanisme, sont les moins visibles, mais elles se font entendre matin, midi et soir.
L'église possède des objets anciens tels qu'un bénitier et des fonts baptismaux datant du XIIe siècle, ainsi qu'un retable en bois doré sur l'autel remontant au XVIIe siècle. La majorité des autres pièces, cependant, ont été créées à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle. Plusieurs artisans sont connus de cette période, dont Dumont et Lelièvre, qui étaient des facteurs d'orgues, Auguste Evellin, un fabricant d'orfèvrerie et de paramentique, Rouillard, un fabricant de statues, Fournier et Clément, des peintres-verriers, et enfin Pierre Pouplard, un fabricant et marchand d'ornements religieux.
Voir aussi
Château et collégiale des Roches-Tranchelion
Informations Touristique :
adresse : 15 Rue de Feunet, 37220 Avon-les-Roches . Pour la visite il faut s'adresser à la mairie située juste à côté en arrière de l'église, parking gratuit, l'église est fermée par défaut. Attention la mairie n'ouvre que le matin de 9h à 12h.
contact mairie : TÉLÉPHONE Tel : 02 47 58 54 07 EMAIL
Histoire Avon les Roches
La commune d'Avon, située sur la rive droite de la Manse, est apparue pour la première fois dans l'histoire au 11ème siècle dans les chartes 168, 312 et 323 du cartulaire de l'abbaye de Noyers sous la forme Avo. Ce nom pourrait provenir du gaulois abo, signifiant rivière, ou du patronyme germanique Abbo. Au 14ème siècle, la commune était connue sous le nom d'Avon-en-Touraine, mais le nom actuel a été fixé par décret en 1936. Le territoire de la commune a été occupé au Néolithique, comme en témoigne une hache d'importation en jade et le toponyme Le Gros Chillou dans les landes du Ruchard.
Pendant l'époque gallo-romaine, plusieurs domaines exploitaient les terres de la région, comme le montrent les toponymes de Naie et d'Oigné. Il y avait également un moulin cité dès la première moitié du 17ème siècle. Des traces d'un petit tour de potier gallo-romain et de la céramique commune ont été trouvées à l'est de la collégiale des Roches-Tranchelion. La voie gallo-romaine allant de Sainte-Catherine-de-Fierbois à Chinon passait sur le territoire de la commune, peut-être non loin de la D21, qui suit le cours de la Manse.
Les chartes 168 et 312 du cartulaire de Noyers, datant de 1088 et 1102, nous informent sur des conflits ayant eu lieu à cette époque entre les familles Dindeau et la communauté de moines de Noyers. Au 12ème siècle, l'église d'Avon appartenait à l'abbaye de Beaumont-les-Tours, et le fief, appelé la Cour d'Avon, dépendait de la châtellenie de L'Île-Bouchard. Les seigneurs en furent alors Mathieu d'Avon et Ribotel d'Avon. Par la suite, le fief fut divisé en deux parties : la Cour d'Avon et la Salle d'Avon, appartenant respectivement à Maxime de Pingault et Tristan de Sazilly. En 1504, Gillette de Pingault vendit sa part à Lancelot de la Touche, seigneur des Roches-Tranchelion. Les seigneurs suivants furent Philippe de Sazilly, N. le Bascle, Aimé le Bascle, Guy-Alphonse de Durfort, Léonor le Basle et François de la Barre.
Un autre fief important de la commune était celui des Roches-Tranchelion (ou Roches d'Archidiacre), dont le nom est apparu pour la première fois en 1254 sous la forme Esterlas de Tranchelyon. Le premier seigneur connu était Guillaume Ouvoie, cité en 1420, dont la fille épousa Guillaume, seigneur de Palluau, qui reçut ce fief en dot et qui avait ou pris le nom de Guillaume de Tranchelion.
Le Château des Roches-Tranchelion a une longue histoire.
Elle commençe avec Guillaume Ouvoie en 1420. Le Château a été fortifié avec l'autorisation de Charles VII par Guillaume de Tranchelion en 1441. Hardouin de la Touche a succédé à Guillaume et a été panetier de Louis XI, qui a séjourné aux Roches-Tranchelion en 1472. Le château est passé aux mains de Gabriel de Montgommery après avoir épousé Isabeau de la Touche. En 1639, Gueldome de Durfort est devenu le seigneur et a été remplacé par Gabriel Henri de Beauvau.
Le Camp de Ruchard
Les landes du Ruchard ont été louées par l'armée française en 1871, où un camp militaire a été installé. Le camp a été utilisé pour des prisonniers allemands pendant la Première Guerre mondiale et pour les prisonniers français et les étrangers pendant la Seconde Guerre mondiale. Le camp militaire est toujours en activité aujourd'hui.
En 1873, un camp et une école de tir ont été établis dans la partie nord des Landes du Ruchard. En 1875, l'école d'application du Tir s'est installée et est restée au Ruchard jusqu'en 1914. À cette date, le camp a été converti en lieu de convalescence pour les soldats belges malades ou blessés au front, après avoir été déclaré impropre à l'hébergement des prisonniers allemands. De 1914 à 1917, environ 9600 convalescents belges ont séjourné au Ruchard, dont 63 ont été inhumés au cimetière communal avec un monument commémoratif. Pendant l'entre-deux guerres, de nombreuses troupes montées, comme les spahis et les premiers régiments blindés, ont séjourné au Ruchard. Au début de la Seconde Guerre mondiale, le Ruchard est devenu un camp d'internement pour les prisonniers de droit commun français et étrangers, surtout allemands. En 1940, la 46ème Division d'Infanterie Allemande s'y est installée et le camp a été utilisé comme terrain d'entraînement par les troupes nazies. En 1946, le camp s'est agrandi avec l'achat de 131 hectares pour former le camp de Lattre. Aujourd'hui, le camp du Ruchard sert de terrain d'entraînement aux stagiaires des écoles de la logistique et du train. Le camp actuel s'étend sur 1442 hectares et est situé sur les communes de Neuil, Avon-les-Roches et Crissay-sur-Manse, bordé à l'ouest par la départementale 757 et traversé en son milieu par la départementale 132. Le terrain à Avon est loué à la commune.
sources : panneau sur place, mairie, https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000470