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Château de Beaugency - Centre d'Art Numérique
Le château de Beaugency, appelé plus anciennement Château Dunois, faisant référence à Jean d'Orléans, comte de Dunois, plus connu aujourd'hui pour être l'un des compagnons de Jeanne d'Arc mais qui fut à son époque l'un des plus illustres capitaine de la Guerre de Cent-Ans. Le Manoir existe depuis le XIVe et fut fortement remanié et agrandi au XVe par Jean de Dunois et par ses descendants au XVIe siècle.
Beaugency fut une place stratégique importante pendant la Guerre de Cent-Ans par la présence d'un pont fortement défendu franchissant la Loire, la ville figure même dans un célèbre refrain de l'époque : " Orléans, Beaugency, Notre-Dame-de-Cléry, Vendôme" !, refrain qui célébrait la reconquête des pays de Loire en 1429.
Ouvert en 2014 par les nouveaux propriétaires, après onze années de fermeture, il a fermé à nouveau en 2018 par manque de visiteur, le château étant devenu un gouffre financier selon Xavier Lelevé, propriétaire également du château de Meung-sur-Loire. En effet le château n'a accueilli que 20 000 visiteurs , voir un peu moins par la suite, alors qu'il faudrait environ 38 000 visiteurs par an, selon le propriétaire, pour équilibrer les comptes.
En 2021 il a été transformé en Centre d'Art Numérique.
Logis seigneurial de Dunois, cour intérieure.
Voir aussi
Jean de Dunois - Tour César - Beaugency ville et patrimoine - Château de Meung-sur-Loire - Château de Châteaudun - Eglises de Beaugency Abbatiale Notre-Dame
Informations
- Adresse : place Dunois 45190 Beaugency
- Google Maps : Carte
- Téléphone : Office Tourisme : 02 38 44 32 28
- Email :
- Site : Site officiel : https://www.chateau-beaugency.com/ Instagram : https://www.instagram.com/chateaubeaugency/ Office de Tourisme https://www.entre-orleans-et-chambord.com/
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Heures d'Ouvertures & Visites en 2022 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : En vente depuis 2018, il a été transformé en 2021 en centre d'art numérique. Réouverture en avril 2022, voir le site officiel.
Centre d’art numérique
- Vacances scolaires : ouvert tous les jours sauf le lundi
- Hors vacances scolaires de Pâques à la Toussaint. : ouvert les samedis et dimanches de 14h à 18h.
- Horaires des visites durant les vacances: 11h à 18h
- Spectacle nocturne sur réservation
Historique & Histoire

Chambre Noble
IXe, premier mention d'un castrum à Beaugency sous Charles-le-Simple. Mention que l'on retrouve sur un denier, ce qui laisse sous entendre qu'il existe un atelier monétaire, permettant d'affirmer que la ville est déjà relativement économiquement pour l'époque.
Vers l'An Mille, un certain Landry ou Lancelin, officier local du pouvoir royal, gouverneur et juge de Huques Capet, serait seigneur de Beaugency.
1079, Lancelin II de Beaugency donne l'église du Saint-Sépulcre à l'abbaye de la Trinité de Vendôme. Selon Corvisier, le castrum est constitué d'une enceinte sur une partie de la ville.
1085 à environ 1130, Raoul de Beaugency est seigneur de Beaugency, il est mariée avec Mathilde de Vermandois, nièce du roi de France Philippe Ier.
vers 1087-1090, Raoul de Beaugency enferme le comte de Vendôme, dont le seigneur de Beaugency se considère à égal. Sur la chartres de la Trinité de Vendôme, selon les recherches de Corvisier, on y apprend la pésence d'une cour seigneuriale, entourage noble et de plusieurs chevaliers dans le castrum de Beaugency. (1)
1104 - 1108, le seigneur de Beaugency se voit contraint de restituer l'église Notre-Dame aux chanoines de Saint-Augustin qui considèrent que le seigneur détient injustement l'église, problème qui existe depuis Lancelin Ier (1)
XIe, construction du donjon, dite Tour de César par le seigneur de Beaugency. Une première mention de "tour de Beaugency" est faite dans un acte de restitution de l'église Notre-Dame.
Le seigneurs entre 1130 et 1216 sont Simon, Lancelin III et Jean de Beaugency.
1160, le seigneur de Beaugency fait don à l'abbaye Notre-Dame d'une arche du pont afin d'y installer un moulin.
1203, une nouvelle arche est cédée à l'abbaye.
1260, Raoul II de Beaugency autorise les chanoines de Notre-Dame de percer l'enceinte médiévale pour faire une porte charretière. La possibilité d'un groupe de Chanoine à ouvrir une nouvelle porte, privée certes, est une forme de privilège puisque une ouverture supplémentaire dans une enceinte de défense rend plus faible cette même défense, il fallait donc qu'elle soit particulièrement motivée ( raison économique, politique ou religieuse par exemple ).
1291, Raoul II vend la terre au roi de France Philippe Le Bel pour la somme de 5400 livres.
XIVe siècle, un manoir est déjà présent, la chapelle Saint-Georges fut édifiée à cette époque. Les comtes de Blois remplacent les seigneurs de Beaugency. A la fin du XIVe siècle, c'est les ducs d'Orléans qui vont en devenir propriétaires.
1303 - 1305, des travaux sont réalisées dans le donjon par le rajout de dix-huit fenêtres par le maître maçon du roi Alphonse pour la somme de 400 livres. C'est dans cette même période qu'est fondée la chapelle Saint-Georges en remplacement d'une plus ancienne du XIIIe.
1344, la châtellenie de Beaugency est intégrée au duché d'Orléans.
1392, Louis d'Orléans, frère de Charles VI, qui sera tué à Paris, futur père de Jean de Dunois, prend possession de Beaugency le 4 juin. Il va entreprendre des travaux de restaurations de l'ensemble, ils sont inscrits dans les comptes particuliers par le receveur Jehan Mahy entre 1406 et le 1er février 1408, soit quelques mois après la mort du duc. Les travaux effectués connus sont le pont-levis du château de Beaugency, le pont et la grosse tour afin de permettre d'assurer la fonction de prison et de restauration après peut-être une tempête (1).
1439, Charles d'Orléans donne le comté de Dunois à son demi-frère Jean , bâtard d'Orléans, lui assura indirectement la jouissance en l'engageant à Jean d'Harcourt, évêque de Narbonne, qui en disposa pour la dot de sa nièce Marie d'Harcourt, épousée en seconde noces pas Dunois.

"Il est composé d'un corps central, encadré de deux ailes en retour d'équerre sur la cour d'honneur. La toiture est recouverte d'ardoise. Lucarnes à deux pans, dites à la jacobine. Fenêtres à croisées de meneaux. Une tour hors-oeuvre hexagonale est adossée à la façade sur cour. Sur l'autre face, tour hors-oeuvre ronde, coiffée d'une salle et d'une toiture octogonale, recouverte d'ardoise. Fenêtres à croisées de meneaux, souches de cheminées en brique, lucarnes à deux pans, dites à la jacobine. Le logis est constitué de trois niveaux, desservis par un escalier en vis. Chacun comporte un ensemble de salles avec cheminées monumentales en pierre et plafonds "à la française".
Peinture murale datant du 1er quart du 16ème siècle sur la voûte et le haut des murs de l'étage de la tourelle (oratoire dit de Jeanne d'Arc), donnant sur le jardin en terrasse. Elle a été commandée par Jean d'Orléans-Longueville (petit-fils de Dunois) à l'occasion soit de sa nomination comme archevêque de Toulouse (1503) soit de sa nomination en tant qu'évêque d'Orléans (1521).
Les charpente des combles, dit le Grenier aujourd'hui, sont en carène de bateau, les sols en tomettes terre cuite et pierre, les murs en moellons enduits." (2)
Jean de Dunois et Marie d'Harcourt vont entrepredent de "grandes réparations et accroissements"' du logis du "chastel et place dudit Beaugency" qui étaient" en si grande ruine " qu'il était impossible d'y loger sans ces travaux (1).
1492, Agnès de Savoye, comtesse de Dunois, veuve de François Ier d'Orléans-Longueville.
1516, Jean, achevêque de Toulouse et évêque d'Orléans, dit le "cardinal de Longueville" entreprend de nombreux travaux, dont sur la grosse tour.
1519, fin août, le roi de François Ier est attendu à Beaugency, il est reçu par le cardinal Jean d'Orléans-Longueville qui réside dans le château. Le château est dans un mauvais état, l'étage "'noble" est dangereux, le roi est alors logé au rez-de-chaussée. Une galerie, en bois, est aménagée par un charpentier afin que le roi puisse jouer au jeu de paume.
1526, 5 au 16 octobre, séjour du roi.
1536, novembre, nouveau séjour du roi.
1567, la tour est brûlée par les protestants, elle n'a pas bougée depuis. Le destin du logis seigneurial et de la tour, qui ne sont plus attachés, vont se séparés et avoir des vies bien différentes.
1692, une importante partie de la chemise de la Grosse Tour s'écroule dans les jardins de l'abbaye.
1767, selon Jacques-Nicolas Pellieux, témoin visuel, dix pieds ( doit trois mètres environ ) furent abbatus parce que les maçonneries menaçaient de ruine, le chemin de ronde crénelé disparait.
A la Révolution Française le château fut vendu comme bien national.
1838, la préfecture du Loiret en fit l'acquisition en 1838 pour y créer un dépôt de mendicité.
1926, il est classé Monument historique
1928 à 1983, il abrite le musée des arts et traditions de l'Orléanais (le musée Daniel Vannier).
2012, il est acheté la famille de Lelevé, propriétaire également du château de Meung-sur-Loire.
2014, après de nombreux travaux de restaurations et de mises aux normes pour une ouverture au public, il est ouvert à la visite. Une quinzaine de pièces font l'objet de reconstitution et plus tardivement en
Devenu propriété privée en 2012, le château a fait l'objet d'importants travaux de rénovation et de mise aux normes, pour une réouverture au public en 2014. Ont ainsi été reconstituées une quinzaine de pièces sur la base d'un important travail de recherche historique (parmi elles : la salle des gardes, le vestiaire des chevaliers et son atelier de réparation d'armes, l'oratoire ou encore la chapelle).
2016, il est proposé aux visiteurs une visite en réalité augmentée ( réalisation : http://44screens.com/fr-ca/portfolio/visites-augmentees-beaugency/ )

Chapelle Saint-Georges XIVe, elle est adossée au pignon sud du logis. La Fenêtre gothique à double meneau couronnée par une rose. La Voûte est en arc brisé.

Voûte de l'Oratoire, dit de Jeanne d'Arc, peinture réalisée au début du XVIe siècle.
sources : larep.fr - Le Pont de Beaugency par Jean Mesqui - (1) La tour maîtresse du château de Beaugency, dite « Tour de César »
André Corvisier - (2) site patrice de besse
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De ce château royal, il ne reste plus grand chose car il fut totalement pillé et ruiné entre 1810 et 1834, seule quelques parties subsistent : une chapelle basse du XIIe siècle de l'église Sainte Marie, les caves du jardin royal ( XIIIe siècle ) et la tour porche, quelques fondations, une tour et contreforts.
En 2011 le château est en partie restauré ; Une partie des jardins médiévaux-Renaissance du château est re-créée : dits « Jardins d'agréments », ils ceinturaient les remparts et douves sèches, on y trouve des fruits notamment et des espèces courantes au Moyen-Age. Il est aujourd'hui occupé par "l'institut Saint-Louis" qui y réside depuis 1897 mais en étant locataire depuis 1934.
Voir aussi
Informations
- Adresse : 3 Place du château B.P 40 234 45202 Montargis cedex
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 02 36 34 94 69
- Email :
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- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : Malgré ce qui est dit sur des divers sites internet ( tripadvisor et autres ) le château se visite mais en été uniquement, ou sur RDV, et les journées du patrimoine. En dehors de cette période il s'agit d'une école privée d'Hôtellerie qui loue le domaine. Vous pouvez néanmoins voir l'essentiel et faire le tour du château sans avoir à faire la visite guidée, vous pourrez avoir une belle vue sur Montargis , tandis que la chapelle basse et les caves vous seront inaccessibles hors période de visites.
- Les relations sont difficiles entre la SOGEC et la SCI comme on peut le voir ici : https://www.scichateaudemontargis.fr/informations/, et le site de la SCI ne communique pas sur les éventuelles visites possibles sur leur site ( au moment d'écrire l'article ).
L'entrée est de 3€ par personne et se fait uniquement par visite guidée ( en 2018 ). Pour être certain de visiter le château, je vous conseil vivement d'appeler ou d'écrire à la SCI avant tout déplacement, car très clairement je n'ai pas bien compris comment s'organise les visites ( horaires etc ).
Selon l'historien local Marie-Antoine Mathieu, la butte fut remarqué par Clovis et il est probable qu’une tour fut construite sur ce terrain, mais cette affirmation n’est pas corroborée par des traces matérielles.
Le premier seigneur de Montargis connu est en réalité une châtelaine : Hildegarde Hérou, fille de Geoffroy II Ferréol comte du Gâtinais et de Ermengarde d'Anjou encore appelée Ermengarde Blanche, et sœur de Foulque III d'Anjou dit Foulques Nerra. Elle est aussi citée comme comtesse du Gâtinais, bien que son frère Geoffroy III d'Anjou le soit également par ailleurs. Elle est issue par sa mère du lignage Ingelgerien de la maison d'Anjou (celui des Foulques aux surnoms divers). Mariée à r5xdselin (1034-?) de la famille des comtes de Sens, on ne leur connait pas de descendance.
1069, elle décède et le titre échoit à son mari.
Jocelin de Courtenay se remarie à Elisabeth de Monthléry en secondes noces. De leur fils Miles (ou Milon) et de Rainaud fils de Miles (le lignage Courtenay - Sens), est issue Elisabeth de Courtenay.
1157, Elisabeth de Courtenay épouse Pierre Ier de France (1126-1183), quatrième fils de Louis VI dit le Gros et lui apporte le comté en dot. Ce couple est à l'origine de la maison capétienne de Courtenay.
Pierre augmente et fortifie le château, et, pour attirer des habitants à Montargis, en 1170 il accorde à tous ceux qui résideraient dans cette ville une charte de franchise par laquelle il les exempt de toutes tailles et corvées, hormis le carroi du vin du seigneur et la dîme d'un minot de seigle pour chaque laboureur cultivant avec une charrue ; de plus il garantit aux habitants la possession de leurs propriétés, quelque crime qu'ils pussent commettre, et établit de grandes sûretés pour les marchands qui fréquentaient les foires de Montargis.
Ils auront de ce mariage : Pierre II de Courtenay (1155-1219) qui deviendra Empereur latin d'Orient à Constantinople en 1216. Il avait épousé en secondes noces en 1193 Yolande de Hainaut. Deux de leurs enfants, Robert Ier (1201 † 1228), et Baudouin II (1218 † 1273), furent empereurs latins de Constantinople. Baudouin II épousa Marie de Brienne, fille de Jean de Brienne, roi de Jérusalem.
Leur fils Philippe Ier de Courtenay devint empereur titulaire de Constantinople. Il n'eut qu'une fille Catherine de Courtenay (1274 - † 1307) qui épousera Charles de Valois, fils de Philippe le Hardi en 1301 (fils de roi, frère de roi, oncle de trois rois, père de roi, mais jamais roi lui-même). Leur fille Jeanne épousera en 1318 Robert III d'Artois.
1184, le château entre dans le domaine royal sous Philippe Auguste suite au mariage de Pierre II de Courtenay avec Agnès de Nevers. Il incluait aussi le fief de Courtenay, Pierre II accompagnera le roi de France en 1190 dans sa croisade.
Un donjon dit Philippien est élevé dans le château et il y viendra à plusieurs reprises.
XIVe, Charles V le transforme en une importante forteresse en 1370. C’est Raymond du Temple, architecte également du Château du Louvre - Médiéval du Château de Vincennes et duChâteau de Sully sur Loire qui est chargé des travaux. Il fait également édifier une seconde enceinte autour de la ville, et en 1380 l’une des premières horloges du royaume de France est posée. Une grande Salle des Armes, une des plus grandes du royaume, et une chapelle est intégrée dans le château.
Le roi Philippe le Bel confirma à cette ville ses privilèges ce qui permit à la ville de croitre autant au niveau économique qu’au niveau de la population.

Plan de Montargis au XVIIIe, source : Gallica.bnf.fr
1427, un terrible siège par les Anglais, par les comtes de Warwick et Suffolk, se solde par la victoire des français grâce à l’intervention du Comte de Dunois et d'Etienne de Vignole dit La Hire.
Les habitants furent affamés mais résistèrent héroïquement, il faut dire que les Anglais n’étaient en général pas tendre avec les villes conquises, entre pillages, meurtres et parfois même ils détruisaient totalement par le feu des bourgs entiers.
Comte Jean de Dunois - Bâtard d'Orléans et La Hire pour les faire fuir décident de détruire les digues de plusieurs étangs autour de Montargis. Les Anglais qui ne périrent pas noyés furent massacrés par les troupes de Dunois et La Hire. C'est un des premiers hauts faits d'armes du Comte de Dunois.
Charles VII récompensa chaleureusement la ville où, selon sa propre expression, s'était trouvé le premier terme de son bonheur ;
1430, le roi accorde de grandes exemptions et des privilèges avec le titre de « Montargis-le-Franc », c’est-à-dire exempt d’impôts. La ville s'agrandit à cette époque de l'île d'Amadoux, qui s'élevait au milieu du Loing.
En 1431, un capitaine anglais nommé l'Aragonais s'empara par trahison et de nuit de la ville de Montargis, mais il en fut chassé par La Trémouille l'année suivante après avoir néanmoins été largement pillée par les Anglais.
1490, Charles VIII exempta les habitants du franc fief, du ban et de l'arrière-ban. C'est à cette époque qu'on place l'aventure du fameux chien de Montargis : un chevalier, Macaire, qui avait fait périr un jeune gentilhomme, Aubry de Montdidier, fut terrassé en combat singulier par le chien de sa victime.
Louis XII, en parvenant au trône, réunit de nouveau à la couronne la ville de Montargis, qui avait été comprise dans le duché d'Orléans.
1525, la ville est dévastée par un incendie.
François Ier engagea Montargis, en 1528, à sa belle-sœur Renée de France, fille de Louis XII. Cette princesse s'y retira après la mort de son mari, le duc de Ferrare, embrassa la religion réformée et y protégea ses coreligionnaires.

1561, Renée de France fait réaliser d’importants travaux par Androuet du Cerceau :
« Laquelle (Renée de France) estant veuce, et retirée en France l’an 1560 trouvant ce lieu ainsi beau, et tel que dessus, toutefois fort descheu et demoly, et par ce moyen rendu quasy inhabitable, l’a amplement réparé, embelly et enrechichy d’aucuns nouveaux bastiment, jardins, et d’autres commoditez, tel qu’on la voit à présent, et y a fait sa demeure ordinaire iusques à son trépas ».
Les jardins d'agrément furent dessinés et réalisés par Jérôme Teste, jardinier, que Renée de France fit venir d'Italie. Il prendra le titre de « Jardinier du Roi et de Madame Renée de France ».Dès 1604 les jardins ne furent plus entretenus.
1562, les Huguenots pillent la ville de Montargis.
1570, malgré les instances des habitants pour que leur ville demeurât attachée à la couronne, Charles IX confirma à perpétuité en faveur d'Anne d'Este, fille de Renée de France, l'engagement consenti par François Ier.
1585, le château fut surpris par le cardinal de Bourbon, qui s'était révolté contre Henri III.
1594, la ville et le château se soumirent à Henri IV.
Marie de Médicis, femme de ce roi, racheta en 1612 Montargis des ducs de Guise et de Mayenne, petits-fils d'Anne d'Este, duchesse de Nemours.
Comprise dans l'apanage de Gaston, frère de Louis XIII, la ville passa, sous Louis XIV, dans celui de Philippe d'Orléans. On peut attribuer à Du Cerceau les tonnelles ou « galeries de charpenteries lesquelles de présent sont couvertes de lierre », inspirées de celles que Bramante réalisa dans les jardins du Vatican, et les nombreuses portes monumentales formant point de vue dans les allées du jardin.
Pendant la minorité de Louis XIII, Marie de Médicis rachète aux héritiers d’Anne d'Este la seigneurie de Montargis qui en 1612, devient l’apanage du duc d’Orléans et qui demeure dans cette maison jusqu’à la Révolution. À la fin de l’Ancien Régime, le château subsistait encore presque en son entier, à l’exception du donjon et de l'église Sainte-Marie que Philippe de France, châtelain de Montargis et duc d'Orléans, frère deLouis XIV, avait fait raser (1697).
1752, Louis-Philippe Ier devient à la mort de son père châtelain de Montargis, ducs d’Orléans, de Chartres de Nemours et de Montpensier. Néanmoins il n'est jamais venu à Montargis.
1785, Louis-Philippe II, plus connu sous le nom de « Philippe-Egalité », devient châtelain de Montargis, duc d’Orléans, de Chartres et de Nemours. Le château devient une cotonnerie et prend le surnom de " mont cotonnier".
1792, le château devient domaine national, la Ville de Montargis rachète le domaine. Il est très vite revendu au chancelier de Louis Philippe II, afin d'éviter de lourds impôts. Après avoir voté la mort de Louis XVI, le duc est guillotiner le 6 novembre 1793.
1793, l’amiral de La Touche-Tréville, achète une partie du Château à la Ville de Montargis. Comme il existe une filature qui emploie 400 ouvriers, celle-ci sauve le château de la démolition exigée en 1794 par le citoyen Lefiot, représentant du peuple ! ! !
1794, le représentant du peuple, Lefiot, propose de détruire le château, mais la présence d'une cotonnerie permet de le sauver temporairement.
1810, il est acheté par Masse associé à Pichot, Chardon et Trémier, il devient carrière de pierres.
1840, en quelques années le château est pillé, détruit à une vitesse vertigineuse. seule l'entrée est sauvée opportunéement par la baronne Roger qui refuse de partir.
Par la suite le château est vendu, revendu, d'abord à Mme de Clerval, puis des soeurs garde-malades, en 1897 Mme de Cintré achète le château afin d'y mettre " l'institution Saint-Louis ".
Mais en 1919 il est revendu à l'Abbé Lane, alors supérieur de l'instituion puis ce dernier le revend en 1934 à la SCI du château de Montargis, l'institution deviendra alors locataire jusqu'à aujourd'hui.
1939, entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 800 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’Orléans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts, dont un à Montargis. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, et le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré9. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux préférant rester sont regroupés au camp de la verrerie des Aydes, à Fleury-les-Aubrais.
2011, le château où ce qu'il en reste est restauré.
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Château de Saint-Brisson sur Loire
Le château se Saint-Brisson sur Loire est à seulement 5km, à vol d'oiseau, du Château de Gien - Visite - Ouverture château-musée. Sa position dominante à 1,5 km environ des rives de la Loire lui permet d'avoir un large panorama jusqu'au château de Gien.
Fermé en 2015, il a été racheté par un membre de la famille Guyot pour 500 000 et ré-ouvert au public en juin 2016.

Informations
- Adresse : 9 Rue du Château, 45500 Saint-Brisson-sur-Loire
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 02 38 36 71 29
- Email :
- Site officiel : http://www.chateau-saint-brisson.com/
- Heures d'ouvertures & Visites : entrée 8.50€ ( 2016 ) - Dans le cadre des journées Européennes du Patrimoine en 2016, diverses manifestations médiévales étaient proposée au Chateau de Saint-Brisson-sur-Loire.
En Juillet et Août : ouvert tous les jours, de 10h à 19h
En Septembre : ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h
Du 1er Octobre au 11 Novembre : ouvert les week-ends, jours feriés et pendant les vacances de 14h à 18h
Ouvert toute l'année pour les groupes sur réservation.
IXe ou Xe siècle, édification probable d’une première fortification en bois, avec tour et palissade.
XIe, fondation d’un prieuré par l’un des seigneurs de Saint-Brisson à proximité du château.
1050 – 1060, le prieuré est donné par le premier seigneur connu : Robert en remerciement d’avoir été sauvé d’une mort certaine par le miracle de Saint-Benoît et de Saint-Posen dont ce dernier repose à Chatillon-sur-Loire.
Une première église en bois est édifiée par les moines de l’Abbaye de Fleury-sur-Loire, elle est dédiée à Saint-Brice. C’est de cette époque que le village fortifiée prend le nom de Saint-Brisson.
1135, l’abbé Suger parle de Saint-Brisson dans ses écrits, lui qui fut à l’initiative de la Basilique de Saint-Denis et de l’art Gothique en France. L’abbé Suger explique que le Seigneur de Saint-Brisson profitait de la position avantageuse de son château pour piller les marchands. Le roi de France, Louis VI dit le Gros, pour mettre fin à ces exactions, envoi une armée pour le mettre hors d’état de nuire. Le château est fortement endommagé.
1180, Etienne de Sancerre s’empare du territoire, il est le fils de Thibaud le Grand de Blois-Champagne.
1210, la charte de Lorris est accordée au bourg par Etienne de Sancerre. Il s'agit d'une charte, c'est un document écrit officiel visant à pérenniser des droits juridiques et prouver les droits des habitants et ceux du roi, initialement pour cette charte par Louis VI.
1210 – 1241, nouvelle construction du château par le descendant d’Etienne de Sancerre, cette fois-ci ce dernier est grand Bouteiller au service du roi de France en 1248.
1290, les Courtenay prennent possessions des lieux.
1425, le territoire est érigé en Baronnie au profit de Jean IV de Courtenay.
1471, ruiné par ses dépenses, il est obligé de revendre la seigneurie à Guillaume Jouvenel et Jean Jouvenel ou appelé plus souvent de Jean Juvenal des Ursins.
1473, le domaine après leurs morts respectives revient à la fille de Guillaume, Jacquette des Ursins. Elle le donne à son époux, Philibert de Beaujeu. À la mort de Philibert de Beaujeu, le château revient à François de Clèves le dernier époux de Catherine d’Amboise ancienne veuve de Philibert de Beaujeu.
1567, la seigneurie reste presque un siècle dans la famille de Clèves et ses descendants comme Ludovic de Gonzague. Ce dernier endetté est contraint, avec sa femme Henriette de Clèves, de le revendre à Pierre de Séguier, chancelier de France. Le château est entièrement rénové aux goûts de l’époque, la cour est éventrée, la tour porte abattue et une partie des courtines de la cour.
Pierre Seguier, Chancelier de France
1987, juillet, la commune de Saint-Brisson-sur-Loire récupère le château par donation d’Anne de Ranst de Berchem. Pour financer les importantes restaurations du château et assurer les visites, une association est créée : Amis du château de Saint-Brisson (ACSB).
1993, le château est inscrit au titre des Monuments Historiques.
2010, un accident grave de machine de guerre contraint l’association à se désengager du château par les nouvelles dispositions de la mairie pour assurer la sécurité. Il n’y a donc plus depuis cette époque de manœuvre devant le public pour utiliser les différentes machines de guerre, qui restent néanmoins exposées.
2015, la mairie décide de vendre le château après un vote au conseil municipal. En effet la mairie n’est plus en mesure de subvenir à l’entretien du château. Après diverses propositions, dont des rumeurs d’un investisseur chinois, c’est la société « Tous au Château » qui se porte acquéreur pour 500 000€ avec un crédit sur 20 ans. Lancelot Guyot, 24 ans, devra alors donner des garanties importantes, notamment via ses parents qui possèdent le château de la Ferté-Saint-Aubin. Un autre château appartient à la même famille, qui est celui de Vaux. Une partie du mobilier fut vendu par la mairie, néanmoins l’essentiel est resté.
Salon "Chinois" du château
2016, juin, le château est ré-ouvert au public.
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Aux confins de deux vallées délimitant deux provinces, le Comté de Gien et le Comté de Sancerre, se trouvait une petite fortification appelée Château-Gaillard dans la ville haute de Châtillon-sur-Loire. Une première fortification est connue dès le Xe siècle.
VIe siècle, sur la colline à côté du château actuel, Saint-Posen y est inhumé.
IXe, à Nancray, petite bourgade limitrophes à l’époque de Châtillon-sur-Loire, les moines de Fleury possèdent déjà des terres.
Au début du Xe siècle, Aymon le Fort fit don des terres du « Mont Châtillon » en échange de la vie sauve de son neveu, qui aurait incendié le cellier des moines de Fleury ( actuelle Abbaye de Fleury à Saint-Benoit-sur-Loire ). Les moines de Fleury vont entreprendre le déboisement des lieux, restaurent les édifices ruinés et font construire une église en bois.
960, selon André de Fleury, le domaine de Mont Châtillon est plus ou moins abandonné, puisqu’il y trouve des « bêtes sauvages » et que l’ensemble « était en ruine dans la partie la plus élévée ».
Entre 988 et 1004, Jean le Sarrasin, moine du prieuré du Mont Châtillon, fait construire une petite chapelle derrière l’église principale, en vue d’y mettre les reliques de Saint-Posen.
1020, l’église en bois brûle.
1030, l’abbé Gauzlin de Fleury décède à Châtillon-sur-Loire.
XIe, probablement qu’une petite garnison occupait les lieux, des Milites. Ils ont la garde du château. Aymont-le-Fort, seigneur de Sancerre, décrit par André moine de Fleury comme étant un « homme de haute noblesse pourvu par héritage paternel, de biens importants » possédait « le pinois et le mont de châtillon ». Il était soit un « castellanus », il devait garder le château au nom du comte ou de « dominus » auquel cas il était le mettre du castellio de Châtillon-sur-Loire.
1180, Etienne Ier de Sancerre renforce Châtillon-sur-Loire « fier de ses tours élevées, de ses murailles et de ses fossés » que le comte Etienne de Sancerre remplit « d’armes, de grains, d’hommes vaillants et de nombreux chevaliers » pour asseoir son autorité face à Philippe-Auguste.
1181, 14 mai, Etienne Ier de Sancerre est au château de Provins. Il s'allie avec les comtes de Flandre, de Hainaut, l’archevêque de Reims, les comtes de Champagne, de Blois et de Chartres, de Nevers et le duc de Bourgogne contre Philippe Auguste. Les coalisés devaient attaquer le domaine royal par le Nord et par le Sud, du côté du Vermandois et du Beauvaisis, en même temps que par le Berry et l’Orléanais. Dans l’été de 1181, Étienne de Sancerre s’était emparé du château de Saint-Brisson sur Loire et menaçait Orléans. Grâce au roi d’Angleterre et à ses fils, Philippe Auguste reprit Saint-Brisson, d’où il expulsa son oncle.
Philippe-Auguste prend également Châtillon-sur-Loire « plus promptement qu’il n’avait espéré » et le rase allant jusqu’à le brûler « jusque dans ses fondements ».
Entre 1181 et 1185, le comte Étienne prêta ses armes à celui qu'il venait de battre, le comte de Flandre, et fait partie de la Ligue des barons et seigneurs révoltés contre le roi de France, Philippe Auguste (Ligue de Philippe, comte de Flandre, du duc de Bourgogne, Guillaume, archevêque de Reims, et de Thibaut, comte de Blois.)11. Il mène une bande de mercenaires-brigands (Cottereaux et Paillers), appelée les Brabançons et ravage la vicomté de Bourges ainsi que l'Orléanais. Étienne Ier est probablement mort de maladie ou décédé au combat au côté de son frère Thibault, au cours du siège de Saint-Jean-d'Acre, en octobre 1190.
XIIe siècle, la ville s’étend et de nouvelles habitations sont construites vers l’actuelle ville basse de Chatillon-sur-Loire. Une deuxième enceinte médiévale est réalisée avec deux portes. Il est probable que les constructions restantes actuelles de la ville haute de Château-Gaillard, datent de cette époque, c'est-à-dire après la destruction de Philippe-Auguste.
1557, l’église catholique est détruite par les Huguenots.
1560, les protestants sont majoritaires dans le bourg. Le village et ses fortifications sont à plusieurs reprises, assiégées, pillées et investies, tantôt par les catholiques et par les protestants. Il est très probable qu'il fut démantelé par la suite pour éviter sa réutilisation éventuelle.
1596, Châtillon-sur-Loire est pendant les guerres de religions un des fiefs protestants, c’est dans cette ville qu’est établi le deuxième temple protestant du royaume de France. Le temple est construit dans la rue de Chambon.
1684, Louis XIV fait raser le temps protestant, un an avant la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685.
XIXe siècle, après ou pendant la reconstruction quasi complète de l’église catholique, le presbytère est reconstruit en partie sur les ruines du château médiéval.
sources : musée municipale, documentations diverses, site de la mairie
Informations
- Adresse : rue château gaillard 45360 Châtillon-sur-Loire
- Google Maps : Carte
- Téléphone : office de tourisme : 02 38 31 42 88
- Émail :
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- Site officiel : Office de Tourisme - Église Catholique
- Heures d'ouvertures & Visites : visible de l'extérieur à toute heure.
- Détails
- Catégorie : Loiret - 45
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Le village de Dampierre-en-Burly est plus connu pour sa centrale nucléaire. Il existe néanmoins quelques restes de fortifications, dont une grande partie fut modifiée au XVIIe siècle, dont la porte actuelle. Un château privé du XVIIe, non visitable, se trouve dans un parc. Néanmoins de l’Etang du Bourg on aperçoit les anciennes bases des fortifications.
1430, Antoine de Cugnac reçoit de sa femme, Jeanne Le Brun dame de Palaiseau et de Dampierre, la seigneurie de Dampierre.
Philibert Boutillat reçoit par lettre royales de Louis XI le titre provisoire de l'office de trésorier général de France, elle est datée à Dampierre-en-Burly le 10 novembre 1473. Il fut successeur de Jean Bourré .
En décembre 1509, cette seigneurie est érigée en châtellenie; puis en 1598 en baronnie (François II de Cugnac a suivi Henri IV dans toutes ses expéditions).
1616, la baronnie est érigée en marquisat.
1628, le château est saisie puis vendu à Jean-Jacques Delu, Antoine IV de Cugnac (1590-1666) Marquis de Dampierre depuis 1618 perd donc Dampierre.
1645 , Louis Picard achète le domaine.
Claude Feydeau seigneur de Marville eut la terre de Dampierre par donation de messire Picard.
Aujourd’hui le château est propriété privée et non visible de l'extérieur.
Centrale nucléaire de Dampierre en Burly sur la gauche et château de Gien sur la droite.
Informations
- Adresse : Rue Nationale 45570 Dampierre-en-Burly
- Google Maps : Carte
- Téléphone :
- Émail :
- Site Mairie : http://www.dampierre-en-burly.fr/
- Heures d'ouvertures & Visites : Enceinte du village visible de l'extérieur, mais pas le château qui est une propriété privée.
