Henri IV

Henri IV au château de Fontainebleau

Henri IV au Château de Fontainebleau

Henri IV, né en 1553 au Château de Pau, est devenu célèbre pour être le roi de France et de Navarre de 1589 à 1610. Il est connu pour sa politique de réconciliation religieuse et pour avoir mis fin aux guerres de religion en France. Il est également reconnu pour sa politique de développement économique et pour ses réformes administratives et judiciaires. Il a également mené des campagnes militaires pour consolider les frontières de la France.

Henri IV est né dans le Château de Pau, alors que la région était sous la souveraineté des rois de Navarre. Il est devenu roi de Navarre en 1572, après la mort de son frère aîné, mais il a dû fuir en exil en 1576 après une défaite militaire. Il est resté en exil pendant 13 ans avant de revenir en France et de monter sur le trône en 1589 après la mort du roi Henri III.

Au cours de son règne, Henri IV a mis fin aux guerres de religion en France en émettant l'Edit de Nantes en 1598, qui a garanti la liberté de culte pour les protestants. Il a également lancé des réformes économiques et administratives pour améliorer la situation économique du pays et a mené des campagnes militaires pour consolider les frontières de la France. Il est également connu pour sa politique de développement des villes et des infrastructures, notamment avec la construction du Pont Neuf à Paris.

Malgré ses réalisations, Henri IV a également connu des moments de tension et de conflits, notamment avec le parti catholique extrémiste et avec l'Espagne. Il a finalement été assassiné en 1610 par un fanatique catholique, François Ravaillac. Sa mort a causé une grande douleur dans le pays et il est devenu légendaire comme le "bon roi Henri".

 

 

Jeanne d'Albret, alors enceinte de huit mois, fit un voyage de dix-neuf jours pour venir accoucher dans son Château de Pau. (1)

Il nait le 13 décembre 1533. Henri de Navarre prenant dans ses bras l'enfant qui venait de naître, il lui frotta les lèvres avec de l’ail, les humecta de quelques gouttes devin de Jurançon, et s'ecria avec  : « Ma brebis a enfanté un bon! » repondant à la plaisanterie des Espagnol en faisant allusion aux armes de Béarn ( d'or à deux vaches de gueules, accolées et clarinées d'azur ), avaient dit, a époque de la naissance de sa tille : « Miracle! la vache a fait une brebis. »     

On peut voir encore dans la chambre où naquit Henri IV la carapace de tortue qui aurait servit de berceau.

Henri fut élevé avec toute la rudesse et la liberté d'enfants des montagnes. On l'accoutuma dès son en­fance aux exercices violents, aux longues courses, aux vêtements grossiers, à une nourriture frugale, et tan­dis que cette virile éducation physique développait ses forces corporelles, Jeanne d’Albret prenait soin de cultiver son cœur et son intelligence enn eu pour précepteurs MM. de la Gaucherie et de la Cose, aidés de Florent Chrétien. Sous de tels maîtres, on ne tarda pas à voir se développer chez le petit prince de Navarre les rares qualités qui rendirent plus tard le roi de France si populaire.

Henri eut cependant le malheur de perdre fort jeune son excellent aïeul Henri d’Albret. Il avait dix- sept mois quand mourut ce prince qui 1'aimait si ten­drement. Jeanne, pour se consoler des infidélités d’Antoine de Bourbon, se consacra toute à son fils.

Elle lui apprit elle-même à lire dans le Plutarque traduit par Amyot, livre qu’Ilenri IV appelait plus tard « le bréviaire des honnêtes gens ». « A l'âge de treize ans, dit un contemporain qui avait séjourne quelque temps à Pau, le prince de Navarre a toutes les qualités qu'on peut avoir dans un âge plus avancé; il est agréable, il est civil, il est obligeant. Il vit avec tout le monde d’un air si aisé qu’on fait toujours la presse où d est; il agit si noblement en toute chose qu’on voit bien qu’il est un grand prince; il entre dans les conversations comme un homme raisonnable ; il parle toujours à propos, et quand il arrive qu’on parle de la cour, on remarque qu’il est fort instruit et qu’il ne dit rien que ce qu’il eut dire à la place où il est. » (2)

1554, Henri est baptisé catholique.

1560, Jeanne d'Albret se convertie à la religion dite "réformée", le calvinisme devient par défaut la religion officielle du royaume de Navarre.

Le jeune prince fut mené à Paris en 1561. Il redevient catholique, acte soutenu par son père Antoine de Bourbon.

1562, Mais sa mère reprit le chemin de son petit royaume, à la mort de son mari Antoine de Bourbon, père d'Henri IV et catholique, tué au siège de Rouen, en 1562, à l’âge de quarante-quatre ans. C'est le début des Guerres de Religion. Henri redevient protestant.

C’est à cette époque qu’il faut rapporter un complot tramé par les Èspagnols, déjà maîtres de la haute Navarre, et qui voulaient s’emparer du reste en enlevant Henri à sa mère poul­ie retenir prisonnier en Espagne. Ce complot, ourdi avec le concours d’un certain capitaine Dominique, né sujet de la reine de Navarre, échoua grâce aux avis donnés à Jeanne par la reine d’Espagne, Élisa­beth de France, son intime amie. Cette criminelle tentative détermina Jeanne d’Albret, calviniste aus­tère, à lancer sans retard son fils dans cette vie de péril et d action à laquelle l’appelaient sa naissance et les intérêts de la religion qu’elle lui avait fait embras­ser. Elle vendit ses pierreries, engagea ses domaines,et, escortée de deux cents gentilshommes, conduisit, dès 1569, son fils à la Rochelle.

1569, Bataille de Jarnac et au Donjon de Moncontour et la Bataille. Les protestants sont défaits.

Dès lors commencèrent pour Henri IV les luttes qui devaient le conduire au trône de France. Ce prince ne fera plus que de courts séjours dans son royaume de Navarre, et encore, surtout après la mort de sa mère, tiendra-t-il sa cour au château de Nérac, moins éloigné de la France centrale et des provinces acquises au protestantisme. Jeanne d’Albret fut fidèle à Pau jus­qu’à la fin de sa vie ; elle ne quitta cette résidence que pour aller à la cour de France, en 1571. Elle mourut à Paris, empoisonnée, croit-on, le 9 juin 1572. Quelques jours plus tard vient la Saint-Barthélemy. Henri est à nouveau contraint d'abjurer la foi protestante.

1572, le 18 août, Henri IV se mari avec la Reine Margot ( Marguerite de Valois ), suite au traité de Saint-Germain-en-Laye, dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris même si il est forcé de rester sous le porche puisqu'en temps qu'Huguenot il ne peut y entrer car considéré comme "infidèle"....Marguerite de Valois dit donc oui devant l'autel toute seule....(1)

1576, Henri IV s'échappe de Senlis et de la cour du Louvre pour rejoindre l'armée protestante et empêcher Condé d'en prendre la tête.

1580, Henri de Navarre prend Cahors aux catholiques, il devient le représentant légitime des Huguenots.

1585, Henri de Navarre est excommunié par le Pape.

1587, Henri organise ses troupes pour affronter les armées d'Henri III à la Bataille de Coutras, Henri en sort victorieux.

1589, Henri III meurt sans descendance, c'est Henri époux de la soeur du roi, Marguerite de Valois, à qui revient la succession.

1593, Henri IV abjure la religion réformée dans la Basilique de Saint-Denis

1594, Henri IV est couronné roi de France dans la Cathédrale de Chartres.

1595, le pape Clément VII absout Henri IV.

1598, création de l'édit de tolérance, dit l'Edit de Nantes, les protestants obtiennent la liberté de conscience, liberté de culte limitée et égalité civile au même titre que les catholiques.

1600, le mariage avec Marguerite de Valois est annulé. Il peut alors se marier avec Marie de Médicis, fille de François Ier de Médicis, grand-duc de Toscane et de Jeanne, archiduchesse d'Autriche.

Assassinat Henri IV , rue de la Ferronnerie

1610, le 14 mai, il est assassiné dans la rue de la Ferronnerie par Ravaillac.

 

sources :

source principale : Les Palais Nationaux par Louis Tarsot et Maurice Charlot

(1) Château de Pau, édition Atlas

 


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