La Tour Mohammed VI de Rabat
La Tour Mohammed VI de Rabat : Un Chef-d'œuvre Architectural au Cœur de la Vallée du Bouregreg
La Tour Mohammed VI, un gratte-ciel emblématique en construction à Rabat, Maroc, est destinée à devenir la plus haute tour d'Afrique. Avec plus de cinquante étages, un diamètre de base de 35 mètres et une hauteur d'environ 250 mètres, cette tour sera le joyau du plan d'aménagement de la vallée du Bouregreg.
Un Projet d'Envergure pour Promouvoir la Vallée du Bouregreg
La Tour Mohammed VI fait partie intégrante du projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg, qui vise à promouvoir les rives du fleuve et renforcer la capitale royale en tant que destination incontournable. En plus de la tour elle-même, le projet comprendra des hôtels, des bureaux, des résidences, des commerces, des parkings, ainsi que le futur siège officiel de la banque BMCE-Bank of Africa.
Des Fondations Spéciales pour Soutenir la Plus Haute Tour d'Afrique
La construction de la tour nécessite un système de fondations spéciales capable de supporter sa hauteur imposante. Les fondations de l'édifice « socle » de deux étages sont constituées de 1 700 pieux CFA (Continuous Flight Auger) d'environ 12 mètres de profondeur. Pour le reste de la tour, un groupe de 104 barrettes de paroi moulée, d'une profondeur moyenne de 65 mètres, a été préconisé pour soutenir les charges de la tour. Ces fondations profondes sont fermement ancrées dans les sols sableux durs et fins, maximisant ainsi l'effet du frottement latéral.
Défis Géologiques et Réussite Technique
Le projet est situé dans la Meseta côtière du Maroc, caractérisée par des formations géologiques récentes. Les sols sont principalement composés de sables, de couches de vases et de sables vaseux, avec une nappe phréatique à environ 1 mètre sous le niveau de la mer. L'équipe de construction a dû faire face à des particules fines dans les couches de sables vaseux, des éboulements inattendus et la présence d'une nappe captive en profondeur. Grâce à l'expertise du groupe Soletanche Bachy, ces défis géologiques ont été surmontés avec succès, en adaptant les méthodes de construction et en mobilisant des moyens supplémentaires.
Engagement envers l'Environnement et la Sécurité
Le chantier de la Tour Mohammed VI a été réalisé en respectant des exigences environnementales strictes, notamment en matière de tri et de recyclage des déchets. Des mesures ont été prises pour limiter la consommation d'eau et d'énergie, et le chantier a été exemplaire en matière de sécurité, sans aucun accident avec arrêt enregistré pendant les 6 mois de construction.
Un Accomplissement Exceptionnel
La réalisation des fondations de la Tour Mohammed VI a été un projet d'envergure, exigeant expertise technique et logistique internationale. La coopération entre Solsif Maroc et la division internationale des grands projets de Soletanche Bachy a permis de relever les défis rencontrés et de livrer un ouvrage conforme aux spécifications du marché. Cette réalisation a renforcé la présence locale de Soletanche Bachy et a permis le transfert de connaissances, contribuant ainsi à la pérennité de l'offre géotechnique du groupe au Maroc.
l'Unesco inquiet
La tour Mohammed VI au loin, le site de Chellah sur la droite au centre des inquiétudes de l'Unesco en 2020. En 2023, l'ensemble du site est toujours inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, les inquiétudes d'alors ont probablement été estompées. Il faut noter que la photo avec sa perspective donne l'impression que la tour est assez proche, en réalité visuellement elle semble plus lointaine.
Dans les années 2020, l'Unesco avait fait part de son inquiétude au sujet de deux projets, celui de la tour Mohammed VI et celle du chantier de la gare de Rabat Ville inchangée depuis 1923 ce qui lui conférait un aspect historique indéniable.
La future Tour Mohammed VI et la nouvelle gare de Rabat-Ville suscitent des préoccupations au sein de l'UNESCO, en raison de leur impact potentiel sur le paysage et le patrimoine culturel de Rabat, la capitale du Maroc. Selon un rapport récent, l'UNESCO exprime des inquiétudes quant à la hauteur et au design moderniste de la tour ainsi qu'à l'ampleur du projet de la gare.
La Tour Mohammed VI, toujours en cours de construction en 2023, est prévue pour devenir le plus haut gratte-ciel d'Afrique. l'UNESCO craint que cette structure imposante ne perturbe l'équilibre architectural et visuel de la ville, qui est connue pour sa médina historique et son patrimoine culturel riche.
De plus, la nouvelle gare de Rabat-Ville, qui fait partie intégrante du projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg, suscite également des préoccupations. L'UNESCO souligne que l'échelle et le style architectural moderne de la gare pourraient dénoter avec le tissu urbain environnant et nuire à l'intégrité du paysage urbain existant.
Dans son rapport, l'UNESCO recommande aux autorités marocaines de prendre en compte les préoccupations relatives à la préservation du patrimoine culturel et du paysage urbain de Rabat. L'organisation encourage la tenue de consultations approfondies avec des experts en patrimoine et en urbanisme afin de trouver des solutions qui minimisent l'impact négatif sur l'environnement bâti.
Il convient de noter que le gouvernement marocain a également souligné son engagement envers la préservation du patrimoine culturel et du paysage urbain de Rabat. Des mesures ont été prises pour assurer une intégration harmonieuse des nouveaux projets dans le contexte historique de la ville, en veillant à ce qu'ils respectent les normes de conservation et de préservation.
sources : https://www.solscope.fr