Palais de la Légion d'Honneur, ancien Hôtel de Salm.
1782-1792, l'Hôtel de Salm fut édifié par l'architecte Pierre Rousseau à la demande de Frédéric III de Salm-Kyrbourg. Salm-Kyrburg est une principauté du Saint-Empire Romain Germanique, qui a existé entre 1499 et 1681, dans l'actuel land de Rhénanie-Palatinat. Elle fait suite à l'éclatement de la Principauté de Salm. Il était installé à Paris depuis 1771, il épouse Jeanne-Françoise de Hohenzollern-Sigmaringen, famille d'origine Roumaine, à Strasbourg. Après ce mariage ils décident de construire un hôtel particulier. Il acheta pour ce faire un terrain dit dans le quartier de la "grenouillère". Le gros de l'ensemble fut terminé en 1788 mais des travaux furent réalisés jusqu'en 1792.
1794, le 13 germinal an II (2 avril 1794) de Frédéric III de Salm-Kyrbourg est arrêté puis guillotiné , il est « mort révolutionnairement ». Le 23 juillet 1794 son hôtel est confisqué et entre furtivement dans les biens nationaux avant d'en sortir pour rembourser les nombreuses dettes de Frédéric III. Le 31 août le Palais est endommagé par l'explosion de la poudrière dans le Château de Grenelle qui fit plusieurs centaines de morts.
1796-1797, un prétendu Marquis de Boisregard y étalera un luxe indécent. Son vrai nom et titre fut découvert : Lieuthrand. Il fut condamné et emprisonné ou envoyé aux galères (?).
Après 1797 et avant 1802, Anne-Louise Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, connue sous le nom de Madame de Staël, écrivaine et philosophe française, y réside quelques temps.
1802, 19 mai 1802 fut créée la Légion d'Honneur par le Premier Consul Napoléon Bonaparte, dans le but de « récompenser les services et les vertus » principalement militaires et civils.
1804, pendant une dizaine d'année se succède de nombreux propriétaires, club, et temporairement deviendra même un temps un lieu réputé de prostitution. Lacépède, Grand Chancelier, acheta l’hôtel de Salm au nom de l’Ordre, le 13 mai 1804. Il avait été mis en vente par les créanciers du Prince impatient d'être remboursé de leur dette, avec l’accord de la Princesse Amélie et de l’héritier du Prince dont elle était la tutrice.
Le palais détruit par les Communards en 1871
1871, l'Hôtel est dévasté par un incendie comme le palais des Tuileries, l'Hôtel de Ville, la Cour des Comptes et d'autres bâtiments réduits en cendre par les communards furieux du nouveau gouvernement issu de l'assemblée nationale, rappelons le, issu du suffrage universel.
1871-1878, le palais est restauré entièrement grâce à une souscription publique auprès des légionnaires et médaillés militaires. C'est l'architecte Anastase Mortier a qui est confié la restauration. Si les façades extérieures ont pu être sauvées, l'intérieur fut entièrement réaménagé dans le goût de l'époque à la gloire de la Légion d'Honneur.
Carte postale, début XIXe siècle, au fond la gare d'Orsay.
1925, un musée national de la Légion d'Honneur et des Ordres de Chevalerie est crée et installée dans l'aile des anciennes écuries du palais.
1935, le Général Nollet entreprend une campagne de restauration.
1962, cette fois-ci c'est la cour d'Honneur qui est restaurée.
2011-2013, nouvelle campagne de restauration des façades ,rongées par la pollution, des salons et des jardins.
Différente composition du Palais actuel :
- Le palais est composé d'une Salle du Conseil, restaurée en 2014.
- Bureau du Grand Chancelier dont une partie du mobilier vient du Château de Fontainebleau ( console, secrétaire et pendule notamment ).
- Salon Napoléon, Un grand nombre d'éléments proviennent d'autres résidences impériales, dont du château de Compiègne, du Palais des Tuileries et du château de Saint-Cloud lui aussi disparu.
- Le vestibule avec plafond dit en grisaille peint par Séraphin Vanonin, artiste venant d'Italie.
- Salon des Maisons qui reprend en peinture les grands établissements de Légion d'Honneur : Maison d'Education des Loges à Saint-Germain-en-Laye, du Palais et de la Maison d'Education de Saint-Denis notamment.
- Salon des Grands chanceliers composé de petits balcons pour les musiciens et servait donc comme salon de musique.
- Salon de la Rotonde, surmonté d'un dôme. Il sert aujourd'hui de cadre aux cérémonies officielles de l'institution. Il abonde d'un décor pictural ou Napoléon côtoie Charlemagne, François Ier et Louis XIV sous la coupole de Théodore Maillot (1826-1888), et sur les tympans en ovale d'Achille Sirouy(1834-1904). Dans les pendentifs en grisaille les figures de Bayard, Jeanne d'Arc, Du Guesclin, Sainte Geneviève. Sur les murs douze profils et trophées symbolisent l'universalité de la Légion d'honneur qui récompensent militaires et civils dans tous les domaines d'activité.
- Le Salon de l'Aurore fut restauré en 2012, il doit son nom à la peinture de son plafond: L'Aurore chassant la Nuit, par Joseph Victor Ranvier (1832-1896).
Voir aussi
Patrimoine de Paris
Informations
- Adresse : 2 Rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris
- Google Maps : Carte
- Téléphone : 01 40 62 84 25
- Émail :
- Site officiel : http://www.legiondhonneur.fr/
- Heures d'ouvertures & Visites : ( Musée de la Légion d'Honneur ) Entrée Gratuite. Du mercredi au dimanche de 13h à 18h (dernière entrée à 17h30)Du mercredi au dimanche de 13h à 18h (dernière entrée à 17h30)Visites de groupe du mercredi au vendredi. Réservation obligatoireFermé les lundis, 1er janvier, 1er mai, Ascension, 15 août, 1er novembre, 24 et 25 décembreOuvert le 8 mai