Eglise Notre-Dame de Rivière
L’église fut édifiée au XIe et XIIe siècles, probablement sur un ancien édifice mis en place au IIIe siècle bâti par Saint Gatien. L'emplacement fût choisi sans doute vis à vis de l'autel druidique de l'autre côté de la Vienne, dans le but de détourner les gaulois des sacrifices païens et de les attirer dans ce sanctuaire de la Vierge Marie. Lors du développement de la religion chrétienne dans la Gaule, les religieux utilisaient régulièrement les anciens lieux de divinités romaines ou gauloise dans ce cas.
Une peinture du XIe ou XIIe siècle est présente sous le porche, elle fut restaurée et on y observe la résurrection de Lazare.
Le chœur est divisé en une nef médiane et deux collatéraux, communiquant par des arcades, couverts de voûtes d’arête, les chapiteaux des colonnes sont décorés de feuillage avec peu de relief.
La crypte, à semi-enterrée, est divisée en trois nefs de trois travées, elle contient une chapelle latérale qui intègre le tombeau des seigneurs de Baschés, fortement dégradé.
Voir aussi
Informations
- Adresse : Place de l'Église, 37500 Rivière
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 02 47 93 07 53
- Email :
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Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2020 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement ) :
Ouverte tous les jours de 8h à 20h, sauf exception.
Historique & Histoire
Au IVe siècle, saint Martin visite « une église de la Bienheureuse Vierge Marie, situé au bord de la Vienne et célèbre par les nombreux miracles de la Mère de Dieu ».
Au Ve et VIe siècles, on entreprend probablement la construction d'une église. Vers l'an 555, sainte Radegonde, Reine de France, vient consulter à Chinon saint Jean l'ermite et vient prier Notre-Dame-de-Rivière.
Au Xle siècle, construction de l'actuelle église, les peintures murales, les chapiteaux datent probablement de cette époque.
L'église de Notre-Dame de Rivière est un lieu de culte ancien, qui aurait été visité par les saints Martin et Radegonde selon les chroniques. Cependant, elle n'a été mentionnée dans un texte qu'à partir du XIe siècle. Son histoire mouvementée est liée à la succession de seigneurs et aux conflits qui en ont découlé.
Bouchard Ier, seigneur de L'Île-Bouchard, aurait reçu en dot la terre de Rivière lors de son deuxième mariage avec Aanor. Après la mort de son fils Hugues en 1037, la tutelle de son petit-fils Bouchard II a été confiée à son oncle Aimery, puis à Geoffroy Fuel. Mais après la défaite de Thibault de Blois en 1044, l'église de Rivière a été donnée à l'Abbaye de la Trinité de Vendôme par Geoffroy Martel.
Geoffroy Fuel a repris l'église après la mort de Geoffroy Martel en 1060, mais Bouchard II a voulu reprendre le contrôle de sa seigneurie et est entré en conflit avec son oncle. Ce dernier a été brûlé vif après s'être réfugié dans le prieuré de Tavant, et Bouchard II a donné l'église de Rivière à l'Abbaye de Marmoutier en 1070-1071.
L'église a connu d'autres conflits par la suite, notamment avec André Peloquin, fils d'Archambault Borrel, qui s'est emparé du Château de l'Île et de la seigneurie vers 1080. Les moines de Marmoutier ont récupéré l'église de Rivière avec des restrictions. Les revenus du prieuré de Rivière étant peu considérables, ils ont été réunis à ceux de l'infirmerie de Marmoutier en 1456.
1429, Jeanne d'Arc se serait rendue en pèlerinage à Notre-Dame-de-Rivière, néanmoins aucun texte n'en fait mention.
1436, le fils du roi Charles VII, tombé malade, est amené en pèlerinage.
Au XVIe siècle, les Huguenots, protestants, ravagent la région. La belle église est saccagée. Son portail est démoli ainsi qu'une partie de la nef.
Au XVIIe siècle, l'église est restaurée mais diminuée d'une dizaine de mètres.
Classée monument historique en 1862.
1864, les peintures murales de l’église furent réalisées par le comte de Galembert, la charpente lambrisée fut donc décorée à cette époque, c’est une interprétation de l’époque.
Chaque année, le 15 Août, jour de l'Assomption de Marie (c'est-à-dire son entrée dans la gloire du Ciel près de son Fils), un pèlerinage réunit les fidèles qui souhaitent se confier à la Sainte Vierge.
Des chapiteaux romans d'une grande diversité, une partie à été remis en couleur au XIXe.
On remarque le lion qui semble prêt à bondir.
Entièrement restaurée au XIXe siècle, la charpente lambrisée est d'une grande beauté.
sources : affichages sur place