Eglise de Saint-Louis-en-l'Île

L'église de Saint-Louis-en-l'Île est localisée à l'intersection de la rue Saint-Louis-en-l'Île et de la rue Poulletier, sur l'île Saint-Louis. Elle a été construite en plusieurs phases entre 1624 et 1726, et est consacrée à Saint Louis, le roi de France. Cette paroisse est actuellement l'une des plus petites du diocèse de Paris, couvrant la moitié de l'île de la Cité, l'île Saint-Louis elle-même, ainsi que la partie entre le boulevard Morland et la Seine de l'ancienne île Louviers.

Le nom de l'église provient de Louis IX, qui régna sur la France de 1226 à 1270. Il est dit qu'il aurait prié sur l'île aux Vaches, qui faisait alors partie de l'île Saint-Louis, avant de partir assiéger Tunis en 1269, et c'est pour cette raison que l'église lui est dédiée. Il est également connu pour avoir acheté une relique de la couronne d'épines du Christ à l'empereur de Constantinople, Baudouin II, et pour avoir fait construire la Sainte-Chapelle pour abriter ces reliques.

Construction de l'actuelle église

En 1614, le roi Louis XIII autorise Christophe Marie, entrepreneur général des ponts de France, à aménager les îles. Ce dernier comble les bras de la Seine pour former une île unique, trace une rue centrale et des voies vers la Seine, et construit un pont reliant l'île à la rive droite, qui sera nommé le pont Marie. En 1623, une chapelle est construite sur la demande des premiers habitants de l'île et est érigée en paroisse indépendante l'année suivante, sous le nom de Notre-Dame-en-l'Île. Elle sera renommée Saint-Louis en 1634. La première église avait son chœur orienté vers le sud et sa façade donnait sur la rue principale de l'île, entourée d'un cimetière et d'un marché.

Cette église, située sur l'île Saint-Louis à Paris, est dédiée à saint Louis, le roi de France canonisé en 1297. Selon la légende, il aimait prier sur l'île Notre-Dame et aurait même pris le départ pour la huitième croisade à partir de cet endroit. L'île Saint-Louis est née d'un projet immobilier commencé par Louis XIII en 1614. Christophe Marie, l'entrepreneur général des ponts de France, a été chargé de construire un pont et de lotir les terres pour les rendre habitables. En 1623, une paroisse a été créée et une chapelle a été construite pour les habitants, qui a été nommée Saint-Louis en 1634.

Au fil des années, de nombreuses personnalités ont été associées à l'église. Saint François de Sales y aurait prêché en 1619, tandis que Saint Vincent de Paul y a installé la première Maison des Filles de la Charité en 1632. Des panégyriques de saint Louis ont été prononcés par Bossuet en 1663 et Fléchier en 1681. Le pape Pie VII a même célébré la messe sur le maître-autel en 1805. Aujourd'hui, Saint-Louis-en-l’île est l'une des plus petites paroisses de Paris et abrite l'une des huit maisons du Séminaire diocésain de Paris, la Maison Saint-Louis, depuis 1993.

Le décor de l'église est assez sobre, mais présente des attributs royaux ainsi que la Couronne d'épines avec les clous de la Passion. L'orgue, construit par les Jacquet de la Guerre au XVIIe siècle, a été remplacé par un nouvel instrument réalisé par François-Henri Lesdop en 1744. Durant la Révolution, l'église a été dépouillée de presque tout son mobilier, y compris l'orgue. Seules les statues de la Vierge et de Sainte Geneviève dans le transept ont survécu en tant que statues de la Liberté et de l'Égalité.

La nouvelle église a été construite sur les plans de l'architecte François Le Vau au XVIIe siècle. Les travaux ont été financés par le legs de Jean-Baptiste Lambert, surintendant des finances, et ont commencé en 1647. Cependant, des problèmes de fondations ont retardé le chantier et la première pierre n'a été posée qu'en 1664. La construction a avancé lentement en fonction de ce que les paroissiens pouvaient payer. Le chœur et l'autel ont été bénis en 1679, tandis que l'ancienne chapelle servait de nef provisoire.

Lors de la visite de l'église, il est recommandé de prendre le temps de contempler les principales œuvres d'art ainsi que d'autres éléments importants de l'église. Les visiteurs sont également invités à s'arrêter devant le Seigneur Jésus présent dans le tabernacle au maître-autel ou à la chapelle de la communion.

XVIIIe XIXe

Pendant la période révolutionnaire et napoléonienne, l'église subit de nombreuses transformations. Le curé de la paroisse, Corentin Coroller, prête le serment constitutionnel en 1791 et l'église est ensuite désaffectée. Le mobilier est pillé, les statues brisées et les métaux récupérables envoyés à l'hôtel de la Monnaie. Seules deux statues, de Sainte Geneviève et de la Vierge Marie, sont préservées et transformées en représentations de la Liberté et de l'Égalité.

L'église est ensuite vendue comme bien national en 1798 à un certain Fontaine, qui la laisse à la disposition du curé Coroller pour assurer un culte semi-clandestin. En 1817, la ville de Paris rachète l'église à Fontaine et Coroller reste curé de la paroisse jusqu'en mai 1821.

Au XIXe siècle, Louis-Auguste Napoléon Bossuet, petit-neveu de Bossuet et curé de la paroisse à partir de 1864, investit une grande partie de sa fortune dans la décoration de l'église et l'achat d'œuvres d'art. Il fait l'acquisition de nombreux tableaux et ornements liturgiques, provenant notamment de l'abbaye royale de Longchamp pillée à la Révolution.

Sous son mandat, l'église prend un style néo-classique grâce aux surcharges de dorures et est classée monument historique en 1915. En 2020, un programme de restauration est approuvé pour un montant de 80 millions d'euros.

L'église possède également un grand orgue, installé par la Ville de Paris en 2005 et conçu sur le modèle des orgues d'Allemagne du Nord de l'époque baroque. Elle accueille de nombreux concerts de musique religieuse classique tout au long de l'année.

 Statue dédiée à Saint-Louis mais dont la ressemblance avec celle de Charles V est assez étonnante, il s'agit d'une vue d'artiste.

sources : documentation sur place