Château de Lierville

 

Le Château de Lierville, situé à Verdes, rappelle les événements tragiques des guerres de Religion. Ce château fut la propriété de plusieurs personnages historiques, notamment de l'amiral de Coligny, mais aussi de Claude René César de Courtarvel, marquis de Courtarvel, maréchal de camp, député d'Eure-et-Loir, qui y vécut jusqu'à son décès en 1849 à l'âge de 88 ans. Construit au XVIe siècle sur les plans d'un château fortifié, il comportait à l'origine quatre ailes ponctuées de quatre tours, entourées de douves. Cependant, la disposition actuelle du château ne reflète plus cet état initial, des travaux ayant été entrepris au fil des siècles.

chateau de lierville

Le château a été le témoin d'une histoire mouvementée, ayant appartenu à de nombreuses familles, comme la famille de Coutance, qui en a pris possession après la famille de Théligny. C'est à partir de 1762 que Jacques de Courtavel devient propriétaire du domaine, qui restera en possession de sa famille pendant près de 250 ans. Le comte Humbert de Monteymard, héritier de la famille de Courtavel, en est devenu propriétaire et en a conservé la propriété jusqu'aux années 1960.

Le château actuel est dépourvu de toute décoration et se compose de deux longs corps de bâtiments en équerre reliant trois tours circulaires coiffées en poivrière. Les travaux de 1835 à 1849, entrepris par Louis François et son frère Claude René César de Courtavel sous la direction de l'architecte Krichinsky, ont entraîné la disparition de bâtiments disgracieux et la plantation de larges allées de tilleuls face à la cour d'honneur. Aujourd'hui, les façades et les toitures de l'aile Sud-Est ainsi que les deux tours attenantes sont protégées en tant qu'éléments patrimoniaux.

Le château de Lierville a également été la demeure de plusieurs personnages historiques, dont Charles de Théligny, converti au Protestantisme, qui épousa Louise de Coligny, la fille de l'amiral. Cette dernière a connu un destin tragique, perdant à la fois son père et son mari lors de la Saint-Barthélemy. Par la suite, elle se maria à Guillaume d'Orange, qui fut également assassiné en 1584.

Le château de Lierville a également connu une période plus récente et moins glorieuse, lorsque dans les années 80, il a été la propriété du couturier Jean-Claude Jitrois, qui y avait installé ses ateliers. Plus tard, le château a été loué à un certain Philippe de Lierville, qui se prétendait être le fils du châtelain mais qui en réalité, était un escroc vendant des copies de meubles et de bibelots anciens en les faisant passer pour des pièces authentiques. Cette escroquerie s'est élevée à plusieurs millions de francs en seulement deux mois.  

Le comte Humbert de Monteymard, héritier de la famille de Coutance, a ensuite pris possession de Lierville et l'a conservé jusqu'aux années 1960. C'est à cette époque que la propriété a été vendue à une société industrielle représentée par le célèbre couturier Jean-Claude Jitrois.

Sous la propriété de Jitrois, le château a été utilisé comme atelier de couture, mais après quelques années, la propriété a été mise en location. C'est à cette époque qu'un certain Philippe de Lierville, prétendant être le fils du châtelain, a loué le château. Cependant, il s'est avéré être un escroc qui a vendu de fausses copies de meubles et d'objets anciens pour des pièces authentiques. Cette fraude a duré seulement deux mois, mais elle a coûté plusieurs millions de francs.  Jitrois n'était pas impliqué dans cette escroquerie et fut mis hors de cause.

Après cette période tumultueuse, le château est resté plus ou moins à l'abandon pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'un homme d'affaires décide de le racheter et de le restaurer. Aujourd'hui, toutes les parties extérieures du château ont été restaurées et le parc est bien entretenu. Les façades et les toitures de l'aile Sud-Est ainsi que les deux tours attenantes sont même classées au titre des Monuments historiques, témoignant de l'importance de ce site historique.

Le château de Lierville est un exemple remarquable d'architecture de la Renaissance, avec ses quatre ailes initiales et ses quatre tours. Les travaux effectués par Louis François et son frère Claude René César de Courtavel ont permis d'améliorer considérablement la propriété, en éliminant les bâtiments disgracieux et en plantant des allées de tilleuls face à la cour d'honneur.

Aujourd'hui, le château est un lieu de visite prisé pour son histoire fascinante et son architecture remarquable. Les visiteurs peuvent admirer la façade occidentale éclairée par des baies à croisillons et l'avant-corps coiffé d'un lanternon en légère saillie. La façade du midi est surmontée d'un campanile et les bâtiments de bassecour présentent, isolés, un pigeonnier polygonal.

 

 gravure chateau de lierville XIXe

La façade non visible de la route sur une gravure du XIXe.

 

 

 

sources : Nouvelle République

 

Photographies & Photos


Recherche sur le site