Clocher-porche de Mimizan
Abbaye Sainte-Marie de Mimizan

 

L'église Sainte-Marie-de-Mimizan conserve le dernier reste d'un grand prieuré bénédictin du XIIème siècle : son clocher-porche. Ce bâtiment en briques renferme l'un des plus beaux portails sculptés du sud-ouest de la France, datant du début du XIIIème siècle. Ce chef-d'œuvre de l'art médiéval a préservé ses couleurs et comporte une des plus anciennes représentations françaises de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le clocher-porche abrite également des peintures murales du 15ème siècle. Classé monument historique en 1903 et 1995, il a été labellisé Patrimoine Mondial en 1998 grâce aux chemins de Saint Jacques. Une exposition muséographique complète la visite, retraçant l'histoire naturelle et humaine du territoire, depuis la préhistoire jusqu'au Moyen-âge.

 
 
porche mimizan

L'église Sainte-Marie-de-Mimizan conserve le dernier reste d'un grand prieuré bénédictin du XIIème siècle : son clocher-porche. Ce bâtiment en briques renferme l'un des plus beaux portails sculptés du sud-ouest de la France, datant du début du XIIIème siècle. Ce chef-d'œuvre de l'art médiéval a préservé ses couleurs et comporte une des plus anciennes représentations françaises de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le clocher-porche abrite également des peintures murales du 15ème siècle. Classé monument historique en 1903 et 1995, il a été labellisé Patrimoine Mondial en 1998 grâce aux chemins de Saint Jacques. Une exposition muséographique complète la visite, retraçant l'histoire naturelle et humaine du territoire, depuis la préhistoire jusqu'au Moyen-âge.

 

Il ne reste plus qu'une partie du mur occidental de la nef et un clocher-porche carré et imposant en brique et alios de l'ancienne église prieurale Sainte-Marie de Mimizan dans les Landes, France. Le clocher est couvert de bardeaux de châtaignier et surmonté d'une flèche octogonale.

Le porche abrite un portail datant de 1220, considéré comme l'un des plus beaux ensembles de sculptures médiévales des Landes et de France du XIIIe siècle. Il est classé Monument historique en 1903.

Au-dessus du portail se trouve un décor peint sur 26 m2 datant de la seconde moitié du xve siècle, représentant des scènes de la Passion du Christ, sous un arc brisé.

L'ensemble du bâtiment a été classé le 1er mars 1990. En 2000, le clocher-porche a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en tant que partie des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.

 

Informations
  • Adresse :  20, rue de l'Abbaye, 40200 Mimizan
  • Google Maps : Carte
  • Téléphone :  
  • Heures d'Ouvertures, Tarifs & Visites en 2023 ( à titre indicatif, information valable lors de la mise en ligne de l'article, ne pas hésiter à vérifier sur le site officiel ou les contacter quand l'information est disponible, avant tout déplacement )  :

    https://www.facebook.com/MuseePrieureMimizan
     

Historique & Histoire 

 

 tympan en forme de croissant

Ce qui surprend le visiteur c'est la qualité des détails du porche, très rare à ce niveau de finition et de qualité.

 

Selon une légende rapportée dans le bréviaire de Lescar, publié en 1541, l'Église Sainte-Marie de Mimizan aurait été édifiée à l'emplacement d'un bâtiment religieux du VIe siècle, construit en hommage au martyre de Saint Galactoire, évêque de Lescar, qui se serait produit en 5063 par les Wisigoths. Cependant, les données archéologiques actuelles ne permettent pas de vérifier la véracité de cette légende.

Les vestiges découverts ne permettent pas non plus de déterminer avec certitude l'époque de construction (Antiquité tardive ou haut Moyen Âge) ni la fonction du bâtiment (villa, monument cultuel ou public, bâtiment consacré à Saint Galactoire, ou réappropriation d'un culte païen par les chrétiens).

Des fouilles effectuées sur le site en 1992 ont permis de dater la période de construction de l'Église Sainte-Marie de Mimizan entre la première moitié du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle. Au fil des siècles, elle est devenue une église prieurale puis une église paroissiale de Mimizan. Cependant, en raison de son état de vétusté, elle a été remplacée comme église paroissiale à partir de 1891 par l'Église Notre-Dame du Bourg. Sa destruction, recommandée en 1887 par l'architecte départemental Maumen, a été réalisée entre 1898 et 1899 par l'architecte Cloüet, qui a épargné seulement son clocher-porche, qui est aujourd'hui un monument historique et marque une étape sur le chemin côtier du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Le Clocher-Porche est une structure en briques de forme carrée (mesurant 6,90 m x 6,38 m à l'intérieur). Les angles nord-ouest et sud-ouest sont renforcés par des contreforts à deux niveaux situés en prolongement des murs. Les façades ouest, nord et sud sont dotées d'un arc en briques à double ressaut. La partie orientale est percée par un portail sculpté qui donne accès à la nef. La partie inférieure du clocher est équipée d'une voûte d'ogive soutenue par des corbeaux sculptés. Entre cette voûte et le toit se trouve une salle ouverte à la lumière par de petites fenêtres rectangulaires, accessible par une tour d'escalier située dans l'angle nord-ouest de l'église.

La façade ouest mesure environ 7 m de hauteur pour une largeur d'environ 3,60 m et comporte un soubassement sur lequel repose un pied-droit intégré au mur. Il y a un "faux chapiteau" formé de trois briques en saillie qui supporte l'arc brisé.

Le mur oriental comporte une porte qui a été condamnée aujourd'hui. Il est composé d'un soubassement et d'une corniche. Le soubassement, qui se retrouve sur les arcades nord et sud, supporte les colonnes du portail. La corniche, qui se trouve en prolongement des abaques des chapiteaux du portail, permet d'accueillir deux statues d'apôtres sur chaque côté du portail. Au-dessus du portail se trouve une galerie comprenant une statue du Christ en gloire et dix apôtres. Le portail sculpté et la galerie des apôtres datent des années 1220 et ont été classés monument historique en 1903.

Le portail comporte trois colonnes et quatre colonnettes pour soutenir les trois voussures. Le tympan sculpté représente l'adoration des rois mages et les voussures représentent respectivement les Vierges Sages et Folles, les prophètes de l'Ancien Testament et le roi David, et les occupations des douze mois de l'année et les signes du zodiaque.

 

Histoire de l'Abbaye

les apotres

Les apôtres en détail avec un christ Tétramorphe au centre.

Au cours de la première moitié du XIIe siècle, les moines bénédictins ont entrepris la construction d'une église comprenant un choeur et une nef voûtée, un clocher à la croisée du transept ainsi qu'un clocher-porche, jusqu'à son effondrement au XVIIIe siècle. En 1898, en raison de la dégradation de l'église et sur les conseils de l'architecte Clouet, la partie orientale entière a été détruite et seul le clocher-porche a été conservé. La restauration du clocher-porche a eu lieu entre 1981 et 1986, celle des sculptures a commencé en 1998 et les peintures murales ont été redécouvertes en 2005.

Description de l'ancienne église

L'édifice ancien était construit selon un plan en forme de croix latine et avait de grandes proportions. Il mesurait 44,60 m de long et 21 m de large au niveau du transept, avec une hauteur sous voûte de la nef d'environ 12 m. Le choeur comprenait treize autels, une nef centrale à ogives primitives et deux bas-côtés transversaux.

Malheureusement, la destruction du choeur en 1790, de la nef en 1898, l'effacement plus ou moins total des fondations en 1900 et le manque de documents historiques décrivant l'église rendent impossible une description complète du plan et de l'élévation de l'édifice, en particulier pour le chevet. Cependant, des fouilles archéologiques et des descriptions antérieures à la démolition permettent de reconstituer les grandes lignes de l'église médiévale.

 

La destruction de l'église

abbaye mimizan destruction maquette

 Eglise du prieuré, maquette réalisée par Serge Barrau sur des recherches de M.Goyhenecge. La partie restante ne représente qu'un cinquième de l'Abbaye.

En 1804, le clocher-porche fut revêtu d'un toit à quatre versants. Entre 1805 et 1818, de conséquentes opérations de maçonnerie et de charpenterie furent réalisées. Suite à l'effondrement du grand clocher en 1790, la nef fut murée par un mur de refend. Les habitants se sont approprié les pierres provenant du bâtiment. En 1817, M. S'-Paul, fermier des forges d'Uza, a extrait la garluche des fondations en payant pour le minerai.

Malgré un renforcement de la charpente et des ferrures, l'installation de nouvelles cloches en 1852 semble avoir affaibli le clocher-porche. De 1854 à 1859, le toit fut restauré sous forme de flèche et un paratonnerre fut installé.

En 1866, l'église était toujours en péril et devenait trop petite en raison de la croissance de la population.

Le 9 novembre 1879, le conseil municipal décide de construire un nouvel édifice plus à l'est. En 1887, un rapport détaillé sur l'état de l'église est établi et conclut que, bien que dans un état déplorable, elle doit être conservée en raison de son portail sculpté. En conséquence, les plans de l'église sont relevés en 1888 avant sa démolition qui débute en 1898 et s'achève le 20 mars 1899. Un mur est construit pour fermer la brèche côté est du porche, et une partie des murs des collatéraux nord et sud de l'église est conservée pour servir de contrefort.

 

 

sources : affichage sur place, Wikipedia

 

Photographies & Photos

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