C'est un des châteaux emblématique de la Bretagne à la frontière avec l'Anjou et la Normandie, dans le département de l'Ille-et-Vilaine. La plus grande partie de l'architecture actuelle est du XIVe avec d'importantes modifications au XVe, le Château a donc gardé un aspect rustique, rude et défensif malgré la volonté de le rendre plus confortable. L'intérêt, en dehors du musée, est d'avoir un bel exemple de fortification bretonne du XIVe et XVe.
La ville de Vitré garde de beaux restes de la vieille ville médiévale avec des maisons à pan de bois apparents et à colombage, témoignage d'une cité commerçante prospère, en effet les marchands vitréens faisaient le négoce international des “canevas”, grosses toiles de chanvre. Son enceinte médiévale, certes amoindris, ne manque pas d'intérêt.
Informations
- Adresse : Château de Vitré - Place du château - 35500 Vitré
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 02 99 75 04 46
- Email : page contact
- Site officiel :http://bretagne-vitre.com/
- Heures d'ouvertures & Visites du château : tarif : 4€ ( 2013 )
Basse Saison : 1er octobre - 31 mars 10 h 30 - 12 h 15 et de 14 h à 17 h 30, tous les jours sauf mardi et dimanche matin.Heures des visites guidées : 11 h - 14 h 15 - 15 h 15 & 16 h 15
Haute Saison 1er avril - 30 septembre 10 h 30 - 12 h 30 et de 14 h à 18 h 30, tous les jours de la semaine.Départs des visites guidées : 11 h - 15 h - 16 h & 17 hL'Office de Tourisme propose également des visites guidées de la ville, voir sur le site officiel.
Un premier château en bois fut édifié vers le début du XIe siècle, mais il fut brûlé à plusieurs reprises ce qui impliqua la construction d’un premier château en pierre durant la seconde moitié du XIe siècle par le baron Robert Ier de Vitré sur l’éperon Rocheux dominant la Vilaine, de ce dernier château il ne reste qu'un porche de type Roman.
Construction du château de Vitré
Avec la famille des Rieux puis les Coligny, Barons des Vitré de 1547 à 1605, le château abrite le prêche protestant. En 1605 et jusqu’à la révolution, le château passe dans la grand famille française des « la Trémoille ">Trémoille ».
Désaffecté au XVIIe, le château se dégrade , la tour Saint-Laurent s'effondre en partie et le logis seigneurial est brûlé accidentellement au XVIIIe.
Au XIXe il devient propriété publique, il est construit alors une prison départementale à la place du logis qui avait disparu. Puis entre 1867 et 1877 le 70e RI, régiment d'infanterie, utilise le château comme garnison.
Cela n'empêche pas le château d'être classé monument historique en 1872 et dont la restauration entrepris par Denis Darcy débuta en 1875 pour finir en 1902.
Arthur de La Borderie, alors conservateur de la ville et qui avait initié la construction du musée dans le château, décida contre toute attente de faire détruite la collégiale de la Madeleine du XIe et XIIe ! Elle est remplacée par une école, à la base de Garçons, que nous connaissons aujourd'hui.
Après le reconstruction du logis médiéval, sur un plan similaire à celui qui fut détruit par le feu, la mairie pris possession des lieux, ce qui est encore le cas aujourd'hui.
Le château à plusieurs particularités :
Construit dans un triangle presque parfait, très probablement pour mieux épouser le terrain mais aussi sûrement pour une meilleure défense. En effet un triangle comporte une tranche en moins de mur d’enceinte qu’un château en « rectangle ou carré » qui sont en général les plus courants. En clair elle permet une meilleure protection, une moins grande prise aux projectiles, une meilleure défense avec moins d’angle mort et une zone de défense réduite donc plus concentrée.
L’autre particularité, moins rare cependant, c’est les courtines très courtes avec un ensemble de tour ronde et petites tours carrées entre les tours rondes. Cette disposition, assez luxueuse pour l’époque, permettait non seulement de réduire les angles morts entre les tours mais aussi de renforcer l’enceinte générale. En effet une courtine trop longue est souvent plus fragile qu’une courtine courte, il est d’ailleurs plus difficile d’y faire un travail de sape ou réduit très largement son efficacité. Cette continuité en fait d’ailleurs un ensemble assez esthétique.
Le château possédait un fossé et les deux autres angles du château étaient protégés par une défense naturelle par sa hauteur et le vide.