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Château de Nogentel
Le château de Nogentel, à Neuvy, était initialement un château médiéval flanqué de quatre tours et environné d’un fossé, un peu comme le château Courgivaux à quelques km. Il fut entièrement restauré au XVIIIe et XIXe siècle, et réaménagé au XXe siècle. Il est situé à quelques centaines de mètres de la nationale 4 tout en étant parfaitement isolé par un massif forestier. Il faisait partie de la seigneurie dépendante de Neuvy. Aujourd’hui le château appartient à Franck HUSSON qui gère la société depuis 2007 « le château de Nogentel ».
Voir aussi
Vieux Château de Courgivaux - Seigneurie de NeuvyInformations
- Adresse : Parc de Nogentel 51310 Neuvy
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 03 26 81 95 12
- Email :
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- Site officiel : http://www.parcnogentel.com
- Heures d'Ouvertures & Visites en 2018 ( à titre indicatif, changement d'horaire possible, toujours se référer au site officiel avant tout déplacement ) : Ne se visite pas, mais il est possible d'y louer des chambres et des habitations légères.
1718, de la Coudrelle, seigneur de Courgivolt ( Courgivaux ).
1720 à 1742, Claude-François Biberon de Cormery. Il fut anobli notamment grâce à sa fonction de conseiller du roi, il fut inhumé dans l’église de Courgivaux en 1742.
1743 – 1783, Marthe Biberon de Cormery, veuve de Claude-François Biberon de Cormery. Leur fille épouse André Louis Charles de Puisaye et prendra plus tard le titre de Marquise de la Coudrelle.
1785, il appartient à la Marquise de Coudrille.
1786, puis à la comtesse Catherine Antoinette de Marboeuf, nièce de monseigneur Alexandre-Yve de Marboeuf, archevêque et cardinal de Lyon, et épouse du comte de Marboeuf, protecteur de Napoléon. Ensuite c’est Louis-Marie Wallon d’Ambrugeac, lieutenant-général, son gendre, qui se distingua lors des campagnes d’Espagne sous l’empire en 1809 et sous la Restauration en 1823. Il décède en 1844 et fut inhumé au cimetière de Neuvy en grande pompe.
1844, il semble encore appartenir à la famille de Marboeuf.
1844 – 1898, le fils de la comtesse Alexandrine de Valon du Bouheron d’Ambrugeac, née de Marboeuf hérite du château à 27 ans.
1898, Mme Thomine Valon du Boucheron, née du Cambout de Coislin, veuve du précédent.
1903, le château est vendu par Adjudication. C’est le petit-fils de Thomine Valon du Boucheron qui achète le château. Il y entreprend des restaurations et constructions, dont 2 ailes et 2 tours au Nord, il va créer des douves et fait agrandir la pièce d’eau.
En 1939, le domaine est vendu à Charles Bonotte et sa femme Georgette Vard. Ils vont partitionner le domaine puisqu’ils vont acquérir que 13.5ha de terre du domaine avec le château.
Un certain Londonschutz acquiert l’autre partie du domaine et fait raser les arbres donc certains ont plus de 200 ans.
Tour des Gardes sur la N4
10 octobre 1939, mr Aczarate Pierre rachète le château et l’ensemble du domaine initial.
1942, 5 mai, plusieurs fermes sont vendues : fermes de la porte, Saint-Grégoire et la ferme du Château des Prés, Ferme d’Artillot, Champlong et La Montagne.
1942 à 1966, l’Espagne via son ambassade rachète le château. Il est utilisé par le comité d’aide aux réfugiés espagnols.
1966 à 1982, il appartient à un chirurgien, le docteur Tarrare.
1982 à 2007, Mr et Mme Amblard et Mr et Mme Moreau rachète le domaine et restaure une grande partie du château et réhabilite le domaine en y créant des habitations légères.
2007, octobre, le domaine et son château sont achetés par la famille Husson.
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Il est situé dans la Marne sur le long de la N4 en direction de la Lorraine et de l’Alsace, il est proche du château de Nogentel et du château d’Esternay. Il était initialement flanqué de quatre tours d’angle, mais il n’en reste plus que deux. La tourelle d’escalier à l’intérieur fut probablement réalisée au XVe ou XVe siècle.
Le château fut probablement édifié au XIIe XIIIe siècle, son architecture semble être de cette époque. Il était probablement entouré de douves, il s’apparente plus à un manoir seigneurial fortifié qu’un château important. Sa situation sur la route historique, que reprend en partie la N4, laisse à penser que le château fut probablement un lieu de taxe de passage.
Informations
- Adresse : 19, avenue de l'Europe - 51310 COURGIVAUX
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 03 26 81 52 11
- Email :
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- Site officiel :
- Heures d'ouvertures & Visites : Propriété privée, possible de louer une chambre d'hôte (lien)
L’étymologie viendrait de Curia ( cour, château ) et de Givoti ou Givaldi fondateur de la seigneurie, les anciens registres écrivent : Courgivot. Il est le seul village de France à porter ce nom. Sous l'époque Gallo-Romaine Courgivaux se situe à quelques km de la Voie Romaine de Troyes à Meaux et probablement soit sur la route ( ou quelques km ) de celle de Chailly-enBrie ( Calagum ) et Morains ( Bibe )
1149, Gurgivolt est écrit sur le cartulaire de Troyes au sujet de l’abbaye de Paraclet ( située à Nogent-sur-Seine ).[i]
On note la présence d’un curé à Courgivaux en 1255 puisqu’une transaction eut lieu entre l’abbesse Marie I, sœur de l’archevêque de Rouen Odon [ii], au sujet de la dîme.
1440 – 1668, la seigneurie de Courgivaux appartient à la famille De Culant, elle n’a cependant rien à voir avec la famille de Culant dans le Berry[iii] malgré qu’elle utilise plus tard les armes de la maison de Culant en Berry.[iv]
1789, Courgivaux était compris dans l’élection de Sézanne et suivait la coutume de Meaux. Son église paroissiale dédiée à Saint-Maur, était liée au diocèse de Troyes, doyenné de Sézanne, l’évêque de Troyes en était collateur.
1793, le château est malheureusement acheté pour une somme dérisoire par un macabre personnage, notaire royal a Courgivaux et prévôts de la justice de Courgivaux, nommé Maulnoir[v] . Il est donc probable que le château appartenait avant la révolution à un seigneur, à priori un baron, vu qu’il fut probablement vendu comme « bien national ».
Le notaire, véritable adepte des périodes de la terreur de Robespierre, détruisit tous les documents du château ce qui fait qu’il y a aujourd’hui un grand vide historique. Il ne s’occupa pas seulement de détruire tous les documents de son château mais aussi de tous les autres seigneuries voisines dont il a pu mettre la main.
Il prit le titre de baron des Ronces, forme de pied de nez à l’ancien régime. Il n’hésita pas à piller les églises, notamment celle de Courgivaux et transporta son butin dans le district de Sézanne dont il faisait partie du Club.
Il ira même à dénoncer son frère, Etienne-François Maulnoir, âgé de 50 ans, qui fut jugé pour conspiration, qui était juge de paix à Coulommiers et lorsqu’il apprit qu’il fut guillotiné le 31 janvier [vi], il fit une fête au village pour célébrer sa mort…[vii]
Il finit ruiner, au point qu’il se chauffait avec le bois du château. Il dû mettre en vente viagère son château pour la somme de 300fr puis il dut donner cette rente à l’hospice de Sézanne où il mourut en 1827.[viii]
Pendant la bataille de la Marne, lors de la Première Guerre Mondiale, le village fut l’objet d’intense combat. Une nécropole militaire nationale aujourd’hui s’y trouve.
[ii] Mélange d’Histoire et littérature ( du Hausset )