Citadelle de l'île de Bréhat

Citadelle de l'île de Bréhat

 

La citadelle de Bréhat sur l'île du même nom est en Bretagne et elle n’est accessible que par la mer. Le plus simple est de prendre la navette à l'Arcouest, port  situé à côté de Ploubazlanec ( sur  le GPS trouver la gare maritime ou alors « route de l’embarcadère » ). La traversée est de 10 min environ mais vous avez la possibilité de faire une visite guidée en  bâteau de 45 mn.

L’île de Bréhat est très connue pour ses fleurs et aussi ses granits roses . Le petit port de Bréhat dispose de petits restaurants et tout un ensemble de boutique. Attention il n’y a pas de distributeur d'argent , il faut donc vous approvisionner bien avant soit au port de Ploubazlanec ou à Paimpol par exemple.

La citadelle est ouverte tous les jours et en semaine vous pourrez voir les artisans des verreries de Bréhat créer devant vous leurs pièces de verres ! il y a également une boutique à l'intérieur.

On peut faire de longue marche à pieds avec un paysage très différent des côtes bretonnes et des maisons très typiques. Le printemps est probablement la meilleure période, car peu de monde et très fleuries.  La visite de la citadelle est gratuite ou alors de 2 euro en été. Elle est à 20 min à pied du port.

 

 

Historique
texte à l'entrée de la citadelle , plus améliorations diverses de ma part.

   

Cette citadelle du second empire remplace, mais pas au même lieu, un ancien fort détruit aujourd’hui dont il ne reste que des ruines. L’île  de Bréhat eut à subir diverses invasions, notamment anglaises et  de pillards. On notera qu’elle restera lourdement armé pour une petite île jusqu’au moins à la révolution française avec notamment jusqu’à 18 canons en 1701.

Texte au sujet du fort de Bréhat dans les Annales armoricaines et histoire physique … par Charles Maout, 1846

En 1591 : Les états de Nantes avaient demandé du secours à la Reine d’Angleterre.  Deux mille quatre cents anglais débarquèrent à Paimpol , d’où la Tremblaie s’embarqua avec eux pour aller attaquer Bréhat, occupé par les troupes du Duc de Mercoeur, qui y avait fait bâtir un fort. Les Malouins, informés de l’entreprise, voulurent sauver cette île et y envoyèrent le capitaine Belle-Chaussée avec deux vaisseaux. Tout ce que celui-ci put faire, fut d’embarquer avec lui le plus grand nombre possible d’habitants de cette île, de s’emparer de deux petits vaisseaux anglais et de s’en retourner à Saint-Malo. Cette tentative hâta la prise du fort, qui fut obligé, après une vigoureuse résistance, de se rendre à discrétion. Les anglais pendirent, aux ailes du moulin à vent , 15 soldats de la garnison.

La citadelle actuelle

Malgré la légende populaire la citadelle n’a pas été construite par Vauban mais bien plus tard. Cette confusion est probablement liée au pont de Pont Ar-Prat de l’île édifié par Vauban et aussi par son architecture très proche des constructions de ce dernier. Elle a été bâtie sous le second Empire, de 1860 à 1862. Le vote de la loi militaire de 1872, augmenta les effectifs. On y logea des soldats jusqu’en 1875…

La Citadelle est constituée d’une cour centrale carrée entourée de pièces à usages divers (casernement, prison, logements…).Toutes les pièces sont voûtées en pierres. Pour éviter les incendies, le bois a été exclu des matériaux de construction. La terrasse est protégée par un garde-corps, toujours en pierre, avec une alternance de meurtrières, de canonnières et de bretèches en encorbellement sur mâchicoulis au-dessus des douves qui entourent l’édifice.

Cour carrée

Pour éviter une destruction au canon par l’ennemi, la citadelle est très basse dans le fossé, les meurtrières sont à la hauteur exacte du point culminant des fossés.

Elle permettait non seulement de réduire l’angle de tir  d’un navire contre la citadelle mais également en cas d’attaque de pouvoir éliminer tout assaillant qui était obligé de monter sur le fossé pour avoir accès à la citadelle. Il était également relativement impossible d'y monter des canons déjà par la pente très rude et aussi parce que l'ennemi aurait été sous le feu de la citadelle tout au long de la montée.

 Contre escarpe

La contre escarpe ( ou du fossé côté assaillant ) semble assez volumineuse et réponds également à un angle bien précis qui permettait également de faire ricocher les boulets de canons .

 
fossé , contre escarpe

L’intérieur du fossé étant lui complétement muré et était couvert par le  bas de la citadelle d’une rangée de meurtrière.



La précision des armes de l’époque, surtout sur un navire de guerre, n’aurait probablement pas permis une précision suffisante pour détruire les meurtrières. Ce qui obligeait tout assaillant à débarquer sur la terre ferme. Ce qui était difficile, avec ou sans marée, à faire en dehors du port voire impossible dans certaines conditions.

Sachant que la citadelle protégeait le port y compris à marée basse, la tâche aurait été ardue.

Un pont-levis mobile permettait l’accès à la Citadelle. Le fossé est désormais comblé au niveau de l’entrée.

Après l’affaire de Fachoda en 1899, incident qui mit face à face les Français et les Anglais à Fachoda (aujourd’hui Kodok au Soudan), la Citadelle abandonnée fut soudain réarmée (11 janvier 1899), dans la crainte d’un conflit avec les Anglais : de Langres, vint une batterie d’artillerie lourde et de St Brieuc, une compagnie du 71ième de ligne. En 1914, elle abrita pendant trois semaines des territoriaux.

Cette citadelle pourtant n’a jamais été utilisée dans une bataille.

Elle a servi longtemps de logement pour des familles de l’île. Le dernier occupant l’a quittée à la fin des années 80. La restauration de la Citadelle a été effectuée en 1998, dans le but d’y créer un centre d’Art et d’Artisanat du Verre : Les verreries de Bréhat.



 

 
Photographies

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