Philippe de Commynes
nom complet : Philippe de La Clyte de Commynes
Philippe de Commynes, ( ou Commines ) est vers 1447, d'une riche famille bourgeoise, il fut tout d'abord attaché au service du comte de Charolais. Dans la suite il devint le conseiller, très influent, de Louis XI. Il lui rendit de grands services et y trouva honneurs et fortune.
A la mort du roi, il fut disgracié, puis revint aux affaires avec Charles VIII et Louis XII. Il resta en faveur jusqu'au dernier moment (1511) Dans ses «Mémoires» et ses « Chroniques», en partie écrit au château d'Argenton, Commines évoque la fin des luttes féodales, la mort de la chevalerie (dans la personne du Téméraire) et le début des guerres modernes. Ses textes ne sont pas emprunts d'un aspect héroïque comme Froissard, mais semble plus s'approcher d'un historien avec un certain recul et une vision clairvoyante.
C'est un logicien, un historien politique, un réaliste « A la fin du compte (dit-il) qui en aura le profit en aura l'honneur». Son portrait de Louis XI est d'un psychologue et d’un connaisseur d'âmes singulièrement clairvoyant. Commynes, a-t-on dit souvent, est un grand esprit.
Voir aussi
Le témoignage le plus ancien sur Louis XI est apporté dansles Mémoires de Commines, conseiller initialement à la Cour de Bourgogne, mais qui préférera le roi au puissant duc Charles le Téméraire après la rencontre du conseiller et de Louis XI à l'entrevue au château de Péronne. Louis XI règle les conditions du mariage de Commynes et fournit aux nouveaux époux la somme de 30 000 écus et l'entière possession du domaine d'Argenton en Poitou. Philippe de Commynes devient donc aussi seigneur d'Argenton et des Mothes-Coupoux par alliance.
Comblé d'honneurs, nommé sénéchal du Poitou, capitaine du château de Chinon et de Poitiers, appelé « Monsieur d'Argenton », il reçoit, à deux occasions Louis XI en son Château.
Philippe de Commynes épouse le 27 janvier 1472 ou 1473 Hélène de Chambes (vers 1452-1532). De cette union, ils auront : Jeanne de La Clyte de Commynes ou de Commines (morte le 19 mars 1513) qui épousera René de Brosse. (2)
1478, Louis XI le fit chevalier de l’Ordre de Saint-Michel.
Dans son opposition au jeune Charles VIII, à la mort de Louis XI en 1483, il se rapproche du duc Louis d'Orléans, futur roi Louis XII.
Il participe à la « guerre folle » et tombe en disgrâce. Il est dépouillé de ses charges et terres octroyées par Louis XI.
1488, il est enfermé au château de Loches puis il revient en grace auprès de Charles VIII et réalise pour le roi des missions en Italie.
1489, il écrit ses Mémoires au Château faisant de lui un des premiers historiographe moderne français.
1524, publication de ses mémoires en plusieurs langues.
Tombeau de Philippe de Commynes
Philippe de Commynes fit préparer sa chapelle familiale de son vivant, comme il était coutume de le faire, dans l’église des Grands Augustins à Paris. Il se trouve aujourd'hui au Musée du Louvre. Il s'agit probablement d'une représentation assez fidèle du conseiller de Louis XI et de sa femme.
Le décor se composait d’un tympan à double face, de quatre reliefs représentant Jonas et les pères de l’Eglise, ainsi que d’une série de pilastres historiés. Ces sculptures de calcaire fin étaient parfois ornées de médaillons de marbre, dont la trace subsiste en négatif. Les thèmes évoquent la Bible (Samson, l’ivresse de Noé, Adam et Eve, l’arbre de Jessé) et présentent aussi des allégories de vertus (charité, vigilance), les symboles des évangélistes et des trophées de l’Eglise et de la Passion.
Des thèmes laïcs coexistent avec cette iconographie religieuse : Hercule, Virgile dans le panier, les planètes, le lai d’Aristote, des rinceaux de pampres, des triomphes marins. On ignore la disposition originelle des fragments, l’église ayant été détruite à la Révolution. Les éléments, recueillis d’abord au musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir, puis à l’Ecole des Beaux-Arts, sont entrés au Louvre en 1968.
La chapelle comprenait aussi le tombeau de Commynes, de sa femme Hélène de Chambes (morte en 1531), et de leur fille Jeanne de Penthièvre (morte en 1514). L’historien et sa femme sont représentés en buste, priant, sur un sarcophage qui porte leurs armoiries et au centre la devise des Penthièvre. Jeanne de Penthièvre est figurée en statue gisante. Les priants sont sculptés en pierre polychrome, alors que la statue gisante est d'un albâtre à l’épiderme érodé. (1)
sources : (1) Musée du Louvre, (2) Histoire Europe