Situé dans le Quartier du Marais, il fut bâti par l'architecte Pierre le Muet, qui édifia le Château de Chavigny et le de Pont et de Tanlay, entre 1642 et 1650, pour Claude Mesme comte d'Avaux au service de Richelieu et Mazarin dans les négociations des traités de Westphalie (1648). D'abord appelé Hôtel d'Avaux, même encore par la ville de Paris au XXe siècle, il est plus usuellement appelé aujourd'hui Hôtel de Saint-Aignan qui est devenu un musée sur le Judaïsme au XXe.
Claude Mesme comte d'Avaux
Fils de Jean-Jacques de Mesmes, qui avait fait ériger en comté sa terre d'Avaux, il a comme frère Henri de Mesmes, président à Mortier au Parlement de Paris et prévôt des Marchands. Claude Mesme est un conseillet d'Etat et ambassadeur dans plusieurs pays et plénipotentiaire de France dans le cadre du traité de Westphalie en 1648.
En 1642, Claude Mesme hérite d'un hôtel familial qu'il fait raser pour construire l'hôtel actuel.
Le Muet adopte le plan usuel des grands hôtels aristocratiques, corps de logis principal en retrait de la rue, au fond d'une grande cour légèrement rectangulaire, pour qu'on ait l'impression en entrant qu'elle est carrée, aile unique en retour à droite (cuisine, salle du commun et salle à manger au rez-de-chaussée, grande galerie à l'étage, comme à l'hôtel de Sully dans ses dispositions primitives). Un passage conduit à la petite basse-cour, où remises et écuries ont une issue directe sur la rue. À gauche, Le Muet donne au mur mitoyen, qui correspond au mur de Philippe Auguste, une ordonnance symétrique de l'aile droite, avec pilastres et fausses fenêtres, créant ce qu'on appelle un mur «renard». ( source du paragraphe : https://www.mahj.org/ )
1688-1700, Paul de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan, ministre d'état, premier gentilhomme de la Chambre et gouverneur du duc de Bourgogne. Saint-Simon écrit de lui : Fénélon ne cessa d'être l'âme de son âme et l'esprit de son esprit. Il rachète l'hôtel et fait aménager la grande galerie en appartements. Il rajoute aussi un escalier en partie en porte à faux sur la basse-cour. Il achète une parcelle voisine de l'hôtel et fait agrandir l'aile droite sur le jardin.
André le Nôtre est chargé de faire le jardin, parterre, bassin et treillage.
1733 à 1746, il est habité par le gendre du duc de Saint-Aignan, Louis de Rochechouart, duc de Mortemart. Les héritiers de ce dernier vendent l'hôtel à M. d'Asnières en 1787.
1792, il devient Bien National, et il devient le siège de la septième municipalité en 1795, puis du 7e arrondissement jusqu'en 1823
Par la suite il est transformé en locaux commerciaux divers. Cette nouvelle fonction va contraindre les occupants à rajouter des étages, dénaturant au XIXe siècle, le bel hôtel.
1962, la mairie de Paris achète l'hôtel et entreprend une longue restauration jusqu'en 1998.
Voir aussi
Les Hôtels du Quartier du Marais - Musée Carnavalet - Musée d'Art & d'Histoire du Judaïsme
Informations
- Adresse : Hôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple75003 Paris - Hôtel de Ville
- Google Maps : Carte
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2020 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) :
Musée ouvert le Mardi, mercredi, jeudi, vendredi : 11h-18h et Samedi et dimanche : 10h-18h. Droits d'entrée des individuels
Galerie contemporaine : entrée libre
Foyer de l’auditorium : entrée libre
Billet mahJ : Collection permanente + exposition temporaire en cours : 10€ ( voir sur le site pour les tarifs réduits ).
Les premiers samedis du mois, d'octobre 2019 à juin 2020 : La collection permanente est gratuite ainsi que la visite « Shabbat est une fête » à 15h.
sources : "Le Marais âge d'or et renouveau " édité par la ville de Paris pour le Musée Carnavalet. - Wikipédia - Le Vieux Paris, Quartier du Marais, librairie Montjoie 1946 - Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme