Verneuil est une ville située à quelques km du Centers Parcs de Bois Francs, c'est une bonne occasion de faire une visite touristique. Elle possède aussi un cinéma municipal, dans une ancienne église, ce qui est assez rare ! ça peut faire l'objet donc une petite visite historique, d'autant qu'on y trouve plusieurs Pizzeria, cafés et autres magasins en centre ville.
Verneuil est une ville de Normandie qui était à la frontière avec le royaume de France pendant une grande partie du Moyen-Âge. Elle avait la particularité d’avoir une triple fortification, ce qui est assez rare. Alors que l'Avre coule au sud de la ville, il fut creusé un "bras" artificiel afin d'amener l'eau de l'Iton dans la ville. La ville possède encore un beau patrimoine et malgré la Seconde Guerre Mondiale qui ravagea la Normandie, Verneuil pu échapper au désastre.
En 1424 se déroule la fameuse bataille de Verneuil où les Écossais de la Auld Alliance se feront piéger et massacrer par les troupes de Bedford, les troupes françaises seront de leur côté obliger de fuir après la contre-attaque anglaise.
- L’église de la Madeleine, datant du XIIe siècle. La nef appartient au style ogival de la première époque; le chœur est moins ancien. Mais le plus beau de l'édifice, c’est la haute tour qui s’élève à gauche sur la façade occidentale, datée du XVIe. Bien ne saurait rendre la grâce et la légèreté de ce joli chef-d œuvre, qui est couronné à son sommet par une élégante couronne de pierre finement ciselée, dans des travaux assez proche de celle la Tour de Beurre de Rouen.
- L’église Notre-Dame, dont le chœur et le transept remontent au XIIe siècle et les bas-côtés au XVe.
- La tour sculptée de l’ancienne église Saint-Jean, qui fut transformée un temps en halle pour les marchandises.
- La vieille église Saint-Laurent.
- L’abbaye de Saint-Nicolas et une jolie maison à tourelle de la renaissance (XVIe)
- La tour grise, témoin direct de la bataille de Verneuil sur Avre
Informations
- Adresse : 27130 Verneuil d'Avre et d'Iton
- Google Maps : Carte
- Téléphone :
- Email :
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2019 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) :
Cinéma : 108, rue du Canon
Cinéma Le Trianon, certain y verront un sacrilège d'avoir mis un cinéma dans une église, personnellement j'y vois plutôt une façon intelligente de garder notre patrimoine, plutôt que de le laisser pourrir et de le détruire par la suite.
Le Cinéma est installé dans l'ancienne église de la Sainte Trinité, ancienne chapelle de l'Hôtel Dieu ( en résumé un ancien hôpital ) du XIIe, peut-être la plus ancienne église de Verneuil. Au XIXe siècle, elle est utilisée comme salle des fêtes. Puis en 1921, elle devient un cinéma " Cinéma des Variétés". Le choeur de la chapelle était quand à lui utilisé par le Temple Protestant comme lieu de culte, mais il fut transformé plus tard comme salle de répétition musicale.
Courant 1930, en plein apogée du cinéma d'information et populaire, un nouveau cinéma voit le jour dans la ruelle de l'Abreuvoir, il fermera en 1975. Les cinémas de l'époque étaient souvent le seul lieu d'informations populaires et audiovisuels de l'époque, l'apparation de la TV au plus grand nombre changera la donne.
"La salle des conférences est utilisée ponctuellement par les soldats lors des conflits. Comme en 1904 pendant les Grandes manœuvres du Nord-Ouest, ou pendant la Seconde Guerre mondiale par l’occupant.
Fin des années 40,Raoul et Marguerite Camp, couple de comédiens, proposent à la municipalité un bail de longue de durée pour créer le « Trianon Cinéma Théâtre Camp ». Le Trianon était le nom de leur théâtre ambulant, détruit sous les bombardements en 1940. Après des années de travaux menés par Maurice Storez, Le Trianon ouvre ses portes le 6 juin 1952."
Dans les années 80, la direction est assurée par Janine Cosaert-Camp et Roger Cosaert, mais la salle ferme en juillet 1985.
1986, Le Trianon est acquis par Alain Doucet, ce dernier fait perdre assez rapidement l'utilisation exclusive de la salle comme Cinéma. Il y organise des opérettes et après-midi dansants. C'est une époque assez difficile pour le cinéma, très largement concurrencé un temps par la TV, ce qui conduit beaucoup de salles à modifier leurs activités ou à disparaitres pour certaines, notamment les petits complexes.
1994, en procès, Alain Doucet rend finalement les clefs à la ville qui réaménage les lieux pour l'utiliser comme cinéma jusqu’à son ouverture le 21 août 1996.
Au début des années 2000, le cinéma est modernisé avec notamment des projecteurs numériques et 3D.
source : Raphael Hudry
Bien qu’il ne soit pas fait mention de cette ville dans l’itinéraire d'Antonin, elle n’en est pas moins fort ancienne.
C’est à Henri Ier, duc de Normandie et roi d'Angleterre, qu’elle doit vraisemblablement son origine.
Ce prince, pour protéger sa frontière contre les excursions répétées du roi de France, jeta, en 1120, les fondements de cette place sur la rive gauche de l'Avre. Il fit creuser tout autour de larges fossés qui s'alimentèrent des eaux de l’Iton, par un canal de dérivation partant de Bourth.
Après onze années de travaux, la nouvelle place se trouvant en état de défense, se peupla rapidement et acquit une véritable importance.
Le siège de Verneuil dans le Perche en 1173
Louis VII assiège la ville le 23 juin, lors de la Révolte de 1173-1174, soutenant les Révoltés. La ville résiste et la dernière partie, le Grand Bourg, résiste après un mois de siège mais commence à manquer de vivre. Comme il était de coutume la ville promet sa redition dans les trois jours si elle ne parvenait pas à obtenir des renforts. Trois jours après la ville ouvre ses portes, mais le roi de France fait fit de sa promesse et les habitants sont pour une grande partie jetés en prison. La ville est pillée et incendiée. Le roi d'Angleterre reprend la ville quelques jours plus tard.
1133, la ville est aux proies à incendie, Verneuil était à peine remis de ce désastre lorsqu’il fut assiégé par Louis le Jeune qui ne put s’en emparer.
1178, le même prince l’emporta d'assaut, mais il ne s'y maintint pas. Philippe-Auguste essaya aussi de s'en rendre maître il l'investit infructueusement, et cette place n’ouvrit ses portes aux Français, que par le dernier traite qui assurait à Philippe la conquête de la Normandie.
Après la prise de la ville, Philippe-Auguste fit construire la tour en pierre de Grison, d’où elle tire son nom aujourd’hui : la tour grise.
1168 et 1173, présence de Louis VII dit le Jeune à Verneuil
1194, présence de Philippe-Auguste
1204, rattachement du duché de Normandie au royaume de France. Il accorde à la ville une franchise communale et devient le chef-liey de juridication du Ressort Normand, pour les terres sitéues sur la rive gauche de l'Avre.
1224, Louis VIII se trouve à Verneuil
1257, c'est Roi Saint-Louis, Louis IX qui se trouve à Verneuil.
Guerre de Cent-Ans
1309, Philippe-le-Bel est présent à Verneuil. En général les monarques ne restaient quelques jours, ou heures, dans la cité.
Les Anglais la prirent et la brûlèrent, en 1356 mais ils furent contraints de se retirer devant les troupes de Jean II le Bon. Plus tard, en 1417, elle tomba encore au pouvoir des Anglais qui ne tardèrent pas à en être expulsés.
1410, première bataille entre les Armagnacs et les Bourguignons.
Sept ans après, le 17 août 1424, une célèbre bataille fut livrée sous les murs de Vemeuil.
Les Anglais, vainqueurs, entrèrent dans la place et s'y maintinrent jusqu’en 1449. A cette dernière date, un meunier du moulin des murailles, Jean Bertin, ayant à se plaindre des Anglais, se concerta avec Robert de Floques, bailli d’Évreux, et y introduisit les Français le 19 juillet 1449. La ville fut rapidement prise par la faible garnison anglaise sur place prise au piège pendant un mois dans la Tour Grise. La Tour Grise n'eut pas vraiment d'impact sur les batailles, sauf en juillet 1449 où elle fut directement impliquée dans la libération de la ville par les français.
27 août 1449, présence de Charles VII avec les évêques d'Auxerre, Evreux et Lisieux.
Pendant les guerres de religion, les habitants, comme ceux d'Evreux, embrassèrent avec ardeur le parti de la Ligue. Après la bataille d’Ivry, les troupes royales s’en emparèrent, mais les ligueurs réussirent bientôt à occuper de nouveau la ville, qui ne se rendit définitivement à Henri IV qu’en 1594.
La Fronde eut quelque retentissement à Verneuil : le baron des Essarts, en 1062, essaya de soulever la population en faveur des princes, mais il échoua dans son projet.
Pendant la Révolution Française, Verneuil fut chef-lieu de district de 1790 à 1801. L'église de la Madeleine se trouva transformée en temple de la Raison (il en subsiste quelques traces sur la façade, à droite du porche, et la statue de la déesse est conservée à la mairie). En 1844, Gauville est rattachée à Verneuil.
Le chef chouan de Vendée, Frotté, ainsi que le comte de Verdun et le marquis de Saint-Florent, y sont fusillés malgré que Frotté avait accepté les conditions de Bonaparte et qu’il bénéficiait d’un sauf-conduit.
1574, 26 septembre, Henri III préside la procession.
1578, le 4 juillet, rencontre entre le duc d'Alençon et Bussy d'Amboise.
De 1583 à 1590, la ville participe à la guerre de Religions, maître Godebille, curé de la Madeleine, sauve la ville d'un assaut du Général Pierre Rouxel de Médavy ( Château de Médavy ).
1594, entrée de Henri IV sous les coups de canons à Verneuil.
1620, Louis XIII, par un décret royal du 26 juillet, ordonne la destruction de la forteresse et de l'enceinte de la cité.
1811, Napoléon Ier et Marie-Louis passent par Verneuil le 22 mai.
1814, 21 avril, visite de Louis XVIII
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Wehrmacht y installa un camp de prisonniers militaires, dit camp de l'École des Roches. Un grand nombre de soldats français victimes de la débâcle de 1940 y transitèrent avant d'être transférés dans des camps notamment autrichiens. 2 000 soldats canadiens capturés le 19 août 1942 lors de l'opération Jubilee (tentative de débarquement à Dieppe) y furent également détenus, du 20 au 30 août 1942, avant d'être transférés en Allemagne.
Dans la nuit du 12 au 13 août 1943, l'un des 504 avions de la RAF partis bombarder Milan, le Halifax JD125 code KN-A du 77th Squadron, fut abattu par le chasseur Focke-Wulf 190 piloté par l'Allemand Detlef Grossfuss du 2./JG2. Aucun des sept membres de l'équipage (six Britanniques et un Canadien) n'y survécut. Seuls six corps furent retrouvés, ceux des sergents Griffiths, Gray et Bacon, les trois autres (parmi lesquels le pilote Clinch, les aviateurs Hoyne, Gallantree ou le Canadien Donald Dufton) n'ayant pu être identifiés, ce qui explique la présence de six stèles dont trois anonymes au cimetière communal.
Le 17 août 1944, cinq FFI du réseau « Quand Même » (André Chasles, Jacques et Bernard Girard, Jean Pothin et Marius Bazille) étaient fusillés par les Allemands en compagnie du parachutiste commando canadien Hector Sylvestre qui avait rallié la Résistance. Celui-ci appartenait à la compagnie A du 1er bataillon parachutiste canadien (3e brigade parachutée, 6e division aéroportée). Cinq jours plus tard, le 22 août, la ville de Verneuil était libérée par les Américains de la 28e division d'infanterie et de la 2e division blindée. Les corps des six suppliciés reposent toujours au cimetière communal où ils furent transportés après la Libération, un rond-point porte le nom de Donald Dufton et une rue celui d'Hector Sylvestre.
Le 1er janvier 2017, Verneuil-sur-Avre et Francheville fusionnent.
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