Eglise Saint-Germain de Bourgueil

 

 L'église a été consacrée en 1115, bien qu'elle soit mentionnée dès 1002 dans une bulle papale de Sylvestre II. Le pignon en losanges, visible sur la façade occidentale, date de cette époque et a été légèrement modifié à la fin du XIIe siècle.

Au XIIIe siècle, le chœur a été reconstruit dans le style Plantagenêt. Il est composé de trois nefs, chacune avec trois travées. Les neuf voûtes très bombées sont soutenues par des croisées d'ogives et des liernes profilées d'un tore. Les clés de voûte sont ornées de personnages, de figures allégoriques et de scènes bibliques. Elles reposent sur quatre colonnes minces et élancées qui couvrent le chœur, un exemple d'élégance. La charpente en forme de bateau renversé au-dessus des voûtes bombées contient des pièces de bois magnifiquement sculptées.

Au nord de l'église se trouve le clocher, flanqué d'une tourelle d'escalier couronnée d'une petite flèche en écailles de tortue. L'étage actuel du beffroi avec ses baies jumelées a été rénové en 1888. La flèche octogonale qui le recouvrait, en très mauvais état, a été partiellement démolie en 1854.

 

 

 

 

Bourgueil, située sur la voie romaine reliant Tours à Angers, doit son ancienneté à son statut de mansio. La première charte mentionnant Bourgueil date de 977, tandis que le cartulaire de l'abbaye la nomme Burgulium en 994. La ville appartenait à Thibault le Tricheur, comte de Blois et de Tours, avant d'être donnée en dot à Emma, fille de Thibault, qui la donna à son tour au monastère dont elle était la fondatrice. Bourgueil devint plus tard une baronnie relevant du château de Chinon et appartenant à l'abbé de Bourgueil.

Bourgueil a été détruite plusieurs fois au cours de son histoire. Elle a été incendiée pour la première fois en 1061, puis à nouveau en 1361 lors de la guerre de Cent ans et en 1562 pendant les luttes religieuses. La ville a également été victime des inondations de la Loire, notamment en 1482 et 1856.

L'église paroissiale, dédiée à saint Germain, est un monument remarquable. Elle a été consacrée en 1115 et citée dans une bulle d'Innocent III en 1208. Le pignon en appareil réticulé visible sur la façade occidentale date du XIe siècle et appartenait sans doute à une nef unique. Les murs gouttereaux de la nef ont échappé à la restauration excessive de 1887-1888. Les fenêtres en plein cintre primitives, condamnées, sont encore visibles au-dessus des collatéraux ajoutés ultérieurement.

Le chœur, qui n'est pas aligné sur l'axe longitudinal de la nef, est un bel exemple d'architecture. Il a été reconstruit au XIIIe siècle dans le style Plantagenêt et se compose de trois nefs, chacune distribuée en trois travées. Les voûtes, soutenues par des croisées d'ogives et des liernes profilées, sont décorées de personnages, de figures allégoriques et de scènes bibliques sur les clefs de voûtes, les doubleaux et les formerets. Les voûtes reposent sur quatre colonnes élancées qui couvrent le chœur et surplombent une charpente en forme de bateau renversé, magnifiquement sculptée. Le clocher, situé au nord, est flanqué d'une tourelle d'escalier couronnée d'une petite flèche en écailles de tortue. L'étage actuel du beffroi, avec ses baies jumelées, est une réfection de 1888, tandis que la flèche octogonale qui le recouvrait a été partiellement démolie en 1854 en raison de son mauvais état.

 

sources : plaque d'information, La Touraine Archéologique 1930