Le château d'Anet fut réalisé par Philibert Delorme mais la chapelle sépulcrale est édifée en 1575 par Claude de Fouques pour y recevoir la dépouille de Diane de Poitiers, le gisant de Diane est par contre réalisé par Pierre Bontemps.

En 1793 pendant les années de la terreur, la chapelle est transformée en siège du Tribunal Révolutionnaire et servit de logement à La Garde Nationale.

Il fut écrit " Surveillance Publique" qui est encore visible sur la façade.

En 1795 le cercueil de plomb fut fondu , le corps de la défunte ,entouré de ses deux filles, fut enterré à côté de la chapelle et le cercueil utilisé comme munition à Dreux. Le corps de Diane était en bon état de conservation ainsi que ses habits.

La chapelle est dépouillée de ses ornements, du pavage et les vitraux disparurent tandis que le sarcophage de marbre est utilisé comme auge à cochon... le cétable servit de seuil à une maison d'Anet.

C'est cependant l'intervention d'Alexandre Lenoir qui réussit à sauver les éléments et les emmena à Paris.

La dépouille de la duchesse Diane de Poitiers, ainsi que ses deux filles,  a regagné le 29 mai 2010  la chapelle sépulcrale du château d’Anet,  215 ans après la profanation de son cercueil par des révolutionnaires en 1795.

On peut y lire l'épitaphe suivante :

" O voyageur, arrête-toi un peu ici et médite : Cette Diane qui était puissante par sa race et par ses richesses est maintenant enfermée sous un marbre froid sous lequel elle gît exposée en pâture aux vers. La terre en a le corps, mais l'âme après avoir quitté le monde et renouvelé sa vie dans la mort, s'élève aux demeures des bienheureux. Elle a vécu 66 ans et 17 jours."

Sur une autre épitaphe

" À dieu très bon et très grand et à la mémoire éternelle de Diane de Poitiers, Duchesse de Valentinois, femme de Louis de Brézé , Grand Sénéchal de Normandie, illustre par sa piété et la pureté de sa foi, fondatrice de cet édifice sacré, les filles de cette mère très aimée, Louise, femme du très illustre Claude de Lorraine , duc d'Aumale et Françoise, femme de Robert de la Marche, très valeureux Duc de Bouillon, ont dans leur tristesse élevé ce monument"