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Maisons de Louis Daguerre
de son nom complet : Louis Jacques Mandé Daguerre
Louis Daguerre, l’inventeur du daguerréotype, évolution importante de la technique photographique, et du diorama. A ses débuts il fut désigné comme l'inventeur de la photographie au dépend de Nièpce. Il s'installe en 1840 à Bry-sur-Marne à la faveur de la construction du pont qui enjambe la Marne en 1831 rendant plus facile et rapide son accès. Ce fut dans l'une des maisons du parc de Daguerre qu’il mourut, le 10 juillet 1851.
Louis-Jacques-Mandé Daguerre, peintre décorateur et physicien, est né le 18 novembre 1787 à Cormeilles-en-Parisis (actuellement dans le Val-d'Oise). Eprouvant un goût très vif pour la peinture et vint à Paris où il prit des leçons de Degoti, le célèbre peintre de décors. Daguerre se fit bientôt connaître par de magnifiques décors peints pour l'Ambigu-Comique et l’opéra et, le 11 juillet 1822, par l’invention du “ Diorama ”, tableau ou il avait habilement combiné les procédés de la peinture et de l’éclairage naturel.
Daguerre est un des Pionniers de la Photo, il apportera de nombreuses amélioration à l'invention de Nièpce, notamment en passant de plusieurs heures pour faire une photo à plusieurs dizaines de minutes environ.

Parc Louis Daguerre à Bry-sur-Marne, la maison sur la photo se situe sur la dépendance de Daguerre et c'est à cet emplacement que Daguerre pris des photos de Bry-sur-Marne, néanmoins la maison actuelle est différente de l'originale.
Voir aussi
Voir aussi l'église de Bry-sur-Marne, le château de Bry la Passerelle de Bry-sur-Marne et le Parc Daguerre.
Informations
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Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2022 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement ) : Parc gratuit.
Historique & Histoire

Utilisée à partir du XVIIe siècle par des notables parisiens la propriété de Daguerre est une des plus anciennes de la ville. Elle s'étendait sur deux hectares environ, avec un pac, une maison et sa dépendance qui servait d'écurie avec un colombier en son sommet. Initialement il n'y avait pas de pont à Bry et c'est en 1831 que le premier pont est mis en place.
1839, divulgation publique du procédé du daguerréotype et l’incendie de sa salle spectacle parisienne, le Diorama qui a fait sa fortune.
1840, achète le domaine et la maison dans la ville de Bry-sur-Marne avec avec son épouse Louise Georgina Arrowsmith et la nièce orpheline de sa femme, Félicie Arrowsmith.
Bry-sur-Marne devient par la présence de Daguerre une ville technologique avec les expériences de ce dernier dans la dépendance de son domaine. Le colombier devint un belvédère qui lui offrait une vue remarquable sur le village de Bry. C’est depuis ce belvédère qu’il réalisa son daguerréotype représentant une vue de Bry-sur-Marne, aujourd’hui conservé par la Société Française de Photographie. Il redessina également le parc afin d’en améliorer la perspective. Il fit faire d’importants mouvements de terrain et créa un jardin d’inspiration romantique qui avait l’aspect d’une petite vallée suisse, d’après l’historien et ancien maire de Bry-sur-Marne Adrien Mentienne (1841-1927).
Il y recevra d'importants artistes de l'époque et scientifique, dont les deux frères Meade qui réaliseront un portrait de Daguerre à Bry-sur-Marne.
Ce fut dans cette maison qu’il mourut, le 10 juillet 1851.
1854, la veuve de Louis Daguerre se voit contrainte de vendre la propriété aux sœurs de la congrégation de Sainte-Clotilde. Ces dernières aménagèrent une maison de repos destinée aux religieuses âgées ou malades. La veuve de Daguerre se réserva toutefois la jouissance du bâtiment où Daguerre avait installé son atelier. Elle aménagea ici une habitation et fit détruire l’ancien colombier.
1857, les religieuses de Sainte-Clotilde prirent possession de l’intégralité de la propriété.
1870, la maison et sa dépendance furent cependant incendiées et en partie détruites au cours de la bataille de Champigny ( Champigny-sur-Marne du 30 novembre-2 décembre 1870) et du siège de Paris par les Prussiens. La maison a été reconstruite après la guerre, mais dans un autre style. Le château de Bry subis également de grave dommage.

Maison Daguerre reconstruite après la guerre de 1871.
Seuls le perron et les caves de la maison qu’a connue Daguerre semblent avoir été conservés. Comme l’indique encore Adrien Mentienne, le parc aménagé par Daguerre a quant à lui été préservé par les religieuses pendant tout le temps où elles ont détenu la propriété.
1907, en raison de l’interdiction des congrégations religieuses enseignantes suite à la loi sur la Laïcité de 1905, et de la liquidation de leurs biens, l’ancienne propriété de Daguerre fut mise aux enchères. Adrien Mentienne en fit alors l’acquisition dans l’optique d’y fonder une œuvre de bienfaisance.
1913, il en fit don à Société d’enseignement moderne, une société philanthropique fondée par le Parisien Léopold Bellan, qui venait de faire construire un complexe sportif sur le territoire communal.
1914, Léopold Bellan, fait aménager un orphelinat pour y accueillir une trentaine de jeunes filles mort pour la France, il prendra le nom de l'orphelinat Mentienne en l’honneur du généreux donateur de la propriété.
1918, agrandissement du bâtiment.
La ville de Bry cède un terrain communal mitoyen et Léopold Bellan y fit construire en 1918 un second orphelinat grâce à un don d’un riche banquier new-yorkais, Jules Bache. On y accueillait de jeunes orphelines âgées de 3 à 8 ans qui étaient ensuite prises en charge à l’orphelinat Mentienne, jusqu’à leurs 13 ans.
1920, l’association Léopold Bellan acheta plusieurs terrains voisins. Elle confirma la vocation sociale de la propriété, en y faisant construire une « maison de repos pour la femme seule », qui ouvrit ses portes en 1926. Réservée aux institutrices en convalescence et aux jeunes femmes vivant seules, cette maison recevait une trentaine de pensionnaires qui trouvaient à Bry, pour 15 francs par jour, « logement, nourriture et repos ».
1931, le bâtiment servait à la fois de maison de repos et de retraite.
1940, l’association Léopold Bellan installa un Institut médicopédagogique dans les trois bâtiments de la propriété. Pendant près de cinquante ans, jusqu’en 2010, le site a accueilli des enfants épileptiques.
1990, une partie du parc fut cédée à la Ville pour la construction de l’école communale Louis Daguerre, inaugurée en 1996. La Ville acquit le reste de la propriété en 2010 avec la participation financière du Conseil régional d’Île-de-France et du Conseil départemental du Val-de-Marne afin de sauvegarder ce riche patrimoine. En 2018, le Conseil régional a décerné à la propriété le label « Patrimoine d’intérêt régional ».

Maison des Arts Etienne Audfray dans le parc Daguerre dans le bâtiment Jules Bache.

Diorama de l'église de Bry-sur-Marne
sources : Site municipal -
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Château d'Orly
Situé dans un parc de la ville du vieil Orly, le château est du début du XVIIIe siècle. Il a été la dernière résidence de Georges Méliés à partir de 1932. Il existait jusqu'au XIXe siècle un autre château ayant appartenu à la famille d'Ormesson, il a disparu après un incendie en 1810 qui l'a complètement ravagé.
Georges Méliés est un illusionniste et réalisateur de plusieurs centaines de films, il crée notamment le premier studio de cinéma en France, Star Film, et l'un des premiers dans le monde à Montreuil. C'est un des précurseurs majeurs des trucages au cinéma et des effets visuels, l'un des premiers à se spécialiser dans ce domaine et surtout il est le premier à utiliser les storyboards. Il utilisait les techniques de surimpressions, de fondus, de grossissements et rapetissements de personnages, encore très largement utilisé aujourd'hui. Moins connu il réalise un film sur l'affaire Dreyfus, ce qui lui confère d'être le premier réalisateur au monde de film politique et engagé.
Le château a été pendant des années, à partir de 1999, une école de cinéma, puis l'école de Georges Méliés s'est agrandis et déplacée vers des bâtiments modernes jouxtant le château. Le parc se visite gratuitement, il a été entièrement réaménagé et depuis quelques années le château est une Ecole municipale de l'Art.

Voir aussi
Informations
- Adresse : 99 Av. de la Victoire, 94310 Orly
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- Sites : Ecole Georges Méliés - Mairie Orly Site sur Méliés
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Historique & Histoire
1896, le château appartient à Louis Guérin, maire d'Orly.
Jusqu'au début du XIXe siècle, la propriété est notamment un établissement médical spécialisé dans les cures de désintoxication : cocaïne, morphine etc. Ils y sont soignés avec les méthodes de l'époque : hydrothérapie et électrothérapie, qui tel des marabouts d'aujourd'hui utilisaient les mêmes poncifs publicitaires : "sevrage en quelques jours et sans aucune souffrance, même dans les cas les plus invétérés".
Quelques années plus tard, une société d'entraide aux artistes en devient propriétaire. Le but est d'offrir aux "retraités" du cinéma une demeure paisible et une maison de retraite. Le premier à en bénéficier est Georges Méliés, alors totalement ruiné, qui y vécu avec sa famille. Il est rejoint par Emile Cohl, pionnier méconnu du dessin animé.

Buste de Georges Méliés dans le parc.
1932, Georges Méliés s'installe dans le château, alors Maison de la Mutualité du Cinéma. Il est le premier à s'y installer.
1936, malade, le pionnier des effets visuels au cinéma meurt à Paris.
1946, la commune d'Orly achète le château et le parc.
1949, le château devient la mairie d'Orly jusqu'en 1997.
2020, restauration du parc, du château et de la glacière. Le projet a bénéficié des financements de la Métropole du Grand Paris à hauteur de 238 100€ pour la phase I (sécurisation du parc), de 788 057€ pour la phase II (aménagement du parc) et de 101 976€ pour le curage du lac.

Histoire d'Orly
L'origine du nom d'Orly s'explique sans peine; sa forme ancienne, Aureliacum ou Orliacum, indique, en effet, le nom d'un possesseur gallo-romain, nommé Aureliux, et la désinence en acum signifie précisément ce fait de propriété; Orly appartient donc à la famille, assez nombreuse d'ailleurs, de noms de lieu dont les plus. célèbres sont Orléans et Aurillac et son nom seul suffit à assigner
au village une antiquité qui remonte au moins au quatrième siècle de notre ère. De ces temps reculés nous ne savons rien de plus sur Orly. Il faut arriver à la fin du VIIIe siècle pour trouver un diplôme de Charlemagne confirmant en 795 les possessions de la cathédrale de Paris, au nombre desquelles figurent Orly; encore, ce diplôme a-t-il été accusé de fausseté par les meilleurs érudits 2 mais un
acte de 829, dont l'authenticité est certaine, et qui a pour objet de partager les biens de la cathédrale entre l'évêque et ses chanoines, attribue Orly à ces derniers. Nous aurons occasion de rappeler que le Chapitre de la Cathédrale eut, en réalité, jusqu'à la Révolution, la jouissance de tous les droits seigneuriaux sur le bourg, et la faculté d'en nommer le curé.
D'autres chartes des siècles suivants font figurer, de même, le nom d'Orly parmi les biens du Chapitre; il serait fastidieux de les analyser puisqu'elles n'apprennent pas autre chose on doit cependant mentionner la bulle du pape Honorius II confirmant, le 3 février 1125, les possessions de l'abbaye, récemment fondée, de Saint-Victor il y est dit que cette abbaye possède, tant sur le territoire de Chevilly que sur celui d'Orly, environ cent vingt arpents de terre labourable qu'elle tient du don des chanoines de la cathédrale.
abondonna au Chapitre un droit de moissons qu'il y percevait. « Il étoit arrivé en ce lieu, de même qu'en plusieurs autres terres d'église, dit encore Lebeuf, que quelques chevaliers s'en étoient rendus les protecteurs ou défenseurs, soit qu'on les en eût priés, soit qu'ils se fussent offerts eux-mêmes. Ainsi, les vassaux du Chapitre leur payaient leur droit de protection, et ce droit s'appelait en latin tensamentum mais, dès le XIIe siècle, les chanoines de Paris rachetèrent ce tribut. L'argent que Guillaume, chanoine, neveu de l'abbé Suger, donna pour le repos de l'âme de son oncle, décédé en iioo, et celui qui provint du legs de l'archidiacre Hermeric, fut employé à exempter les habitants d'Orly de ce tribut étranger.
Hugues d'Anet était un de ceux qui en jouissaient il ne vendit sa part en ce droit au Chapitre qu'en l'an 1207. Le prieur de Saint- Eloy avait encore, au XIVe siècle, un droit d'oublies qui lui était dû à Orly et à Grignon. »
Lebeuf parle aussi d'une contestation que les habitants d'Orly eurent avec leurs seigneurs, c'est-à-dire le Chapitre, en 1252, et qui valut à quelques uns d'entre eux la peine de la prison. Il s'agissait de l'impôt de la taille, et de savoir s'il était dû au Chapitre en toute occasion, même alors qu'il ne s'agissait pas d'une guerre. Des arbitres, qui étaient les évêques de Paris, d'Orléans et d'Auxerre se prononcèrent dans ce sens. D'ailleurs, peu après, en 1268, le village d'Orly obtint son affranchissement en l'achetant quatre mille livres, somme très considérable pour l'époque.
Enfin, Lebeuf a découvert un acte du XIIIe siècle (sans date plus précise), où figure un personnage nommé Geoffroy, et désigné comme doyen d'Orly « C'était, dit-il, apparemment celui d'entre les habitants qui faisoit les affaires de la communauté ». Nous ne pensons pas qu'il y ait d'autre exemple d'une pareille dénomination au moyen-âge pour le personnage qui remplissait en quelque sorte les fonctions de maire, et il y a lieu de croire que ce Geoffroy était, quoi qu'en pense Lebeuf, simplement curé d'Orly.
Tous ces petits faits des temps féodaux sont, en somme, d'un intérêt assez médiocre; en voici un, en revanche, dont les annales d'Orly ont le droit de s'enorgueillir. C'est en i?6o qu'il eut lieu. Depuis de longues années déjà, la France était en guerre avec l'Angleterre; les désastres de Crécy et de Poitiers n'avaient pas suffi à l'abattre et l'ennemi favorisé par les dissensions intérieures, par la faiblesse du Dauphin, marchait sur Paris. Quelques jours avant Pâques, le gros de son armée était campé entre Châtres (aujourd'hui Arpajon] et Montlhéry. Lesgensd'Orly jurèrent de s'opposer de toutes leurs forces à son passage. Un moine anonyme, continuateur de la chronique rédigée au XIIIe siècle par Guillaume de Nangis, rapporte qu'ils convertirent leur église, et principalement sa tour,en forteresse où ils se retranchèrent au nombre de deux cents, environ, avec des
armes et des munitions. Le vendredi saint, les Anglais vinrent les assiéger et eurent promptement raison de la résistance de ces héroïques villageois. Ils en tuèrent une centaine; les autres furent faits prisonniers ou s'enfuirent. Après ce facile fait d'armes, l'enne mi regagna ses campements
La tour de l'église existe encore, mutilée, décapitée, sans doute au cours de ce glorieux épisode. Ne serait-il pas bon qu'une inscription gravée à sa base consacrât, pour les enfants d'Orly, le souvenir de leurs aïeux du XIVe siècle.
Après une aussi cruelle épreuve, le village dut être longtemps à réparer ses brèches, à reconstituer ses forces. Pendant deux siècles, l'histoire est muette sur son compte. Il semble que, vers le temps de Henri II, il ait repris quelque prospérité ou trouvé de puissants appuis, car c'est de cette époque-là que date la reconstruction du chœur de son église, – et du règne de Henri IV, l'édification du beau château d'Orly, sans doute pour le compte de la famille d'Ormesson. Nous parlerons plus loin de ces monuments. Un document du commencement du XVIIIe siècle, conservé dans les archives de la fabrique, au presbytère, nous fournit la preuve que l'instruction était déjà donnée aux enfants d'Orly, et est, en même temps, un acte curieux d'association des habitants réunis devant le notaire pour régler un point de leurs intérêts communs.
19 juin 1701, en effet, les habitants comparurent devant le tabellion de la paroisse d'Orly: « lesquels tous d'une unanime voix ont déclaré et déclarent que pour le bien et l'utilité de ladite paroisse d'Orly, les maîtres et maîtresses qui feront la fonction de montrer et enseigner les enfans et jeunesse de ladite paroisse, grands et petits à prier Dieu, lire et écrire, et autres bonnes instructions chrétiennes à quoi ils s'emploieront sans faire aucun autre exercice dont ils ne peuvent retirer que très peu de profit; c'est pourquoi, à ces causes et d'autres considérations à ce mouvantes, consentent et accordent lesdits habitans que pendant le cours du temps que lesdits maître et maîtresse seront résidents actuellement audit Orly et employés aux dits exercices ci-dessus, ils ne seront aucunement compris et cottisés au rolle des tailles et autres impositions de cette paroisse en quelque manière que ce soit, à condition qu'ils se contiendront en la jouissance purement et simplement de quelques héritages qui leur appartiennent, et non à d'autres choses, à loger ou autrement. ».
Un autre acte de la même source, daté du 29 janvier 1786, fait connaître qu'alors le maître d'école avait un traitement de cent livres, et la maîtresse cinquante livres seulement.
La commune a heureusement conservé ses registres de délibérations municipales depuis la Révolution. L'un des premiers actes est fort intéressant: c'est l'ordonnance édictée par le maire afin de régler la fête prescrite par l'Assemblée Constituante pour la publication de la Constitution de 1791, et le procès-verbal de cette cérémonie même.
En 1793, le culte catholique fut supprimé à Orly comme partout: le curé, Claude Monsaldy, fut même incarcéré en qualité de suspect, et dut implorer, pour sauver sa vie, le témoignage favorable de la municipalité. L'église, consacrée à la déesse Raison, servait de lieu de réunion pour le Conseil général de la commune; c'est là que, le 10 frimaire an III, le maire, les officiers municipaux et les notables « assemblés dans le temple » votèrent l'apurement des comptes de l'année 1793: nous y remarquons 3oo livres pour le traitement du maître d'école, 21 livres de dépenses du Comité.
Le 23 octobre 1830, le Conseil sollicitait du Préfet, avec un peu d'emphase, un secours « en faveur d'une commune dont les habitants, sincèrement attachés au gouvernement constitutionnel de Louis-Philippe, sont prêts à sacrifier leur existence pour son maintien. »
La proclamation de la Constitution de 1848 fut célébrée, le 19 novembre, avec autant de pompe qu'avait été fêtée, cinquante-sept ans auparavant, la première Constitution républicaine. Sur le crédit de 600.000 francs, voté à cet effet par l'Assemblée nationale, la commune avait reçu 25 francs, qui furent distribués en pain, vin et viande aux indigents. Du haut d'une estrade élevée sur la place principale, le maire lut le texte de la Constitution, qui fut accueillie par les cris de Vive la République! La municipalité assista, en corps, à une messe solennelle, à un Te Deum et à un salut d'actions de grâces; le soir, il y eut bal public et gratuit.
L'anniversaire de la seconde République fut marqué, le 24 février 1849, par des fêtes analogues; le procès-verbal qui les relate porte que si l'affluence y fut un peu moins nombreuse, c'était à cause des travaux des champs.
La municipalité d'Orly ratifia comme fait accompli l'acte de décembre 1 85 1 elle adressa même au Président de la République de banales félicitations (28 décembre); le Senatus-consulte du 7 novembre 1852, contenant la proclamation de l'Empire, fut lu en public, le 5 décembre suivant; mais au ton même du procès-verbal enregistrant ce fait, il est visible que la population avaitmanqué d'enthousiasme.
Le 15 septembre 1870, l'armée allemande occupa Orly; la municipalité avait dû chercher un refuge à Paris où elle se réunit au domicile du maire, M. Guérin, 22, boulevard Saint-Michel; c'est là que, pendant la durée de l'investissement, fut la mairie d'Orly. Le VIecorps prussien prit donc position dans le village et installa ses avant-postes, de Choisy à Chevilly, sans que la division de Maud'huy ait pu l'en déloger.
Le 3 janvier 1 871, s'accomplit un de ces forfaits barbares que la guerre même ne devrait pas autoriser. Un enfant de dix-neuf ans, Ivan Provost, né au Pré-Saint-Gervais, avait accepté l'héroïque mission de traverser les lignes ennemies pour porter les dépêches de Paris au gouvernement à Tours. Une première fois, il avait réussi et, vaillamment il revenait; mais hélas! cette fois, la fortune le trahit; reconnu, arrêté à la Belle-Épine, il fut amené à la mairie d'Orly, convertie en prison, et fusillé le lendemain.
La municipalité n'a fait que son devoir en donnant à ce héros une sépulture au cimetière; la dalle tumulaire très simple qui abrite ses restes porte cette inscription:
A LA MÉMOIRE DU BRAVE
IVAN PROVOST
AGÉ DE 19 ANS
MORT POUR LA PATRIE
FUSILLÉ PAR LES PRUSSIENS
LE 3 JANVIER 187I 1
PRIEZ POUR LUI.
Depuis cette douloureuse époque, la commune n'a plus eu grande part aux faits de l'histoire générale, et ses habitants poursuivent, sans faire parler d'eux, leur tâche laborieuse de vignerons et de cultivateurs. En dépit d'un budget fort modeste, le Conseil municipal a montré son respect des grandes figures de la Répupublique en votant cinquante francs pour l'érection, à Paris, d'une statue à Raspail (18 novembre 1883), et, le i septembre 1894, vingt francs pour le monument du président Carnot à Lyon, plus dix francs pour la fondation d'une œuvre philanthropique destinée a perpétuer sa mémoire.
Au commencement du règne de Louis-Philippe, le percepteur de la circonscription avait sa résidence à Chevilly; il demande à la transférer à Thiais. Par délibération du 18 février 1836, le Conseil d'Orly déclara « ce transfert très utile et nécessaire dans l'intérêt des contribuables, la commune de Chevilly n'étant composée que de huit à dix habitations environ, et d'un abord difficile ».
C'est à la séance du 4 août 1839 que le Conseil eut, pour la première fois, à s'occuper du trafic du chemin de fer d'Orléans et de Corbeil, traversant la partie orientale du territoire de la commune et coupant le chemin de « Bouvret ». Le Conseil obtint que la voie franchît ce chemin en passage supérieur à angle droit et non obliquement comme l'indiquaient les premiers projets.
Le 20 septembre 1840, la ligne fut ouverte entre Paris et Corbeil; les stations de Choisy-le-Roi et d'Ablon, qui furent dès lors créées, mirent Orly en communication avec la voie nouvelle, qui fut prolongée jusqu'à Orléans à dater du 2 mai 1843. Par la suite, un service de voitures publiques fut créé entre Orly et Choisy, à une date que nous ne pouvons préciser, mais certaine-
ment avant 1870; interrompu par la guerre, il ne fut rétabli que le 2 avril 1875, ainsi que l'atteste une délibération du 2 mai approuvant le traité passé par le maire avec l'entrepreneur, dont la subvention n'était alors que de 600 francs.
La section du chemin de fer de Grande Ceinture dénommée, suivant les termes du décret de concession, ligne stratégique de Massy-Palaiseau à Villeneuve-Saint-Georges, quoiqu'en réalité elle aille de Sucy-Bonneuil à Massy-Palaiseau sans passer par Villeneuve-Saint-Georges, a fait l'objet d'une délibération du Conseil municipal, le 24 août 1879 lors des premières études du
tracé (la section n'a été ouverte qu'en 1886). Une gare devait être établie sur un point à déterminer entre Villeneuve-le-Roi (Seine-et- Oise) et Orly; le Conseil délibéra que cet emplacement ne serait d'aucune utilité pour les deux communes et que la gare ne rendrait des services, qu'à condition d'être aussi près que possible du village, et dans le département de la Seine. (1)
Châteaux d'Orly

Les « deux grandes maisons avec parc » que mentionne la pétition de 1792, sont en réalité deux châteaux du XVIIe et XVIIIesiècle, dont l'un, situé dans la partie nord du village, est d'un fort bel aspect avec son parc traversé par une rivière et ses luxueuses serres, appartient à M. Guérin, maire actuel d'Orly; C'est celui que nous voyons encore aujourd'hui et qui fut la résidence de Georges Méliés.

Ancien château du Parc à Orly, détruit.
Initialement un manoir probablement médiéval appartenant à Nicolas Augier, conseiller du roi, auditeur ordinaire en la Chambre des Comptes dit " Enclos la Guyenne ".
1684, il apparait sur un plan d'Orly, il comprenait un jardin, un enclos, un bassin, une fontaine, une maison de gardien, des étables, des granges, un colombier. Il existe encore en 1710, et partiellement détruit avant 1740.
1710 et 1740, il est acheté à la famille Augier par le marchéchal de Coigny puis par famille d'Ormesson. Le château, élevé sur les dessins de l'architecte Robert de Cotte, a appartenu à M. le Président d'Ormesson. Il fut élevé sur plusieurs rampes de gazon ; en face, se présentait un parterre terminé par une grande terrasse donnant sur la campagne. Depuis la demi-lune, on découvrait en effet l'avenue qui menait de Choisy au château de Villeneuve-le-Roi. Dans le fond pouvait se découvrir au loin la Seine.
1786, Dulaure écrit que "ces jardins ont mérité longtemps une distinction particulière, par leurs sites et leur belle distribution ; mais le sage propriétaire a cru devoir rendre à la terre sa destination, en sacrifiant l'agrément à l'utilité. Des champs fertiles ont succédé à de stériles beautés, et le luxe à l'abondance."
C'était un grand domaine, il reste encore une ferme attenante au château dans l'avenue de l'Aérordrome.
XIXe siècle, présence d'une maison de maître dite " Château du Parc " ou ancien château dont il ne reste rien. Dans la 2e moitié du 19e siècle, construction d'une grosse maison dite " les Tourelles " détruite après la Seconde Guerre mondiale. De 1911 à 1922, lotissement du parc par la société Bicoques Jardins qui voulut créer un village coopératif sans immeuble, le château servant de partie commune.
l'autre, au sud-est, avec des dépendances qui couvrent une partie de la plaine dans la direction de la route de Fontainebleau est aujourd'hui la propriété de M. Schsetfer, concessionnaire du buffet de la gare d'Orléans à Paris, qui a établi dans le parc d'importantes cultures de vignes et de produits horticoles. Construit, comme nous l'avons dit, par les d'Ormesson, voir le château d'Ormesson, il resta fort longtemps dans cette famille; puis, passa au maréchal de Coigny.
1808, il fut acquis par M. Claude-François Chodron, notaire à Paris,
1810, destruction du château par un incendie.
Vidéo de l'Affaire Dreyfus par Georges Méliès.
De la Terre à la Lune
sources : (1) État des communes à la fin du XIXe siècle. , Orly : notice historique et renseignements administratifs / publié sous les auspices du Conseil général [par Fernand Bournon] ; Contributeur : Bournon, Fernand (1857-1909)., https://www.mairie-orly.fr/, Pop Culture, wikipédia
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dépannage informatique Joinville le Pont

1906, Eiffel fait construire l’usine Pathé frères.
1910, les Studios de Joinville sont installés, au niveau de l’actuelle avenue Gallieni.
1919, la société « Cinéma Studio de Joinville » est créé par Charles Pathé au capital de 275.000 frs.
1921, les premières baraques utilisaient la lumière naturelle pour l’éclairage, d’où les toits vitrés, puis cette année apparait l’électrification, c’est le premier studio de cinéma électrifié au monde.
La présence de plusieurs acteurs au fur et à mesure va permettre le développement des bords de marne avec les guinguettes de Joinville.
1925, Visages d'enfants de Jacques Feyder
1930, Pierre Colombier y réalise le premier film parlant réalisé en France, « Chiqué ».
Raymond Bernard réalise le tournage des « Misérables », d’autres films majeurs y sont réalisés ( liste non exhaustive ) :
1936, « La Belle Equipe », film réalisé par Julien Duvivier avec Jean Gabin.
1938, « Quai des Brumes ».
1945, « les Enfants du Paris ».
1945, « Seul » dans la nuit de Christian Stengel
1950, les studios sont de moins utilisées au profit des tournages extérieurs qui sont améliorés notamment par les nouvelles pellicules « Eastmancolor ».
1952, « Casque d’Or » avec Simone Signoret.
1954, « French Cancan » de Jean Renoir
1957, l’ensemble des studios entre dans l’ensemble Franstudio.
Le dernier film qui y avait été tourné est celui de Robert ENRICO et Richard T.ETTRON sur la Révolution en deux volets : « Les années-lumière » et « les années terribles »
La SFP y installe ses activités en 1977 avant de les transférer à Bry-sur-Marne en 1987, déménagement nécessaire pour avoir des studios plus récents.

1987, l’usine Kodak de Vincennes est détruite et sa cheminée détruite. Celle de Joinville, construite par Louis Nadot de la société S.B.D.G., subsiste encore.
1989, 31 juillet, les studios « Cinéromans » sont détruits.
1991, les studios sont démolis pour le remplacer par un ensemble résidentiel. Mais le ste industriel « Pathé de Joinville-le-Pont » abrite encore des activités liées au Cinéma avec des ateliers de post-production et de postsynchronisation.
source : pancarte sur place, histoire de Joinville, wikipedia
Eglise Saint-Charles de Borromée
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- Adresse : Rue Charles Pathé 94340 Joinville-le-Pont
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La Villa Médicis a été construite originellement au XVe siècle, même si l'ensemble aujourd'hui est principalement du XVIIe. L'ancien Hostel est appelé improprement Médicis depuis 1854, en souvenir de Catherine de Médicis qui séjourna au château de Saint-Maur-des-Fossés, situé initialement un peu plus loin, au XVIe siècle.
Elle était connue sous le nom d'Hostel des Piliers, alors propriété de Michel Thibert. Difficile de ne pas faire un rapprochement en termes de nom avec l'Hostel des Trois Piliers à Poitiers dans l'ancien bourg de Saint-Hilaire. Ce type d'Hostel est assez courant à cette époque, puisqu'on retrouve, par exemple à Bry sur Marne, l’Hôtel de Malestroit ,édifié au XVe également, qui permettait à l'évêque de Nantes de s'y loger lorsqu'il venait en Île-de-France.
Pendant plusieurs siècles elle fut habitée par des notables de la ville et des environs. Lors de sa construction, il y avait deux ailes permettant de délimiter la cour et le domaine qui possédait une ferme, une chapelle à proximité ainsi qu'une orangerie. L'escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé est un vestige de l'aménagement au XVIIe siècle.
Guillaume Angot, fait aménager un salon ovale avec boiseries, cette pièce est toujours existante de nos jours. Elle est dans un style rocaille.
1850, les deux ailes du bâtiment sont détruits et c'est à cette époque qu'il apparaît le nom de Villa Médicis.
XIXe et XXe siècle, la Villa Médicis est radicalement transformé, notamment en créant des appartements, il reste peu de vestige du XVe siècle.
1927, création du premier musée local par l'associaton du « le Vieux-Saint-Maur ».
1932 et 1938, de nombreuses gravures, peintures, dessins et sculptures sont apportés au musée local, nécessitant à termes d'agrandir le musée.
1976, La façade est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, il permet à municipalité de sauver le bâtiment de la destruction.
1983, installation du musée le 11 février en remplacement tardif du premier musée dans la tour Rabelais de l'ancienne Abbaye de Saint-Maur-des-Fossés, sous le contrôle de la direction des Musées de France
2006, aménagement du dernier étage, les combles, du musée.
Informations
- Adresse : 5, rue Saint-Hilaire 94210 La Varenne Saint-Hilaire ( à coté du Marché de Saint-Maur-des-Fossés )
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 01 48 86 33 28
- Email : musee
mairie-saint-maur.com
- Site officiel : http://musee-saintmaur.fr/ - site de la mairie : https://www.saint-maur.com
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2020 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) :
Nouveaux horaires et tarifs : Ouvert du mardi au dimanche de14 h à 18 h. Entrée payante.
Du mardi au samedi de 10/12h et de 14/18h. Le dimanche de 11/13h et de 14/19h.
Fermeture annuelle : Le lundi. (1 janvier). (14 juillet). (15 août). (25 décembre). Entrée Gratuite
- Détails
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Le Pavillon Baltard, actuellement à Nogent-sur-Marne, est aujourd'hui connu pour accueillir des émissions de divertissements grand public comme la Stars, Stars 90 de Michel Drucker, Graine de Star de Laurent Boyer ou la Nouvelle Star. Également des concerts, séminaires, salons comme le salon de l'emploi et diverses manifestations culturelles, le Mondial de l'invention, le Mondial de la salsa, le salon du chat, le Festival d'Île-de-France et des masters de pétanque.
Il est situé sur l'ancien domaine du Château de Beauté sur Marne édifié par Charles V qui y décéda. Le Pavillon est un des 12 pavillons du Marché des Halles, il fut transféré en 1976 après le départ du Marché des Halles vers Rungis, les autres furent détruits par décision unilatérale des politiques de l'époque malgré la forte mobilisation populaire pour leur sauvegarde.
Informations
- Adresse : Pavillon Baltard 12 Avenue Victor Hugo 94130 Nogent-sur-Marne
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 01 48 73 45 81
- Sites : Site Officiel - Cartes Postales -
- Heures d'ouvertures & Visites : Ne se visite pas, hors manifestations, salons etc. Il est situé à quelques centaines de mètres du RER A de Nogent-sur-Marne et à 20mn à pied du RER E de la station de Nogent-Le-Perreux. Lors des diverses manifestations il est très difficile de s'y garer vu qu'aucun parking n'est disponible.
C'est Philippe-Auguste, qui le premier fait transférer un premier marché couvert en 1181 et 1182 sur l'actuel emplacement des Halles. Ce marché perdura donc presque 900 ans sans quasiment discontinué.
Les pavillons Baltard aux Halles

le marché des Halles avant les pavillons Baltard, 1851-1852
Évoluant régulièrement, notamment pour s'agrandir, il fut initialement prévu un premier projet en 1808 sous Napoléon Ier. C'est seulement sous Napoléon III que fut prise la décision finale de la construction d'un nouveau marché couvert au centre de Paris. En 1842, une commission dite « des Halles » par le préfet Rambuteau commença à étudier le projet et un concours fut remporté en 1848 par Victor Baltard, fils d'un autre architecte ,Louis-Pierre Baltard, qui fit notamment le Palais de Justice historique de Lyon.
Ce fut un projet résolument novateur notamment par son architecture en métal, mélange d'acier de verre, qui fut alors une première mondiale avec un ensemble de 10 pavillons. Chaque Pavillon pesait environ 500 tonnes, pour 55 m de long, 43 de large et 22m de hauteur. Ce marché couvert au centre de Paris, que Zola appelait goulûment le « ventre de Paris », fut l'ancêtre du marché actuel de Rungis qui dessert la capitale et toute la banlieue.
Ils sont édifiés à partir de 1851-1852, les pièces principales furent réalisées dans les Fonderies de Mazières à Bourges. Le dernier pavillon ,de la première série des dix premiers, fut terminé en 1870, 4 ans avant la mort de Victor Baltard qui donna son nom. Chaque pavillon avait sa vocation, le n°8 par exemple, le dernier restant, était dédié aux œufs et volailles. Deux autres pavillons seront construits en 1936, amenant le chiffre de 10 à 12 pavillons.
Devenu le poumon vivant de Paris, la population s'accroissant, le marché des Halles est alors avec le temps trop petit , et bouchait les artères routières de Paris, provocant d'affreux embouteillages de camions de livraisons et de voitures. En 1960 déjà, le projet de transférer le marché à Rungis et une partie à la Villette se profilait, jusqu'à que la décision fut prise effectivement en 1969.
Assez rapidement, malgré les protestations assez vives de la population, les pavillons sont détruits dès 1971 pour les 6 premiers, pour la construction de la station d'échange du RER A, station la plus fréquentée d'Europe aujourd'hui avec 800 000 voyageurs par jour.
Le Pavillon Baltard N°8 à Nogent-sur-Marne

Intérieur du pavillon Baltard. On remarquera l'architecture métallique devenue iconique du XIXe siècle, à l'époque c'était particulièrement novateur.
En 1976, un seul pavillon est entièrement démonté puis remonté à Nogent-sur-Marne, c'est le N°8. C'est le 6 Janvier 1976 que la première colonne de fonte du Pavillon Baltard est posée sur le site de Beauté, pas très loin de château construit, par Charles V, le château de Beauté sur Marne, qui fut offert à Agnès Sorel par Charles VII qui devint alors « Dame de Beauté » . Les grilles des Halles serviront à clôturer le pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne. Il est rajouté également une partie de l'escalier de la tour Eiffel, difficilement visible. Il est classé Monument Historique en 1982.
En 1974, après la décision de Valery Giscard d'Estaing, un premier projet de centre commercial international est abandonné au profit d'un parc.
1975, le projet choisi par les Parisiens est rejeté au profit dans un premier temps de celui de l'architecte espagnol Ricardo Bofill puis de Jean Willerval. Le centre commercial « le Forum » est de l'architecte Claude Vasconi. Un concours est organisé pour l'aménagement de la partie Lescot directement au-dessus de la gare RER. L'équipe composée des architectes Georges Pencreac'h et Claude Vasconi l'emporte avec le projet du Forum des Halles, inauguré en 1979.
Ensuite une deuxième consultation est organisée pour la partie aérienne, emportée par Ricardo Bofill, dont le projet avance jusqu'à l'édification du gros œuvre à R+2.
Mais le maire de Paris , Jacques Chirac, décide de tout raser en imposant sans concertation l'architecte Jean Willerval et ses « parapluies », inaugurés en 1983. C'est un bide total, les pavillons Willerval étant sous-utilisés et abandonnés des Parisiens, car prisés des sans-abris et des trafiquants de drogues le soir. De plus ils poseront des problèmes majeurs, car il fallut les désamianter à partir du 10 mai 2011 avant leurs destructions.
C'est donc seulement en 1979 que le « trou des Halles » est enfin comblé. Ce trou entouré de palissades servit de tournage à plusieurs reprises, en 1973 par Marco Ferreri : « Touche pas à la femme blanche ». Puis dans le film « Le Locataire » de Roman Polanski en 1976 un an avant le viol d'une gamine de 13 ans en mars 1977.

Le « forum des Halles » est né
1983, Construction de deux hôtels, de logements et de bureaux puis en 1985 est ouvert la deuxième partie du Forum souterrain, Place Carrée, réalisé par l'architecte : Paul Chemetov. 1986, aménagement des jardins par Louis Arretche qui deviendront vite un repère de brigand et de différents trafiquants la nuit, donnant aux Halles un sentiment d'insécurité généralisé.
En 1989 est inauguré le Parc océanique Cousteau en juillet mais fermé en 1992 faute de rentabilité, remplacé par l'UGC des Halles.
En 2001 est lancée une réflexion sur l'aménagement des halles. En 2004, le 15 décembre, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, annonce le choix de la commission d'appel d'offres pour le réaménagement des Halles de Paris. C'est le projet de l'architecte et urbaniste français David Mangin qui remporte les suffrages. Les conditions qui ont amené à ce choix déclenchent une importante polémique. Un concours international est finalement organisé, afin de déterminer le projet définitif.
En juillet 2007, les architectes français Patrick Berger et Jacques Anziutti gagnent le projet du futur « carreau des Halles », qui devrait remplacer l’actuel Forum des Halles.
2010,en avril, début des travaux de réaménagement. Ils comprennent notamment le désamiantage et le dépoussiérage du plomb des anciennes halles pour un montant supérieur à 1 million d'euros.
2011, début des travaux de destruction de l'ancien forum des Halles puis debut de construction du nouveau projet des Halles.
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