Le Château de Kaysersberg est situé dans le village du même nom. Le Kaysersberg est typiquement Alsacien, probablement l'un des plus beaux de la région et l'un des plus touristique d'Alsace. Beaucoup d'animations en été, danse alsacienne et mise en valeur du patrimoine, agrémentent la vie des touristes et du village. Il fut probablement édifié au XIIIe siècle par l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, d'où son nom Kaysersberg le "mont de l'empereur". Le village Kaysersberg, dans le Haut-Rhin, élu village préféré des Français en 2017 dans l'émission de Stéphane Berne.
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Architecture médiévale : Kaysersberg est un véritable joyau architectural avec ses maisons à colombages colorées, ses ruelles pavées étroites et ses toits en pente. Vous pourrez vous promener dans la vieille ville et admirer les bâtiments bien entretenus qui reflètent le charme de l'époque médiévale.
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Château de Kaysersberg : Dominant le village, le château de Kaysersberg offre une vue panoramique sur la vallée. Bien que les ruines du château datent du 13e siècle, elles sont accessibles à pied et valent le détour pour les amateurs d'histoire.
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Marché de Noël : Kaysersberg est célèbre pour son marché de Noël traditionnel, qui se tient pendant la période de l'Avent. Les stands de Noël, les décorations lumineuses et l'atmosphère festive en font un endroit magique pour se plonger dans la saison des fêtes.
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Route des vins d'Alsace : Kaysersberg est idéalement situé sur la route des vins d'Alsace. Les visiteurs peuvent déguster les célèbres vins blancs de la région dans les caves locales, ainsi que découvrir la culture viticole de l'Alsace.
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Cuisine alsacienne : Profitez de la délicieuse cuisine alsacienne dans les restaurants locaux. Ne manquez pas les spécialités régionales telles que la choucroute, les tartes flambées et les bretzels.
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Nature environnante : Kaysersberg est entouré d'une belle campagne, parfaite pour la randonnée, le cyclisme et la découverte de la nature. Les montagnes des Vosges offrent des possibilités de plein air, notamment le ski en hiver.
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Musées : Le village abrite plusieurs musées intéressants, dont le Musée Albert Schweitzer dédié au célèbre humanitaire, et le Musée du Vignoble, où vous pourrez en apprendre davantage sur la viticulture de la région.
Kaysersberg est une destination de choix pour ceux qui recherchent un mélange de culture, d'histoire, de gastronomie et de paysages pittoresques. Son atmosphère chaleureuse et son riche patrimoine en font un endroit incontournable à visiter en Alsace.
Une belle vidéo de Olivier Schmitt
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Informations
- Adresse : Office de Tourisme, 39 rue du Général de Gaulle 68240 Kaysersberg
- Google Maps : Carte
- Téléphone : ( office de tourisme ) 03 89 71 30 11
- Email :
- Site : Office de Tourisme : http://www.kaysersberg.com/ Ville : http://www.ville-kaysersberg.fr
- Heures d'ouvertures & Visites & Météo :
- La visite du château est gratuite, y compris le soir. Pendant l'été il y a beaucoup d'animations diverses, il faut dire que la ville est l'une des plus touristiques d'Alsace avec une renommée mondiale. La ville propose des audio-guide avec lecteur mp3 ( payant mais abordable ) mais vous pouvez télécharger également une application gratuite sur votre Iphone ou bientôt sur Android, la ville est particulièrement impliquée dans le numérique. Pour vous loger vous avez le camping municipal à 15 min à pied du centre de Kaysersberg, accueil un peu strict cependant, mais vous avez d'autres camping ici aussi ou des chambres, plus d'info aussi sur le site de la ville.
Historique
Le village de Kaysersberg est très probablement sur une ancienne route romaine, surveillant le passage des Vosges du Val d'Orbey qui était alors l'un des plus fréquentés car plus aisé à traverser.
Village de Kasersberg vu du Donjon
Son nom apparut probablement vers le XIIe ou début XIIIe siècle provient de Kaysersburg qui veut dire « Château de l'Empereur » et Kaysersberg se traduit par « Mont de l'Empereur ».
La ville actuelle ne semble pas cependant daté d'avant le XIIe, le château construit au début du XIIIe, voir XIIe, peut cependant faire place à un plus ancien, d'origine romaine, même si aucun élément ne permet de l'affirmer. Le château et ses fortifications étaient bien plus importantes qu'aujourd'hui avec notamment jusqu'à 4 rangées de fortifications à l'extérieur et l'intérieur de la ville, dont certaines sur la "weiss" cours d'eau traversant la ville.
La légende voudrait que le château ait été construit, peut-être, par Frédéric Ier de Hohenstaufen , dit Frédéric Barberousse, probablement entre 1150 et 1190 avant de décéder en croisade, après ses victoires contre les musulmans, en se noyant accidentellement le 10 juin 1190. Il est cependant plus probable que ça soit son petit-fils Frederic II qui en soit l'auteur.
Le Kaysersberg est élevé en rang de ville impériale avec juridiction sur Turckheim et Munster. Elle obtient un rôle important en Alsace avec le droit de glaive au nom de l'empereur Germanique en étant une préfecture impériale tenu par un Reichsvogt.
Flan du château de Kayserberg avec les vignes
La ville est assiégée en 1247 par l'évêque de Strasbourg Henri de Strahleck pendant l'excommunication de l'Empereur Frédéric II. Il ne peut cependant prendre la ville qui dit on aurait été défendue par 40 soldats ; Militairement ce n'est pas impossible, un château bien construit peu résister avec peu d'hommes, cependant il faut surement inclure en plus une partie de la population dans la défense de la ville.
En 1235 Rodolphe de Habsbourg y signe la cession de Balbronn au comte de Leiningen.
Puis en 1248, la ville est à nouveau assiégée cette fois-ci par le Duc Mathieu de Lorraine.
En 1261, Rodolphe de Habsbourg prends la ville et fait construire une chemise autour du donjon. Il y reviendra en 1285 alors qu'il est empereur Germain.
En 1293, Le Kaysersberg est élevé en rang de ville impériale avec juridiction sur Turckheim et Munster. Elle obtient un rôle important en Alsace avec le droit de glaive au nom de l'empereur Germanique en étant une préfecture impériale tenu par un Reichsvogt. Alors devenu ville Impériale, elle choisit son blason « d'argent à la bourse de sable ferrée d'or ».
En 1336, Louis III de Bavière attaque victorieusement le château.
En 1354, le Kaysersberg intègre une décapole, Zehnstädtebund, qui réduit considérablement son influence. En effet dans une charte aux Shultheissen est ordonné, aux bourgmestres, conseils, bourgeois, et communautés des villes de Haguenau, Wissembourg, Colmar, Sélestat, Obernai, Rosheim, Mulhouse, Kaysersberg, Turckeim et Munster. Cette chartre permet notamment une solidarité militaire en cas d'attaque, mais aussi économique, mais elle impose aussi une obéissance de jugement. En effet en cas de litige si l'une d'entre elle ne respecte pas le jugement prononcé par le grand Bailli, les autres villes sont dans l'obligation de s'unir pour faire exécuter la décision.(1) Cette situation va perdurer environ 325 ans et sera dissoute en 1674, même si Mulhouse en 1515 quitte la décapole remplacée alors par la ville de Landau. Cette ligue à 10 est l'une des premières tentatives d'unification de l'Alsace alors morcelé en d'innombrables seigneuries et territoires.
1450, le château est renforcé par Gaspard Beger
En 1523 le curé Samson Hillner fait un sermon favorable aux nouvelles doctrines, jugé par un juge il est exécuté dans l'Hôtel de Ville et enterré secrètement pour éviter probablement qu'il devienne un lieu de recueillement ( ?). En 1815, lors de travaux, il fut retrouvé le corps d'un homme dont la tête était coupée, cette mutilation permet d'affirmer que c'était le curé.
En 1525 , les paysans mènent une révolte contre le clergé et la noblesse, ils prennent le château le 19 mai de la même année avec comme chef Wolf Wagner. Cette révolution interne à l'Alsace va réunir environ 30 000 à 40 000 paysans qui se regroupent sous un chef Erasme Gerber. Leur révolte est assujettie à des demandes précises dont notamment la fin de la dîme ; plus de curé qui ne respecte pas le saint-évangile avec clarté et pureté ; aucun seigneur ne peut posséder des gens, une forme d'abolition de l'asservissement ; Ils veulent posséder librement des animaux de la terre, les oiseaux etc . Cette révolte est cependant écrasée sévèrement le 16 mai 1525 à Lupstein par les Lorrains avec la complaisance des seigneurs Alsaciens, ils seront lors de cette bataille largement massacrée. Une nouvelle bataille le 20 mai 1525 défait définitivement la révolte paysanne qui sera réprimée par la suite en exterminant un dixième de la population alsacienne (1), on est pas loin d'un génocide comme en Vendée où 20% environ de la population fut exterminée ( femmes, enfants principalement ) par ordre de Robespierre...malheur aux vaincus ( Vae Victis ).
En 1632 les Suédois s'en emparent et détruisent probablement le château alors qu'il avait été réaménagé en 1525.
Les traités de Westphalie conclurent la guerre de Trente Ans et la guerre de Quatre-Vingts Ans le 24 octobre 1648. Une partie de l'Alsace est annexée officiellement dont la décapole incluant le Kaysersberg, la Haute-Alsace, les Trois-Évêchés ( Metz-Toul-Verdun ), Pignerol et Piémont.
Le château après l'unification de l'Alsace à la France appartient aux barons et comtes de l'Andlau une des grandes familles d'Alsace.
En 1789 la ville est rebaptisée "Mont-Libre", un peu comme d'autres villes tel que Saint-Germain-en-Laye alors appelée "Montagne du Bon-Air". Le château devient « bien national ». (2)
Il est acheté en 1796 par le maire de Kientzheim.
1870, le territoire devient Allemand et le château est acheté par le Reichland d'Alsace-Lorraine en 1899.(2)
1919, il devient propriété de l'état Français.
1930, il est classé Monument Historique
1955, le château est fortement consolidé sur les remparts et le donjon.
Le Kaysersberg possède encore des fortifications et un patrimoine civil du moyen-âge relativement dense en comparaison d'autres villes Alsciennes, en voici la plus grande partie.
Pont fortifié sur le Weiss, protégeant le village d'une attaque par le cours d'eau, probablement édifié à la fin du XIVe, début XVe.
La Tour Kessler fut édifiée en 1407 et restaurée par le maire Weibel en 1907. Pendant la seconde guerre mondiale la tour va être témoin d'évènements tragiques dans le bourg du Kaysersberg.
Le 15 février 1943, l'occupant allemand organise le conseil de révision à Kaysersberg. De violentes manifestations de la population sont sévèrement réprimées, 30 personnes sont arrêtées. 20 réfractaires sont enfermés dans la tour, ils seront déportés, Henri Jaegle est fusillé au camp de Struthof , qui est le seul camp d'extermination Nazi sur le territoire français aujourd'hui, à côté de Natzweiler dans l'actuel Bas-Rhin.
Les noms des 20 conscrits réfractaires déportés :
Jean Baldinger, Adrien Kieny, Jean Bentzinger, Désiré Dietrich, Joseph Eck, Guillaume Falcinella, Charles Hack, Joseph-Victor Herold, Lucien Herold, Robert Hiltenfinck, Adrien Kieny, Robert Lidner, Raphaël Lorbeer, Lugien Mergel, René Mergel, Bernard Moser, François Pierrez, Marie-Joseph Pierrez, Charles Schwindenhammer, Louis Wittmer.
Donjon de Kaysersberg et sa "chemise" construite fin XIVe. On constate que l'entrée principale lors de sa construction était nettement plus haute que celle d'aujourd'hui qui est à la base de la tour. Remarquez le parfait état extérieur de la tour, parfaitement restaurée, la chemise est par contre plus endommagée.
Initialement du XIIIe siècle, l'église de Kaysersberg fut très largement agrandit et modifiée au XVe, il ne reste donc plus grand chose de l'église Sainte-Croix initiale. Le porche historié est lui encore du XIIIe.
Autre bâtiment, bien plus récent, est la maison natale du Docteur Albert Schweitzer transformée en Musée.
De gauche à droite, Canonnières et meurtrières du XVe, une certaine ressemblance avec celles du château du Frankenbourg exceptés leurs formes de coeur qui avaient probablement comme objectif de positionner le canon. La deuxième photo est une tour polygonale, la seule existante encore au village de Kasersberg. Ensuite il s'agit de la " Tour des Sorcières" ou "Juncker Hansen Turm" (Tour du Seigneur Jean) datée fin XIVe siècle. Elle servit de de prison pour les voleurs et criminels, elle est désaffectée à la fin du XVIIIe. La dernière tour est construite au XVe. L'ensemble de la ville comportait trois enceintes , une construire fin XIIe début XIIIe, la deuxième au XIV et la dernière au début XVe. On constate en premier lieu que les tours sont dans l'ensemble assez petites, mais relativement massives, une carastéristique assez frappante des châteaux Alsaciens.