Château de Montrond de Saint-Amand-Montrond

 

 

Château de Montrond de Saint-Amand-Montrond

Elle est l'unique fortification bastionnée édifiée dans le centre de la France. Édifiée au XIIIe, XIIIe siècle sur une butte calcaire isolée, sur un mont rond, d'où son son nom, il est situé au confluent de deux rivières ( Cher et Maramande ).

Il fut fortement remanié par Henri II de Bourbon-Condé, il fait réaliser un puissant réseau de fortifications bastionnées.

 

Historique
source : source sur place, documentation diverses,

625, le village de Saint-Amand fut probablement née vers cette époque, après la mort de Saint-Eustase mort le 29 mars 625.

1225, février, première mention écrite du Château, il fut probablement fortifié par Renaud de Montfaucon. «  le château de Montrond en Bourbonnais, sur le Cher, fut fortifié en ce temps-ci par Renaud de Montfaucon. Il donna acte au Roi que cette place ne ferait tort ni à lui, ni à son royaume, et que si cela arrivait, le roi pouvait saisir tout ce qu’il tenait de lui, jusqu’à le tort ait réparé à sa volonté. » acte signé à Melun. [i]

XIIIe siècle, après 1250, à la mort de Guillerme de Mont-Faucon ( mariée à Anseric de Tocy ), Rainaud de Tocy son fils ainé, reçoit la ville de Saint-Amand-le-Chastel, alors que la baronnie de Charenton et le château de Montrond ( et quelques terres ) reviennent à leur fille Agnès de Tocy. Elle épouse Guillaume de Culant, baron de Saint-Désiré. Elle devient veuve et se marie ensuite à Guillaume de Courtenay, seigneur de Mehun-sur-Yèvre et de Selles-sur-Cher. Son frère, Rainaud de Tocy s’était marié à Mahaut de Culant, c’est pour cette raison que le château de Montrond resta dans la famille de Culant alors que le village de Saint-Amand entre dans la famille de Courtenay. Cette situation va durer pendant plusieurs siècles, la ville et le château échurent dans différentes seigneuries.

Vers 1260, Humbert de Prahas, fils du Baron de Culant, hérite du château tandis que son frère héritera de la Baronnerie de Culant, de Château-Neuf et de Saint-Désiré. Il confirme la franchise d’Ebbe de Charenton et de Rainaud de Montfaucon, permettant à quiconque de venir et repartir de la ville, la commune menait son propre gouvernement et les bourgeois avait « droit de justice ».

1301, Renoul IV, détient la Châtellenie de Saint-Amand.

1356, les Anglais prennent la place forte.

1380, le château passe au mains de Seuly.

1410, Charles d’Albret, marié à Marie de Seuly, apparaît dans un « aveu ». C’est sa femme qui semble être à la tête du Château de Montrond et les appartenances de la ville basse de Saint-Amand.

1412, le château est à nouveau assiégé par les Anglais.

1451, Charles II d’Albret entreprend la reconstruction. La ville est également autorisée par un accord du 17 avril avec Charles II d’Albret de reconstruire les fortifications. Ces fortifications de ville resteront en place jusqu’au XIXe siècle.

1576 – 1591, le château fait l’enjeu des luttes entre Catholiques et Protestants.

1606, Maximilien de Béthune-Charost, duc de Sully, achète le château à Charles de Gonzague, duc de Nevers et entreprend la rénovation de la vieille place forte alors fortement ruinée.

1621, le château est cédé à Henri de Condé. Louis II de Bourbon, duc d’Enghien et futur Grand Condé nait au château.

1630 – 1650, Jean Sarrazin est chargé d’adapté le château aux nouvelles techniques de guerre et le fortifie en conséquence.

 

 

1651, le 18 octobre, pendant la période de «  la Fronde » ,début du siège du château de Montrond par les troupes Royales. Sous les ordres du maréchal de Palluau, 4.000 soldats investissent la ville en octobre, logeant chez l'habitant, pillant les faubourgs et incendiant pour les besoins de la guerre. Les mois passent et devant son incapacité à réduire la forteresse, Palluau se fait brocarder dans des mazarinades qui circulent à Paris. En juillet 1652, le siège se durcit et les assiégés commencent à souffrir de la faim. [ii]

1652, ler septembre, défendu par le marquis de Persan, les derniers assiégés quittent la fortification. Les vingt survivants sortent de la forteresse « tambour battant, enseigne déployée et mèche allumée ».   

1653, démantèlement sommaire des fortifications par ordre de Louis XIV.

1735, le château est abandonné par Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon, douairière de Conti, duchesse du Maine. Les toitures sont démontées, les ardoises et le plomb sont vendus et l’ensemble est transformé en carrière de pierre. Seule la chapelle subsistait encore.

1766, le duc de Charost, devient seigneur de Saint-Amand et de Montrond.

1778, le dernier seigneur est le comte de Fougières.

1810, après la Révolution Française, une partie des biens ont été vendus, mais le fils du comte de Fougières réussis à reprendre ce qui n’avait pas été vendu en Bien National et le revend lui-même. La forteresse, ainsi que la grosse tour quoiqu’en ruine sont encore très imposantes.

1815 – 1815, destructions des fortifications de la ville.

1827, il est décidé de ne laisser aucun vestige du château.

1834, il ne reste quasiment plus rien de la forteresse.

1849, les ruines sont remblayées de terre et transformées en parc public.

1969, travaux de fouilles par des jeunes de Saint-Amand.

1970, création du Cercle d’Histoire et d’Archéologie de Saint-Amand ( CHASA ).

2000, 18 novembre, un Mirage III B/243 est installé sur un rond-point de la rocade d'Orval. Matière : alliage de thorium.

 

sources : 

[i] Histoire des deux villes de Saint-Amand et du château de Montrond, par M. C.-N.-Victor Mallard,... publiée par les soins de son fils M. C.-L.-Gustave Mallard,... avec une préface de l'abbé S. Clément,... (Décembre 1894.)

[ii] http://archisam.pagesperso-orange.fr

 

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