Idéalement situé sur promontoire rocheux, il est daté du XIe, XIIe et XVe siècle principalement. Il fut démantelé par Henri IV, duc de Vendôme, tout comme le Château de Montoire-sur-le-Loir, après le siège de 1590 par ce dernier. Lavardin fait partie des 158 Plus Beaux Villages de France. Son système de défense très élaboré, sur trois paliers, et généreusement bien défendu par sa situation géographique a permis notamment de mettre en échec Richard Cœur de Lion.
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Informations
- Adresse : La Grand' Rue, 41800 Lavardin
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 06 81 86 12 80
- Email :
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- Site : http://www.lavardin.net/
-
Heures d'Ouvertures & Visites en 2020 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) :
Du 06/06/2020 au 27/09/2020, tous les jours, sauf le Lundi, de 10h à 12h et de 14h à 18h. Possible de prendre également RDV en appelant au numéro.
Adulte Plein tarif à 4€ (Visite libre avec notice)
Tarif enfant à 1.5€ (- 14 ans)
Tarif groupe à 3€ (20 pers. mini. Visite libre)
Autre tarif forfait hors saison à 20€ (Pour 1 à 4 pers. toute l'année)
Historique & Histoire
Epoque Antique et Haut Moyen-âge
7000 – 2500 av. J.-C. : Il fut trouvé des haches, flèches et autres outils de l’époque néolithique.
A l’époque gauloise il est situé à la jonction entre les Carnutes, Turons et les Cénomans.
Sur le promontoire il est recensé un petit village ainsi que des forges qui remonteraient à l'époque Celtes et Gauloises. À l’ouest du donjon se trouvent les vestiges d’un tumulus gaulois ou une motte castrale.
Selon la légende les Druides auraient réalisé dans La Cave des Vierges des rituels sacrificiels. La Cave des Vierges est une « cave-demeurante » de troglodytes creusés sur deux étages. Elle semblerait avoir abrité un puissant collège de druides et de druidesses. Le lieu-dit « Les Reclusages » et les grottes auxquelles la tradition a conservé le nom de « Caves des Vierges » perpétueraient donc le souvenir de ces cultes païens et de ces prêtresses à qui un imaginaire tenace – et quelques historiens locaux – prêtent les rituels sacrificiels les plus sanguinaires, ce qui difficile aujourd’hui à déterminer.
A l’époque gallo-romaine, le village était situé sur la route romaine entre Orléans et Angers. Lavardin fut peut-être un des chefs-lieux du pays labricien ( Condita Labricinensis ).
Le premier palier, ou promontoire qui se situe juste en face de l’entrée de l’église de Saint-Genest a été utilisé comme cimetière mérovingien.
XIe, l’époque de construction d’un premier donjon en pierre se situerait au milieu du XIe par Hervé de Beaugency, il s'agissait d'un domicilium ( Logis-Salle ), on ne peut s'empêcher au fameux donjon de Beaugency édifié quelques décennies plus tôt. Il resterait de cette époque les soubassements du donjon. La tour sud (dite à tort des oubliettes) renferme une pièce obscure. Des mâchicoulis (XVs) couronnent le donjon. La tour nord, massive est dite 'tour de guet".
1057, naissance à Lavardin de Hildebert de Lavardin, futur évêque du Mans et archevêque de Tours ( 1125 ) où il y décède en 1134. Il sera aussi l’intendant du premier seigneur Salomon de Lavardin, dont il est peut-être issu de la même famille (1). En 1110 il est enfermé au château de Nogent-le-Rotrou par le gendre du roi d’Angleterre et ne fut libéré qu’après 1114, il avait refusé qu’on paye sa rançon.
Deux tours d'angle, formant contrefort sont bâties par Bouchard IV à la fin du XIIs. La chemise du donjon est du XIle puis fortement remaniée au XVe avec rajout de contrefort au XIVe. Certains murs ont glissé lors du démantèlement, restent vers le sud, un pan à embrasures XVe et un autre vers l'est percé d'archères XIIIe.
1188, Richard Cœur de Lion tente de prendre le château de Lavardin, en vain.
Château de Lavardin tel qu'il pouvait être au début du XVe siècle. C'est une belle fortification admirablement bien située et défendu par un système complexe de palier. Photo prise au musée de Lavardin ( auteur ? réalisée probablement au XIXe ou début XXe ).
1436 à 1456, Pierre de la Châtaigneraie, seigneur de la Blotinière et capitaine du château de Lavardin.
1448, Charles VII réside à Lavardin pendant le siège de la ville de Le Mans par le Comte de Dunois. Le 6 mars, le roi reçoit des messagers anglais. Le 9 il se déplace à Saint-Laurent de Montoire et il signe le 11 et 12 mars, il signe à Montoire plusieurs actes. Pendant cette période sera signé le Traité de Lavardin.
XVe après 1456, il s’agit de Jean de Lorges, seigneur de Toucheronde, capitaine gouverneur du château, époux de Louis de Vendôme, fille de Jean, bâtard de Bourbon-Vendôme et de Gillette Perdriel.
1460 ou 1470, Jean VIII, à partir de cette période le comte de Vendôme réside dans le château.
1477, le comte reçut une invitation du roi Louis XI à le rejoindre au château de Plessis-lez-Tours, il meurt juste avant de s’y rendre.
1480, Jean de La Vallée est capitaine de la forteresse.
1581, une épidémie tue 300 personnes dans le village.
Donjon de Lavardin
Guerres de Religion, destruction du château
1589, le gouverneur de Vendôme, Maillé de Bénéhart rejoint la Ligue. Lavardin est occupée par les troupes de la Ligue. En représailles, Henri IV assiège le château et tombe sans résistance le 20 novembre.
1590, Lavardin est reprise par les troupes de la Ligue, Henri IV fait envoyer le prince de Conti afin de s’emparer de Savigny et de Lavardin. Cette fois-ci, le capitaine Duvigneau, résiste et les assiégeants réalisent une brèche, mais qui, faute de poudre suffisante, ne réussit pas à y pénétrer, le capitaine protestant Du Fargis est tué. Quelques armes à poudre furent installées dans le clocher afin de tirer sur les assiégés qui répondirent par une salve de canons sur le clocher qui en détruisit une partie.
Le 23 novembre, faute de renfort, les assiégés capitulent à la condition de pouvoir partir avec armes et bagages. Henri IV ordonne le démantèlement du château.
1595, Henri IV souhaite vendre des parties de son duché de Vendôme afin de rembourser des dettes. Lavardin, Montoire, des Roches-Levesque et Troo sont donc mis en vente, mais Henri IV ne parvient pas à réunir la somme qu’il espérait.
Le 22 mai, il propose donc la cession par nantissement des seigneuries, il charge Jean Pauchèvre, sieur de Lamberdière, conseiller du roi, secrétaire d’Etat, commandement et finances en sa maison de Navarre et sieur d’Evrard, de procéder à la vente et l’aliénation de ses duchés de Vendômois, Beaumont, Comté de Marle, et d’autres. Seul le domaine de la Grande Métairie fut vendu à un certain Boiserond. La difficulté des ventes de ces domaines provient du peu de revenues possibles de ces terres et des charges importantes.
1712, Louis III, dernier duc de Vendôme décédé sans enfants, alors que son frère aurait pu y prétendre, il est duc de Malte, Louis XIV prend le duché de Vendôme.
1869, Louis Guillaume Charles Busson, né le 15 juillet 1822 à Montoire-sur-le-Loir, peint le château et les ruines de Lavardin. Lieu de conservation au musée de Vendôme : Numéro d'inventaire 1869.4.1 ; 625
1870, le 17 décembre, le pont de Lavardin est en partie détruit par l’explosion de ce dernier par le Génie français afin de réduire l’avancée allemande. Les Allemands vont piller le village en janvier 1871.
1877, 200 francs sont alloués pour consolider le château, ils seront dépensés en 1878.
1945, Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le
Le système de défense, essai de reconstitution. On peut voir nettement les trois paliers de défenses. Photo prise au musée de Lavardin.
sources : .my-loire-valley.com- Dictionnaire du Vendômois et de l’arrondissement de Vendôme par R. de Saint-Venant. T2 - Schweitz (Daniel), « Château de Lavardin » - Lavardin.net