Pavillon Henri II

 

Pavillon Henri II

Le Pavillon Henri II est situé dans l’ancien parc du Château de François Ier à Villers-Cotterêts, le Pavillon Henri est initialement un pavillon d’angle de l’enceinte du jardin. Il est aujourd’hui visitable et son propriétaire actuel , Simon Leboeuf depuis 2007 , s’évertue à le faire vivre en le faisant connaître, tout en proposant des animations régulières. Vous serez par ailleurs très bien accueilli et même si la visite ne dure pas forcément longtemps, elle est pleine d’enseignements sur l’histoire de Villers-Cotterêts, du Château François Ier et bien évidemment du pavillon Henri II . Le Pavillon a peut-être été réalisé par l'architecte Philibert Delorme.

 

Voir aussi. Château de Villers-Cotterêts -  Château de la Noue -Villers-Côtterêts - Église de Villers-Cotterêts Saint-Nicolas - Philibert Delorme

 

Historique

sources : pavillon Henri II - sources diverses

 

Édifié probablement vers 1556 au XVIe, il est encore impossible d’en connaître l’architecte principal, même si on pourrait, par analyse historique et architecturale, l’attribuer sans certitude à Philibert de l’Orme ( voir la fin et cette page ).


Agrandi par le Duc d’Orléans à partir de 1756, celui-ci le re-décore en grande partie. Alexandre Dumas dans le chapitre 21 de ses "Mémoires" écrit quelques jolies pages sur le Pavillon Henri II, alors propriété de Monsieur Deviolaine qui était son parrain.

Deux citations : -"maintenant, au milieu de cette obscurité dans laquelle, pareilles à des rêves à moitié effacés, flottent les premières années de ma vie, se détache, avec une grande précision, le souvenir des trois principales maisons dans lesquelles s'écoula mon enfance."
-"La maison de Monsieur Deviolaine était un palais très apprécié par moi..."

Par la suite le Pavillon Henri II et ses dépendances sont vendus à Louis-Philippe alors Roi de France.

 

D’une hauteur de 6 mètres , les emblèmes et devises en latin et en grec d’Henri II et de Catherine de Médicis :

Donec Totum Impleat Orbem : jusqu'à ce qu'il (le croissant de lune) remplisse l'orbe tout entière (la gloire du roi irait en croissant jusqu'à ce qu'elle remplisse le monde)
Phoôs Pheroi Ede Galenen : L'Arc en ciel amène un temps clair

 

 

Une des deux consoles du XVIe, représentant un taureau imagé de Saint-Luc. Une autre console représente le lion de Saint-Marc.





Plusieurs signes, qui ne forment pas une preuve, mais une simple supposition, peuvent accréditer la thèse d'une élaboration par de L'Orme : tout d’abord la date de construction qui se situe entre 1556 et 1560, dates à laquelle il est sûr que le pavillon existait grâce à un plan de Jacques Androuet du Cerceau au début de l'année 1560, mais il pourrait être aussi être antérieur à 1550 ce dont je doute cependant.

En effet si l'on compare les dessins de Jacques Androuet du Cerceau de 1550 et 1560, dans le dessin de 1550 il n’y a pas de pavillon d’Angle et même si le dessin ne reprend pas le plan dans sa totalité, on remarque que le pavillon d’angle le plus au nord sur le dessin n’existe pas. Sachant que les pavillons ont été construits en même temps, il est fort probable que la datation de la construction soit entre 1556 et 1559. Mais il est possible aussi que Jacques Androuet du Cerceau ait volontairement omis de les mettre, mais c’est peu probable vu la précision de l’architecte. Cependant on constate que l’enceinte existe déjà et semble être la même que sur le dessin de 1560. On peut remarquer aussi que les dessins de jardin sont nettement plus grossiers et moins bien définis en 1550 qu’en 1560, ce qui pour ma part laisse supposer que d’importantes modifications ont été faites, permettant en plus d’accréditer la thèse des créations de pavillon pendant cette période .

Après la mort d’Henri II , pour d’obscures raisons, il fut totalement oublié et en disgrâce, c'est-à-dire à partir de 1559, et ceci pendant 8 ans jusqu’à que Catherine de Médicis lui demande de s’occuper de Fontainebleau en partie ainsi que Château de Chenonceau. Sachant que les pavillons ont été construits avant la disgrâce de 1559, que d’importants travaux ont été fait au château par Henri II dirigés par Philibert de L’Orme vers 1556, d’où le plan de Jacques Androuet de Cerceau en 1550 sans les pavillons d’angle, il est vraiment peu probable que ces pavillons ne soient pas l’œuvre de Philibert de L’Orme puisqu’il est l’architecte favori d’Henri II. En tout cas, tout porte à croire qu’il en est l’auteur. D’autant plus qu’il est l’architecte de la chapelle de Villers-Cotterêts, prouvant encore une fois son implication dans le château.

On peut remarquer aussi l’architecture classique avec une profonde inspiration italienne, voire antique, à la française, marque de fabrique de Philibert de l’Orme. Sur la photo on voit une petite tour qui est en fait un escalier à l’arrière, ainsi qu’un rajout sur la gauche qui ne sont pas d’origine et ont été construits ultérieurement.

 

 


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