Sur la gauche la tour médiévale, puis la chapelle, puis le corps de logis avec sa façde Renaissance et sur la droite tourelle d'escalier puis tour médiévale.
Une première maison forte dominant la Besbre est édifiée avant le XIIe par les seigneurs de la Palice. De cette époque il en reste les deux tours de la façade Ouest et une autre du côté Nord. La Palice fut aussi écrite ou appelée, La Palisse, La Palixa. Il appartient toujours à la famille de Chabannes, qui avait acheté le Château en 1430, puis perdu pendant presque deux siècles par alliance, puis récupéré sous Louis XV et à nouveau récupéré grâce à Tayllerand après la Révolution Française.
Le Château est écrit La Palice mais le village est celui de Lapalisse qui conserve en réalité l'ancienne écriture.
Voir aussi
Informations
- Adresse : Boulevard de l'Hôtel de ville, 03120 Lapalisse
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 04.70.99.37.58
- Email :
- Site :
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) :
Visites guidées du château du mercredi au lundi de 9h à 12h et de 14h à 18h du 1er avril au 1er novembre.
Visite libre du parc du mercredi au lundi de 9h à 12h et de 14h à 18h du 1er avril au 1er novembre.
Tarifs en 2018 : 7€ ( adulte ) - 4€ ( enfants ) billet famille ( 1 couple + 2 enfants = 18€ )
1165, La Palisse est mentionnée dans une charte sous le nom de « Capella de Palicia ».[i] Il existait donc une chapelle à l'époque.
1230 à Roger de la Palice, Damoiseau, premier seigneur connu.
1257, puis le seigneur est Guillaume de la Palice, époux d'Arembord de Chazeul.
1293, c’est Pierre de la Palice qui est seigneur du domaine. Sa veuve, Isabeau de Ternant, se remaria avec Philippe de Malleval, chevalier. Il fit hommage, en 1300, du château et de la haute et basse justice sur les paroisses de Lubier, Bussoles, Barrais, Trézelles, Varennes-sur-Tèches, Loddes, Ande-la-Roche, Droiturier, Saint-Prix, Le Breuil et Billezois, à Robert de France, comte de Clermont, seigneur de Bourbon depuis son mariage avec Béatrice, dame de Bourbon.[ii]
XVe
La seigneurie passa ensuite à Marguerite de l'Espinasse, à Jeanne de Chastillon qui épousa en secondes noces Louis II baron de Culant et Amiral de France.
1429 il est vendu à Charles de Bourbon par Jeanne de Chastillon ; gérant le duché en l'absence de son père, fait prisonnier à la Bataille d Azincourt, le 18 mars 1430 il céda le château pour 6000 écus d’or la châtellenie de la Palice à Jacques Ier de Chabannes, conseiller et chambellan du roi Charles VII.
C’est Jacques Ier de Chabanne qui s'installa à La palisse et en prit le nom, qui commandait l'avant-garde sous les ordres de Jeanne d'Arc - Histoire & Parcours lors de la levée du Siège d'Orléans ;
La légende voudrait qu’une partie des rançons reçues d’officiers anglais par Chabanne lors du siège d’Orléans fut utilisée pour payer l’achat du château de La Palisse.[iii]
Il mourut au siège de Castillon en 1453 après avoir porté le coup fatal au fameux capitaine anglais Talbot qui avait pas loin de 80 ans…. Son fils, Geoffroy, fait terminer les travaux lancés par son père dont la grande chapelle seigneuriale.
Deux Chabannes, Antoine et Jacques, meurent les armes à la main à la bataille de Pavie, le 24 février 1525. La bataille de Pavie est probablement l’une des plus grandes défaites de France mais surtout de François Ier, puisque 10 000 hommes vont mourir dont les de Chabannes mais aussi, Bonnivet et La Trémoille ">Trémoille . François Ier, qui fut capturé, écrira à sa mère « de toutes choses, ne m’est demeuré que l’honneur et la vie ».
Jacques II de Chabannes fut considéré à son époque comme « le plus grand homme de guerre de son époque ». C’est ce dernier qui va fait édifier la façade de style Renaissance au château de la Palice.
Jacques, gouverneur et lieutenant général pour le roi en Bourbonnais, Auvergne, Tore/, etc., maréchal de France, était cité pour sa bravoure comme le « ligne rival de Bavard. Son corps fut rapporté à La Palisse avec tous les honneurs, y compris de son ennemi juré, le connétable de Bourbons de l’époque.
le village de Lapalisse et son château
Charles de Chabannes, fils de Jacques II, meurt lui au siège de Metz en 1552, il n’a cependant pas de fils et c’est donc sa fille Eléonore qui épouse Just de Tournon puis en secondes noces Philibert de la Guiche. Le château va rester dans la famille de La Guiche jusqu’au XVIIIe siècle.
XVIIe siècle, le château est transformé et une grande partie de ses défenses médiévales sont détruites.
1724, par lettres patentes royales, les seigneuries et terres de la Palice, Montmorillon, les Bouchaines et Droiturier furent érigées pour Brunet d'Évry en marquisat.
1731, le château revient sous Louis XV à la famille de Chabannes. Brunet d’Evry revend le château à François-Antoine de Chabannes, comte de Chabannes-Pionsat. Il meurt sans enfant et sa femme, épousé en secondes noces, se marie avec le Comte de Narbonne qui fut guillotiné en 1793.
Il céda par testament les biens à Jean-Frédéric de Chabannes (1762-1836), marquis de Curton, comte de Rochefort, seigneur de Madic, qui prit le titre de marquis de Chabannes-La Palice.
Mais il est contraint d’émigré en 1789 à Naples, puis à Smyrne en 1790, effectua vers 1791 des missions pour le comte d'Artois à Londres et se remaria en 1797 en Turquie avec Anna van Lennep (1765-1839), fille du chef de la factorerie hollandaise de Smyrne et consul général des Pays-Bas en Anatolie.
Aide de camp de Louis XVIII de 1813 à 1814, disgracié en 1815, il écrivit contre la Charte et le nouveau régime, s'exila, fut successivement partisan puis adversaire de Louis-Philippe Ier et « inventeur, franc-maçon et écrivain ». [iv]
XIXe
1802, Talleyrand, son oncle par alliance, intervient pour restituer ce qui restait des biens familiaux, le domaine ayant été aliéné ou loti. Pendant la Révolution le château avait été pillé, puis avait servi de local au tribunal révolutionnaire et pour loger les autorités ; la chapelle avait quasiment été détruite. Aussi, ne pouvant entreprendre de restaurer la demeure dévastée qui lui avait été restituée, il n'y habita pas.
La mairie, la sous-préfecture et l'église paroissiale avaient été construits sur ses anciennes dépendances.
Le château va rester jusqu’à aujourd’hui propriété de la famille de Chabannes. Il sera restauré notamment à la fin du XIXe siècle.
XXe
Le château, resté dans cette famille - par adoption d'un petit-neveu en 1929 - fut classé Monument historique en 1862, puis semble-t-il déclassé en 1888.
1928 le château, la chapelle et les remparts furent inscrits à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
1998, la porterie d'entrée et les jardins étant inscrits depuis le 28 juille.
Le château est classé le 17 août 1933 et le 29 octobre 1999 avec l'enceinte, les sols et les écuries.