Tour de Nesle

Tour de Nesle, musée du Louvre

Composition empruntée à une gravure de jacques callot ( vers 1630 ), mais réalisation à la mode de l'époque à laquelle travaille Pieter Wouwermans, il n'a probablement pas réalisé cette peinture à Paris. Au fond on peut voir la Porte Dauphine et le Pont-Neuf de Paris.

Lors de la construction de l'enceinte médiévale sous Philippe-Auguste, à partir de 1190, la tour de Nesle fermait l'enceinte médiévale au niveau de la Seine, comme les trois autres tours (  tour de la Tournelle, Billy et du Bois ). Son nom d'origine est la tour de d'Hamelin, son constructeur vers 1200, elle reçu le nom de Nesle par le nom de l'hôtel de Nesle situé juste à côté. Elle était d'environ 65 mètres environ, ce qui est assez important pour une tour d'enceinte  médiévale d'une ville, elle sera détruite vers 1663. Elle serait située aujourd'hui à l'angle de l'Institut de France ( Collège des Quatre Nations ).

 

Historique & Histoire 
source : source sur place, documentation diverses,

 

 

 

L’affaire de la tour de Nesle.


Philippe le Bel, roi de France, fait arrêter Marguerite de Bourgogne, Jeanne de Bourgogne et Blanche de Bourgogne, prises en flagrant délit d’adultère avec deux chevaliers : Philippe et Gautier d’Aunay. Ils furent pour leur part condamnés et décapités dans d’atroces conditions à Pontoise le 19 avril 1314, sur la place publique devant les sœurs... Il est à noter que l’adultère semble en tout cas fortement probable et que le châtiment fut à la hauteur de leur rang. Cela provoqua il est vrai indirectement, les raisons et causes de la guerre de Cent Ans.

Le sort final des trois femmes est différent :
 

Jeanne de Bourgogne :


Il n’y a aucune preuve de sa culpabilité et son sort en sera donc plus clément. Elle fut enfermée au Château de Dourdan, avant d’être libérée par son mari Philippe le Long, et acquittée par le Parlement. Elle décéda en 1323, elle ne fut pas répudiée grâce à la dot qu’elle apportait : la Franche Comté.

 

Marguerite de Bourgogne :


Elle fut condamnée après avoir avoué. Il faut remarquer que sa réputation sulfureuse était déjà très connue, mais sans preuve jusqu'à alors. Elle fut tondue et enfermée à Château-Gaillard. Deux scénarios se profilent à l’horizon : soit elle décède dans le donjon dans de curieuses conditions (morte étouffée ou étranglement) en 1315, soit elle finit sa vie au Château de Couches, là où elle passa déjà auparavant son enfance.

Il est difficile de crédibiliser la dernière thèse étant donné que les preuves semblent maigres, mais cela n’est pas pour autant impossible. Tout d’abord parce que sa famille est puissante et riche et qu’il n’est pas improbable qu’après la mort de Philippe le Bel, sa famille ait cherché à la faire libérer selon certaines conditions très diplomatiques. De plus il s'agit de la petite-fille de Saint-Louis, par le biais de sa mère Agnès de France, elle-même bien évidemment fille de Louis IX, et à l’époque cela avait une importance particulière. La trace de sa mort à Couches serait inscrite dans un acte de décès et divers écrits, dont je n’ai pas la connaissance pour l’instant. Une thèse à vérifier donc, qui dans le cadre de l’affaire de la Tour de Nesle, serait un rebondissement de plus.
 

Blanche de Bourgogne :


Tout comme sa belle sœur Marguerite de Bourgogne, elle fut enfermée au Château de Château-Gaillard Elle finit sa vie à l’abbaye de Maubuisson et son mariage fut annulé par le pape Jean XXII.

Note : Un livre et un téléfilm par la suite en retracent les évènements : Le roi de fer (Philippe IV le Bel), écrit par Maurice Druon. C’est assez romancé, voir pompeux en téléfilm du moins, mais les faits sont bien réels. Le second épisode la ‘ Reine étranglée’, Marguerite de Bourgogne alors reine emprisonnée après la mort de Philippe IV le Bel, parle des évènements et des tractations qui auraient pu conduire à sa mort ou peut-être à son éloignement.

Histoire de la Tour de Nesle

 

 

Photographies & Photos


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