Le Pont Girault
 

Le Pont Girault est un bel édifice du XVe siècle, il relie les deux communes de Saint-Branchs et d'Esvres, le Pont Girault enjambe l'Echandon avec trois arches, la légende voudrait que Jeanne d'Arc soit passée par ce pont pour rejoindre Sainte-Catherine de Fierbois, via Loches pour terminer sa route à Chinon.
 

 

 

 
Informations
  • Adresse : 37320 Saint-Branchs
  • Téléphone : 
  • Site Officiel  : 
  • Heures d'ouvertures & Visites & Météo :

  • Visible facilement, non accessible en voiture, environ 10mn de marche. Idéal pour un pique-nique à l'ombre et au frais.

 

Historique
sources :

Le pont eu plusieurs noms différents, pont romain, pont gallo-romain, pont des fées et pont Girault actuellement. Il reliait Lignières , passant en dessous de Tours ,  en passant par Azay le Rideau .

Jeanne d'Arc

Il a la réputation d’avoir vu passer Jeanne d’Arc soit avant son arrivée à Chinon soit un peu plus tard. Si cela reste possible, rien ne le prouve aujourd’hui, il est par ailleurs assez difficile de connaitre son trajet exact sur certaines portions de son périple, on peut juste noter que le pont était assez connu à l’époque, qu’il était alors en territoire français et que Collet de Vienne messager du roi qui accompagnait Jeanne devait surement en connaître l’existence…pour autant l’échandon qu’elle a dû probablement traverser est assez accessible par endroit en traversant à guet, qu’elle savait apparemment faire, cependant si on considère qu’elle serait passée en février l’Echandon, selon les stats, serait tout de même assez compliqué avec un courant bien plus fort et des crus imposantes ce qui pourrait justifier un passage sur le pont si il n'existait pas d'autres passages possibles.

Trait bleu continu serait le passage de Loches vers le Pont Girault et Sainte-Catherine de Fierbois, le trait bleu en pointillé le passage supposé originel et logique, le trait pointillé en rouge serait l'autre probabilité si elle était passée par le Pont Girault, mais les historiens semblent plutôt accréditer un passage à Loches. On peut voir que le trajet serait entre Loches - Pont Girault - Sainte-Catherine de Fierbois de 40 km minimum et de 30 km entre Loches et Sainte-Catherine de Fierbois soit une journée de cheval pour ce dernier, il parait difficilement concevable ce détour sans élément historique qui le confirmerait d'autant que l'époque n'est pas propice à des détours inutiles ( problème de sécurité notamment ).

 

Néanmoins si elle est passée par la Corroirie puis Loches, trajet probable mais incertain, il parait difficilement compréhensible de s’écarter autant du chemin et de perdre au moins deux heures  pour traverser une rivière qui devait être accessible ailleurs… excepté si la situation l’exigeait. Un passage ultérieur n'est pas à exclure mais difficilement envisagable, c'est un pont de passage prioritairement pédestre et pas fait pour une armée ou une équipée importante, je vois mal donc un passage ultérieur vu qu'elle n'est presque plus restée seule par la suite et toujours accompagnée. Pour autant il faut noter que selon Jean de Metz , Jeanne et ses compagnons auraient mis 11 jours pour faire 500 km environ entre Vaucouleurs et Chinon, soit 45km (environ) par jour de moyenne ce qui est déjà beaucoup pour l'époque mais réalisable et réaliste.

En tout cas cela reste de toute façon du domaine de la légende et aucun lien avec un éventuel passage sur le pont ne peut être démontré, mais très clairement si on est dans l’ordre du possible on est tout de même dans l'ordre de l’improbable…excepté si le chemin généralement proposé n’est pas celui que l’on connait aujourd’hui, ce qu’on sait de façon certaine c’est qu’elle était à Gien puis à Sainte Catherine de Fierbois après, entre ces deux destinations, le parcours est plus qu'incertain.

 

Un pont romain ?


S’il est sûr qu’il n’est pas romain, mais probablement construit sur un ancien pont romain, il est plus difficile de le dater. D’une manière générale il ne peut être antérieur au XIIIe siècle, voir XIIe, mais il a peut-être été construit au XVe à la demande du seigneur de Montchenin. On peut remarquer aussi que les arches sont de types gothiques et non romanes, invalidant de facto la possibilité d'un pont romain et permettant de s'approcher plutôt d'une période s'éloignant du XIIe. 


Ce qui me fait dire qu’il pourrait être du XVe ou XIVe c’est sa forme très bombée, son arche assez fine en son centre dénote une bonne qualité de construction et une certaine maitrise de l’architecture peu présente au XIIIe mais qui apparait plus couramment au XIVe, son avant-bec qui protège la pile contre les éléments en amont qui peuvent la heurter (troncs, courant) est assez caractéristique de cette époque même si on en trouve au XIIIe. Par ailleurs la légende des fées date de cette période, ce qui est souvent un point de départ intéressant historiquement en laissant bien sûr de côté la légende.


La légende des Fées du pont 



Au moyen âge le Vicomte de Montchenin (ou Montchenain ) voulut construire un pont, mais alors en pleine guerre de Cent Ans, il ne trouva personne pour le construire. Des légendes, comme le Pont de Beaugency, racontaient que des pont avaient été construits par des « malins », mais le Vicomte ne voulait pas qu’un pont soit construit par le diable.
Il fait appel aux conseils d’une sorcière qui lui proposa d’aller prier à côté du futur emplacement du pont une nuit de pleine lune. Il fit donc ses prières et trois fées lui construire un pont. La châtelaine de Montchenin intriguée par les départs du Vicomte le soir le rejoignit, mais les fées présentent disparurent alors et on ne les revit plus jamais.


Ces légendes, avec des variantes différentes, sont assez fréquentes sur les ponts de la région.


 

Photographies


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