La maison de Jeanne d'Arc dans la ville de Tours se trouve au 15 Rue Paul-Louis Courier, ancienne rue des Carmes, c'est à cet endroit qu'elle résida quelques temps dans la principale ville tourangelle.

 

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au  15 Rue Paul-Louis Courier à Tours, anciennement à cette époque la rue des Carmes.

 

 

 

Après le procès de Poitiers, qui conclut qu’il n’y avait « rien de mal en elle », Jeanne d’Arc se retrouve à Tours, bien avant le 25 avril 1429 puisqu'elle se trouve à Blois ce jour-là. Il est mal aisé d’avoir une date précise de son arrivée à Tours, car on ne sait toujours pas de nos jours combien de temps a duré le procès de Poitiers, dont la retranscription  par écrit a  disparue. Néanmoins il est fort probable qu'elle y soit au début du mois d'avril 1429.

 

Déposition de Jean Pasquerel : "j’étais précisément lecteur dans un couvent de cette ville. A Tours, Jeanne demeurait pour lors au logis de Jean Dupuy, bourgeois de la ville. Nous l’y rencontrâmes. Mes compagnons lui dirent : « Jeanne, nous vous avons amené ce bon Père. Quand vous le connaîtrez bien, vous l’aimerez bien. » Jeanne leur répondit : « Le bon Père me rend bien contente. J’ai déjà entendu parler de lui et dès demain je me veux confesser à lui. »"

Déposition du page de Jeanne : "A Tours, le duc d’Alençon donna à Jeanne un cheval que j’ai vu précisément au logis Lapau. C’est à Tours encore que je devins page de Jeanne avec un nommé Raymond. Depuis lors je restai toujours avec Jeanne et allai constamment en sa compagnie, la servant en l’office de page tant à Blois qu’à Orléans et, jusqu’à ce qu’on allât devant Paris."


On sait donc qu’elle logea chez Jean Dupuis ( Jehan Du Puy ), qui était un des bourgeois de Tours, mais surtout un des conseillers de la reine de Sicile, Yolande d’Aragon, depuis 1413 probablement. Le "logis Lapau" défini par le page de Jeanne est en fait simplement le nom de la femme de Jehan du Puy.


En 1425, il reçoit, conjointement avec Bertrand de Beauvau, par Yolande d’Aragon la charge du duché de Touraine au nom du fils de cette dernière ( Louis III ), terre qui fut donnée par Charles VII le 21 octobre 1425 à cette dernière (excepté Chinon et ses alentours). Ils étaient donc en « possession » du duché le 5 janvier 1425 et spécifiquement du Château de Tours le 7 janvier.

Preuve s’il en est que Yolande d’Aragon, dans cette période, a surement une influence ; mais influence qui reste difficile à déterminer sur l’impact qu’elle a pu avoir sur l’épopée de Jeanne, en effet les documents manquent à ce sujet et aujourd’hui il ne reste que des suppositions.

La femme de Jean Du Puy serait Eléonore de Paul dont le surnom était La Pau. Eléonore de Paul fut peut-être élevée avec Marie d’Anjou, qui deviendra l’épouse de Charles VII, selon le Marquis de Beaucourt, néanmoins il s’agit d’une suggestion.


L’Hôtel particuliers de Jean Dupuis se trouvait probablement dans l’actuelle 15 Rue Paul-Louis Courier à Tours, anciennement à cette époque la rue des Carmes.


Il fut supposé pendant quelques temps que Jean Dupuis et sa femme auraient résidé dans la paroisse de Saint-Pierre-le-Puellier de Tours, néanmoins cette thèse ne fut jamais vraiment étayée par des documents, il s’agit très probablement d’un homonyme très fréquent. De ce fait selon, Grandmaison, a préféré assez justement ne pas retenir ces suppositions.


En 1437, le 17 avril, Jean Dupuy, conseiller et maître des comptes du roi, seigneur de la Roche-Saint-Quentin, vend à Jean Burdelot l’hôtel actuellement au 15. Ce dernier est apothicaire de la Reine et valet de chambre du dauphin.

En 1561, un inventaire réalisé en février et mars, après les décès de François Lopin ( contrôleur au grenier à sel et seigneur de la Guitonnière ) et de Michelle Burdelot son épouse. Michelle Burdelot avait au moins deux frères qui furent seigneurs de Montfermeil : Jean Burdelot qui était aussi seigneur du Plessis et conseiller au roi au Parlement de paris et Pierre Burdelot, secrétaire du roi et maire de Tours de 1485 à 1487.

1565, François Lopin et Aimée Marbault vendent l’hôtel à Nicolas Girault et Françoise Péquineau, contrôleur d’office et douairière de France, Marie Stuart.

Plus tard à une date inconnue la maison appartient à Jean Bellodeau, seigneur de la Loge, bourgeois et échevin de Tours. Ce dernier revend la maison à Claude Robin, seigneur du Plessis, bourgeois de Tours et Martine Lempereur.

Sur cet acte et les anciens, on a l’indication suivante : « la maison joint par le devant le paté de la rue des Carmes et par le derrière celui de la rue de la Poissonnerie ( aujourd’hui rue littré ) et la maison des héritiers de feu François Lopin, receveur du taillon »

Claude Robin et Martine Lempereur auront plusieurs enfants dont Charles Robin seigneur de Courçay. Charles épouse, en 1590, Marie Quantin. C’est eux qui feront construire la maison actuelle que l’on trouve au 15 Paul-Louis Courier. Il est probable qu’elle fut reconstruite fin XVIe ou début XVIIe, elle prit le nom d’Hôtel Robin-Quantin.

 

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C’est donc avec certitude que c’est à cet emplacement que fut la maison de Jean Dupuis, il est donc quasi certain que Jeanne logea dans cette maison. Néanmoins comme l’hôtel fut reconstruit, Il ne reste donc plus rien de son passage à cet endroit de l’époque de Jeanne.

 

 

sources principales :  Jeanne d'Arc à Tours : Chanoine H. Boissonnot - Un épisode de la vie de Jeanne Darc : Auguste Vallet De Viriville - Jeanne d'Arc :  Régine Pernoud, Marie-Véronique Clin - Procès de Réhabilitation : déposition de Louis de Coules, dit Magot ou Imerguet seigneur de Novyon et de Reugles , page de Jeanne. et la éposition de frère Jean Pasquerel, aumônier de Jeanne. De Grandmaison Louis. La maison de Jeanne d'Arc à Tours.

 

 

 

 
Informations
  • Adresse : 15 Rue Paul-Louis Courier, 37000 Tours
  • Téléphone : 
  • Site officiel  :  
  • Heures d'ouvertures & Visites  :  Propriété privée, ne se visite pas.
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