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Vieux Tours

Détails
Catégorie : Indre et Loire - 37 - Patrimoine
Création : 17 Mars 2023
Mis à jour : 17 Mars 2023
Clics : 5303

Le Vieux Tours

 vieux tours maisons pan debois

Maisons à Pan de Bois place Plumereau

 

Le Vieux-Tours est un ensemble de quartiers historiques et pittoresques qui ont été réunis pour former le centre-ville de Tours. Ces quartiers sont Notre-Dame-la-Riche, Saint-Martin, Saint-Julien, Saint-Gatien et Saint-Pierre-des-Corps. Le quartier Saint-Gatien a été le premier à être constitué, étant l'ancienne cité romaine de Caesarodunum à la fin de l'Antiquité. Le quartier Saint-Martin est le deuxième à être né, avec l'émergence du culte de saint Martin qui a entraîné la création d'une nouvelle ville et d'un lieu de pèlerinage important. Le quartier Saint-Julien est le troisième bourg constitué entre la cité et la ville nouvelle, où de nombreux édifices religieux ont été construits. En 1356, les bourgs Gatien, Martin et Julien ont été rassemblés dans une enceinte commune, Notre-Dame et Saint-Pierre des faubourgs.

Le Vieux-Tours est aujourd'hui un site touristique majeur de la ville, après une restauration et une rénovation commencée dans les années 1960 pour éviter la démolition et la reconstruction en France après la Seconde Guerre mondiale. Les quartiers anciens entourés par l'enceinte du XVIIe siècle et l'ensemble de la vieille ville historique de Tours, faisant partie du paysage culturel remarquable du Val de Loire, ont été inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2000. En 2016, le Vieux-Tours a été désigné comme un site patrimonial remarquable.

La Grande Rue est un axe médiéval et historique important qui traverse la vieille ville et les rues et les places qu'elle rencontre, offrant une activité sociale, historique et culturelle dense. Les espaces publics, tels que la place Plumereau et la place du Grand Marché, sont très fréquentés pour leurs nombreuses maisons médiévales, leurs terrasses de café et de restaurant ainsi que pour leurs musées et galeries d'art.

A la Pucelle Armee

Une des nombreuses belles maisons de Tours, à la Pucelle Armée.Maison édifiée à partir de la fin 1er quart XVIe siècle : décor sculpté des poteaux du rez-de-chaussée sur rue et piédroits d'une cheminée au 1er étage, cette maison aurait été construite à l'emplacement de la maison de Colas de Montbazon qui fabriqua l'armure de Jeanne d'Arc en 1429 ; un de ses successeurs adopta l'enseigne la Pucelle Armée

 

 

Le Vieux-Tours est également connu pour son patrimoine architectural remarquable, notamment ses maisons à pans de bois, ses hôtels particuliers et ses monuments religieux. Il est un lieu animé et touristique où les visiteurs peuvent flâner dans les rues piétonnes, admirer les façades colorées et profiter des nombreux cafés et restaurants. La place Plumereau est considérée comme l'une des plus belles places de France, avec ses maisons médiévales restaurées et ornées de fleurs, tandis que la place du Grand Marché et ses halles accueillent chaque jour un marché de produits frais et locaux.

hotel gouin de tours

Hotel Gouin après sa restauration

Quartier historique de la ville de Tours : l'essentiel à découvrir

Tours est une ville française située dans la vallée de la Loire, connue pour son riche patrimoine historique. Le quartier historique de Tours est l'un des endroits les plus visités de la ville, avec ses rues pavées, ses bâtiments anciens et ses nombreux sites touristiques. Dans cet article, nous allons explorer le quartier historique de la ville de Tours et vous donner toutes les informations nécessaires pour découvrir cette belle partie de la ville.

Histoire du quartier historique de Tours

Le quartier historique de Tours a été fondé pendant l'époque romaine, avec une forteresse construite pour protéger la ville des invasions barbares. Au fil des siècles, la ville a connu des périodes de prospérité et de déclin, mais le quartier historique est resté un centre culturel et artistique important. Il y a de nombreux exemples d'architecture médiévale et Renaissance à voir dans le quartier historique, ainsi que des exemples plus modernes d'architecture contemporaine.

Les sites touristiques du quartier historique

Le quartier historique de Tours est rempli de sites touristiques, chacun offrant une expérience unique. Voici quelques-uns des plus populaires :

  • La cathédrale Saint-Gatien de Tours est un chef-d'œuvre d'architecture gothique, construite entre le XIIIe et le XVIe siècle. Elle est célèbre pour ses magnifiques vitraux, dont certains datent du XIIIe siècle. La cathédrale est située sur la place de la cathédrale, au cœur du quartier historique.
  • Le château de Tours est un bâtiment emblématique du quartier historique. Construit au XVe siècle, il a été utilisé comme résidence royale pendant plusieurs siècles. Aujourd'hui, il abrite le musée des beaux-arts de Tours, qui possède une collection d'art impressionnant.
  • La place Plumereau est une place piétonne charmante, entourée de maisons à colombages datant du XVe siècle. Elle est l'un des endroits les plus populaires pour prendre un verre ou manger un repas en plein air.
  • L'église Saint-Julien de Tours est une église romane datant du XIe siècle. Elle est située sur la rive sud de la Loire et est célèbre pour sa crypte médiévale.
  • Tour Charlemagne qui se visite

 

 

Voir aussi

 Hotel Gouin - Cathédrale de Tours - Vieux Tours - Château de Tours - Château de Plessis lez Tours -Maison de Jeanne d'Arc à Tours - A La Pucelle Armée

 

Histoire des Quartiers du Vieux-Tours

Le quartier Saint-Gatien, également connu sous le nom de la Cité, est le premier noyau de Tours qui a pris naissance dans un périmètre de Caesarodunum. Au IVe siècle, il se développe dans un castrum et prend un nouvel essor. Au début du Moyen Âge, la Cité devient le siège du pouvoir politique et épiscopal de la ville. Les chanoines du cloître Saint-Gatien s'installent sur l'emplacement de l'amphithéâtre de Tours. Au XIIIe siècle, la cathédrale et le château sont reconstruits à l'initiative du roi Louis IX.

Le quartier Saint-Martin ou Châteauneuf est le deuxième noyau constitué de Tours. Il tire son origine du culte de l'évêque de Tours, Saint Martin. À la fin du Ve siècle, une basilique est édifiée sur sa tombe. Au cours des VIe et VIIe siècles, des édifices religieux se construisent autour de la basilique et un bourg se constitue au début du VIIIe siècle. Les raids normands du IXe siècle obligent les chanoines à édifier une enceinte de Châteauneuf pour protéger le quartier. Cette enceinte sera à l'origine de la bipolarisation de la ville entre le Châteauneuf et la Cité. Au XIe siècle, une nouvelle basilique Saint-Martin est reconstruite.

Le quartier Saint-Julien est le troisième noyau de Tours. Il se situe entre le bourg de la Cité et celui de Châteauneuf. Ses principales voies suivent le tracé de celles du centre de la ville Antique.

tour de guise ville de tours

Tour de Guise du château de Tours

 

La tour Charlemagne

tour charlemagne ville de Tours

La tour Charlemagne est un monument historique situé rue des Halles dans le Vieux-Tours. C'est un vestige d'une ancienne basilique dédiée à saint Martin de Tours, qui a été classé en tant que tel le 13 septembre 1958. On pense que la tour tire son nom du tombeau de Luitgarde d'Alémanie, quatrième épouse de Charlemagne. Elle est décédée le 4 juin 800 lors du séjour de l'empereur à Tours, et la tradition rapporte qu'elle a été enterrée sous ou près de l'édifice. Cependant, l'emplacement exact du tombeau n'a jamais été formellement identifié, et les avis sont très partagés à ce sujet.

Autrefois, la tour surplombait le bras nord du transept de la collégiale médiévale dédiée à saint Martin, qui a été détruite entre 1798 et 1802. Aujourd'hui, la tour Charlemagne, la tour de l'horloge et la façade des chapelles latérales sud sont les seuls vestiges qui témoignent de ce qui fut autrefois l'un des plus grands édifices de la chrétienté.

La Basilique Saint-Martin abrite le tombeau de saint Martin, évêque de Tours, qui est célèbre pour avoir partagé son manteau avec un pauvre. Il est décédé à Tours le 11 novembre 397 et a été enterré dans la crypte de la basilique actuelle, où plusieurs édifices ont été construits au fil des siècles. La Basilique romane du XIe siècle, qui ressemblait à celle de Saint-Jacques-de-Compostelle, a été victime de plusieurs incendies au Moyen Âge, notamment en 1203, où elle a été détruite avec tout le quartier environnant. En 1562, elle a été ravagée par les Huguenots qui cherchaient le Trésor de Saint-Martin. Déjà en mauvais état, elle a été vendue comme bien national à la Révolution, transformée en écurie en 1793, dépouillée du plomb de ses toitures, puis démolie à la mine en 1798. Seules la Tour Charlemagne et la Tour de l'Horloge sont les vestiges qui subsistent de l'ancienne basilique.

tour Charlemagne

La Tour Charlemagne, érigée vers l'an 1000 par Hervé de Buzançais, chanoine et trésorier de l'Abbaye de Saint-Martin-de-Tours, se trouve à l'emplacement du tombeau de Luitgarde, l'épouse de Charlemagne, qui est décédée en 800 lors d'un séjour du roi des Francs en Touraine. Charlemagne avait décidé que sa femme serait inhumée dans la Basilique Saint-Martin. La Tour a été consacrée en 1014 et a été construite dans la partie nord du transept de la Basilique, en partie à l'intérieur et en partie à l'extérieur, pour former un porche au rez-de-chaussée. Elle a été remaniée à la suite des sinistres subis par le sanctuaire. Son deuxième étage a accueilli un beffroi où les chanoines ont placé, au XVe siècle, le bourdon Martinus.

Le château d'eau de la Ville Le premier château d'eau de la Ville a été achevé en 1802, suite à la destruction de la basilique qui permit l'ouverture de la rue des Halles. La Tour Charlemagne, alors propriété de la Ville de Tours, accueillit une fonderie de plomb et un atelier de menuiserie en 1813. En 1826, un incendie faillit la détruire. Deux puits artésiens furent successivement forés à sa base pour fournir de l'eau aux habitants : l'un en 1831, l'autre en 1836. En 1860, un important réservoir d'eau fut installé, compromettant la stabilité de l'édifice, déjà fragilisé par son isolement. Comme la Tour de l'Horloge, la Tour Charlemagne fut inscrite sur la première liste des Monuments historiques en 1840 par Prosper Mérimée.

La Tour s'effondre Le 26 mars 1928, une large lézarde apparut à l'angle sud-est de la Tour Charlemagne, provoquant la chute de pierres sur les rues environnantes. La circulation fut arrêtée et les maisons des alentours évacuées. À 20h03, la Tour s'effondra brusquement, sans faire de victime. Un étayage de fortune fut installé en attendant une décision de restauration.

La reconstruction En 1931, les pouvoirs publics décidèrent de démolir la Tour, mais l'association des Amis de la Tour Charlemagne fut fondée en vue de sa restauration. Après en être devenue propriétaire en 1933, l'association rassembla les fonds nécessaires aux travaux, qui furent coûteux et longs. Ils s'achevèrent le 11 novembre 1964 avec l'installation du haut-relief représentant la Charité de saint Martin, sculpté par Georges Muguet. En 1972, l'association fit don de la Tour à la Ville. Depuis, le monument présente une façade sud en mœllons reposant sur une structure intérieure en béton.

2016

Projet de réhabilitation de la Tour Charlemagne

La Tour Charlemagne est un élément clé du panorama de la ville et peut être restaurée pour devenir un belvédère offrant une vue panoramique de la cité. Cette réhabilitation donnera une valeur esthétique, touristique et pédagogique au monument et apportera un embellissement au quartier des Halles (Martinopole). En plus de cette nouvelle offre touristique, la Tour peut être envisagée comme un bâtiment écologique, avec des murs végétalisés, des panneaux photovoltaïques et des matériaux naturels pour maîtriser l'énergie.

La Tour Charlemagne, haute de 48 mètres, est un édifice unique en plein cœur du quartier historique, offrant une vue panoramique à 360 degrés du paysage urbain, ce qui permettra aux visiteurs de découvrir la ville sous un angle particulier et de mieux la comprendre. En collaboration avec le Centre Culturel européen Saint Martin de Tours, la Tour devrait devenir un phare européen du Partage citoyen, un lieu de créativité, de réflexion, d'hospitalité et d'échanges. Elle sera le point de ralliement des quatre chemins européens sur les pas de saint Martin.

Le projet de réhabilitation de la Tour Charlemagne participe au renforcement de l'attractivité de la ville et ancrera en Europe un lieu de créativité autour du partage. Le concept du Partage citoyen est lancé officiellement à Tours en 2008 et est validé par des personnalités européennes sous l'égide du Conseil de l'Europe. Le Partage citoyen rassemble les hommes, au-delà des clivages, dans une même démarche de partage des ressources, des connaissances et des valeurs pour préserver l'Humanité. Face aux défis actuels, le partage est une nécessité pour la survie des populations et offre une nouvelle impulsion à la solidarité entre les individus, les peuples, les générations et l'ensemble du vivant. Le projet de réhabilitation de la Tour Charlemagne participe ainsi à une réflexion internationale au service de la solidarité pour toutes les générations.

La tour Charlemagne se visite : https://www.tours.fr/services-infos-pratiques/759-visites-de-la-tour-charlemagne.htm

Place Plumereau

Successivement appelée « carroi aux Chapeaux » au XIIIe, « Place saint Piere le Puellier », « place aux Fruits » en 1816, « carroi Saint Pierre » et « carroi des Quenouilles ». On lui donne ce nom le 18 novembre 1988 en l’honneur de Charles Plumereau, conseillé municipal de Tours à l’époque, qui légua à la ville 3000 francs.

place plumereau maisons

 

 

Le Quartier Notre-Dame-la-Riche : Histoire et Patrimoine

Le quartier Notre-Dame-la-Riche est l'un des quartiers les plus anciens de Tours, situé à l'ouest de la ville. C'est un lieu historique, riche en patrimoine, qui attire de nombreux touristes chaque année.

L'histoire du quartier remonte à l'époque romaine, où il était le prolongement du decumanus de Caesarodunum vers l’ouest. Au fil du temps, des faubourgs médiévaux se sont constitués près du cimetière des chrétiens du Bas-Empire. Aujourd'hui, cette zone est connue sous le nom de place Abbé Payon, anciennement place de la Riche. Cette place a reçu les corps de saint Gatien et saint Lidoire dans une basilique construite par ce dernier.

Au xe siècle, le prieuré Saint-Médard s'établit dans le quartier. Puis, sur l'emplacement de la basilique de Lidoire, une nouvelle église Notre-Dame La Pauvre a été construite, la future église Notre-Dame-la-Riche. Au xie siècle, le quartier était une zone peu urbanisée entre quatre établissements religieux : la basilique Saint-Martin à l'est, le prieuré Saint-Éloi au sud et les prieurés Sainte-Anne et Saint-Cosme à l'ouest. Pour se rendre aux prieurés Saint-Cosme et Sainte-Anne, il fallait emprunter le pont Sainte-Anne qui franchit le ruau Sainte-Anne, canal de dérivation de la Loire au Cher. Ce ruau Sainte-Anne constituait la limite ouest du quartier Notre-Dame-la-Riche.

En 1356, le quartier devient un faubourg de la ville à l'ouest, avec la porte Notre-Dame-de-la-Riche qui fait partie de la nouvelle enceinte dite la clouaison, la principale sortie de la ville par l’ouest. Les constructions de maisons le long du faubourg se densifient, et l'installation de nombreux ouvriers de la soie, dès le troisième quart du xve siècle, transforme le faubourg en zone industrielle dans laquelle travaillent les maîtres-tisseurs. Le quartier a conservé de cette période des maisons à pignon sur rue, construites aux xve et xvie siècles, très remaniées aux siècles suivants.

Dans la deuxième partie du xve siècle, Louis XI ordonne la construction d'un boulevard à l'ouest devant l'enceinte commune, près la porte Saint-Simple. Elle deviendra dans cet espace libre le marché aux bleds et la promenade de la Baguenauderie. Au xviie siècle, elle prendra le nom de place d'Aumont, voulu par les Tourangeaux en mémoire de César, marquis d’Aumont, gouverneur de Touraine. Lieu de la guillotine pendant la Révolution - le 26 juillet 1798, Guillaume Le Métayer dit Rochambeau y sera fusillé -, elle sera plus tard la place Gaston-Paillhou.

En 1520, François Ier constate l'expansion de la ville de Tours et ordonne la construction d'une nouvelle enceinte pour contenir la croissance urbaine. Toutefois, le nouveau rempart ne sera achevé que bien plus tard, sous le règne d'Henri IV, en 1690. Cette enceinte englobe le quartier de Notre-Dame-la-Riche, mais par manque de ressources, la partie la plus à l'ouest, le faubourg Sainte-Anne, se retrouve en dehors de la ville et est devenue la « Ville Perdue ». Ce quartier s'étendait de la porte de ville Sainte-Anne de la nouvelle enceinte jusqu'au « ruau » Sainte-Anne, actuellement la rue Lamartine. Au sud, le faubourg Saint-Éloi est également incorporé à la ville, qui correspond aujourd'hui à la rue Jules-Charpentier.

Le quartier de la Bourde a accueilli des congrégations religieuses dès le début de la Contre-Réforme. Le couvent des Récollets a été construit en 1621 sur un terrain offert par Diane de France, sous la protection d'Anne d'Autriche. Ce couvent se trouve toujours aujourd'hui au numéro 22 de la rue Rouget-de-l'Isle. En 1623, Marie de Bragelongne, épouse de Claude Bouthillier de Chavigny et mère de Léon Bouthillier, a reçu le droit de créer un couvent des Capucines rue de la Bourde par lettres patentes de Louis XIII. Seuls un grand bâtiment en brique et en pierre du début du xviie siècle, situé aux numéros 6-8 de la rue de la Bourde, et un très grand porche en pierre du xviiie siècle, situé au numéro 3 de la place Gaston-Paillhou, sont les seuls souvenirs de ce couvent. Les annonciades ou le couvent Notre-Dame de la Charité du Refuge se sont construits dès 1643 entre les rues Georges-Courteline, Jean-Macé et Rouget-de-l'Isle, formant l'un des plus vastes enclos religieux de la ville de Tours. Vendu en janvier 1798, une partie de l'ancien couvent est devenue une loge maçonnique, aujourd'hui située au numéro 72 de la rue Georges Courteline. Le couvent de la Charité Saint-Roch ou l'Hôpital général de la Charité a été construit de 1545 à 1650 à l'extérieur de l'enceinte de la ville, et est aujourd'hui l'hôpital Bretonneau.

Au milieu du xviiie siècle, l'enceinte du XVIIe siècle est déjà obsolète et est donc aménagée en promenade. Les deux parties de l'ancien faubourg Notre-Dame-la-Riche et Sainte-Anne sont réunies à la suite du percement du rempart en 1752.

La Révolution transforme la ville de Tours en commune, et le faubourg Sainte-Anne est intégré administrativement à la ville par décret impérial du 29 mai 1808.

 

Le Quartier Saint-Martin : son histoire et son rayonnement

Chateauneuf Martinopole

Le quartier Saint-Martin tire son origine du culte de l’évêque de Tours, saint Martin, mort en 397. À la fin du ve siècle, une basilique est édifiée sur sa tombe, ce qui attire de nombreux pèlerins et permet à l’abbaye de gagner en privilège et en indépendance. Du vie au xie siècle, de nombreux édifices religieux se construisent autour de la basilique, formant ainsi un bourg au début du viiie siècle.

Le mur de Châteauneuf, édifié au xe siècle pour protéger le quartier Saint-Martin des raids normands, déclenche la bipolarisation de la ville entre le quartier Saint-Martin et le quartier Saint-Gatien. En 1122, un différend entre les habitants du quartier Saint-Martin, qui cherchent à constituer une Commune libre, et les chanoines de l'abbaye Saint-Martin se termine par l'incendie de la basilique et du bourg. Les libertés communales ne sont reconstituées qu'au xiiie siècle avec la reconnaissance des droits des bourgeois et des habitants du bourg de Châteauneuf.

En 1356, le quartier est réuni dans une enceinte commune, dite la clouaison, qui sera unifiée en 1462 par la création de la municipalité de Tours. Dès 1430, la ville de Tours est choisie comme capitale du royaume, ce qui stimule et accentue la poussée de la reprise économique. Ainsi, le quartier Saint-Martin doit son rayonnement au culte de saint Martin et à son histoire mouvementée qui a contribué à son développement économique et à son identité singulière.

Les édifices religieux du quartier Saint-Martin

Au fil des siècles, de nombreux édifices religieux ont été érigés dans le quartier Saint-Martin, témoins de son importance dans la vie religieuse de la ville de Tours. Parmi eux, on peut citer Saint-Clément, Saint-Simple, Notre-Dame-de-l'Écrignole, Saint-Pierre-du-Chardonnet, Saint-Pierre-le-Puellier, Saint-Venant, Saint-Denis, Sainte-Croix, Petit-Saint-Martin, Saint-Jean, Notre-Dame-de-Pitié, Saint-André, Saint-Pierre-et-Saint-Paul.

La basilique Saint-Martin

La basilique Saint-Martin est le monument phare du quartier. Érigée au ve siècle sur la tombe de saint Martin, elle a subi de nombreuses transformations au fil des siècles, notamment au xiie siècle. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998.

Les maisons-tours

Au début du xiie siècle, des maisons de bois sont signalées sur les remparts et dans les fossés ; des bourgeois de Saint-Martin commencent à se faire construire des maisons en pierre, dont certaines, à plusieurs étages, à la manière italienne : les maisons-tours. Parmi elles, on peut citer la Tour Foubert, aujourd'hui détruite.

 

Quartier Saint-Julien

Le quartier Saint-Julien est le troisième noyau de Tours. Il se situe entre le bourg de la Cité et celui de Châteauneuf. Ses principales voies suivent le tracé de celles du centre de la ville Antique. Du VIe siècle au XIIe siècle, le bourg voit l’implantation de l’abbaye Saint-Vincent à l’est, l’abbaye de Saint-Julien au centre, les églises Saint-Saturnin et Saint-Hilaire plus à l’ouest et le prieuré Saint-Michel-de-la-Guerche au sud.

En 1356, le bourg est réuni dans une enceinte commune dite la clouaison. À partir de 1358, la « foire-le-roi » qui se tenait à la Saint-Christophe est transférée en ville sur la place qui porte désormais son nom. Avec la poussée constructive qui suit la fin de la guerre de Cent Ans, des maisons à colombages sont construites le long des rues du Commerce, Marceau, Colbert et autres.

Un fait intéressant supplémentaire est que les principales voies du quartier reprennent le tracé des decumanus et cardo de la cité antique Caesarodunum 1.

En 1520, François Ier a ordonné la construction d'une nouvelle enceinte pour résoudre le problème de l'expansion de la ville, mais cette enceinte n'a été réellement commencée qu'à l'ordre d'Henri IV et achevée en 1690. La Contre-Réforme a établi de nouvelles congrégations religieuses dans le quartier au sud, près du mail, le long de l'ancienne rue Chaude, aujourd'hui rue de la Préfecture. Le grand séminaire Saint-Charles, construit dès 1666, est devenu collège royal au XVIIIe siècle, lycée impérial au XIXe siècle puis lycée Descartes au XXe siècle. Au numéro 3 rue de la Préfecture, la façade d'architecture classique témoigne du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, et Jean Carmet et Jacques Villeret ont été élèves de cette école.

Le grand couvent de l'ordre des Minimes, fondé par François de Paule dans le parc du château de Plessis-lèz-Tours, a posé la première pierre d'un nouveau couvent dans le centre de la ville en 1627, aujourd'hui entre les 3 bis rue de la Préfecture et le 12 rue des Minimes. Les mobiliers remarquables de l'église Saint-Grégoire des Minimes, tels que l'autel, le tabernacle, le baldaquin et les lambris, ont été réalisés au XVIIe siècle par Antoine Audric et Cot Taboué.

En 1859, Napoléon III a décidé la construction de l'hôtel du Grand Commandement militaire sur les anciens bâtiments du couvent pour le maréchal Baraguey d'Hilliers. L'ensemble de tous les bâtiments et du mobilier du XVIIe siècle au XIXe siècle est classé monument historique en 1920. L'Union Chrétienne, construite en 1676, a été coupée en deux parties par le percement de la rue Buffon au XIXe siècle. Les bâtiments d'habitations classiques du XVIIe siècle et XVIIIe siècle se trouvent à l'est, aux numéros 2, 4, 5 rue Buffon et 34 place de la Préfecture, et l'église à l'ouest d'architecture baroque au numéro 32 rue de la Préfecture.

Le couvent des Visitandines, fondé en 1633 et consacré en 1639, construit par Jacques Lemercier, sera le plus vaste enclos religieux intra-muros de la ville. Les bâtiments très importants du XVIIe siècle ont été transformés au début du XIXe siècle en préfecture. L'église a été démolie et le grand cloître est devenu une cour d'honneur. Les intérieurs du XVIIe siècle et XVIIIe siècle viennent en partie des châteaux de Richelieu et de Chanteloup ainsi que de l'hôtel de l'intendance détruit en 1940.

 

Quartier Saint-Gatien : L'histoire de la cité gallo-romaine de Caesarodunum

cathedrale saint gatien de tours

Cathédrale de Tours

Le Quartier Saint-Gatien, situé dans le secteur nord-est de la cité gallo-romaine de Caesarodunum, est le premier noyau constitué de la ville. Au fil des siècles, le quartier se transforme et se développe en même temps que la ville. De nos jours, il s'agit d'un quartier historique très apprécié des visiteurs pour son patrimoine architectural et religieux. Dans cet article, nous allons explorer l'histoire fascinante du Quartier Saint-Gatien, de la construction de la première église cathédrale Saint-Maurice au ive siècle à la rénovation de la cathédrale Saint-Gatien au xixe siècle.

La cité de Caesarodunum

Caesarodunum Chateau Comtal Ville de Tours

Enceinte Gallo-Romaine, en vert

La cité de Caesarodunum est une ancienne ville gallo-romaine située dans la région de la Touraine, en France. Fondée au ier siècle avant notre ère, elle est construite sur les rives de la Loire, à proximité de l'actuelle ville de Tours. Au fil des siècles, la ville se développe et devient un important centre religieux et politique.

Le quartier Saint-Gatien, premier noyau constitué

Le quartier Saint-Gatien, également connu sous le nom de bourg de la Cité, est le premier noyau constitué de la cité gallo-romaine de Caesarodunum. Cet emplacement correspond au secteur nord-est de la ville, près de l'amphithéâtre qui sera utilisé comme forteresse. Le bourg va prendre un nouvel élan et se développer à partir du ive siècle, à l’intérieur de son enceinte gallo-romaine.

La construction de l'église cathédrale Saint-Maurice

Au IVe siècle, l'église cathédrale Saint-Maurice a été construite par Lidoire, sur les restes d'un ancien temple romain. Dès le début du Ve siècle, un palais épiscopal s'installe le long de la cathédrale, à l'intérieur du rempart. L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais, datant du IVe siècle, sera incorporée comme chapelle Palatine. L'ensemble sera transformé au XIIe siècle et agrandi à l'est par la construction d'une très grande salle quadrangulaire. Cette salle sera pour l'histoire de la Touraine la salle du concile et des États généraux. Le palais sera en partie reconstruit au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, et deviendra à la Révolution le musée des Beaux-Arts.

La cathédrale a été reconstruite par Grégoire de Tours avec l'aménagement d'un hôtel-Dieu au VIe siècle. C'est l'origine de la clinique Saint-Gatien. La première demeure des comtes de Tours au IXe siècle est édifiée par Hugues l'Abbé dans l'angle nord-est de l'enceinte gallo-romaine. Le système se compose d'un donjon rectangulaire, d'une grosse tour ronde et d'une grande tour carrée qui devient l'ensemble fortifié dit tour Feu Hugon.

Le quartier Saint-Gatien a connu des périodes difficiles. Le 30 juin 903, les Normands ont incendié le bourg Saint-Martin et l'abbaye Saint-Julien. Ils ont donné l'assaut à la Cité où tous les habitants et les chanoines se sont réfugiés dans l'enceinte romaine. Le miracle dit de la subvention de Saint Martin met en fuite les Normands et sauve la ville. La construction de l'église Saint-Martin-de-la-Bazoche sur le lieu de l'événement en rappellera le souvenir.

Du VIe siècle au XIe siècle, des lieux de culte se forment, les églises Saint-Martin de la Bazoche, Saint-Libert à l'est, Saint-Nicolas-des-Quatre-Coins au centre et les églises Saint-Étienne et Saint-Pierre-du-Boille à l'ouest. Vers l'an mil, la Cité est le siège du pouvoir politique et épiscopal de la ville. Le bourg des Arcis se forme entre le XIe siècle et le XIIe siècle, à l'ouest de la cité, favorisé par la construction du pont d'Eudes dans les années 1030. Il se clôt par une enceinte et se réunit à la Cité.

Quartier Saint-Pierre-des-Corps

Le quartier Saint-Pierre-des-Corps, situé à Tours, possède une riche histoire qui remonte à l'époque romaine. À l'origine, le quartier était une nécropole à incinération, qui était le chemin d'entrée et de sortie de la ville romaine à l'est. Au IVe siècle, la ville romaine se rétracte dans son castrum et la nécropole n'est plus utilisée. Plus tard, au IXe ou au Xe siècle, l'église Saint-Pierre-des-Corps est fondée à proximité de l'ancienne nécropole.

L'église paroissiale, qui a été construite au Haut Moyen Âge, a été reconstruite au XIe siècle, et une place a été créée devant l'entrée de l'église à l'ouest. Au XIIe siècle, le quartier était peu urbanisé et se situait entre trois établissements religieux. Au siècle suivant, le faubourg se densifie avec la construction de maisons en pans de bois à pignon sur rue.

Au XIVe siècle, la construction de la clouaison a laissé la paroisse de Saint-Pierre-des-Corps extra muros, mais conserve son statut de faubourg. Situé à proximité des berges de la Loire, le quartier était habité par une population de bateliers, mais aussi de commerçants tenant boutique au rez-de-chaussée de leurs maisons. De cette période, le faubourg Saint-Pierre-des-Corps conserve plusieurs maisons présentant pignon sur rue. La plupart des façades ont été reconstituées en tuffeau, d'autres maisons de cette période sont à mur gouttereau sur rue.

La situation du faubourg près des berges de la Loire l'expose aux crues, notamment celle de l'année 1520, particulièrement violente. François Ier ordonne alors la construction d'une nouvelle enceinte qui englobe le quartier Saint-Pierre-des-Corps : l'ancien faubourg fait désormais partie intégrante de la ville. L'enceinte ne sera vraiment commencée que sur ordre d'Henri IV et terminée en 1690. 

La construction du canal reliant le Cher à la Loire a permis la renaissance de la batellerie tourangelle dans l'ancien faubourg. Cette voie navigable a été inaugurée en 1828 et représente l'extrémité ouest du canal du Berry, qui a été construit à partir de 1808 afin de rendre le Cher navigable. Malgré son rôle de déversoir, le canal n'a pas réussi à empêcher les inondations majeures causées par le double cru de la Loire et du Cher en 1856.

En 1902, la rue Mirabeau a été créée pour relier les quais aux boulevards aménagés à l'emplacement du mail de l'enceinte du XVIIe siècle, divisant ainsi le quartier en deux. Deux ans plus tard, la municipalité a changé le nom de la rue du Faubourg-Saint-Pierre-des-Corps pour la renommer rue Blanqui.

Aujourd'hui, le quartier de Saint-Pierre-des-Corps se compose de deux secteurs distincts, séparés par la rue Mirabeau. Le secteur est s'étend de la Loire au nord, du côté est de la rue Mirabeau jusqu'au boulevard Heurteloup, tandis que le secteur ouest se situe entre les rues Mirabeau et Loches jusqu'au boulevard Heurteloup.

 

L'histoire du Vieux-Tours au XXe siècle est marquée par des événements tragiques, mais aussi par une volonté de sauvegarde de son patrimoine.

luke skywalker princesse leia rue colbert Tours

Un faux air de Luke Skywalker et de la princesse Leïa, dans une maison toute rouge au 9 rue Colbert. Un bel exemple de raffinement tourangeaux

obi wan kenobi

Un pélerin, un faux air d'Obi Wan Kenobi !

Au début du siècle, les plans d'embellissement sont imposés aux villes par la loi. Le premier projet n'est pas réalisé, mais le second, en 1933, marque une nouvelle approche qui préfigure les futurs Secteurs sauvegardés. Malheureusement, la ville est incendiée par la Wehrmacht en juin 1940, puis soumise aux bombardements Alliés de 1942 à 1944. À la libération, la ville n'est qu'un amas de décombres.

En 1958, la ville engage une démolition en règle des quartiers anciens. Mais en 1960, une étude Sauvegarde du Vieux Tours est présentée au nouveau maire de la ville. Les premiers travaux de restauration commencent en 1961 par le quartier Saint-Martin, sous la direction de Pierre Boille et sous l'impulsion du maire de l'époque, Jean Royer. Ce quartier du Vieux-Tours servira de référence pour l'écriture de la loi Malraux en 1962. En 1973, le Vieux-Tours bénéficie d'un Plan de sauvegarde et de mise en valeur.

maison vieux tours

Aujourd'hui, la ville dans son rempart du XVIIe siècle représente bien cette cité au passé historique exceptionnel, dans cette Touraine que l'on nommait jadis le Jardin de France. Le Val de Loire, où se trouve Tours, a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2000. Les quartiers du Vieux-Tours témoignent de cette histoire riche et sont des joyaux patrimoniaux à préserver pour les générations futures.

 personnage moyen age fesse tete

L'entre-deux-guerres et l'évolution de l'urbanisme à Tours

En France, au début du XXe siècle, la loi Cornudet impose l'établissement d'un plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension (PAEE) pour les villes de plus de 10 000 habitants. À Tours, un avant-projet est réalisé en 1929, mais les préoccupations sanitaires l'emportent sur la préservation du patrimoine architectural et urbain. Le plan d'embellissement, d'extension et d'aménagement de la ville, daté du 30 juillet 1931, prévoit des opérations de voirie pour assainir le tissu urbain. Cependant, les élargissements et les créations de voirie prévue dans le quartier Saint-Martin auraient entraîné la disparition d'une grande partie du bâti d'origine médiévale et Renaissance de la ville.

En 1933, pour des raisons financières, le premier projet ne sera pas mis en place. La prise de conscience de l'intérêt du patrimoine architectural et urbain de Tours apparaît dans le projet révisé et remis en 1933 par les architectes Donat-Alfred Agache et H. Saunier. Ils proposent de délimiter une zone centrale considérée comme le centre archéologique, correspondant approximativement à la ville enserrée dans son enceinte du XIVe siècle. Une commission est créée pour réaliser un inventaire architectural des monuments du Vieux-Tours qui ne sont pas encore protégés. Ce projet, jugé trop ambitieux, fait l'objet d'une révision quatre ans plus tard.

vieux tours representation statue maison pan moyen age

En 1940, la ville subit l'incendie de la Wehrmacht entre la Loire et les rues Néricault-Destouche et Émile-Zola, suivi des bombardements alliés de 1942 à 1944. Le 1er septembre 1944, la ville libérée n'est qu'un amas de décombres. En 1958, la ville s'engage dans une démolition en règle des quartiers anciens. Mais en octobre 1960, une étude Sauvegarde du Vieux Tours est présentée au nouveau maire de la ville. Les premiers travaux de restauration commencent en 1961 par le quartier Saint-Martin, sous la direction de Pierre Boille et sous l'impulsion du maire de l'époque, Jean Royer. Ce quartier du Vieux-Tours servira de référence pour l'écriture de la loi Malraux en 1962. En 1973, le Vieux-Tours bénéficie d'un Plan de sauvegarde et de mise en valeur. En 2000, le Val de Loire est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, dont fait partie la commune de Tours. Les quartiers du Vieux Tours représentent bien cette cité au passé historique exceptionnel, dans cette Touraine que l'on nommait jadis le Jardin de France.

 

La Seconde Guerre mondiale : la défense de la ville de Tours et sa reconstruction

 

La défense de la ville de Tours lors de la Seconde Guerre mondiale a entraîné des destructions importantes dans plusieurs quartiers, notamment dans le quartier Saint-Julien et une partie de Saint-Martin. Le gouvernement français s'y était replié, ce qui en faisait un symbole fort pour la résistance. Les bombardements ont commencé le 19 juin 1940 et ont duré jusqu'au 21 juin, détruisant de nombreux bâtiments historiques et religieux.

En janvier 1941, Camille Lefèvre a été nommé architecte en chef de la reconstruction de Tours. Il a présenté un premier projet en juillet, qui a établi une zone archéologique pour préserver les vestiges du passé. Les règles de construction pour les nouvelles constructions ont été définies, mais les bombardements alliés en 1942-1944 ont détruit à nouveau de nombreux bâtiments, y compris dans la zone archéologique.

En 1945, Jean Dorian a été nommé architecte en chef de la reconstruction de Tours et a travaillé sur la continuation des propositions de Lefèvre. Une zone archéologique a été établie avec l'usage exclusif de matériaux traditionnels locaux, tandis que la nouvelle place de la Résistance a été créée dans le quartier de la Reconstruction. Les îlots sont cernés d'un front bâti avec une architecture moderne.

La reconstruction de Tours a duré plusieurs années et a impliqué la participation de nombreux architectes. Malgré les destructions, la ville a été reconstruite avec des règles strictes pour préserver son patrimoine historique et architectural.

tramway tours

 Entre le passé et le moderne, avec son tramway.

 

sources : source principale la page sur le vieux tours de Wikipedia, panneau information dans la ville, Gallica.bnf.fr

 

Saint Germain sur Vienne

Détails
Catégorie : Indre et Loire - 37 - Patrimoine
Création : 1 Mars 2023
Mis à jour : 1 Mars 2023
Clics : 6371

Saint-Germain sur Vienne

Le village, l'église et le château

 

 

 Saint-Germain-sur-Vienne est un petit village dans le Chinonais sur les bords de la Vienne. Il est situé sur la route historique entre Saumur et Chinon, quasiment à la frontière de l'Anjou. Il reste aujourd'hui principalement l'église et le château qui surplombe la Vienne et le village.

 village saint germain sur vienne

 

Voir aussi

 

Informations Touristique :

 

 L'église est ouverte mais toujours sous surveillance humaine afin d'éviter les vols et dégradations, je ne connais pas les heures d'ouvertures prévus. Ne pas hésiter à se renseigner ici : Paroisse Sainte-Jeanne-d’Arc-en-Chinonais
11 rue Urbain Grandier, 37500 Chinon – Tél. 02 47 93 07 97. Le château est une habitation (propriété privée et ne se visite pas).

 

Historique & Histoire 

 

Eglise de Saint-Germain-sur-Vienne

eglise Saint Germain sur Vienne

L'église Saint-Germain est une église catholique paroissiale située dans la commune de Saint-Germain-sur-Vienne, dans le département français d'Indre-et-Loire. Bien que principalement construite au XIIe siècle, elle intègre des éléments d'édifices antérieurs, notamment un mur du Xe siècle et des remplois encore plus anciens. L'église est classée monument historique depuis 1908. Elle est située sur la rive gauche de la Vienne, à environ 2 km au nord-ouest du chef-lieu communal, sur les terrasses les plus basses du coteau. La nef est orientée au nord-ouest et le chœur au sud-est, suivant les courbes de niveau.

Selon l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours, l'évêque Injuriosus, de 529 à 546, fonde une basilique à Saint-Germain-sur-Vienne pour y accueillir des reliques de Germain d'Auxerre. L'église actuelle intègre des éléments en remploi datant du VIIIe ou du IXe siècle, peut-être issus d'une église postérieure à la basilique d'Injuriosus. Le mur nord de la nef est probablement le vestige d'une église construite à la fin du IXe ou au début du Xe siècle, mais l'ensemble de l'édifice est reconstruit au XIIe siècle. Une sacristie est ajoutée au XIXe siècle.

L'église se compose d'une nef de trois travées, longue de 29 mètres, avec une première travée non voûtée abritant le portail de l'église et des éléments carolingiens en remploi sur son mur nord. Les deux travées suivantes sont voûtées dans le style gothique de l'Ouest, avec des clés de voûte décorées. Le chœur, éclairé par deux baies en plein cintre percées dans son chevet plat, est directement accolé à la nef sans transept intermédiaire. Le clocher carré, attenant à la seconde travée de la nef au nord, est percé de baies sur ses quatre faces et surmonté d'une flèche en pierre.

Les blocs en remploi, de part et d'autre de la porte d'entrée, sont ornés de motifs d'entrelacs, de palmes et d'un lion, probablement issus d'une corniche et d'éléments de décoration d'une façade. Le mur nord de la nef est également orné de nombreux graffiti, certains évoquant le monde de la batellerie tandis que d'autres représentent des outils de vignerons. Deux pierres d'attente des morts, constituées d'une dalle d'ardoise reposant sur deux supports en pierre, sont disposées de chaque côté du portail d'entrée pour déposer les cercueils avant les offices. Deux retables, deux tableaux d'autel et deux statues sont également protégés au titre d'objets monuments historiques.

bloc remploi IXe

Grégoire de Tours est à l'origine de la première mention de la basilique sancti Germani fondée par l'évêque Injuriosus au cours de la première moitié du 6ème siècle. Cette église a donné naissance à la paroisse Saint-Germain-des-Prés au 12ème siècle et était un fief dépendant du siège archiépiscopal de Tours jusqu'au 18ème siècle. L'église, datant principalement de la première moitié du 13ème siècle, est entourée de bâtiments groupés dans une enceinte, dont le presbytère qui est adossé à sa façade ouest. Des arcs-boutants contemporains ont été ajoutés à ses contreforts d'origine pour renforcer la structure, en raison de la proximité de la falaise qui domine au sud. D'autres constructions ont été ajoutées à l'église au cours du 16ème ou du début du 17ème siècle, notamment une petite sacristie au nord du chœur et une galerie en appentis contre le mur nord. Bien que l'église ait été restaurée à plusieurs reprises, certains éléments anciens ont été préservés, tels qu'un mur de petit appareil décoré de pierres sculptées en taille d'épargne de chaque côté du portail.

 Depuis l'intérieur de la nef, à deux mètres du mur nord, on peut apercevoir l'emplacement du portail d'origine qui mesurait 1,80 mètre de large et dont la clef se trouvait à environ 2,80 mètres du sol actuel. L'arc en plein cintre du portail est archaïque et est constitué de claveaux allongés (0,10 m x 0,36 m) avec des joints épais (3 centimètres). Il est surmonté d'une baie murée dont le sommet se situe à environ six mètres du sol. Cette nef a été précédée d'une nef plus petite datant du début du XIe siècle, qui mesurait probablement 5,80 mètres de large sur 10 mètres de profondeur. La nef actuelle mesure 9 mètres sur 11 mètres et est couverte d'un berceau de lambris. Il y a une fenêtre au milieu du mur sud, et ce mur ainsi que la portion du mur occidental qui se raccorde à la façade primitive appartiennent à la reconstruction du XIIIe siècle. Des amorces d'ogives sont présentes au revers du doubleau ouvrant sur le chœur, indiquant que le voûtement de la nef avait été prévu mais jamais exécuté. Des pierres sculptées en taille d'épargne et disposées en bandeaux, appelées "métopes", encadrent le portail.

Clocher

 

 

Les éléments de décoration observés sur une portion de mur semblent être des remplois provenant d'un ou plusieurs édifices antérieurs. Cette portion de mur est construite en petit appareil avec l'ajout d'un moyen appareil à joints épais. Il est discutable de considérer le moyen appareil comme une reprise du XIe siècle, tandis que les métopes sont clairement des éléments réutilisés, comprenant des motifs disparates tels que des entrelacs et des palmettes. Ces éléments restent difficiles à dater avec précision, bien que des savants aient avancé des hypothèses allant du VIe au Xe siècle. Le clocher, quant à lui, date clairement de la première moitié du XIIe siècle et est renforcé de contreforts d'angles. Il comporte une tourelle d'escalier en saillie contre le mur du chœur, et est éclairé par des fenêtres à baies géminées ornées de colonnes et de chapiteaux sculptés.

Choeur

autel eglise

Le parti architectural mentionné se retrouve dans trois bâtiments situés dans la région de Baugeois : la chapelle de la Boissière et les chœurs des églises de Cheviré-le-Rouge et de Fougeré. Ce parti est caractérisé par un berceau brisé avec des nervures multiples, où la ligne faîtière s'incurve entre les deux fenêtres et donne à la voûte sa fuite vers le chevet plat. Le chœur de Saint-Germain est composé de quatre "travées", bien que la première et la deuxième soient aveugles en raison de la présence du clocher. Le reste du chœur est éclairé par de vastes baies en plein cintre. Les retraits se font sur des consoles épannelées, qui auraient surmonté des statues si l'œuvre avait été terminée. Seules les clefs sculptées sont visibles et elles sont altérées et de qualité médiocre. Le contraste entre les murs robustes et nus et la voûte est frappant, avec un fin réseau de nervures égales dessinant de légers arcs brisés se recouvrant avec une aérienne fantaisie, encore animée par les plans créés par les pénétrations ouvrant au-dessus des baies. Ce type de voûte se retrouve également dans le chœur de l'abbatiale d'Asnières ainsi que dans les voûtes postérieures aux édifices d'Airvault et de Saint-Jouin de Marnes.

 

Château de Saint-Germain-sur-Vienne

chateau saint germain sur vienne maison de la faleche

Le château de Saint-Germain-sur-Vienne sur la gauche et la maison de la Falèche ( à droite ) édifiée sous Louis XV dans un style français propre à cette époque

chateau saint germain sur vienne

Le château fut édifié au XIIIe siècle, mais fortement transformé et détruit au XVIIIe et aménagé au XIXe siècle. On remarque à droite l'ancienne l'entrée à pont-levis, aujourd'hui comblée, dans une tour porche.

 

 

 

 

sources : Gallica.bnf.fr Société française d'archéologie. Auteur du texte. Congrès archéologique de France : séances générales tenues ... par la Société française pour la conservation des monuments historiques. 1964. 

 

Photographies & Photos
Eglise Contrefort
Clef De Voute Angevine XIIe
Autel Eglise
Bloc Remploi IXe
Voute Angevine
Eglise Saint Germain Sur Vienne
Nef Choeur Interieur Eglise
Clef Voute Personnage
Village Saint Germain Sur Vienne
Angevin Clef De Voute
Blason Du Plessis
Abbe Leon Robinaud
Chateau Saint Germain Sur Vienne Maison De La Faleche
Clef De Voute Eglise
Chateau Saint Germain Sur Vienne

La Devinière Rabelais

Détails
Catégorie : Indre et Loire - 37 - Patrimoine
Création : 28 Février 2023
Mis à jour : 28 Février 2023
Clics : 8136
 

La Devinière

 

 seuilly rabelais deviniere

La Devinière est une maison de campagne située dans la vallée de l'Indre, dans la région Centre-Val de Loire en France. Cette maison est connue pour avoir été la maison natale de François Rabelais, l'un des plus grands écrivains français du XVIe siècle. La Devinière aurait été construite au XVe siècle, mais les premières traces de la maison datent du XVIe siècle, lorsque la famille Rabelais y a emménagé. François Rabelais y est né en 1494 ou 1495, et y a passé une partie de son enfance avant de partir étudier à l'université de Montpellier.

Elle a été la propriété d'Antoine Rabelais, un avocat du siège royal de Chinon et sénéchal de Lerné au XVe siècle. Selon la tradition, c'est dans cette maison que son fils François Rabelais serait né vers 1494. Dans son roman Gargantua, Rabelais décrit ce lieu comme le château de ses géants, tandis que le paysage environnant sert de toile de fond épique aux guerres picrocholines. De nos jours, cette maison historique abrite le musée Rabelais, qui possède une collection d'éditions rares et d'illustrations originales retraçant les moments marquants de la vie de l'écrivain et présentant une oeuvre riche, tout en éclairant les visiteurs sur les idées novatrices de la Renaissance. Nichée parmi les vignes, La Devinière conserve toute son authenticité avec son logis, son pigeonnier, ses dépendances, ses jardins et ses caves.

La maison a ensuite été vendue à plusieurs reprises, mais elle est restée un lieu de pèlerinage pour les admirateurs de Rabelais. En 1953, la Devinière a été achetée par l'État français et transformée en musée consacré à la vie et à l'œuvre de l'écrivain.

Aujourd'hui, la Devinière est un site touristique populaire, où les visiteurs peuvent découvrir la vie quotidienne au XVIe siècle, la cuisine, les vins et les traditions de la région de la Loire à travers des expositions interactives et des visites guidées.

 

 

Voir aussi

 

Informations Touristique : https://www.musee-rabelais.fr/

 

 Musee Rabelais, 4 Rue de la Devinière, 37500 Seuilly 

 

Historique & Histoire 

 

 rabelais

La Devinière est une maison historique située dans la ville de Chinon, en France, qui est célèbre pour avoir été la résidence de François Rabelais, un écrivain français du 16ème siècle. L'histoire de la Devinière remonte à l'époque médiévale, lorsque la maison était utilisée comme presbytère pour l'église voisine de Saint-Maurice. Au fil des ans, la maison a été modifiée et agrandie à plusieurs reprises pour répondre aux besoins de ses différents propriétaires.

En 1547, la Devinière a été achetée par François Rabelais, qui y a vécu jusqu'à sa mort en 1553. Rabelais était un écrivain, médecin et moine franciscain qui est surtout connu pour son œuvre littéraire "Gargantua et Pantagruel", qui est considérée comme l'un des chefs-d'œuvre de la littérature française. Pendant son séjour à la Devinière, Rabelais a écrit plusieurs de ses œuvres les plus célèbres, notamment le quatrième livre de "Gargantua et Pantagruel" et "L'Abbaye de Thélème".

La famille Rabelais quitte la Devinière dans les années 1640-1650. Classé monument historique en 1929, le domaine se dégrade peu à peu. En 1948, la maison est achetée par le département d'Indre-et-Loire avec l'aide du préfet Robert Vivier. L'Association des Amis de Rabelais et de La Devinière est créée à la même époque par Robert Vivier. Elle fonde le musée littéraire, aménagé par le mythologue Henri Dontenville, qui est ouvert au public en 1951.

Après la mort de Rabelais, la Devinière a été vendue à plusieurs reprises et a été utilisée à des fins diverses, notamment comme ferme, pension pour étudiants et maison de campagne. Au 20ème siècle, la maison a été achetée par la ville de Chinon et a été restaurée pour devenir un musée consacré à la vie et à l'œuvre de Rabelais. Le musée a été inauguré en 1951 et a depuis accueilli des milliers de visiteurs du monde entier.

Le musée de la Devinière est aujourd'hui un lieu de pèlerinage pour les admirateurs de Rabelais et de son œuvre, ainsi qu'un témoignage de la vie quotidienne dans la France du 16ème siècle. Le musée présente une collection de livres, d'objets et de documents relatifs à Rabelais et à son époque, ainsi que des expositions sur l'histoire et la culture de la région de Chinon.

En plus de sa renommée littéraire, la Devinière est également célèbre pour son architecture, qui est un exemple typique de l'architecture de la Renaissance française. La maison est construite en pierre de tuffeau, une pierre calcaire blanche qui est caractéristique de la région de la vallée de la Loire. La maison est composée de plusieurs bâtiments reliés entre eux par des galeries et des cours intérieures, et est entourée d'un grand jardin à la française.

En résumé, la Devinière est une maison historique située à Seuilly dans le Chinonais qui est célèbre pour avoir été la résidence de l'écrivain français François Rabelais. La maison a une longue histoire qui remonte à l'époque médiévale, et a été modifiée et agrandie à plusieurs reprises au fil des ans. Aujourd'hui, la maison abrite un musée consacré à la vie et à l'œuvre de Rabelais, ainsi qu'un exemple remarquable de l'architecture de la Renaissance française.

 exposition

Dans son deuxième roman, Gargantua, Rabelais fait référence à sa maison d'enfance, qui incarne le château de Grandgousier, lieu de naissance du géant et théâtre d'opérations de la guerre picrocholine. Cette guerre fait allusion aux rivalités entre François 1er et Charles Quint, et oppose Grandgousier, seigneur des lieux, à Picrochole, roi de Lerné.

 tonneau

Le musée, géré par le conseil départemental d'Indre-et-Loire, présente une riche iconographie, des publications et ouvrages anciens ainsi que de nombreux portraits, gravures et statues de l'écrivain. Le site comprend également des caves troglodytiques, un pigeonnier du XVIIe siècle et un jardin potager. En 2004, les vignes de Rabelais sont plantées sur le domaine, renouant avec les traditions viticoles du lieu. La production vendue aux visiteurs du musée est appelée « Clos de La Devinière ».

 

 

 

sources : Wikipedia, documentation sur place

 

Photographies & Photos
Escalier Colimacon Devieniere
Seuilly Rabelais Deviniere
Tonneau
Statue Rabelais
Four A Pain XVIe
Grande Salle
Albert Robida Dessins Oeuvres Rabelais
La Devieniere Seuilly Maison
Maison Interieur Deviniere
Maison La Deviniere
Portraits De Rabelais
Exposition
Portrait Rabelais Matisse
Coffre Fort
Troglodyte
Rabelais Albert Robida Dessins
Maison De Rabelais Deviniere Seuilly
Jardin
Coffre
Livre Par Rabelais
Rabelais

La Grand Maison

Détails
Catégorie : Indre et Loire - 37 - Patrimoine
Création : 17 Février 2023
Mis à jour : 17 Février 2023
Clics : 4428

 

 

 
la Grand Maison
 

 

La Grand Maison. Il s'agit d'un ancien "châtel" construit probablement au XVe siècle pour accueillir l'abbé prieur de l'abbaye de Marmoutier Saint-Laurent-en-Gâtines, qui dépendait de cette abbaye depuis le XIe siècle. Le bâtiment a été construit en tuffeaux et en briques fabriquées localement. Il est d'une hauteur d'environ 25 mètres et est doté d'un rez-de-chaussée, de trois étages et de deux greniers, ainsi que de deux tourelles abritant des escaliers en pierre pour accéder aux étages. Les maisons et granges restaurées derrière le bâtiment étaient autrefois des dépendances telles que des écuries et des granges. La Grand Maison a été vendue comme bien national en février 1791 pendant la Révolution française, puis achetée par un particulier qui l'a utilisée comme habitation pendant un certain temps. En 1829, une chambre au premier étage a été louée pour servir de mairie, mais la durée de cette location est inconnue. De 1835 à 1843, une grande chambre au rez-de-chaussée a été louée pour servir d'école et de logement pour l'instituteur.

la grand maison

 Vers 1850, l'église de Saint-Laurent (qui se trouve avec le cimetière derrière vous, sur la place du 8 mai) était en ruines, tandis que la Grand'Maison, inoccupée, était sur le point d'être démolie. En 1857, l'abbé Delaunay, le curé de l'époque, a cherché des fonds dans tout le département et a finalement acheté la Grand'Maison avec ses dépendances. Il a ensuite proposé à la commune de transformer le bâtiment en église, mais celle-ci a d'abord refusé car elle avait un projet de construction d'une nouvelle église. Cependant, ce projet a été abandonné faute de moyens financiers, et c'est alors que le curé a pris l'initiative de transformer la Grand'Maison en église en 1862, selon les plans de l'architecte Guérin. Les planchers ont été abattus, l'intérieur a été divisé en trois nefs voûtées en briques, et des fenêtres ogivales ont été ouvertes. La tourelle Est a été démolie pour y construire l'abside, qui a été achevée en 1874.

En 1876, après une polémique qui a duré dix-huit ans, le curé a fait don de la Grand' Maison à la commune, qui l'a acceptée (en payant les 8000F restants) et a achevé les travaux. La nouvelle église a été consacrée par l'Archevêque de Tours le 21 août 1877. En 1881, une sacristie a été construite, et la tourelle d'escalier Ouest a été transformée en clocher. Après avoir supprimé le toit, une tour octogonale plus étroite a été construite dans le même style que la tour initiale, percée de trois fenêtres à vitraux. Un clocher en bois, également octogonal et recouvert d'ardoises, a couronné le tout.

Enfin, en 1899, un nouveau portail de style du XVème siècle a remplacé l'ancienne porte.

eglise Saint Laurent en Gatines

 

 

 
Informations
  • Adresse : Avenue de la Grand Maison,  37380 Saint-Laurent-en-Gâtines
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Email :
  • Site   :  
  • Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2023 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement )  : L'église se visite de l'intérieur tous les jours, on peut faire le tour autour de l'église.


     

 

 

sources : documentation, panneau affichage sur place

 

Photographies & Photos
Vierge Enfant
Nef Eglise
Eglise Grand Maison
Eglise Saint Laurent En Gatines
Vierge Terre Cuite XVIIe
La Grand Maison
Saint
Padoue
Facade Eglise Grand Maison
Face XVe Grand

Un Garde Suisse à Chinon

Détails
Catégorie : Indre et Loire - 37 - Patrimoine
Création : 9 Novembre 2022
Mis à jour : 10 Novembre 2022
Clics : 1574

 

Un Garde Suisse à Chinon

garde suisse

 

Au 82 rue Haute-Saint-Maurice à Chinon, dans l'hôtel dit "Hôtel de la Maîtrise des Eaux et Forêts" ; se trouve des fresques de type "Grotesque" et une représentation d'un personnage qui s'avère être un Garde Suisse du XVIe siècle. Cette représentation rarissime encore visible de cette époque avec des fresques de type italienne mérite d'être étudié. Il convient d'abord de faire une approche historique de la Garde Suisse.

Il est intéressant aussi de se pencher sur l'historique des fresques "Grotesque" qui n'ont pas la signification péjorative que l'on pourrait penser aujourd'hui, très probablement lié à l'évolution de la langue et des variantes de languages. La découverte des fresques dans cet hôtel particulier en plein centre de Chinon reste une surprise dans le sens que l'histoire des fresques Grotesques et sa présence en France apparait vers le milieu du XVIe siècle, on en retrouve, par exemple, dans le château de Chareil-Cintrat , fresques réalisées grâce notamment aux planches d'Enea Vinco réalisées entre 1541 et 1542. Une grande partie des fresques grotesques en France se sont inspirées de "Planches Grotesques" qui apparaissent en France principalement au début du XVIe et surtout à partir de 1515 après les campagnes de François Ier dans le Milanais.

L'historien de l'art André Chastel définit les grotesques comme « un monde vertical entièrement défini par le jeu graphique, sans épaisseur ni poids, mélange de rigueur et d'inconsistance qui fait penser au rêve ». Le mouvement de formes mi-végétales, mi-animales entraîne « un double sentiment de libération, à l'égard de l'étendue concrète, où règne la pesanteur, et à l'égard de l'ordre du monde, qui gouverne la distinction des êtres ». (3)

En 1582, La Contre-Réforme s'oppose à ces décorations étranges qui, pour le cardinal Paleotti dans son Discorso interno alle immagini sacre e profane paru à Bologne en 1582, véhiculent des figurations menteuses et vicieuses. Ce qui implique une réduction des grotesques dans les peintures murales, même si elles ne disparaitront jamais et auront des dessins et significations différentes, on en retrouve par exemple dans le boudoir de Marie-Antoinette au XVIIIe siècle. 

Ces fresques grotesques sont inspirées des ornements de la Maison Dorée de Néron commandées par l'empereur romain entre 37 et 68 après J-C et redécouvertes dans la Chapelle Sixtine entre 1483 et 1488, par la suite une mode s'enclenche et se developpe tout au long du XVIe siècle, d'abord en Italie puis en France après les guerres d'Italie de François Ier.

Cet Hôtel particulier est du XVIe siècle, probablement édifié dans la seconde moitié du XVIe siècle, une partie est du XVIIe principalement côté rue. Géographiquement on peut noter les écuries du Château Rivau édifiées par un architecte talentueux et peu commun, peut-être Philibert Delorme architecte du roi Henri II, entre 1545 et 1555.

L'échauguette en trompe très développée depuis le XIIe siècle mais avec un usage d'abord défensif, devient avec le temps un outil décoratif surtout à la fin du XVe, puis de façon plus importante au XVIe et XVIIe siècle. Une des plus connues est celle de l'Hôtel Lamoignon dans la rue des Francs Bourgeois à Paris, on trouve aussi au château de Trèves autour de Saumur dont la trompe s'apparente à celle de Paris réalisée en 1624 environ. L'échauguette en trompe des écuries du château du Rivau sont cependant réalisées en stéréotomie, technique utilisée allégrement par Philibert Delorme, alors que l'échauguette de l'Hôtel de la Maîtrise des Eaux et Forêts est par contre réalisé de façon plus classique, excluant probablement de facto que l'architecte du Rivau et de cet hôtel soit le même. Néanmoins l'échauguette de cet hôtel a une particularité qui est son asymétrie, puisque dans la cour intérieure on est sur une échauguette cylindrique avec appareillement en trompe alors que la partie extérieure est de forme carrée avec deux ouvertures peu communes dénotant son usage fonctionnel, observer la rue, mais aussi de prestige.

Le nom d'Hôtel de la Maîtrise des Eaux et Forêts est peut-être impropre à son usage, en effet il s'agit de tradition orale peut-être amplifiée par la décoration sur la trompe de l'échauguette par des restes de fresques représentants une forêt idéalisée. La réalité est que ce titre fut donné alors qu'il n'y a pas de document avant le XVIIIe siècle qui puisse l'attester. (1)

La présence d'un Garde Suisse dans une fresque aussi importante permet donc de douter de cet usage au XVIe siècle. De plus les Gardes Suisses auront un impact non négligeable pendant les guerres de Religions et la présence de Garde Suisse royal à Chinon est attesté, d'autant que jusqu'au milieu du XVIe siècle ils vivaient dans des maisons, habitations et n'avaient pas de garnison à proprement dit comme les gardes écossais ou les troupes habituelles françaises.

 

 

Les Gardes Suisses des Rois de France 

 

1453, sous Charles VII, constitution d'une première alliance Franco-Suisse, traité signé à Montils-lès-Tours. Ils seront présents notamment contre les Bourguignons, ce qui va les asseoir dans une réputation de guerriers.  Sous Charles VII la protection du roi se fait principalement par les Gardes Ecossais, mise en place dès 1422 dans le cadre de la Auld Alliance, dans lequel le roi de France garde une entière confiance jamais démentie jusqu'à la mort d'Henri II dans un tournoi.

Dès les premières années les Suisses sont des mercenaires payés par le roi de France pour combattre notamment en Italie et contre les Bourguignons.

Guerres de Bourgogne : Les troupes Suisses, dans le cadre des guerres de Bourgogne, dans se retrouve notamment contre Charles le Téméraire dans les batailles de Grandson le 2 mars 1476, Morat (1476) et enfin Nancy (1477), où Charles, duc de Bourgogne, lui-même a également perdu la vie.

1477, Louis XI fit appel temporairement aux Suisses en 1477, par une convention signée avec les treize cantons helvétiques. Par la suite, il voulut en conserver un certain nombre pour la garde ordinaire de sa personne. (2)

1481, sous Louis XI, création des Cent-Suisses est une compagnie d'infanterie d'élite composée de mercenaires suisses. Cette unité militaire est instituée par Louis XI et portait alors la hallebarde. À l'origine, cette compagnie comprenait cent hommes, tous de nationalité suisse, sélectionnés pour leur grande taille. Lorsque les armes de l'époque évoluèrent, avec notamment l'apparition des armes à feu, ses membres furent divisés entre piquiers et arquebusiers. (2) Louis XI, accorde aux militaires suisses en France des privilèges, notamment fiscaux.

1484, 8000 suisses sont appelés pour la Guerre de Bretagne (1487-1491) étant congédiés seulement en 1490. Un autre contingent de 8000 hommes participe à la Bataille de St Aubin du Cormier considérée par les nationalistes bretons comme la fin de l’indépendance du duché de Bretagne qui étaient de puissants seigneurs. Ce dernier contingent est licencié en 1488. (5)

Cent Suisses Garde Suisse 1481 par Montigny Claude Antoine

Garde Suisse en 1481, représentation erronée puisqu'on peut voir une collerette, ou fraise, qui apparait en France sous cette forme plutôt au milieu et à la fin du XVIe siècle. Néanmoins on reconnait les couleurs et la hallebarde typique des Garde Suisses. Hallebarde que l'on retrouve encore sur les Gardes Suisses au Vatican. Vue extraite de l'ouvrage de Claude-Antoine Littret de Montigny : Uniformes militaires, où se trouvent gravés en taille-douce les uniformes de la Maison militaire du Roi, publié en 1772.

1491 et 1492 deux contingents de respectivement 8 et 4000 hommes sont levés mais sont congédiés en fin d’année. (5)

1494, 8000 suisses participent à l’Expédition d’Italie se distinguant notamment à la Bataille de Fournoue (6 juillet 1495).

1495, 10000 valaisans et grisons sont envoyés en renfort en Italie. Ils sont congédiés en fin d’année sauf une compagnie conservée pour la garde du roi de France.(5) Les Cent-Suisse deviennent la compagnie des Cent hommes de guerre suisses de la Garde.

1496, 4000 suisses 1000 valaisans et 1000 grisons sont envoyés à Naples. Ils sont licenciés à la fin du mois d’octobre.

1499, 12000 suisses participent à la deuxième guerre d’Italie (1499-1500). En 1500 ce ne sont pas moins de 20000 suisses qui sont envoyés en Italie. 

Création de l'unité d'élite : Cent-Suisses de la garde

1497, création par Charles VIII de la compagnie des Cent-Suisses de la garde (ou «Compagnie des Cent hommes de guerre suisses de la Garde»), première unité helvétique permanente, sorte d'unité de 'garde du corps' du roi.

 

1502, 4000 suisses combattent en Italie et en 1507 ce sont 10000 montagnards qui franchissent le col du Petit St-Bernard pour participer au siège de Gênes.

1509, 8000 suisses passent en Italie par le col du Saint-Gothard pour participer à la guerre contre Venise et à la bataille d’Agnadel. (5)

1515, Bataille de Marignan par François Ier, les cantons suisses sont battus par la France. 

1516, une Paix Perpétuelle est conclue à Fribourg.

1521, Alliance perpétuelle. Alliance qui sera régulièrement réactivée à travers des "capitulations" militaires entre les cantons helvétiques et le roi de France, c'est-à-dire des traités établissant des règles définies entre les deux parties, notamment des privilèges étendus en faveur des soldats suisses au service de la France.

Cela implique la suppression du droit du pillage (d'où l'adage « Pas d'argent, pas de Suisses », puisqu'ils ne subsistent désormais que grâce à leur solde) et la fin du mercenariat individuel.  4000 suisses servent au sein de l’armée d’Italie (ils sont licenciés l’année suivante). La même année 6000 autres suisses sont engagés en Picardie (ils sont également licenciés en 1522) (5).

1524, 13000 suisses et de 10000 grisons qui sont engagés en Italie. Ils sont licenciés en 1525.

1527, 10000 suisses servent au sein de l’armée française au sein de trois corps d’armée, ces hommes n’étant licenciés qu’en 1536.

1536, ce sont onze bandes soit 6000 hommes qui opèrent en Picardie contre les armées espagnoles. De 1537 à 1539 on trouve 8000 suisses.

1538, la France lève 14000 suisses suivis en 1542 de 14000 autres sachant que 8000 d’entre-eux sont envoyés dans le Roussillon et 6000 en Picardie.

1543, 7000 suisses sont envoyés en Picardie (congédiés en 1545) et la même année 7000 grisons vont combattre jusqu’en 1545 toujours en Picardie.  6000 suisses combattent à la Bataille de Cerisoles aux côtés de 5000 grisons. 

1545, 22000 hommes sont levés (une levée de 6000 hommes et une autre de 16000.

Période des Fresques "Grotesques" de l'Hôtel, c'est à dire entre 1540 à la fin du XVIe environ. Troisième Guerre des Religions.

1549, les troupes suisses modifient leur organisation et ils prennent la forme d’un régiment portant le nom de leur colonel commandant. (5)

1551, Wilhelm Frölich, (parfois W. Frülich, Frôlich) ou Guillaume Froelich, dit Le César soleurois, né en 1492 à Zurich ou 1504-1505 2 et mort le 4 décembre 1562 à Paris « âgé de 70 ans » est un chef militaire suisse, il est nommé Colonel Général des Gardes Suisses : de 1551 à 1555, puis de 1556 à 1562 et en 1562 puis il meurt à la fin de l'année. Il aura servi sous les rois de France : François Ier, Henri II, François II et Charles IX. 

1553, 10000 hommes sont levés et licenciés la même année.

1559, mort du roi Henri II, tué malencontreusement par un capitaine Ecossais, Montgomery, lors d'un tournoi.

Henri II king of france Louvre valence Clouet

1562, mort du Colonel Général des Gardes Suisses.

1567, Charles IX créé un régiment de gardes suisses, appelé par les rois successifs en fonction des besoins. Les Cent-Suisses comptaient 127 hommes, faisaient le service du palais avec les gardes du corps et gardaient plus spécialement les portes des appartements royaux. Ils jouissaient des mêmes droits que les Français et étaient exempts du droit d’aubaine et de la taille, ainsi que leurs veuves et leurs enfants. (2) La reine Catherine de Médicis obtint des cantons la levée de 6 000 hommes qui prirent le nom de « Gardes suisses du roi ». 

1569, présence du "roi des Suisses" LouisPfyffer d'Altishofen, à Chinon :  Le 25 septembre Pfyffer, écrivait de Chinon : « Que Dieu et sa sainte mère Marie fassent cette grâce à notre jeune prince et à nous, que nous puissions en finir d’une fois, car cette guerre coûte cher à bien des pauvres gens de toutes nations, et il y a dans ce pays de tels gémissemens et une telle misère que cela fait mal au cœur. » Ce même jour, le duc d’Anjou passait la Vienne avec son armée et se mettait en marche sur Loudun. Les Suisses partaient en tête avec l’artillerie et six mille hommes de pied ; la cavalerie suivit le lendemain. Coligny avait fait mine de prendre la direction de Châtellerault, puis se retournant brusquement, il arriva le 30 septembre de bonne heure à Saint-Clair, près de Moncontour avec six mille cavaliers français et allemands et douze mille hommes de pied. Il commandait lui-même l’avant-garde, Ludovic de Nassau était avec la bataille. (5)

1571, création en France du poste de «Colonel général des Suisses et Grisons», qui fait le joint entre le gouvernement et les Suisses, sans les commander pour autant.

1595, Ils obéissaient à un capitaine-colonel, dont la charge était une des plus considérables de la Cour.

1616, création du régiment permanent des Gardes Suisses par la régente Marie de Médicis, mère de Louis XIII, qui officieront comme 'gardes extérieurs des palais'.

 

 Le Garde Suisse, constatation, détail.

 

garde suisse

S'agit-il d'une représentation de Wilhelm Frölich ? ou d'une représentation symbolique d'un Garde Suisse, ou d'une autre personnalité de la Garde hélvétique ? Peut-être et probablement un Cent-Suisses, d'autant qu'il garde la porte d'entrée intérieur de l'hôtel.

Regardons de plus près ce Garde Suisse. Au premier abord j'avais pensé à un Garde Ecossais, mais la représentation faite des Gardes Ecossais des rois de France n'est pas la même, les couleurs utilisées également, en effet le panache est en général avec du blanc, du vert et du rouge. Ici nous retrouvons uniquement du rouge et du bleu, caractéristiques des gardes suisses au XVIe siècle. Aujourd'hui les seuls gardes Suisses encore en activités sont avec du jaune, rouge et bleu, couleur jaune représentant le Vatican (rappelons les couleurs papales : Jaune et Blanc). Sa représentation semble donc au niveau des couleurs s'approcher des premiers gardes suisses sous Louis XI, couleurs qu'ils vont garder probablement jusqu'à Charles IX, en tout cas au moins jusqu'au milieu du XVIe siècle, puis au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle, le blanc apparaît sur leur représentation, le blanc faisant référence au roi de France.

 

garde-suisse-france-royaume-roi.webp

On remarque aussi le col italien du garde, que l'on retrouve régulièrement sous Henri II et Henri III, notamment aussi dans les dessins de Clouet, ce qui permet probablement de déterminer que la réalisation du dessin est antérieure au XVIIe date à laquelle la fraise est omniprésente lors des représentations.

La main est mise sur le pommeau de son épée qui n'est pas représentée dans son intégralité, ce qui aurait pu indiquer son époque éventuellement (notamment la forme de la garde).

On constate aussi les différents rajouts de couleurs, des modifications, restaurations, corrections, visible également sur les fresques grotesques.

Le buste est représenté légèrement de trois-quart, le visage aussi, caractéristique des oeuvres de l'école française comme celle que représente François Clouet notamment dans cette période. Le bras tenant le pommeau semble être plus maladroitement représenté, là aussi il n'est pas à exclure que des corrections ou restaurations malheureuses ont été effectuées. Le regarde est droit, vers la porte qu'il semble garder.

Le visage est peu enclin à l'expression, il peut faire penser à Henri II dans sa belle allure et son visage paisible, serein mais sérieux.

Ce personnage semble assez grand également, puissant, lorsqu'on sait que les Gardes Suisses, encore aujourd'hui au Vatican, sont choisis pour leur taille cela semble réaliste.

On remarque le panache du chapeau, fin, très bien réalisé, à la différence du chapeau semblant massif et peu détaillé, on peut penser que ce dernier a été corrigé ultérieurement.

 

Henri II king of france Louvre valence ClouetHenri III

Henri II à gauche et Henri III à droite avec un col "italien". On remarquera qu'ils ne sont pas représentés avec une fraise, ce qui est le cas dans certaines peintures de cette époque cependant. Celui de notre garde semble plus s'approcher du col d'Henri III.

 

les gardes du roi sous Henri III

Ici une représentation de divers gardes du roi, dont celui des Gardes Suisses, excepté la fraise autour du cou, on a une représentation assez proche de celle du garde à Chinon. Même forme sur les vêtements, couleur bi-ton, la hallebarde, le pommeau de l'épée. Actuellement au château de Versailles, réalisée en 1733. source

 

 

Atria Custodio?

atria custodio

On peut noter l'inscription en latin d'Atria Custodio : Custodio = Gardien d'une personne par exemple, si je me réfère au dictionnaire latin de Gaffiot.fr,  Atria est difficilement traduisible car en latin cela correspond à une ville de Vénétie, dans la région de Venise, peu probable en l'occurrence à moins que les guerres d'Italie aient portée une confusion sur ce terme. Atria peut avoir été rajouté plus tard, tout comme Custodio mais ce dernier mot semble abîmé, usé, nettoyé, alors que Atria semble quasi neuf. Il est peut-être envisageable que Atria fut rajouté car la personne pensait qu'il représentait un habitant de Venise ou plutôt généralement un italien, donc un garde de la ville d'Atria ? 
Atrium aurait été plus plausible, puisqu'elle désigne une salle d'entrée, un gardien d'une salle d'entrée est donc tout à fait valable puisque sous Charles IX ils ont la garde des portes et appartements royaux.

Il n'est donc pas impossible qu'il s'agît d'un rajout ultérieur, en tout cas pour Atria qui ne correspond à rien de bien crédible, Custodio est par contre tout à fait réaliste, surtout que le garde se trouve à côté de la porte d'entrée qu'il semble regarder. 

 

 

 

 

 

Sources :  (1) Nouvelle République, (2) MINISTERE DE LA DEFENSE ETAT-MAJOR DE L’ARMEE DE TERRE SERVICE HISTORIQUE INVENTAIRE DES ARCHIVES DE LA GUERRE SOUS-SERIE XG
SUISSES AU SERVICE DE LA FRANCE XVIIe-XIXe SIECLES par Olivier AZZOLA, Stéphane BILLONNEAU et Jean-Charles MERCIER Maîtres ès-lettres, (3) wikipedia, (4)  Paul de Vallière, Le régiment des gardes suisses de France, LausanneParis, 1912, p. 76, (5) LES REGIMENS SUISSES DANS LES GUERRES DE RELIGION DU XVIe SIECLE  Ludwig Pfyffer uni seine Zeit, par A.-Ph. de Segesser ; Berne, 188, Swissinfo.ch (5) CLAUSUCHRONIA

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