Villeconin, son château et son église

 

 

Au cours de l'année 1388, Jean de Montagu, seigneur de Marcoussis et surintendant aux finances, ordonna la construction du château de Villeconin, situé dans le département de l'Essonne en Île-de-France. Cette forteresse fut érigée pour renforcer la défense du territoire et protéger les habitants des invasions ennemies.

Cependant, bien avant la construction de ce château, la paroisse de Villeconin avait déjà connu des événements marquants. En effet, en 1185, un conflit opposant les chanoines de Notre-Dame de Chartres et les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem éclata. Cet incident fut réglé à l'amiable par Rainaud II, évêque de Chartres, qui donna la paroisse de Villeconin au membre de Villeconin, qui la garda jusqu'à la Révolution française. En échange, les Hospitaliers abandonnèrent leur projet de construction d'une église et d'un cimetière dans la ville de Chartres.

En 1215, la chapelle de Fourchainville, qui dépendait de l'église de Villeconin avec des terres et des rentes, fut donnée par Guillaume Menier, châtelain d’Étampes, en échange de la desserte de la chapelle par un prêtre de l'Ordre. Cette donation renforça le pouvoir et l'influence de l'Ordre sur la paroisse.

En 1372, un autre événement important marqua l'histoire de Villeconin. Le fiel de Vausalmon fut offert à la ville par Jean de Prelle, écuyer au membre de Villeconin. Cette donation contribua grandement au développement économique de la ville, qui devint alors un important centre de commerce dans la région.

Le château de Villeconin, construit par Jean de Montagu, devint un lieu de résidence pour les seigneurs locaux. Il servit également de lieu de défense en cas d'attaque ennemie. La forteresse était composée d'un donjon, de tours, de remparts et d'une cour intérieure. Le château fut occupé par différents seigneurs au fil des siècles, mais il fut finalement abandonné et tomba en ruine.

Au fil des siècles, la paroisse de Villeconin a connu des transformations importantes. Elle est passée sous le contrôle de différents propriétaires et a subi les affres des guerres et des conflits. Cependant, son histoire est restée riche et fascinante, témoignant de l'importance de cette petite ville dans la région de l'Île-de-France. Aujourd'hui, la ville de Villeconin est une destination prisée pour les amateurs d'histoire et de patrimoine, qui peuvent y découvrir les vestiges du château et de l'histoire de la paroisse.

 

 

 

 

Le patrimoine architectural de Villeconin est riche et varié. Le parc de Saudreville daté du XVIIe siècle et le château de Saudreville, tous deux inscrits aux monuments historiques le 5 décembre 1972, témoignent de l'histoire de la région. Le polissoir du Bois de la Charmille a également été classé aux monuments historiques le 20 mars 1899. Les ruines du château de la Grange datant du XIIIe siècle et l'église Saint-Aubin, typique des églises rurales de la région, sont également inscrites aux monuments historiques.

L'église Saint-Aubin a été construite au niveau du terrain naturel, celui du lit de la rivière. Des alluvions ont surélevé le niveau de la place, et il faut aujourd'hui descendre quelques marches pour pénétrer dans l'église. Elle est placée sous le vocable de saint Aubin (469-554), originaire de Vannes, qui devint moine, puis abbé de Tincillac (entre Angers et Saumur) et enfin évêque d'Angers. Ce saint homme combattit véhémentement la tradition franque des mariages entre frères et sœurs. Le patron secondaire de la paroisse est saint Thibault de Marly, qui fut abbé des Vaux de Cernay.

De l'extérieur, on peut admirer les grandes fenêtres de style ogival flamboyant, le portail Renaissance, le clocher ajouré de petites fenêtres romanes et de trois couples de longues ouvertures lancéolées, munies d'abat-son, cachant une cloche datée de 1604. Le chevet comporte trois fenestrages en arc brisé, le plus important, au centre, éclairant le chœur. Sur la façade Nord, cinq fenestrages en plein cintre éclairent les travées de bas-côté. La façade Ouest se compose, comme le chevet, de trois parties principales. La partie centrale comprend un beau fenestrage flamboyant, surmontant le portail principal en anse de panier dont l'arc se termine par une fleuron. Le vitrail de la façade Est, situé au fond du chœur, représente le Christ entouré de saint Pierre et de saint Paul. La façade Sud comporte le clocher, la tourelle de l'escalier d'accès, la sacristie et le portail latéral, datable de la fin du XVe, et dont le porche possède une très belle charpente à chevrons rappelant la forme d'un vaisseau renversé.

L'intérieur de l'église se compose d'une nef à trois travées, d'un chœur et d'un sanctuaire, flanqués de deux bas-côtés symétriques terminés par deux chapelles de sainte r5xdeph et de la Sainte Vierge. Une balustrade en bois sculpté renaissance sépare le chœur des chapelles. Les voûtes du chœur et de la nef sont hautes (10,70 m) et donnent un élan qu'accentuent les deux fenestrages flamboyants. Les huit lourds piliers trapus sont de forme variée : ronds, carrés, hexagonaux,

 

Château de la Grange à Villeconin, début XIXe

 

 

 

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