Château Yèvre-le-Châtel

 

La forteresse médiévale de Yèvre-le-Châtel a le privilège depuis le 30 novembre 2002 d'être mis dans le très sélect " les plus beaux villages de France", qui comprend aujourd'hui 144 villages ( 2008 ). Il est assez vrai que le village est plutôt joli, bien entretenu et le Château bien qu'il ne soit pas complet, n'est pas une ruine en voie de disparition. Bien au contraire le château vit et la visite est très agréable. Village préféré des Français : Yèvre-le-Châtel sélectionné pour la région Centre-Val de Loire en 2018. Voir les photos en bas de page.

 

chateau de yevre le chatel basse cour   Forteresse de Yèvre le Châtel

 

Voir aussi

 

 

Histoire de Yèvre le Châtel

 

 

vue ensemble tour

 

L’histoire de la forteresse de Yèvre le Châtel est liée à celle de la dynastie capétienne. En 987, au moment où Hugues Capet devient roi de France, Yèvre est alors la propriété de l’abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire et sous la responsabilité d’Arnoult, neveu de l’évêque d’Orléans.


Situé sur un éperon, à la limite du pays des Carnutes et du pays des Senons, dont l’Essonne et la Rimarde marquaient la frontière, Yèvre commandait le passage de la voie romaine allant de Sens au Mans. Cette situation géographique fait qu’Arnoult va donc en 988 construire une première fortification.

 
Mais Arnoult va piller et rançonner, tel un brigand, ceux qu’il avait pour mission de défendre… Les protestations grondent et une lettre est envoyée au roi en 993… soit seulement 5 ans après la construction de son château. On y trouve notamment dans la lettre un indice de la personnalité d’Arnoult : « contre les mauvaises coutumes et les rapines incessantes d’Arnoult  d’Yèvre ». Dès le XIe siècle, Gauslin, l’abbé de l’Abbaye de Fleury-sur-Loire va obtenir gain de cause, et le château sera détruit. Lucinde, la femme d’Arnoult, va construire alors une Abbaye sous l’invocation de Saint Gault, peut être pour faire pardonner alors son mari. Saint Gault est un saint de Bretagne, dont des reliques ont été apportées dans la région par des moines, qui fuyaient les invasions meurtrières normandes.

Le château est plusieurs fois démoli et reconstruit. Au début du XIIe, Foulques, le vicomte du Gâtinais, prend possession des lieux. Mais sa lutte inutile contre Louis XI le Gros, va lui faire perdre ses châteaux de Boesses, Morel, Chambon et de Yèvre. Louis VI rattache alors plusieurs fiefs secondaires à Yèvre pour en faire une châtellenie royale, tenue par un prévôt nommé par le Roi. Le château en bois est transformé avec des murailles de pierre, ce qui permet à Louis VI de pacifier le Gâtinais. 

Comme la place commandait la route de Paris à Orléans, artère vitale du domaine Royal, il fut décidé, au début du XIIIe siècle, sous le règne de Philippe-Auguste, de reconstruire le château selon les derniers perfectionnements de l’architecture militaire, rapportés par les croisades.

Pendant la guerre de Cent Ans et notamment durant l’offensive de 1429, Yèvre le Châtel reste, avec Montargis, la seule place forte au nord de la Loire à ne pas tomber entre les mains des Anglais ou des Bourguignons.
 
Nicolas de Giresme, capitaine au service du roi de Charles VII, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem fut présent lors de la prise des Tourelles à Orléans 7 et 8 mai 1429 par Jeanne d'Arc - Histoire le 7 mai 1429, il prend par surprise les Anglais en construisant sur le pont une passerelle pour rejoindre les Tourelles à revers. Jusqu’en 1436, la garnison participe activement aux combats.
 

À la fin du XVe siècle, du fait de l’extension du domaine royal et des progrès de l’artillerie, qui rendent ses défenses obsolètes, Yèvre le Châtel perd son rôle de place forte, et au XVIe siècle le château cesse d’être entretenu.

De plus en plus mal entretenu, le château est occupé par les protestants, pendant les Guerres de Religion, et c’est probablement à cette date que s’effondrent les voûtes du Logis. Dès 1610, il y a des traces écrites parlant des ruines du château.
Pour autant, malgré le désintérêt militaire, Yèvre va rester le siège d’une justice royale jusqu’à la Révolution.
 
Petite description du château (aujourd'hui):
 
De l’enceinte extérieure, il reste au sud le châtelet d’entrée avec ses deux grosses tours rondes. A l’est, se trouve une partie des remparts percés d’une poterne qui permet aux piétons d’accéder à la basse cour.


 
Châtelet de Yèvre le Châtel

 

 chatelet entree tour



Le fossé a toujours été sec, il faisait 10m de large et 3m de profondeur. Il ne bordait cependant pas le château sur tout l'ensemble mais uniquement sur trois côtés.
Dans la basse cour, se dresse le donjon sur une motte d’environ six mètres de haut. C’est dans ses murs épais, ou courtines, que les arcs de décharges contrebutés par les tours d’angle permettent de lutter contre le travail de sape. En fait le bas des murs pouvait s’écrouler sans que le reste le soit, c'est-à-dire toute la partie haute.
 

Plan de Yèvre le Châtel



Les murs du Nord Ouest et du Sud sont entourés de fossés profonds ou aussi désignés comme ‘lices’. L’entrée du Donjon par une porte qui s’ouvre à 5.6 m du sol, est accessible par un pont mobile. Une autre porte s’ouvrait dans les courtines Nord, elle était accessible par un pont en bois. Les diamètres des tours, reliées entre elles par le chemin de ronde des courtines, variaient de 9.5m à 10.20m.
 

 

Photographies

 

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