Les Gardes et Militaires Suisses des Rois de France 

devise : Ea est fiducia gentis (« telle est la fidélité de cette Nation »).

 

 

La Garde Suisse est l'unité militaire des mercenaires Suisses employés par des souverains, Roi de France ( Cent-Suisses depuis 1471 ) et le Pape ( Garde Pontificale depuis 1506 ) principalement, avec notamment des droits et dérogations fiscales. On retrouve des troupes Suisses néanmoins dans de nombreuses cours européennes, par exemple en Autriche, en Savoie ou à Naples, du XVe au XIXe siècle.

Il faut faire une distinction entre la Garde Suisse ( Cent-Suisse et Garde Pontificale ) et les mercenaires Suisses et soldats de régiments : la première unité étaient principalement contractuelle dans la durée avec pour objectif de protéger le roi de France et le Pape, tandis que la seconde unité étaient des troupes combattantes souvent  ponctuelles selon les besoins des pays, néanmoins la France aura pendant plusieurs siècles des régiments dédiées et qui ne sont pas des mercenaires car affectées en permanence avec une solde, surtout au XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle.

Aujourd'hui lorsqu'on parle de Garde Suisse on fait souvent référence aux gardes du Vatican, seule unité officielle encore en place, mais la plus forte implication, de par leur nombre et intégration dans les unités combattantes, dans le temps des Gardes Suisses et soldats suisses fut dans le royaume de France, où les Suisses auront un impact non négligeable dans certaines batailles (Guerres de Religions en particulier et en Italie).

Les Cent-Suisses, avec la Garde Pontificale, sont aujourd'hui les plus connues. Les Cent-Suisses est une compagnie d'infanterie d'élite. Elle est instituée en 1471 par Louis XII. Cette compagnie comprenait environ cent hommes, tous de nationalité suisse. Lorsque les armes changèrent, elle fut divisée en piquiers et mousquetaires, mais ils étaient représentés en tenue avec la hallebarde.

Louis de Menthon en est le premier commandant en 1496, avec le titre de capitaine surintendant. Il faisait partie de la maison militaire du roi. Le corps est supprimé en 1792 par l'Assemblée nationale, rétabli en 1814 par Louis XVIII et subsiste jusqu'en 1830.

On trouvait encore des Cent-Suisses en Toscane, en Autriche (1745), ou en Brandebourg (1696-1713). La Garde suisse pontificale, créée en 1506, fait partie de cette tradition et est la seule encore subsistante en tant qu'unité officielle et d'active, elle est constituée comme les Cent-Suisses du roi de France d'une centaine d'unité.

 

 

Etendard des Gardes Suisses en France, à ses débuts :

L'étendard était bleu et divisé en quatre quartiers. Les quartiers 1 et 4 portaient des L couronnés, le sceptre et le bâton de justice croisés et liés par un ruban rouge ; les quartiers 2 et 3 portaient dans la mer argentée un rocher doré furieusement battu par les quatre vents.

Les quatre quartiers étaient délimités par une bande blanche en forme de croix, sur laquelle on lisait : Ea est fiducia gentis.

 

 

 

 

1453, sous Charles VII, constitution d'une première alliance Franco-Suisse, traité signé à Montils-lès-Tours. Ils seront présents notamment contre les Bourguignons, ce qui va les asseoir dans une réputation de guerriers.  Sous Charles VII la protection du roi se fait principalement par les Gardes Ecossais, mise en place dès 1422 dans le cadre de la Auld Alliance, dans lequel le roi de France garde une entière confiance jamais démentie jusqu'à la mort d'Henri II dans un tournoi.

Dès les premières années les Suisses sont des mercenaires payés par le roi de France pour combattre notamment en Italie et contre les Bourguignons, en Bourgogne et Picardie essentiellement, mais aussi plus surprenant en Bretagne.

Guerres de Bourgogne : Les troupes Suisses, dans le cadre des guerres de Bourgogne, dans se retrouve notamment contre Charles le Téméraire dans les batailles de Grandson le 2 mars 1476, Morat (1476) et enfin Nancy (1477), où Charles, duc de Bourgogne, lui-même a également perdu la vie.

1477, Louis XI fit appel temporairement aux Suisses en 1477, par une convention signée avec les treize cantons helvétiques. Par la suite, il voulut en conserver un certain nombre pour la garde ordinaire de sa personne. (2)

Cent Suisses Garde Suisse 1481 par Montigny Claude Antoine

Garde Suisse en 1481, représentation erronée puisqu'on peut voir une collerette, ou fraise, qui apparait en France sous cette forme plutôt au milieu et à la fin du XVIe siècle. Néanmoins on reconnait les couleurs et la hallebarde typique des Garde Suisses. Hallebarde que l'on retrouve encore sur les Gardes Suisses au Vatican. Vue extraite de l'ouvrage de Claude-Antoine Littret de Montigny : Uniformes militaires, où se trouvent gravés en taille-douce les uniformes de la Maison militaire du Roi, publié en 1772.

1481, sous Louis XI, création des Cent-Suisses est une compagnie d'infanterie d'élite composée de mercenaires suisses. Cette unité militaire est instituée par Louis XI et portait alors la hallebarde. À l'origine, cette compagnie comprenait cent hommes, tous de nationalité suisse, sélectionnés pour leur grande taille. Lorsque les armes de l'époque évoluèrent, avec notamment l'apparition des armes à feu, ses membres furent divisés entre piquiers et arquebusiers. (2) Louis XI, accorde aux militaires suisses en France des privilèges, notamment fiscaux.

1484, 8000 suisses sont appelés pour la Guerre de Bretagne (1487-1491) étant congédiés seulement en 1490. Un autre contingent de 8000 hommes participe à la Bataille de St Aubin du Cormier considérée par les nationalistes bretons comme la fin de l’indépendance du duché de Bretagne qui étaient de puissants seigneurs. Ce dernier contingent est licencié en 1488. (5)

 1491 et 1492 deux contingents de respectivement 8 et 4000 hommes sont levés mais sont congédiés en fin d’année. (5)

Lorsque les mercenaires suisses apprennent que le roi Charles VIII prépare une expédition contre Naples, ils se font recrutés en masse. À la fin de l'année 1494, ils sont présents par milliers à Rome, de passage, avec l'armée française qui occupera Naples au mois de février suivant. En 1495, le roi a sa vie sauvée grâce à la fermeté inébranlable de ses fantassins suisses. Charles VIII a l'ambition d'avoir une garde nombreuse, mais malgré leurs beaux habillements et leurs enseignes peintes à l’or fin, les Cent-Suisses sont surtout là pour gagner les batailles. Ils sont hallebardiers, archers, arbalétriers, se servent de mousquetons et montent, protègent le roi et la famille royale.

1494, 8000 suisses participent à l’Expédition d’Italie se distinguant notamment à la Bataille de Fournoue (6 juillet 1495).

1495, 10000 valaisans et grisons sont envoyés en renfort en Italie. Ils sont congédiés en fin d’année sauf une compagnie conservée pour la garde du roi de France .(5)les Cent-Suisse deviennent la compagnie des Cent hommes de guerre suisses de la Garde.

1496, 4000 suisses 1000 valaisans et 1000 grisons sont envoyés à Naples. Ils sont licenciés à la fin du mois d’octobre.

1497, Création de l'unité d'élite : Cent-Suisses de la garde

1497, création par Charles VIII de la compagnie des Cent-Suisses de la garde (ou «Compagnie des Cent hommes de guerre suisses de la Garde»), première unité helvétique permanente, sorte d'unité de 'garde du corps' du roi, néanmoins il semble que la Garde Ecossaise reste prédominante dans la protection du roi, déjà par le nombre d'Ecossais. 

 

1499, 12000 suisses participent à la deuxième guerre d’Italie (1499-1500). En 1500 ce ne sont pas moins de 20000 suisses qui sont envoyés en Italie. 

1502, 4000 suisses combattent en Italie et en 1507 ce sont 10000 montagnards qui franchissent le col du Petit St-Bernard pour participer au siège de Gênes.

1509, 8000 suisses passent en Italie par le col du Saint-Gothard pour participer à la guerre contre Venise et à la bataille d’Agnadel. (5)

1515, Bataille de Marignan par François Ier, les cantons suisses sont battus par la France. 

1516, une Paix Perpétuelle est conclue à Fribourg.

"Pas d'argent, pas de Suisses"

 

1521, Alliance perpétuelle. Alliance qui sera régulièrement réactivée à travers des "capitulations" militaires entre les cantons helvétiques et le roi de France, c'est-à-dire des traités établissant des règles définies entre les deux parties, notamment des privilèges étendus en faveur des soldats suisses au service de la France.

Cela implique la suppression du droit du pillage (d'où l'adage « Pas d'argent, pas de Suisses », puisqu'ils ne subsistent désormais que grâce à leur solde) et la fin du mercenariat individuel.  4000 suisses servent au sein de l’armée d’Italie (ils sont licenciés l’année suivante). La même année 6000 autres suisses sont engagés en Picardie (ils sont également licenciés en 1522) (5).

 

garde suisse gaigniere 1586

Garde suisse en 1586 selon Gaignière ( source Gallica.bnf.fr )

 

1524, 13000 suisses et de 10000 grisons qui sont engagés en Italie. Ils sont licenciés en 1525.

1525, Lors de la bataille de Pavie (1525) les Cent-Suisses sont décimés et plus de 5000 mercenaires Suisses.

1527, 10000 suisses servent au sein de l’armée française au sein de trois corps d’armée, ces hommes n’étant licenciés qu’en 1536.

1536, ce sont onze bandes soit 6000 hommes qui opèrent en Picardie contre les armées espagnoles. De 1537 à 1539 on trouve 8000 suisses.

1538, la France lève 14000 suisses suivis en 1542 de 14000 autres sachant que 8000 sont envoyés dans le Roussillon et 6000 en Picardie.

1543, 7000 suisses sont envoyés en Picardie (congédiés en 1545) et la même année 7000 grisons vont combattre jusqu’en 1545 toujours en Picardie.  6000 suisses combattent à la Bataille de Cerisoles aux côtés de 5000 grisons. 

1545, 22000 hommes sont levés (une levée de 6000 hommes et une autre de 16000). 

1549, Le traité d’alliance fut renouvelé en 1549 avec Henri II ; 

garde suisse

Garde Suisse, probablement au milieu du XVIe siècle, peinture dans un hôtel particulier à Chinon. C'est à ma connaissance la seule représentation d'époque encore subsistante d'un Cent-Suisses du XVIe siècle, avec son ancienne tenue puisqu'elle sera modifiée au XVIe et surtout au XVIIe.

 

 

1551, Wilhelm Frölich, (parfois W. Frülich, Frôlich) ou Guillaume Froelich, dit Le César soleurois, né en 1492 à Zurich ou 1504-1505 2 et mort le 4 décembre 1562 à Paris « âgé de 70 ans » est un chef militaire suisse, il est nommé Colonel Général des Gardes Suisses : de 1551 à 1555, puis de 1556 à 1562 et en 1562 puis il meurt à la fin de l'année. Il aura servi sous les rois de France : François Ier, Henri II, François II et Charles IX.  

1562, mort du Colonel Général des Gardes Suisses.

1564, renouvellement du traité avec Charles IX : Dans le dernier traité, il y a un article relatif à la solde de bataille ou solde d’honneur. Il fut entendu qu’il serait payé aux Suisses, après une bataille rangée, un supplément de solde qui fut convenu. Outre ces traités généraux faits avec les ligues, il y eut des conventions particulières, qui portent dans l’histoire diplomatique le nom de capitulations et dont les plus importantes furent signées en 1553, en 1554. et en 1556.

1567, Charles IX créé un régiment de gardes suisses, appelé par les rois successifs en fonction des besoins. Les Cent-Suisses comptaient 127 hommes, faisaient le service du palais avec les gardes du corps et gardaient plus spécialement les portes des appartements royaux. Ils jouissaient des mêmes droits que les Français et étaient exempts du droit d’aubaine et de la taille, ainsi que leurs veuves et leurs enfants. (2) La reine Catherine de Médicis obtint des cantons la levée de 6 000 hommes qui prirent le nom de « Gardes suisses du roi ». 

1569, présence du "roi des Suisses" LouisPfyffer d'Altishofen, à Chinon :  Le 25 septembre Pfyffer, écrivait de Chinon : « Que Dieu et sa sainte mère Marie fassent cette grâce à notre jeune prince et à nous, que nous puissions en finir d’une fois, car cette guerre coûte cher à bien des pauvres gens de toutes nations, et il y a dans ce pays de tels gémissemens et une telle misère que cela fait mal au cœur. » Ce même jour, le duc d’Anjou passait la Vienne avec son armée et se mettait en marche sur Loudun. Les Suisses partaient en tête avec l’artillerie et six mille hommes de pied ; la cavalerie suivit le lendemain. Coligny avait fait mine de prendre la direction de Châtellerault, puis se retournant brusquement, il arriva le 30 septembre de bonne heure à Saint-Clair, près de Moncontour avec six mille cavaliers français et allemands et douze mille hommes de pied. Il commandait lui-même l’avant-garde, Ludovic de Nassau était avec la bataille.(5) 

1571, création en France du poste de «Colonel général des Suisses et Grisons», qui fait le joint entre le gouvernement et les Suisses, sans les commander pour autant.

1579, les Cent-Suisses servirent de modèle à la création en 1579 d'une unité comparable au service de la Savoie puis du royaume de Piémont-Sardaigne, dissoute en 1798.

1595, Ils obéissaient à un capitaine-colonel, dont la charge était une des plus considérables de la Cour.

1616, création du régiment permanent des Gardes Suisses par la régente Marie de Médicis, mère de Louis XIII, qui officieront comme 'gardes extérieurs des palais'.

1709, Bataille de Malpaquet, en Espagne. Des Suisses, servant à la fois dans les rangs français et dans ceux de la coalition (Empire, Prusse, Grande-Bretagne, Pays-Bas), s'entretuent : 8000 d'entre eux sont massacrés.

1760, Les régiments suisses d'infanterie regroupent 12'888 Suisses en 1760, contre 2'324 dans le régiment d'élite des Gardes. source

Effectif des troupes suisses, en France, en 1789 :  13 776 hommes

• Compagnie des Cent Suisses 100 hommes
• Régiment des gardes suisses (4 bataillons) 2 115 hommes
• Régiment bernois d’Ernst 1 051 hommes
• Régiment de Salis-Samade 1 051 hommes
• Régiment de Sonnenberg 1 051 hommes
• Régiment de Castella 1 051 hommes
• Régiment de Vigier 1 051 hommes
• Régiment de Châteauvieux 1 051 hommes
• Régiment de Diesbach 1 051 hommes
• Régiment valaisan de Courten 1 051 hommes
• Régiment grison de salis-Marschlins 1 051 hommes
• Régiment zurichois de Sterner 1 051 hommes
• Régiment de Reinach (Prince-évêque de Bâles) 1 051 hommes

 

1789 -1790, Quelques troupes suisses sont en partie touchées par la vague révolutionnaire. Les débuts de la Révolution exposèrent le régiment à une propagande politique qui le conduisit à la mutinerie, le 2e bataillon, en août 1789, ainsi à Nancy, trois cents soldats du régiment de Châteauvieux se mutinent.

1791, un décret supprime tous les régiments étrangers, sauf les suisses.

12 juin 1792, Suppression de la Compagnie des Cent Suisses.

garde suisse tuileries

Massacre des Tuileries, source

10 août 1792,   À la suite des événements de la journée du 10 août 1792, les gardes suisses se défendent contre l'attaque du palais des Tuileries par les sections parisiennes et les fédérés républicains encadrés par les Jacobins. Des centaines de Gardes Suisses trouvent la mort, Louis XVI est emprisonné à la Tour du Temple avec la Reine Marie-Antoinette et leurs deux enfants, ainsi que sa sœur cadette la princesse Elisabeth. Il perd son titre de roi des Français le 21 septembre 1792 à la suite de l'abolition de la royauté. Notamment accusé de haute trahison, Louis XVI est condamné à mort à la majorité lors du vote final sur la peine, débutant le 16 janvier 1793 pour s'achever le 17 janvier 1793, après trente-sept heures de débat.  Le licenciement des soldats restants (20 août) va de pair avec la chute de Louis XVI et l'abolition de la monarchie.

«Le service de France est interrompu jusqu'en 1798. Son rétablissement est marqué par une dénaturation fondamentale, puisque, fruit de la contrainte politique, il devient obligation, conscription partielle déguisée. Cette dérive perdurera sous l'Empire.» (selon l'historien Philippe Henry)

1803, Une nouvelle capitulation est signée à Fribourg mettant à nouveau des régiments suisses au service de la France (en fait, des Suisses ont également combattu aux côtés de l'armée révolutionnaire).

1812, Lors de la campagne de Russie, menée par Napoléon, les Suisses perdent 9'000 hommes.

1815, Un décret impérial ordonne la dissolution des régiments suisses, suite au serment qu'ils ont prêté à Louis XVIII lors de la première restauration.

1816, Une dernière capitulation est signée, pour quatre régiments de ligne et deux régiments de la Garde, soit un effectif théorique de 14'000 hommes.

1830, Trois cents Suisses se font tuer lors de la révolution de Juillet, en défendant les Tuileries et le Louvre. Dès août, les autorités suisses rappellent tous les régiments.

1831, Les troupes étrangères en France sont remplacées par la Légion étrangère.

 

Guillaume Taggener de Soleure qui fut lieutenant de la Garde, fit faire en 1576, la copie de la très vieille ordonnance des Cent-Suisses de la Garde-Française.

Les Cents doivent jurer :

1° De servir aussi longtemps que le roi les paie. Si l'un veut quitter le service, il doit obtenir l'autorisation de son capitaine, sinon il sera exécuté. De toute façon, il doit finir le mois.

2° De servir fidèlement Le roi, contre tout autre, excepté contre les Confédérés (les Compatriotes), et d'obéir au capitaine et au lieutenant.

3° Celui qui a mérité une punition la reçoit du capitaine, du lieutenant ou du Prévot royal.

4° Celui qui rompt la paix par parole (se dispute), est puni par le capitaine et le lieutenant ; celui qui la rompt par action est puni de mort.

5° Cet article rapporte les paroles qui rompent la paix (suivent des injures que M. de Mülinen n'a pas cru devoir reproduire).

6° Faire fidèle garde, nuit et jour, sous peine de mort.

7° Celui qui signale une négligence, ne peut être molesté, sous peine de renvoi.

8° Maintenir la paix et assurer la paix sous peine de mort.

9° Si dans le palais, un garde met la main sur un autre garde, il est puni de mort, s'il est gracié, il perd la main droite.

10° Défense de jouer au palais sans l'autorisation du capitaine ou du lieutenant.

11° Se contenter du logement indiqué par le fourrier.

12° Si un garde se conduit mal, il est réprimandé ; s'il ne se corrige pas, il est dénoncé au capitaine ou au lieutenant qui le punissent.

13° Les gardes qui se disputent entr'eux seront jugés selon leur mérite. L'ivresse n'est pas considérée comme circonstance atténuante.

14° Le garde qui refuse d'obéir au capitaine ou au lieutenant lorsqu'ils commandent d'arrêter un ou plusieurs de ses camarades est licencié.

15° Il est défendu d'entretenir des femmes [Note : Au palais probablement]. Celui qui se marie sans autorisation est licencié.

16° Il est défendu de jurer (au palais).

17° Celui qui se dispute au jeu, avec un français est licencié, à moins qu'il ne soit en cas de légitime défense.

18° Sans l'autorisation du capitaine, du lieutenant ou de leur remplaçant, nul ne peut rassembler la troupe, sous peine de licenciement.

(C. Rieger). (6)

 

 

 

Sources :  (1) Nouvelle République, (2) MINISTERE DE LA DEFENSE ETAT-MAJOR DE L’ARMEE DE TERRE SERVICE HISTORIQUE INVENTAIRE DES ARCHIVES DE LA GUERRE SOUS-SERIE XG
SUISSES AU SERVICE DE LA FRANCE XVIIe-XIXe SIECLES par Olivier AZZOLA, Stéphane BILLONNEAU et Jean-Charles MERCIER Maîtres ès-lettres, (3) wikipedia, (4)  Paul de Vallière, Le régiment des gardes suisses de France, LausanneParis, 1912, p. 76, (5) LES REGIMENS SUISSES DANS LES GUERRES DE RELIGION DU XVIe SIECLE  Ludwig Pfyffer uni seine Zeit, par A.-Ph. de Segesser ; Berne, 188, Swissinfo.ch (5) CLAUSUCHRONIA (6) info bretagne

 

 

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