Église Saint-Gervais-Saint-Protais de Couture-sur-Loir

 Eglise Couture sur Loire Saint Gervais Saint Protais

 

Le village de Agrum Culturam aurait été mentionné pour la première fois en 616 (?) et un village nommé "Villa Culturas" aurait existé au IXe siècle. L'église de Couture est constituée de plusieurs bâtiments datant de différentes époques. La nef remonte au Xle siècle, tandis que le chœur a été édifié, et peut-être même reconstruit, au Xllle siècle. Louis de Ronsard, père du poète, a apporté d'importantes modifications à cette église en faisant construire son château de la Possonnière, situé sur la paroisse.

 

 

manoir de la possonniere

Manoir ou château de la Possonnière, maison natale de Ronsard.

 

Ses armoiries, un blason orné de trois poissons, se trouvent sur l'entrée principale, ainsi que sur le clocher de pierre qu'il a fait construire. Son gisant mutilé repose dans la nef aux côtés de celui de sa femme. Enfin, le chœur gothique à voûtes angevines est l'endroit où le père du poète a fait baptiser son fils. La chapelle du rosaire est joliment agrémentée de boiseries à monogrammes royaux du XVIIe siècle, qui seraient dues à Marie Dubois, valet de chambre de Louis XIV.

Le chœur, reconstruit au XIIIe siècle dans un style gothique dit angevin, est à plan carré et est couvert d'une voûte d'ogives à huit nervures toriques. Il est éclairé de chaque côté par une étroite fenêtre en tiers-point encadrée d'un tore et au fond, par deux fenêtres jumelles séparées par une colonnette dont le chapiteau présente deux têtes finement sculptées. La clef de la voûte laisse voir un Christ bénissant. Au XVIe siècle, le chœur a été surmonté d'une haute toiture amortie à l'est et à l'ouest par des pignons à crochets, ornés autrefois d'écussons dont au moins un portait les armes de la famille Ronsard : trois poissons d'argent rangés en face, appelés à cette époque des "rossards". La porte principale, encadrée de moulures et surmontée des mêmes armoiries sous une accolade à crochets de feuillage, a également été refaite au XVIe siècle. À gauche de cette porte, un clocher flanqué de contreforts et d'une tourelle d'escalier a été élevé, percé de deux étages de baies et surmonté d'une flèche de pierre garnie de crochets. Dans les angles, on peut également voir deux grands lanternons dont l'un est ajouré. Les armoiries des Ronsard figurent à nouveau sur l'un des contreforts, sur la corniche et sur les clochetons.

nef eglise

Les chapelles latérales comprennent celle située au nord de la nef, qui a été construite par Louis de Ronsard. Cette chapelle est voûtée depuis son origine, mais en 1551, son fils Claude, frère du poète, en a fait construire une autre plus importante qui sert maintenant de sacristie. 

Le groupe de personnes qui a formé la première chapelle à droite du chœur en 1663-63 a été ordonné par Marie Dubois, valet de chambre de Louis XIV, qui vivait à Couture. Cette chapelle royale a été consacrée au Rosaire et a une ouverture en arc de cercle dans le mur. Le sculpteur tourangeau Antoine Charpentier a exécuté la partie centrale, avec la collaboration d'un autre sculpteur appelé Saint Simon pour les ornements et de Jean Leconte, également connu sous le nom de La Saulas de Saint Calais, pour les boiseries. La partie importante de ces dernières se trouve sous l'arcade, avec de beaux panneaux sculptés aux armes du roi Louis XIV, d'Anne d'Autriche, sa mère, et de Marie Thérèse, son épouse. Bien que la peinture originale de Nocrd ait été retirée, le retable conserve une belle Vierge (n°8) de Charpentier surmontée d'un fronton et une Sainte Anne (n°9) sur le côté droit, mère de la Vierge Marie, de même origine. Malheureusement, la statue de pierre de saint Joachim (n°7), son époux, a été peinte au siècle dernier, tandis que la statue de St Joseph (n°20) a disparu. Tous ces détails sont connus par les mémoires de Dubois et les inscriptions gravées au centre des vieilles boiseries.

Le Rosaire est une prière consacrée à la Vierge Marie qui tire son nom du latin ecclésiastique rosarium, qui signifie couronne de roses. Méditer la Parole de Dieu, il représente un complément naturel et idéal à la célébration eucharistique, en partageant comme prière et action de grâce. Nous contemplons le Christ rencontré dans l'Evangile et dans les Sacrements, avec Marie, dans les différents moments de sa vie aux mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux.

On peut également trouver une autre représentation de la Vierge Marie (statue n°20), rappelant la statue de Notre Dame de la Salette. La Salette est une commune de l'Isère où la Vierge est apparue le 19 septembre 1846 à deux enfants, Maximin et Mélanie Calvat (statue n°21), qui gardaient les moutons. Tous deux très ignorants, ils ont vu une "belle dame" dans une lumière éclatante, vêtue d'un costume étrange. Parlant alternativement en français et en patois, elle leur a confié un message qu'ils devaient "faire connaître à tout son peuple". Les enfants ont rapporté que la "belle dame" était triste et pleurait. Avant de disparaître, elle leur a confié un secret spécial à chacun. Plusieurs guérisons miraculeuses ont eu lieu sur la montagne de la Salette, et les pèlerinages ont commencé après de longues années de controverses sur la reconnaissance des apparitions.

 

Les gisants des parents de Pierre Ronsard

Des statues funéraires représentant les parents du poète Ronsard sont situées sous le clocher près de l'entrée de l'église. Les gisants de Louis de Ronsard, le père, et de Jeanne Chaudrier, la mère, sont remarquables pour leur finesse de travail et leur qualité de conservation, malgré des mutilations subies durant la Révolution.

famille ronsard

 

 

 

 

 

 

sources : affiche sur place

 

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